LETTRE AUX MUSULMANS

Après le temps des sacrifices, nous ne pouvons que nous honorer de croire venu le temps des victoires de la Foi. Une notion théologique connue du Christ, ne doit cependant pas échapper à la réflexion de chaque croyant dans sa connaissance de Dieu.

Si le Christ connaissait les circonstances exactes de sa mort, il n’ignorait pas non plus ce qu’avait enseigné la kabbale sur l’histoire de la Tour de Babel ; ou comment il fut suscité à la communauté humaine par Dieu la punition des langues, afin de freiner son projet architectural inhumain, symbolisé par la tentative de l’édification de la tour dite de « Babel ». Car elle impliquait la réduction à l’esclavage de la plus grande partie de l’humanité.

Si à ce jour, le royaume Chrétien semble s’effondrer en divers endroits revendiqués par le royaume Islamique, l’Âme islamique ne doit jamais oublier que quant à ses frontières symboliques avec l’Inde, le Mahatma Gandhi dans ses « lettres à l’hasram » avait prédit l’inévitable rencontre des langues, et nous rappelait combien le juste combat profite quand il trouve la voie de la non-violence et que ce qu’avait enseigné Bouddha [comme Socrate] doit nous renseigner sur l’accolement du Coran aux fondamentaux bouddhistes, chrétiens, et juifs.

Car il n’y aura pas de stabilisation des royaumes sans affermissement de la Démocratie en eux et autour d’eux. Royaume et Démocratie sont comme deux langues qui sont fondées par le concept d’Amour, mais dont l’incompréhension mutuelle est comparable à ce qui se dut passer à l’intérieur de la tour de Babel ; oùlorsque le projet architectural, facilité par l’entente humaine, laquelle, coordonnée par l’usage d’une langue unique, uniformisante et source d’injustice, comme exprimée dans une modalité sociale totalitaire, symbolisée par la perte de valeur de l’humain asservi par sa tache absurde et haram, car cadenassée au travers de l’inversion des valeurs elle-même engendrée par le mal usage du système monétaire qui ne peut être accaparé par une seule religion ou langue ou Homme: au risque d’assurer le courroux de Dieu, raison pour laquelle existe la Démocratie en tant que concept. Cet écueil, le Christ aussi l’a compris, raison pour laquelle il a choisit à la fois d’interrompre et d’élargir le cercle de la communauté des élus de Dieu, sachant qu’il engendre une nouvelle religion par son sacrifice dont l’essence est le refus de prendre le pouvoir et ne commettre qu’un acte d’Amour pour ne pas construire de Tour de Babel. L’accès à l’éveil de Bouddha s’opère dans une dynamique comparable.

Ce qu’il faut conclure des « Lettres à l’hasram » de Gandhi, je le conçois ainsi : si les musulmans ne veulent plus croire en Christ, ils auront toujours la possibilité spirituelle de s’en rapprocher à travers la conversion de l’expansion territoriale en une expansion spirituelle. Les musulmans n’approfondiront leur connaissance du Coran et ne saisiront la signification des lettres qui inaugurent les versets qu’en accomplissant le chemin qui relie toutes les langues et que savait Mahommet.

Je préconise aux Intellectuels et aux Penseurs de relire « lettres à l’hasram » de Gandhi, et remercie le peuple Turc d’avoir facilité la circulation des idées dont ils peuvent aujourd’hui mesurer le pouvoir à l’aulne du soulèvement de la jeunesse du jeune monde, et prie pour qu’on ne la contente pas qu’en chair à Chrétiens. Combat fort périlleux qui obligera la chrétienté à s’unir à jamais aux peuples israélites. Au moment même où Israël, qui si elle est bordée par de véritables Démocraties adaptées dont il faut tout concevoir des modalités de coexistence des communautés et du respect du droit humain – ne pourra qu’être prête à la naissance de la Palestine, du moment qu’il s’agisse au moins de ne pas crisper toute possibilité d’accord par un désir trop rigide de voir respecter le tracé de 1967, dont je n’ai pas trouvé trace dans le Coran, ce qui n’a rien à voir avec la poursuite des criminels de guerre. La question de Jérusalem ne peut se traiter sur un plan politique mais essentiellement religieux.

Blague surréaliste : si Socrate a changé le vin en eau, Jésus a changé l’eau en vain. Réponse de Dieu : « Il y a parmi nous un prophète qui sait ce qui va se passer demain. L’envoyé de Dieu lui dit : « Laisse cela et continue à dire ce que tu disais ». ( rapporté par Al Bukhân)

Dans une autre version, il a rajouté : « nul autre que Dieu ne sait ce qui va se passer demain ! » ( rapporté par At-Tabarâni).

Chapitre VI : Le travail au Louvre

Son boulot, Alexandre l’avait dégotté par la voie la plus usuelle : l’Agence Nationale pour l’Emploi. Et tout lui avait semblé facile. D’abord il y avait eu ce test simple auquel on lui avait demandé de se conformer. Il s’agissait de faire des additions, des soustractions, et une division : histoire de vérifier qu’il n’était pas complètement débile. Puis vint l’entretien où il n’eut qu’à montrer sa bonne bouille pour que d’office on le brancarde  » agent de sécurité », affecté à la surveillance du Louvre. Site merveilleux s’il en est, dont il ne surveillait pas directement les trésors, plutôt les abords. En surface, là où sur l’esplanade trône la pyramide transparente ; et dans la  » cour carrée » attenante. Jusque, sous la pyramide, ne franchissant jamais la zone de contrôle des billets, ni ne devant s’aventurer au-delà des limites du musée, toujours sous la pyramide, là où commence la galerie commerciale. Chaque jour il changeait de poste, pouvait être affecté au « tube », l’ascenseur de l’entrée de la pyramide qui prend en charge les handicapés et les  » Very Important Personne ». A un des nombreux postes fixes quadrillant l’espace sous la pyramide. Ou alors, était-il chargé de réguler le flot des entrées de la pyramide, ou d’arpenter ses alentours à la recherche des pickpockets et des vendeurs à la sauvette. Ou lui était-il confié la mission d’accueillir, toujours en surface, les groupes sous le « passage Richelieu » dont un escalator menant aux billetteries leur était spécialement dédié. Lui préférait être dehors même par grand froid. Tant sous la pyramide le murmure de la foule perdue et son déplacement assourdissait plus qu’un marteau-piqueur. En fait, Alexandre avait tout de suite aimé ce job payé un peu plus que le revenu minimum. Car avec trente mille visiteur par jour, des têtes toujours différentes régalaient sa vue, et il y avait toujours des évènements distrayant qui émaillaient ses journées d’intérêts particuliers. N’importe quoi pouvait se produire, il fallait s’attendre à tout. Être sur le qui vive, à l’affût. Et le cadre était proprement grandiose, avec la possibilité qui lui était offerte de visiter le musée quand bon lui semblait. Et si son accès aux souterrain du Louvre lui était limité, sa gigantesque dimension labyrinthique connues des seuls pompiers, ses passages secrets  réservés aux conservateurs et aux transports des œuvres, la dimension imaginaire de ses rêverie en étaient décuplée. Comme de savoir que sous la pyramide, galerie commerciale comprise, plus de mille personnes travaillaient : une petite ville en vérité, et dotée d’infrastructures sportives, d’une cantine, et tout un tas d’autres choses… Ville fourmillante charriant son lot de passions secrètes, de fraternité ou de rivalités, de drogues, de ragots, de sueur et de petites mains.

Par dessus tout, Alexandre appréciait d’être choisi par les jeunes filles pour figurer sur une photo souvenir. De plus, il y avait ces femmes qui de temps à autre lui laissaient leur numéro de téléphone. L’une d’entre elles, Céline, l’avait dragué ouvertement. Et bien qu’il ait su que Bahia réprouverait catégoriquement, se targuant, au delà de la fidélité de lui être loyal, il l’avait rappelé profitant de ce que Bahia était en voyage. Comme ils l’avaient convenu, ils s’étaient rencontrés chez elle tôt le matin. Lui avait apporté des croissants pour l’occasion. Bien entendu malgré le fait qu’elle fut mariée, Céline était seule chez elle. Coïncidence ? Son mari était parti en voyage disait-elle. En une demi-heure ils eurent fait le tour de leurs occupations réciproques. Céline travaillait dans un salon de coiffure, et, ambitieuse, elle avait la ferme intention d’ouvrir sa propre boutique de soins capillaires. Elle était ambitieuse, elle l’avait déjà dit, leur conversation tournait en rond et ni l’un ni l’autre ne savait que faire pour entamer les choses sérieuses. C’est là qu’Alexandre remercia son imagination de lui avoir suggérer de l’interroger au sujet des performances sexuelles de son mari. Car elle avait beaucoup à en redire. Elle était délaissée par des voyages sempiternels et maudissait le sort de ne pas rencontrer d’hommes. Il n’en fallait pas plus pour qu’Alexandre soit sérieusement émoustillé. Littéralement il avait sauté sur elle pour l’embrasser. Mais c’était trop tard. Ils avaient trop parlé. Son mari devait rentrer sur le champ d’après elle. Alexandre n’en fut que plus excité. Il la pressa de le suivre dans la chambre, ce qui n’était pas difficile tant Céline était en manque. Aussi prestement que possible il lui enleva sa culotte après avoir relevé sa jupe et enfila une capote, pour deux minutes après en remettre une autre, et cinq minutes plus tard, après des gesticulations de plaisir aiguës mais rapides, éjaculer de nouveau, et c’était fini. Ils l’avaient fait. Juste le temps de prendre une douche ensemble ensuite. De se dire que ce manque de temps est dommageable et qu’on passerait bien une nuit entière à se montrer ce qu’on sait faire, parce qu’on a aimé quand même. Juste le temps d’un dernier baiser, et Alexandre était parti. Et parti pour ne plus jamais la revoir comme, plus tard dans le mois, il avait tenté de la recontacter et était tombé sur son mari très fâché, qui lui avait dit qu’il avait viré sa salope de copine… .

Alexandre avait eu d’autres aventures avec des inconnues, sans conséquences pour son couple, pensait-il. Mais c’est de révéler par niaiserie à sa tendre aimée le traquenard que lui avaient tendu ses collègues pour le pousser dans les bras de l’inexpérimentée Claude qui précipita sa chute aux yeux de Bahia. A l’aube de l’été, poussé par un coup de soleil sur la tête, et beaucoup d’inconsciente bêtise, il faut dire, car ces choses là doivent rester secrètes, il s’aventura à discuter avec Bahia de cette fameuse soirée de beuverie entre collègues. De comment on avait profité de ce qu’il avait la descente facile pour le saouler et une fois beurré le mettre dans le lit de Claude, pauvre vierge attardée qui avait ému tout le monde avec son amour pour Alexandre, lequel était, semble-t-il, le seul à l’ignorer. Il avait dit à Bahia combien, profitant de ce qu’il ne savait plus ce qu’il faisait, Claude l’avait embrassé et masturbé, et déjà c’était plus qu’il n’en faut pour offusquer Bahia. Laquelle avait contenu ses larmes mêlées d’une colère terrible et sut lui soutirer les vers du nez, en lui faisant admettre qu’une fois passée cette faiblesse, à supposer qu’il ait jamais s’agit d’une faiblesse, il l’avait tout de même également dépucelée, et qu’en l’occurrence c’était impardonnable toute cette sordide aventure. Vraiment il lui avait brisé le cœur. Elle pleurait à chaudes larmes. C’était un porc ! Un fieffé salaud ! Bahia hurlait maintenant, prise par des spasmes de rage. Tout remontait à la surface de sa conscience. Mon Dieu, que n’avait-il pas gardé une occasion de se taire ? , pensait Alexandre, tout ému par le flot de reproches qui se déversait sur sa pauvre tête comme s’il eut s’agit d’un véritable sac d’ordures. Oui, non seulement elle avait dû vivre deux ans avec son abominable frère par la faute de sa fainéantise ! Non seulement il l’anéantissait toujours lorsque, comble du mépris pour autrui, et pour elle, il ne savait que se terrer dans son mutisme lors des engueulades ! Non seulement ils ne partaient jamais en vacance ! Non seulement il avait osé l’humilier devant ses propres amies en se foutant de sa gueule avec son alcoolisme ! Mais en plus maintenant et peut-être depuis toujours il la trompait, au mépris impardonnable de l’amour fidèle qu’elle lui avait toujours témoigné ! Elle était bien tombée des nues ! Mais c’était clair maintenant, elle voyait dans son jeu de salaud qu’il se foutait de sa gueule et l’avait bien prise pour la pauvre conne ! Mais elle n’était pas n’importe qui, elle se vengerait : il pouvait en être sûr. Bien évidemment dorénavant ils n’étaient plus ensemble : elle le larguait, c’était décidé.  » Tu peux me dire combien d’autres il y en a eu, maintenant… Combien ?! Combien ?! Combien ?! COMBIEN ?! Quatre ? Cinq ? Dix ? Plus ? Avoue salaud !  » …. Bahia était devenue hystérique.

La vengeance de Bahia fut effective seulement un an après et celle-ci fut terrible pour Alexandre. Avant ce temps, il semblait qu’ils s’étaient rabibochés sur l’oreiller comme à chaque fois. Mais durant l’année deux évènements mirent le feu aux poudres. Le premier : la mort de la grand-mère de Bahia l’avait mise sans dessus dessous, l’avait plongée dans une mélancolique tristesse qui lui avait semblé augurer la mort accomplie de ses années de jeunesse. D’ailleurs, c’est comme si une barrière morale de plus avait cédé en elle. Plus rien ne la rattachait, pensait-elle, à la morale marocaine de soumission des femmes à leur mari. La douleur était immense mais plus rien n’entravait sa liberté de femme occidentale assumée. Non qu’elle eut considérée sa grand-mère, si ouverte d’esprit, comme une barrière, mais plutôt comme le dernier lien qui la rattachait à sa famille, laquelle incarnait à ses yeux l’austérité et l’obscurantisme de mœurs surannés qu’elle rejetait de tout son cœur. Un deuxième évènement survint vers la fin de l’année : dans une salle de sport qu’elle fréquentait, elle retrouva un de ses anciens amis. Olivier qui s’occupait du bureau universitaire de sa fac de sociologie et de qui, il y avait longtemps, elle avait dit à Alexandre qu’elle le trouvait beau. Hardi le garçon et bien que la sachant casée, il avait tout de suite essayé de la coincer dans le vestiaire. D’abord offusquée elle s’était dégagée, et il en était resté là. Mais bougre, la chance était avec lui. Il se trouva que cet été là, Bahia pût consulter le dossier médicale d’Olivier, comme elle travaillait en qualité de secrétaire dans le cabinet médicale qu’il fréquentait. Le dossier indiquait qu’Olivier avait de multiple partenaires sexuelle, c’était un chaud lapin, un de plus décidément. Et fermement décidé à lui faire la cour, déesse qu’elle avait toujours été, lorsqu’il la vit, oubliant son échec précédant, il l’invita à diner dans un restaurant sympathique, avait-il précisé. Or, si Alexandre lui cuisinait toujours des plats succulents, il ne l’invitait jamais au restaurant. Elle avait donc dit  » oui  » , le soir même  » non  » à son baiser, mais elle avait hésité. Olivier était grand et beau et il n’en démordait pas, de tout son cœur, il la désirait. Elle se sentait faiblir et finalement devant tant de gentille insistance elle dit oui, un soir où ce lourdaud d’Alexandre avait cru qu’elle dormirait chez une amie. Finalement ils faisaient l’amour aussi souvent que possible, frénétiquement, durant de longues heures de bonheur. Et Alexandre n’y voyait que du feu. Elle éprouvait maintenant un léger mépris pour la gaucherie de son ancien amoureux, et du mépris aussi devant tant d’aveuglement. Mais comme elle avait changé dés le premier soir où elle avait couché avec Olivier, Alexandre en avait ressenti un doute dans son honnêteté envers lui, tenant à je ne sais quoi d’une attitude inhabituelle. Bien vite il avait voulu ne plus être conscient. Même si maintenant, et à son plus grand désespoir, il constatait des traces de jouissances dans ses sous-vêtements, dont il n’était pas la cause. Et plusieurs fois Bahia avait refusé de se donner à lui, ce qui finit de le blesser au plus haut point. Le coup fatal lui fut porté lorsqu’il se rendit compte combien elle était amoureuse de son bellâtre. Quand les hommes vivent de tromperies d’un soir le plus souvent les femmes ne se donnent pas à un autre sans être amoureuse. Mais le clavaire d’ Alexandre n’augmenta que lorsqu’il sut vraiment. Et ce fut lors d’un voyage de bahia en Belgique avec la nouvelle compagnie de théâtre qu’elle avait intégré pour jouer une pièce inédite, qu’il apprit au téléphone de la bouche d’une de ses camarades perfide et sans doutes un peu trop jalouse de Bahia, que celle-ci durant leur temps de repos était partie avec un homme dont Alexandre rageait d’ignorer à qui il avait à faire. A son retour, au téléphone, il fit avouer à Bahia qu’elle le trompait bel et bien et elle se rendit à l’évidence sans vouloir rien dire de plus sinon qu’elle lui en parlerait une fois chez eux. Ce qu’elle ne fit qu’à demi-mot, révélant quasiment rien de son nouvel amour. Dans la cabine, l’être d’Alexandre s’était brisé tel un vase jeté du septième étage. Il avait senti à son tour ce déchirement de son cœur dans sa poitrine. A ce moment là il le sentit : de roi , il était redevenu serviteur aux yeux de Bahia , laquelle ne voulait pour rien au monde rompre avec Olivier, même si son couple devait en périr. Cette situation tragique pour Alexandre qui, pire que tout, ignorait tout de son rival, le fit sombrer dans une grave déprime et il crut devenir fou. Fou de jalousie, se méprisant lui-même de fouiller frénétiquement dans les affaires de sa bien aimée déesse que pour rien au monde il ne voulait perdre. Jalousie dévoratrice et abaissante qui ne l’empêchait pas de sentir Bahia glisser entre ses doigts de lourdaud et le laissait plein de haine envers lui-même. Si déconcerté par ce sentiment qu’il n’avait jamais ressenti avant… Il lui arrivait de pleurer à chaudes larmes.

Voici venu le moment

La joie de chien fou et fougueux de la jeunesse se tempère dans mes veines

De nouveau je vois l’homme le plus vieux du monde m’habiter

Dieu m’en est témoin concernant cette vie je n’ai pas eu le grade militaire de mes incarnations passées

Je tiens à ne pas œuvrer pour le reconquérir

Je ne décide plus du moment des guerres

Je décide de la stratégie la plus propice à ne pas abîmer ni le monde ni l’humanité

Liberté aux généraux des armées du monde de confronter mes vues à leur propre stratégie sans m’en rendre compte directement

puisque je suis le général des armées désarmé et que je crois à l’œuvre de la Justice et de la Paix

La position de mon âme dans le tourment mondial ?

Je suis différent de Napoléon je fais plus de fautes d’orthographe que lui

Je ne suis pas Elie

Je le susciterai seulement afin de sa voix entendre le crépitement de Dieu absoudre les péchés de mes vies révolues et de ma chair

Pour cela je prélèverai ma part de croyants dans chacune des grandes religions sans les obliger à adopter ni un ordre nouveau ni sans les contraindre à renoncer au statut qu’ils occupent

Ces croyants et chrétiens et juifs et musulmans pour l’heure se définirons par l’indépendance spirituelle conférée par leurs liens à Dieu

Leur ouverture d’esprit embrasera le savoir de tous les peuples et ils se distingueront par leur don des langues

Chacun le saura il œuvre d’abord pour l’humanité la perpétuation et l’approfondissement du savoir millénaire

L’étude la recherche et la protection des sources écrites héritage de l’œuvre des scribes dignitaires des temps reculés sera leur sacerdoce

Ils en auront intimement conscience

La guerre de religion qui nous préoccupe au risque de voir disparaitre toute religion ne pourra se passer d’un compromis entre les protagonistes relatif à la stabilisation de zones économiques et de savoir à travers l’ensemble du royaume croyant dont les belligérants devront renoncer à les troubler par la guerre s’ils ne désirent pas l’empire de Dieu rempli de sots guerriers sans éducation ni avenir

Ces hommes et ces femmes œuvreront individuellement et collectivement à la diffusion du savoir des temps passés en réservant une partie de leurs forces ainsi démultipliées à la perfection de la connaissance contemporaine universelle  et leurs production sera le ciment de la nouvelle alliance des communautés

Parmi eux et elles se distinguera Elie de par l’ouverture de sa conscience à l’Éternel des armées que cette bise démocratique aura dépoussiérée

Elie sera ainsi à même d’améliorer le terreau spirituel d’où devrait germer le messie

J’entends ici et ailleurs que l’Esprit Judaique pense la venue du messie probable  un an ou deux après l’an 2012

Considérez mon point de vue en la matière

Un homme éclairé dans une nuit sombre ne sert à rien l’intensité de la lumière de son âme est en intime relation avec l’intensité de la flamme spirituelle collective  Plus celle-ci est faible moins le messie a de chance de changer le destin humain autrement que par la guerre

Ceux appelés à prolonger la trace de mes pas dans le sable du malheur de sorte qu’un être marche sur la mer des savoirs doivent en être conscient

Ma mission révélée consiste à protéger ma sœur Israël des excès de son tempérament volcanique et rebelle

D’œuvrer pour qu’elle fasse de son frère fils d’Ispahan un dirigeant éclairé en tenant compte de mes conseils de douceur et de respect

Un adolescent ne peut être traité comme un enfant ou un homme

Mon amour des musulmans et des chrétiens étant imputrescible qu’ils le sachent

Les mouvements d’armée en Israël ont un rapport avec l’Esprit musulman dont je tente de perfectionner le caractère critique en modérant sa fougue ardente pour rendre sublime sa générosité

La guerre d’Israël a donc pour but d’unifier son adversaire Palestinien si divisé et incapable de l’action collective qui conduirait au bon usage de son argent et à la convergence de ses forces vives pour créer le terreau spirituel où s’épanouiront ses enfants

Israël ayant fait le premier pas dans ce sens c’est à elle que je demanderai de renoncer à la réalisation pleine de ces objectifs si le seuil de Tolérance de l’Esprit musulman est touché au point que se produise l’inverse de ce qui a été souhaité

Mes pleures vont aux victimes mon cœur appartient à mon amour et à Dieu

Poème de Patrick Rakotoasitéra

L’embrasement du monde musulman du point de vue de Tsahal

Il est problématique de vouloir répondre à la montée de la violence en en appelant à la raison quand la guerre dont il est question se nourrit d’idéologie sur fond de sentiment religieux exacerbé et qu’elle perdure parce que chaque nouvelle génération submergée par l’héritage d’une situation géopoliqtique et culturel, est sommée de taire en elle les aspirations naturelles de la jeunesse envers la paix, pour ajouter à la rancoeur, à la haine des anciens, le sacrifice par les armes de son propre avenir. Avant que l’escalade guerrière n’emporte le radeau de la paix au calandre grecque, je rappelle que ma prise de position est motivée par l’horizon de la paix unilatéralle, que si j’emploi le biais du point de vue militaire et stratégique, je le fais dans l’urgence, sans pouvoir détailler par des chiffres ou des faits datés le contenu de mon propos et que si le temps est à l’appréciation rationnelle des forces en présence et des risques qui sont encourus par chaque parti , mon seul guide moral est l’horreur que m’ont toujours inspirés les crimes de guerre.

LA JUSTIFICATION DE L’ACTION ARMEE DU POINT DE VUE DE TSAHAL

Monsieur Netanyahu lors d’une allocution a justifié la réponse militaire d’Israel par l’atteinte faite aux civils israeliens dont le bombardement a repris et s’est intensifié depuis la venue d’une délégation officielle du Quatar à Gaza. La décision d’une action est cependant sans doutes une option militaire envisagée depuis que la position stratégique d’Israel dans la région s’est d’autant plus détériorée qu’ aux relations bilatérales fondées sur un certain statut quo avec les dictatures qui occupaient les pays de la région, a succédé l’incertitude de révolutions ou de guerres civiles acréditant l’existence d’une reflexion sratégique globale supportée par des combattants internationnaux aguerris et mobiles, oeuvrant pour l’avènement d’une seule nation islamique, prêts, du reste comme les épigones de Bush et de la nouvelle théorie de l’impérialisme Américain, a changer le moyen-orient au pris de la guerre généralisée, planifiée et sans états d’âme militaires.

AU-DELA DE LA TREVE LA PAIX EST POSSIBLE

… Sans états d’âme militaire, du moins est-ce ce que j’ai cru hier samedi. Car j’ai réellement cru que le peuple musulman m’avait trahi. Et ô combien, le chemin de l’escalade était tracé , même si les invressemblances étaient nombreuses : le quatar selon un plan machiavélique non comptant de soutenir l’armée libre de Syrie, avait promis aux palestinien de gaza les même conditions que Bachar el Hassad leur avait promis jusque là, doublé de l’incitation à reprendre les armes sur le champ, arguant qu’il était entendu que les Syriens rompraient le statut quo à leur frontière avec Israel, l’étau de la guerre n’ayant qu’à se refermer puisque au regard de l’affrontement actuel entre Israel et l’Iran, certes pour le moment sur des théatres d’opération intermédiaires, les pobabilités étaient grandes que le président Iranien qui va bientôt être confronté aux élections, à l’instar de Netanyahu, ne décide d’utiliser les navires de guerre qu’il a fait acheminer en mer méditerrannée pour bombarder Israel, sachant que de toutes façon la guerre était inéluctable au regard des récentes manoeuvres militaires conjointes d’Israel et des Etats-Unis…Heureusement, il semble que je me sois fourvoyé : le ministre Français des affaires étrangères rencontre aujuourd’hui les partis en présence et son action sera d’autant facilitée que dans la nuit monsieur Mohamed Morsi le président de l’Egypte a fait savoir qu’il lui semblait, après les entretiens qu’il a eu avec les deux partis, qu’aussi bien les palestiniens qu ‘ Israel étaient prés d’un accord de cessez-le feu. 

Aussi afin de rendre effective cette décision que je souhaite de toute mon âme, j’aimerai que la conscience musulmane collective des combattants et spécialement  que les combattants de l’armée Syrienne libre réfléchissent intimement à la possibilité d’un revirement stratégique tactique concernant Israel.

Mais avant, dois-je saluer la décision, qu’il faudra maintenir, d’accorder à chaque minorité syrienne sa place dans la gouvernance de la Syrie libre. J’ai bien noté qu’en cela l’armée libre avait répondu à l’ exigence du respect de la paix entre communautés qui devrait prévaloir après tout conflit armé.

Le silence qui a prévalut concernant la pacification souhaitée avec Israel, est sans doutes ce qui retiendra le plus la France de livrer les missiles anti-aériens qui permettraient à l’armée libre de ne pas être harcelée par l’aviation de Bahar el Hassad, et l’attitude de l’armée libre relativement à ce qui se produit à la frontière commune avec Israel, sera déterminante, car il est impératif de faire savoir qui bombarde Israel exactement, Bachar el Hassad ou des membres de l’armée libre incontrôlés.

Mais avant toutes crispations des positions de chacun, qu’il me soit permis ici de rappeler la réalité de la situation militaire.

Un évènement lourd de conséquence pour la stratégie militaire de tous les pays vient de se produire. L’armée de tsahal avec succès vient de prouver qu’un bouclier anti-missile pouvait être optimal à plus de 80%, ce qui rend toute proche la réalisation du bouclier nucléaire optimal, dont la détention non seulement va bouleverser ce qu’on entend par » équilibre nucléaire », mais aussi peut changer le parti-pris tactique adopté jusque là par Israel relativement à la détention de l’arme nucléaire par l’Iran.

Du point de vue des palestiniens, l’appréhension de la réalité de leurs dispositions militaires ne peut qu’être reconsidérée. Car quoi ? A quoi sert de détenir 50 000 voir même 100 0000 roquettes ou missiles, qui n’ont pas de réalité militaire dissuasive ? Faut-il même concevoir encore des attaques suicides quand le bénéfice tout relatif de la terreur chez l’adversaire, peut entrainer au moins le bombardement de la population palestinienne, au pire l’intervention terrestre d’une armée dont on sait les éléments les plus extrémistes capables de crimes de guerre ? 

Non, mille fois non. Et si des copies de ma lettre aux musulmans sont encore accessibles sur internet rappelez-vous que la situation de la Palestine ne pourra réellement être inversée qu’à la condition qu’Israel soit bordée par de véritables démocraties.

Lao Tzeu apprend que lorsque votre adversaire vous est supérieur, il convient de l’adoucir par l’amour… Je rajouterais que lorsqu’on ne peut pas l’aimer non plus, au moins essaye-t-on de n’avoir pas le même amour de la fascination du pire…

Car le véritable défis d’Israel n’est décidemment pas la guerre à laquelle elle a toujours fait face vaillement, mais bien la PAIX dont elle ignore toutes les réelles forces de transformation sur l’organisation de son propre tissus social lui-même. Israel méconnait le rôle que son peuple doit tenir dans le monde du XXIème siècle.

Elle méconnait la force des peuples qui se battent sans armes dont les exemples notamment lors de l’indépendance de l’ Inde doivent tous nous inspirer, de même qu’il est remarquable que le gouvernement élu démocratiquement après le pringtemps arabe, celui-là même à l’image de son voisin, dont les hommes de coeur attendent avec patience qu’il sache démontrer que l’Islam n’a pas plus peur de la DEMOCRATIE que les femmes ne devraient avoir peur de l’ISLAM, il est remarquable que leurs dirigeants soient au rendez-vous de l’HISTOIRE.

Aussi n’osez pas la trève, osez le cessez-le feu, L’amélioration des conditions de vie des Palestiniens, de nouvelles formes de lutte pacifiques,ô combien moins capricieuse qu’une victoire militaire qui n’assure jamais de facto qu’il s’agira également d’une victoire politique.

En m’associant à la douleur des familles des victimes, permettez-moi d’espérer la victoire de la PAIX et du compromis sur le théatre Africain où la guerre s’annonce une perte de temps encore plus criante.

En cas de compromis manquant avec l’armée libre Syrienne, peut-être faut-il s’attendre à ce que l’Europe aux missiles anti-aériens privilégie l’aide aérienne.

 

Patrick Rakotoasitera

Lettre adressée à François Hollande le 09.11.2012

Monsieur le Président,

Mon silence épistolaire depuis votre élection, et alors que mes lettres à votre prédécesseur, voulues critiques et constructives, ont alimenté le débat économique et géopolitique d’internet, lors de la précédente mandature ( mon site recense 150 000 commentaires et est très consulté par une audience en constante augmentation aux États-Unis et en Inde ( taper « patrick rako » sur google et sélectionner  » sa couleur ») ( nota bene : depuis le 8 septembre les articles les plus anciens qui pourraient vous intéresser sont inaccessibles et je tente de rétablir l’usage normal de mon site) …) qu’à cela ne tienne : mon silence a correspondu au temps nécessaire à l’observation de votre action et à la tentative de compréhension des anticipations économiques et politiques majeures de l’année 2012-13, 2013-14.

Je joins à ce dossier la 3ème lettre au Président de la République datée du 19 mai 2009, car elle approfondit des thèmes ici repris et cruellement d’actualité. ( voir article de la date correspondante)

THÈMES ABORDES DANS CE DOSSIER

L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Les mesures contre les pertes d’emplois liées

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à la financiarisation :

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La compétitivité :

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Les banques, les bonus, les hedge funds :

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La relance :

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La dette souveraine :

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Les grands risques systémiques :

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Andorre :

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1 L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Le début du XXIème siècle est marqué en Occident par le déséquilibre budgétaire des états industrialisés ; la probable impasse de l’augmentation de la dette des ménages acculés à recourir aux crédits pour maintenir leur niveau de vie ; dans un double contexte d’inégalité croissante des revenus, jamais observé, sinon à croire installée la situation qui prévalait au XIXème siècle ; sur un fond de financiarisation extrême de l’économie : à l’économie réelle étant préférée la notion de rentabilité de l’accumulation du capital qui subordonne l’impératif de la production, à l’impératif de la rentabilité de l’action, comme seul cœur de cible du nouveau business du XXIème siècle.

Dans ce contexte de suprématie des marchés et de renversement de la hiérarchie mondiale au profit des états du sud, il tient à l’action d’un état-nation comme la France, monsieur le Président :

– de se distinguer par sa politique économique pour atteindre à l’indépendance financière ; ou à défaut : de légiférer pour protéger son tissus financier et économique.

– de perdurer dans l’indépendance énergétique.

– d’opérer la transition écologique de son indépendance agricole.

– et favoriser toutes les entreprises qui pourraient renforcer le secteur de son indépendance technologique.

Tout d’abord est-il nécessaire d’infléchir les lois économiques des décennies 70 et 80, qui ont favorisées la dérégulation des banques et des marchés ; et furent suivies de la fin des règles de prudence et des plans de rentabilité nécessaires à l’entrée en bourse des entreprises.

Il convient ainsi de ne pas légiférer seulement en fonction de la nature des produits financiers. Constater que par le passé les excès de liquidité générés par la dérégulation ont alimenté et alimentent les bulles spéculatives immobilières et internet ou numériques pour celles à venir, n’est pas suffisant. A la limitation par l’imposition des liquidités investies dans les produits dérivés à risques de l’assurance , qui représentent maintenant 1/3 des investissements mondiaux, doit être adjoint un mécanisme de contrôle en fonction de la taille des organismes financiers concernés.

De manière tendancielle, la France , dotée d’un projet global de croissance écologique, secteur par secteur, cherchera, avant sa régulation internationale, à attirer le « mark to market » qui consiste à investir dans ce qui n’a pas encore rapporté, dont les dérives sont caricaturées par le scandale  « d’ENRON » que l’état évitera en favorisant les projets des entrepreneurs créateurs d’emplois pérennes après revente de l’entreprise.

Cela pourrait se faire dans le cadre d’une politique d’inversion de la réorganisation de la géographie industrielle entamée, depuis les années 70, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre – par la recherche d’investissements pour le tissus industriel national soutenu par l’état.

2 Mesures contre les pertes d’emplois liées à la financiarisation

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La financiarisation extrême de l’économie mondiale de la fin du XXème siècle est d’autant plus ultime aujourd’hui, monsieur le Président, que l’économie virtuelle des bourses créant maintenant plus d’argent que l’économie réelle, constitue de plus une dépendance malsaine des états vis à vis des marchés financiers. Car, non seulement après avoir rendu effectif la fin du contrôle des capitaux, les états du nord ont rendu chronique leurs déséquilibres budgétaires ; depuis que, ne réussissant plus à se financer par l’impôt des ménages et des entreprises, leurs budgets, constitués par une part sans cesse croissante de dette souveraine, ont rendu toutes politiques économiques tributaires de la spéculation des marchés, que les états doivent n’avoir de cesse de rassurer pour se « refinancer ».

Dans ce contexte, il serait d’autant plus mal perçu par l’opinion publique de mal modifier la fiscalité des entreprises et spécialement des grandes entreprises que la suprématie de la spéculation des marchés dans la part de l’économie, a eu pour corolaire, en France, une imposition des entreprises qui n’a cessée de décroitre depuis 20 ans. Celle-ci additionnée ces dernières années avec une augmentation de l’imposition du travail et de la consommation, il va sans dire que personne, mis à part les actionnaires, n’a pu bénéficier de la manne des marchés financiers. Au point que dans le même temps, l’écart salarial entre les plus bas et les plus hauts revenus ( de 1 à 100 dans nombre de cas ) , a correspondu à une inégalité des rémunérations et un affaiblissement des syndicats dans les sociétés industrialisées, elles-même.

Il revient donc à l’état la mission de rechercher les réserves de liquidités secteur par secteur, pour établir la hiérarchie des secteurs d’activité qu’il imposera prioritairement. Ainsi, le fait remarquable de ce début du XXIème siècle, vient de ce que les états Européens ne peuvent plus se permettre, s’ils veulent financer leurs dépenses et maintenir un juste niveau de redistribution, de ne pas améliorer l’imposition des flux financiers qui relèvent du « shadows banking » : ceux des fonds spéculatifs, des paradis fiscaux et du système de l’assurance et du marché des dérivés lequel est sans doutes sur-valorisé par les investissements bancaires.

Car, comble du cynisme, la privatisation des profits par ce qu’il convient de nommer l’oligarchie financière des banquiers et des actionnaires s’est, depuis le sauvetage d’AIG et des banques, accompagné d’une socialisation des pertes : l’état, quasiment sans contre-partie – sinon en Allemagne où le réseau bancaire a été nationalisé pendant la crise – ayant compensé par de l’argent publique les pertes de leurs mésaventures sur les marchés à risques. Aussi, il va sans dire que la taxe sur les opérations boursières vient donc à point nommé. Encore faut-il que l’argent dégagé renforce l’axe social de votre politique.

Du point de vue de l’économie internationale, les anciennes sociétés dites plus avancées vivent un bouleversement d’autant plus inédit qu’il a vu s’opérer un retournement des valeurs, dont votre politique sociale, justement, doit éminemment tenir compte, afin de mieux opposer aux lois iniques de la finance, la justesse de lois étatiques établies dans la plus grande ère économique possible, de sorte que la flexibilité du travail nécessaire à la reprise économique ne soit pas bâtie sur le socle d’une généralisation de la précarité des salariés comme en Allemagne, en Grèce, en Espagne, … .

Car depuis les années 80, flexibilité a rimé avec précarité, en épousant un mouvement de réorganisation général de la géographie industrielle, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre, que lors des plans sociaux, la loi française, autorisant le reclassement dans des unités de production étrangères, a favorisé : ce qui doit cesser ; le reclassement des salariés licenciés être interdit s’il se fait à l’étranger.

La société française pour être plus humaine et plus sûre, devrait placer au cœur de son dynamisme et son harmonie, la protection des lois du travail, comme pierre angulaire ; afin de répondre aux défis qu’impose un marché, depuis le point de vue duquel, dorénavant, « coca-cola » est jugé un placement plus sûr et rentable que l’état américain…

Ainsi le « cher over value » ou le remplacement ou la revente des secteurs moins rentables qui en 1997, en Allemagne, fit dépasser les 4 millions de chômeurs, devrait être interdit pour les sociétés bénéficiaires, sinon être l’objet de transactions surtaxées pour les banques qui s’adonnent à ces démembrements industriels néfastes, quand il n’est  finalement question que de plus-values boursières.

3 La compétitivité :

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Ces mesures ne doivent pas cependant entraver la réorganisation de l’outil industriel et l’innovation. Ainsi, le choc ou le pacte de compétitivité pourrait-il surgir d’une mesure révolutionnaire : l’inscription dans la loi du partage des bénéfices des entreprises par 1/3, qui, s’il s’accompagne d’un assouplissement des mesures d’embauche, une fois appliqué à tous les types de contrats de travail, devrait contenter les salariés grâce à l’augmentation de leurs revenus qu’il implique. Car les bénéfices des entreprises seraient répartis comme suit :

– 1/3 revenant aux actionnaires ou patrons

– et afin de soutenir l’innovation garante de l’emploi de demain: 1/3 revenant à l’investissement

– et enfin, dans le but de soutenir la consommation et l’impôt des ménages: 1/3 revenant aux salariés ( 1/3 justement réparti entre ouvriers et cadres ) .

Bien évidemment cette mesure révolutionnaire  ne peut être le fait que d’une politique volontaire, déterminée et certainement pas molle. Aussi, ayez le courage de la reprendre à votre compte, lorsque les discutions patronat/syndicats auront mené à une impasse, car cette mesure s’ajusterait parfaitement avec un crédit d’impôt aux entreprises soutenant l’emploi et l’investissement.

Sans être exclusive d’un plan industriel étatique centré sur les sus-nommés « pôles de compétitivités », ces mesures plus ciblées en seraient le pendant privé, garant par la relance de la consommation et l’innovation de l’auto-approvisionnement de la demande intérieure.

La répartition des bénéfices des entreprises par 1/3, devra également être accompagnée d’un droit fiscal adapté, instaurant au préalable, une taxe sur la vente des parts industrielles des banques d’autant plus élevée que ces parts seront cédées à des banques étrangères. Ce, afin de maintenir la cohésion nationale du tissus industriel français, ainsi que son non-démembrement en cas de resurgissement ( toujours possible) des effets de la crise.

Aussi, après avoir libéré l’innovation et soutenu la consommation l’état aurait intérêt à accélérer son influence sur le marché réel, en créant au ministère du redressement productif une cellule spécialisée dans le développement de gisement d’emplois, par la création et le rachat d’entreprises conditionnées en structures auto-gérées, par exemple : pour relancer le développement économique territorial sur un bassin d’emplois jugé à risques. Ou alors, s’agirait-il de solliciter des investisseurs pour qu’ils soutiennent le tissus industriel français. En tout état de cause, le crédit d’impôt doit favoriser par décret les entreprises des secteurs à risques qui s’engagent à maintenir leurs effectifs sur les 5 années à venir, et celles qui consacreront 1/3 de leurs bénéfices à l’investissement et plus particulièrement à l’innovation.

4 Les banques, les bonus et les « hedge funds » :

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Par ailleurs, l’encadrement des institutions bancaires au dernier sommet Européen, doit, ce me semble, sans cesse être perfectionné, ce pour plusieurs raisons liées aux effets systémiques de l’interconnexion bancaire.

Bien sûr : aucun acteur financier ne devrait pouvoir cumuler les activités de banque de dépôts, de banque d’affaire, d’assureur et de gérant de portefeuille , cela va sans dire.

Dans le même ordre d’idées, l’encadrement des bonus et des dividendes des grands patrons devrait être soumis aux résultats réels de l’entreprise, comme d’un autre point de vue, il est essentiel de savoir que les lois d’encadrement des banques outre-atlantique doivent être relativisées, considération de leur portée réelle, puisque la nature des grands investisseurs a profondément changée depuis 15 ans.

Et pour cause : les fonds d’investissements « hedge funds » dominent le marché des placements boursiers sur le marche des dérivés en 2012. Au point que les 11000 « hedge funds » du marché auraient cumulé 280 milliards de dollar de gains en 1an : soit plus que les gains réalisés par les 6 plus grandes banques de crédit. De plus : 2/3 des « hedge funds » sont basés dans les paradis fiscaux, dont on estime légitimement qu’ils totalisent et engloutissent 50 % des flux financiers mondiaux.

Or, ces flux réapparaissent dans ces fonds sans obligation de transparence ni d’explication vis à vis de leurs investisseurs ou de l’état, ce qui est d’autant plus préjudiciable à une éventuelle tentative de régulation des marchés qu’ils y occupent le rôle de structures spécialisées prenant des paris sur l’avenir, ce qui revient à spéculer sur l’attaque des monnaies…

Aucun encadrement des banques s’il se veut exhaustif, à moins de tromper le monde, ne peut donc se passer de son corolaire : l’encadrement des « hedge funds », dont l’avènement est la consécration internationale de l’économie souterraine mise sur le même plan que l’économie dite légale. Car voilà ce qu’à engendré le déséquilibre de l’économie virtuelle par rapport à l’économie réelle, ni plus ni moins pour les économies parallèles qu’une forme de titrisation du trafic d’armes, d’animaux ou de drogue, en dernière analyse.

Une cellule spécialisée au ministère de l’économie où, pour reprendre une expression de Roosevelt  » il n’y a que des voleurs pour attraper d’autres voleurs » devrait donc être dévolue à la préparation de lois internationale visant la modération de l’influence des « hedge funds »… afin de prévenir la défaillance du système de régulation des marchés… . Cette cellule pourrait avoir aussi pour ambition la création d’un organisme moins corrompu et plus juste que les organismes de notation du marché… .

5 La relance :

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Il est aussi nécessaire que l’intention directrice de l’état soit de pratiquer une politique de croissance écologique. C’est à dire, ayant considéré que les ressources en quantités finies imposent de repenser la notion de « croissance » et de « PNB » seulement comme ce qui mesure des gisements d’emplois pas forcément cher en consommation de ressources, mais opposable aux créations de richesses qui n’améliorent pas le niveau de vie qualitatif. Ce qui détermine donc l’adoption durable d’une fiscalité écologique.

L’état cherchera des gisements de croissance dans les secteurs :

– de la transition énergétique écologique.

– la relance du bâtiment par l’incitation à la rénovation et l’adaptation aux normes écologiques ; ainsi qu’en maintenant un niveau élevé de construction de logements à caractère social sur un modèle durable.

– concernant la distribution : l’état peut agir en soutenant les réseaux écologiques locaux de distribution ( développement des ventes aux particuliers des maraichers locaux…)

– et cherchera à l’agriculture intensive des monocultures trop riches en pesticides, l’alternative de l’agriculture écologique aux rendements égaux voir supérieurs en cas de sècheresse, ce qui permettra de revitaliser les sols.

Du point de vue de la financiarisation de l’économie, la croissance écologique se distingue en adoptant ce parti-pris relativement à la dette des ménages, des collectivités ou des états, qui veut que soient employés tous les moyens juridiques possibles ( contestation de contrat, élaboration de nouveaux échéanciers) qui tendent à modérer et plafonner les intérêts de toutes dettes.

( la section dévolue au ministère de l’économie à la création de lois internationales visant à réguler les flux financiers des « hedge funds », pourrait travailler, parallèlement, à l’étude détaillée des  » contrats de partenariat privé/publique; et aux autres contrats pérennisant la dette des collectivités dans le but de prévenir à toutes arnaques…)

La baisse du pouvoir d’achat des ménages sera, elle, compensée par le jeu des aides sociales ciblées pour compenser la baisse du revenu moyen due à l’augmentation des taxes, par l’amélioration de la couverture maladie, du statut de locataire, et du droit aux transports en commun.

( A noter que la taxe carbone si elle se développe ne doit pas donner lieu à un marché spéculatif de la revente des bonus et malus écologiques par les entreprises. Ce qui rendrait virtuelle la baisse de l’empreinte écologique de l’industrie française. De plus, imaginée à l’origine par les écologistes, il est important de rappeler que les revenus de la taxe carbone étaient initialement destinés à aider les plus pauvres …)

Plusieurs analystes que je crois il faut prendre au sérieux prédisent, eux, l’éclatement de la bulle immobilière sur le sol Européen d’ici à 2015.

Cette baisse des loyers, il faudra la considérer telle une aubaine qui pourrait servir au mieux la relance de la consommation Européenne , car le soutien aux entreprises et spécialement aux PME pourvoyeuses d’emplois, aura été supporté par une banque d’investissements dédiée, palliant à la raréfaction des crédits observée sur le marché bancaire français, par la mise en circulation de taux d’intérêts bas et d’argent pas cher.

Ce qui est la caractéristique typique de la relance à l’Américaine qui doit faire contre-point à la relance Européenne Allemande, caractérisée par le contrôle des quantités d’argent mises en circulation et la consolidation des budgets des états, qu’ici on qualifiera de relance par l’austérité, tant les risques de blocages de l’activité qu’elle fait peser sur l’économie de la zone Euro, sont importants.

6 La dette souveraine :

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Ainsi, cet argent mis à la disposition des entreprises proviendra de ce que l’état-providence insuffisamment financé par l’impôt et les cotisations sociales, prolongera intelligemment la baisse des impôts sur les entreprises amorcée depuis 20 ans ; en profitant de la bonne conjoncture de la spéculation des marchés sur sa dette souveraine. Laquelle est rendue possible par l’investissement des excédents des pays émergents dans la dette souveraine des pays du nord, nouvelle hiérarchisation inversée des marchés qu’on peut qualifier de tendance profonde de l’économie du début du XXIème siècle.

Dans ce sens, et à dessein de bénéficier de taux d’intérêts peu élevés, monsieur le Président, un évènement dans l’économie mondiale qui tarde à se concrétiser, a certainement dû intéresser votre curiosité, car il constitue pour la France une source certaine d’argent pas cher, si les mouvements sur les marchés des devises devaient reprendre.

Même si l’Europe devrait être la propre détentrice de sa dette, à certains égards, comme la réserve fédérale Américaine détient 60% de la dette Américaine ou à l’instar du Japon – il n’est pas indifférent, cependant, que l’Elysée suive, lors des 3 prochaines années, le mouvement que la Chine souhaite amorcer pour procéder à une libération de la balance de ses capitaux, par une diversification de ses réserves de change, au profit de la décroissance de ses réserves de dollar ; suivant un mouvement ascendant du degré de convertibilité du « Renmibi » (le Yuan) selon une fluctuation face aux autres devises actuellement de 3% qui d’ici à 10 ans, devrait fluctuer à l’augmentation jusqu’à 20% par rapport au dollar. Ce qui selon les analystes chinois devrait passer par une intensification des prêts à l’étranger en Yuan, pour les banques chinoises. Et d’ici 5 à 10 ans, par une ouverture des transactions de biens immobiliers ( actions et obligations de son économie ) a des investissements étrangers. Votre rôle en la demeure pourrait être celui de facilitateur et de conseil auprès du Président Chinois, avant que ce rôle ne soit phagocyté par les agents de  » Goldman Sachs ».

Car, en plus de nouvelles parts de marché pour les entreprises, cela augure pour la zone Euro, et spécialement pour la France un taux bas pour le financement de sa dette, dont le faible taux d’emprunt pourrait compenser les points de croissance que font peser sur l’économie les 33 milliards  de réduction du déficit que vous avez prévu d’organiser.

Mais, encore une fois, précisons qu’en la matière, la réunion et la détention des dettes européennes par un état Européen fédéralisé, vaudra toujours mieux d’autant que cette centralisation peut et devrait augurer cette nécessaire harmonisation fiscale des entreprises Européennes qui, après la circulation des capitaux pourrait et devrait être l’occasion de défendre ce fameux socle social commun qui, actuellement, manque à la défense des intérêts des salariés Européens. A défaut d’un seuil de protection social commun pour une ère qui concentre tout de même 20% de l’économie mondiale, contre 19% pour l’économie Américaine et 14% pour l’économie Chinoise… .

Aussi, monsieur le Président faîtes rayonner en France et ailleurs le rêve, la conscience, le besoin d’une Europe, partenaire particulier des États-Unis, et actrice majeure dans un monde multipolaire, sur lequel pèse, malheureusement, le risque d’un embrasement généralisé du monde musulman…

7 Les grands risques systémiques :

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A noter que si un ralentissement sur le marché des devises devait augurer prochainement une nouvelle crise économique mondiale, celle-ci pourrait avoir comme point de départ réel l’endettement des étudiants Américains ( 1000 milliards de dollars ) ou l’endettement relatif aux cartes bleues qui ont largement été titrisés sur les marchés financiers internationaux dans le même agrégat financier que celui des subprimes…

Ou alors, la baisse attractive des bons du trésor Américains, délaissés au profit d’autres réserves de change, pourrait provoquer un effondrement du financement de l’économie Américaine, à terme, entrainant la paralysie de l’économie mondiale…

Ou alors, la paralysie du marché des devises pourrait avoir pour origine profonde un taux d’usure de la Terre et ses ressources, supérieur aux hypothèses les plus pessimistes…

8 Andorre :

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Je terminerai en précisant combien je suis persuadé qu’aucune politique économique moderne ne peut procéder à un relèvement économique sans s’attaquer au « shadow banking » de son économie qui lui est le plus préjudiciable. A savoir ici : sans s’attaquer à Andorre, le paradis fiscale historique de la France et comme un curieux hasard aussi celui de l’Espagne.

Car si les paradis fiscaux cachent 50% des investissement mondiaux ( certes qui reviennent dans le circuit spéculatif mais sans qu’aucun bénéfice soit soumis au prélèvement pour le bien commun ) – ce ne sont pas 20 milliards d’économie de dépenses de l’état, ni même 20 milliards de crédit d’impôt pour les entreprises qui seraient possibles ; mais d’après mes estimations c’est une manne supérieure à 70 milliards d’Euros qui viendrait soutenir le budget de l’état. Sans qu’il soit même besoin de recourir aux impôts indirects, comme la TVA, injuste car elle grève le pouvoir d’achat moyen ; quand les paradis fiscaux sont ni plus ni moins : que de l’épargne défiscalisée illicitement, ce qui est encore plus injuste… .

En espérant que ces pistes de recherches auront des suites productives, qu’elles vous aient confortées dans l’exercice périlleux qui consiste à diriger sans le soutien de la confiance populaire – périodes incontournables de toutes mandatures modernes – je vous prie d’agréer l’assurance de ma considération, l’assurance de ma foi en la nation.

Nota bene: mon prochain courrier devrait traiter de  » l’embrasement du monde musulman ».

Cordialement

Patrick Rakotoasitera

Monsieur OBAMA,

Le peuple américain quand il est acculé à la misère d’une vie indigne qui sied mal avec les élans de son cœur vaillant, peut faire les pires choix électoraux : votre non reconduction risque d’en faire partie.

Comment placer sa confiance en un homme  dont, en effet, les moyens – non clairement expliqués- par lesquels il compte réduire de plusieurs milliards de dollars les dépenses de l’état, laisse supposer que son programme est télécommandé par des intérêts financiers déjà bien identifiés, car ils ont déjà mené le système interbancaire à la faillite, plusieurs fois au cours de l’histoire américaine ?

Ici, un palier supplémentaire pouvant être franchi, car sous couvert de redonner leur autonomie décisionnaire aux états afin de respecter la liberté individuelle de chacun, il est question par cette décentralisation annoncée de saucissonner le mammouth étatique et de n’en conserver-une fois étoffé- que la superstructure militaire… où comment faire ce que la morale réprouve: un complexe militaro-industriel, caractérisé par un état de jungle urbaine permanent, impitoyable pour les plus faibles, complexe capable de DIEU sait quelle atrocité historique si l’on en juge par ce qu’il prévaudra d’injustice envers ses concitoyens.

Et la mise en œuvre de ce gâchis social, peut être d’autant plus vrai que votre adversaire en prévenant que point trop de contrôle des banques n’est nécessaire, se donne là le moyen de financer le rêve de propriété individuelle une nouvelle fois, en laissant les banques arnaquer les plus démunis, elles, dont les effectifs corrompus ont survécus aux tribunal des hommes.

Par ailleurs, la création massive d’emplois pourrait n’être que l’embauche d’une main-d’œuvre que nécessiterait la logistique d’une guerre, ou du moins de LA guerre de trop.

Les femmes qui ont été séduite par la belle mine, la belle stature, la belle famille, devront se rappeler, à l’approche de l’isoloir, combien votre adversaire est seulement beau parleur, mais, autoritaire dans la gestion de ses entreprises, au point de virer les gens sans remords,incapable de répondre de ses discours privés comme de ses discours publiques, au point d’être d’une parole douteuse.

Les électeurs qui n’en peuvent plus d’attendre cette reprise économique qui leur fournira une éclaircie dans leurs vies de désespoir transformé en rage d’impuissance, à cette partie de vos électeurs, peut-être aurait-il fallu demander pardon, pardon pour ce paquebot, l’AMERIQUE, qui se répare lentement, patiemment, mais dont le chemin qu’il emprunte ne doit pas être un désert de glace…

Monsieur Obama j’ai déjà eu ailleurs, à vous dire ce que j’avais pensé de votre politique, sachez que si vous perdez cette élection, votre sensibilité politique serait fortement appréciée à l’ONU….

bien à vous monsieur le Président

Patrick Rakotoasitera

Pas de panique, Patrick a enfin pu me joindre 🙂 Nous avons regardé ensemble les problèmes de liens et de permaliens que son Blog subit.

Tous les articles écrits par Patrick sont bel et bien présents sur le Serveur mais ne sont plus accessibles faute de liaisons valides (URL) vers ces pages.

Tout devrait rentrer dans l’ordre très prochainement.

Webement vôtre…


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On/Off, Administrateur de http://patrick-rako.nuxit.net

Pour une raison technique encore non identifiée, le blog de mon site est incomplet, les articles plus anciens inaccessibles. L’administrateur du site n’ayant pu encore se pencher sur la question, je prie les lecteurs de bien vouloir être patients, d’ici à la fin des élections présidentielles américaines le problème devrait trouver  solution. En attendant, loisir vous est donné de lire ou relire ma production littéraire ici même avec « le mélange contrarié des anges », dont va paraitre le prochain chapitre; ou dans la rubrique « ses écrits » qui présente des extraits de plusieurs autres de mes livres.

A noter que je peaufine un texte interactif sur un commentaire de tableau qui traite du secret du pouvoir de l’écriture à travers la figure du héros littéraire et de son rapport avec le messie hébraïque. Et si mon blog ne dysfonctionne pas peut-être aurais-je le temps d’y publier avant les élections un article polémique ayant pour thème :  » États-Unis : démocratie ou oligarchie ? « . En attendant, et quand bien même la non mise à jour des fonction de WordPress aurait entrainé ces limitations d’utilisation du blog, je m’étonne que ne demeure lisible et en intégralité que les chapitres du « mélange contrarié des anges » , le livre qui si on ne le lit pas entièrement, mais seulement certains chapitres, peut – j’en ai conscience – faire douter de l’intégrité de mon travail en général, et me faire passer pour quelqu’un de raciste, en particulier. Ce qui serait le comble pour un livre destiné aux adulescents et à la nécessaire ouverture des cultures les unes aux autres pour qu’advienne le mélange des  » anges ».

bien à vous tous.

Patrick Rakotoasitera

Chapitre V : L’installation dans l’appartement 

Après deux ans de vie commune, et au bonheur de Bahia, Alexandre, peut-être gagné par un réalisme naissant, se décida à trouver un emploi capable de lui faire assumer le budget d’un loyer. Il ne trouva rien de mieux qu’agent de sécurité, certes dans un cadre prestigieux : le Louvre. Les voilà donc enfin prêts pour le grand saut lui et sa compagne de chaque instant. Ils choisirent  un appartement et le seul qu’ils visitèrent jamais se trouva être le bon. Il s’agissait d’un deux pièces aux parois plutôt exigües, mais charmant appartement donnant et sur la rue et sur un jardin privatif accessible à tous les locataires du petit immeuble où ils allaient vivre enfin chez eux. Les cinq cents mètres carré du jardin rachetaient à leurs yeux leurs trente mètres carré de surface habitable. Cette étendue où on n’avait pas encore posé de gazon augurait de sublimes parties de barbecue avec leurs amis. Et ma foi, l’intérieur de l’appartement était vivable. On entrait dans un couloir minuscule, ne pouvant pas même contenir un vélo, lequel donnait sur ce qui ferait office de petit salon, le tout décoré sobrement d’une petite télévision, une petite table, une petite étagère pour les papiers, le téléphone et basta. Et tandis qu’à cette première pièce s’ajoutait une kitchenette coincée contre la fenêtre où on tenait difficilement à deux, le salon se continuait par une chambre, exigüe elle aussi, où pour gagner de la place trônait une mezzanine, sous laquelle Alexandre avait l’intention de faire tenir son bureau et une étagère de sa fabrication pour ses livres. Le reste du deux pièces se prolongeait par une salle de bain assez longue mais mince dont toute la place était mangée par un utile cabinet de débarras. Qu’à tout cela ne tienne, ils avaient signé le bail très enthousiaste, sans se méfier de ce que leur propriétaire était un roublard.

Après toute cette attente, ils s’étaient enfin sentis chez eux, heureux de leur nouvelle vie. Lui partait le matin travailler au Louvre. Elle faisait la grâce matinée. C’était son tour. Il n’y avait que le mercredi qui était le jour désigné de son activité professionnelle, le jour où elle devait s’activer. Mais la plupart du temps le soir venu, madame se faisait servir un dîner sorti de l’imagination de son amant préféré. Il la gâtait sa reine, elle, au début, à peine capable de faire cuire un œuf. Et le week-end quand il ne travaillait pas, ensemble, ils s’amusaient à faire le ménage. C’était nouveau et drôle, leur petite vie. Moins d’amis leur rendaient visite mais ils s’en fichaient. Ils s’aimaient au point de se suffire. D’ailleurs leurs sublimes étreintes n’avaient jamais faibli et ils avaient baptisé l’appartement à leur manière, faisant bientôt sauvagement l’amour dans tous ses recoins. Le week-end, quand ils ne s’attardaient pas dans la mezzanine pour se bécoter, s’il faisait beau, ils recevaient dans le jardin, ouvrant la fenêtre de leur chambre pour y entrer et sortir sans avoir à faire tout le tour de l’immeuble. Catherine, fidèle parmi les fidèles, venait s’étendre avec son amie Bahia sur l’herbe maintenant verte de leur jardin. Alexandre leur concoctait des rafraîchissements à base de fruits pressés. Stéphanie et son mari Norbert venaient leur rendre plus souvent visite. Stéphanie croyait que Bahia avait enfin quitté un lieu de perdition néfaste pour elle. Cécile qui venait de finir ses études de visiteuse médicale, et maintenant qui travaillait à temps plein, leur tenait compagnie, elle aussi, quand elle n’était pas accaparée par le flot de ses compliquées aventures sentimentales. Sinon, un ou deux de leurs amis commun leur étaient restés fidèles. Zénéto entre autre, lequel venait deviser littérature avec Alexandre. Il y avait aussi Mathieu, plus l’ami de Bahia que d’Alexandre. Lors de la pendaison de crémaillère, ne furent invités quasiment que les amis de Bahia laquelle avait tenu à écarter tous les zigotos avec qui Alexandre se croyait avoir un lien. Pour se venger, Alexandre lui fit honte en se saoulant pour terminer pitoyablement la soirée, prématurément, le nez dans les manteaux des invités, sur lesquels il s’abstient tout de même de montrer son dédain en vomissant dessus. Bahia tira la tronche pendant une semaine. Et comme ces femmes qui ont la rancune tenace, elle ajouta ces méfaits à tous les griefs qu’elle avait à lui reprocher depuis qu’ils se fréquentaient, s’apprêtant à lui rejeter en pleine figure les preuves de ses manquements à son égard, le moment venu, car malgré tout la liste commençait à être longue. Mais elle l’aimait, c’était plus fort qu’elle. Alors elle oubliait, jusqu’à la prochaine colère.

Les parents de Bahia ne savaient pas où les deux amants habitaient. Leur fille ne leur avait pas communiqués son adresse. Car pendant deux ans ses parents l’avaient harcelée. Au téléphone d’abord. Puis ses deux frères s’en étaient mêlés et il avait même fallu appeler la police lorsqu’un soir une rixe éclata avec Alexandre. Puis il y avait eu la suspicion de leurs méfaits. La police les avait enjoint de se tenir à l’écart, aussi il semblait qu’ils s’étaient vengés autrement. Une première fois en crevant les quatre pneus de la Ford du père d’Alexandre. Ensuite en bouchant leur serrure avec du mastique. Puis, sans doutes occupés ailleurs, ils avaient  laissé tranquille le couple. La mère continuait quant à elle de téléphoner à sa fille. Au début, pour lui faire des reproches. Son père se lamentait, sa fille l’avait abandonné. Il n’avait plus de fille. C’était fini pour elle. Et de dire aussi combien de vivre avec tous ces hommes, elle qui n’était pas encore mariée, ça jetait la honte sur toute la famille, tant ça ne se faisait pas. Puis la mère s’était, à dessein, faite plus douce avec sa fille. Ce n’était pas sa faute si elle avait arrêté ses études, la faute en revenait à la mauvaise influence d’Alexandre. Celui-ci était un mauvais garçon. Il ne l’aimait pas vraiment. Il voulait juste lui faire des choses qu’une jeune fille bien sage, comme elle l’était, ne pouvait accepter. Il fallait qu’elle revienne. Tout le monde l’accueillerait dans la joie. Elle reprendrait ses études et tout irait bien. Mais à force de lui dire qu’elle aimait Alexandre, sa mère avait fini par céder du terrain. Acceptant même en cachette de son mari de le rencontrer. Et c’était vrai, s’il n’était pas un bon musulman, Alexandre lui avait semblé être un gentil garçon. Elle lui avait dit qu’il était un peu le  frère de Bahia et qu’il devait la protéger, car elle ne pouvait accepter l’idée que sa fille puisse ne plus être vierge. Et Alexandre, pas mauvais bougre pour le coup, avait fait mine d’accepter. Puis Bahia avait revu sa grand-mère, lorsqu’elle était venue en France. Elles s’adoraient et à elle, Bahia qui était sa préférée, pouvait tout dire. Or, malgré son âge avancé et la différence de génération qui put sembler rédhibitoire, la grand-mère avait accepté Alexandre, le trouvant gentil et serviable. Elle disait seulement de lui qu’il n’avait pas d’argent. Depuis cette visite, Bahia s’était dit que sa mère ne comprendrait jamais son désir de se lier à un non musulman, elle pourtant dont le mariage arrangé avait été malheureux au début. Aussi, Bahia n’avait pas laissé d’adresse, se réservant le droit de lui téléphoner d’une cabine, de temps en temps, pour, en cachette de son père, prendre de ses nouvelles.

Sinon, au fil du temps Alexandre et Bahia avaient pu prendre la mesure du petit immeuble où ils résidaient. En fait, sur les quatre étages, les petits appartements avaient été loués à des jeunes. Située comme eux au rez de chaussée, il y avait Elise, une jeune infirmière sympathique à qui, un jour, ils déconseilleraient d’aller se marier au Sénégal avec un homme rencontré par hasard, dont ils soupçonnaient qu’il ne l’avait séduit que pour les papiers. Elise l’aimait et ne les avait pas écoutés. Elle était partie se marier, de surcroît elle en était revenue enceinte. Mais sitôt marié son colosse de mari avait pris la tangente… Sinon au premier étage, il y avait Marie, une célibataire endurcie un peu garçonne. Elle travaillait dans la confection de plans militaires, un boulot secret qu’elle avait voulu faire voir à Alexandre. Bahia, elle, s’en méfiait un peu. Elle la trouvait bizarre avec ses photos de ses chiens, uniques tableaux ornant les murs de son deux pièces. Sa passion pour le baby-foot qui lui avait fait gagner multitudes de trophées, lesquels ornaient ses étagères, lui semblait aussi un peu incongrue pour une fille. Comme on s’en doute, Marie n’était pas féminine pour un sou… Toujours au premier mais en face, habitaient Shafik et Souad, le couple de marocains duquel Alexandre et Bahia allaient vivement se rapprocher. Shafik plus âgé qu’Alexandre, lui plut tout de suite. Il était libre dans sa tête Shafik, joyeux fêtard et fumeur de haschich comme lui. Combien de fois n’iraient-il pas ensemble chercher leur opium?, Shafik faisant profiter Alexandre de ses bons plans et de son savoir faire avec les dealers de tous poils. Shafik disait aussi à Alexandre qu’il avait une petite planète dans la tête, uniquement à lui réservé, où il pouvait se réfugier chaque fois qu’il ressentait le besoin de s’isoler. Il disait qu’un homme ne doit pas donner son cœur à sa femme : un cœur ça ne se donne pas. Et il racontait toujours des tas d’histoires drôles, comme cette fois ou tombé par hasard dans les griffes de scientologues, ceux-ci , il leur avait pris la tête, et ils n’avaient pas réussi à le contredire, encore moins à le convertir. Il avait une pléthore d’amis fidèles aussi, Shafik, et adorait les inviter à partager un barbecue dans le jardin, et très vite Alexandre et Bahia étaient conviés à rejoindre leur bande. Quant à Souad, Bahia vit en elle une grande sœur et une personne prompte à l’écouter lui confier ses petits secrets de femme. Voilà pour leurs voisins proches. Les autres ne se mêlaient pas à leur groupe. Et tous allaient passer trois longues et belles années à se côtoyer, partageant chagrins et espoirs de la vie quotidienne.