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Me voilà reparti dans une nouvelle aventure plastique. Le sujet : « Eve, Abel et Caïn » : Eve trônant avec ses deux enfants assis sur ses genoux sur un trône mystique suspendu dans l’espace au milieu de la voie lactée. Son trône transparent y est confondu avec la substance même de la matière. Mon idée première étant de faire apparaître sur ce tableau, la trame de l’Univers ; comme si les trois corps représentés étaient en relation intime avec la dimension quantique d’un système de cordes, constituant ultime de la matière situé dans cet au-delà du réel où le symbolique, l’infiniment petit, et l’énergie primordiale sont voisins des mondes multiples et des différentes pliures du réel. Il s’agirait d’être assez suggestif et habile pour, plastiquement, mêler le plan mythologique à la physique quantique, que le souvenir d’Abel et Caïn et de leur mère nous conduise sur la piste ontologique de la naissance de l’Univers, que le drame qui se jouera dans cette fratrie face écho dans son insondable perplexité et profondeur, à l’écho de l’immense espace étoilé où d’incompréhensibles drames extra-humain peuplent le devenir de ces autres êtres, inconnus et si lointain que même leur existence revêt un caractère énigmatique. Il s’agirait de peindre si bien qu’on ne puisse effleurer le mystère adamique et son incidence quasi minimale sur la destinée du Cosmos qu’en le confrontant, audace et vanité d’humain, à la naissance des étoiles, des planètes, l’explosion des trajectoires infinies du déploiement de l’Univers. Il serait question d’atteindre à l’intérieur de la conscience , ce point où prend naissance l’intelligence humaine en se délestant de sa gangue inconsciente, là où, exactement, les rivières de l’infini, les archétypes mystiques, réserve d’images et d’énergie du Cosmos, sont partie constituante des neurones, tout autant que ce point imaginaire est relié à cet espace quantique, champ d’infinis possibles, par lequel nous abonde l’univers de ses sensations qui ne nous semblent pas venir de nous, de notre fort intérieur, mais bel et bien de ce que notre inspiration est en étroite communication avec cette part imputrescible et divinement pure de nous même : à savoir, ce qu’il convient de nommer comme ce qui nous relie aux monde supérieurs : notre âme ….

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