Monsieur le Président,

Il est mal aisé de répondre à vos 35 questions dans l’ordre de leur présentation, sans omettre que certains sujets comme l’organisation de l’Etat doive être le résultat d’un consensus collectif, comme pour la prise en compte du vote blanc. Je m’attacherai donc à tenter de répondre aux interrogations sur la fiscalité, la transition écologique ; en laissant le soin aux associations portant assistance aux « migrants » d’exposer leurs solutions d’intégration, elle qui sont au plus proche du terrain ; pour terminer par votre dernière question : «  comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la république ? «. En ouvrant le débat sur les besoins des citoyens en matière de nouveaux services publics, dans le cadre d’une réflexion sur les enjeux économique et sociaux que doit assumer tout gouvernement moderne.

Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et efficace ?, demandez-vous, sans vouloir même effleurer la question  de l’imposition des grandes fortunes ; alors que les manifestants sont unanimes : ils ne veulent plus avoir à lire dans le « canard enchainé » que, en 2016, sur les 50 plus grandes fortunes française,  11 payait zéro euro sur L’ISF et 39, seulement 10% de l’impôt sur la fortune dû !

Il y a une réserve de sympathie réelle pour les « gilets jaunes » et un potentiel de manifestants conséquent dans la population. Enormément de citoyens sont arrivés à bout d’écœurement de cette injustice fiscale, qui opère comme un poison dans la mécanique sociale , consécutive de ce que les plus nanti ne veulent pas participer au financement de l’action sociale de l’Etat. ET les chiffres sont parlants : au bas mot l’ensemble des prestations sociale revient à 50 milliards d’euros que pourrait amplement financer – et ce ne serait que justice – les 80 milliards d’impôt non recouvert annuellement sur les fortunes qui placent leur avoirs dans les paradis fiscaux.

Et qu’on ne dise pas que l’argent est difficile à récupérer. A cette heure, l’incitation à régulariser les fraudeurs, moyennant abandon des poursuites, n’a permis de rassembler que 2 milliards d’euros ! Que fait Bercy ? Qu’attendez-vous pour doter les contrôleurs des impôts des moyens nécessaires ?  Vous courez après 20 milliards pour financer les premières concessions que vous avez faites aux concitoyens révoltés : les régularisations doivent attirer encore 78 milliards d’euros !

Pour  justifier votre inertie, vous invoquez la concurrence fiscale entre pays qui nécessiterait que les riches soient épargnés fiscalement en France,  eux dont l’argent pourrait, soutenez-vous, stimuler l’innovation nationale.  Quel mensonge non démontré ! Car Il n’y a que des délocalisations artificielles des profits des entreprises et pas des entreprises elle-même, suite à des accords secrets et illégaux. Le taux d’imposition d’Apple en Irlande n’excède-t-il pas 0,005% ! ;  grâce à ces accords secrets qui grèvent les recettes de l’Etat de milliards d’euros qui lui échappent et sont comme volé, au nez et à la barbe des français !

Mais il n’y a pas que l’argent des GAFA ,les nouveaux  géants de l’informatique et de l’économie, ces entreprises étrangères dont l’ »optimisation fiscale » combattue pourrait engendrer de substantielles recettes propre à être employées par exemple au financement des retraites incomplètes et de l’ensemble des retraites tout court. Les possédants français ne sont pas en reste lorsqu’ils créent des trusts, des entités juridiques écran, et se cachent derrière des dirigeants factices, pour contourner la fiscalité. Que fait votre police fiscale ! Pire vous trouvez le financement, encore,  pour alléger l’imposition des entreprises de 50 milliards, mais pas 50 milliards pour augmenter le pouvoir d’achat de la majorité des déciles de revenus inférieurs ! Comment voulez-vous que les gens ne soient pas furieux !

En France, trente ans ont suffi à modifier la physionomie des villes. De plus en plus de pauvres, de smicards, de clochards, de mendiants, de gens dans les rues. Les cités insoumises ont déversé sur la tête des bien-pensants  rap, misère, violence et deal. Le niveau de vie semble avoir dégringolé pour les classes moyennes ; ceux qui,  il y a trente ans,  pouvaient partir en vacances ne partent plus et ont du mal à boucler les fins de mois. Impossible de vivre avec le smic à Paris. Les magasins sont chers et sur une même enseigne, les prix sont calculés en fonction de l’élasticité maximale de la demande, quartier par quartier, ce qui fait varier les prix à l’intérieur même des villes !

Quel impôt faudrait-il baisser en priorité pour apaiser cette colère qui gronde ? : bien sûr la T.V.A sur les produits alimentaires de première nécessité afin de faire baisser le prix du panier moyen hebdomadaire des ménages ! Seulement, cette baisse qui devrait être perceptible chez tous les commerçants, devra être encadrée : elle ne doit pas devenir l’occasion de profiter de nouvelles marges de bénéfices pour la grande distribution, et vous le verrez ici, le manque occasionné par cette baisse de l’impôt obligatoire peut être aisément financé.

Quant au niveau de la dépense publique qui devrait baisser , par contre coup de tout allégement fiscale, semblez-vous faire croire, que nenni ! Faites preuve de courage et d’obstination ! Et d’un peu de bon sens !  Vous qui déclarez qu’il faudra financer la transition écologique ou l’humanité disparaitra, songez si la situation est grave et requière des mesures inenvisageables auparavant : ouvrir les vannes de la planche à billet pour que les banques publiques  soient financées par la Banque Centrale européenne est une idée à défendre au niveau européen. Les Etats-nation européens ne peuvent plus être financés par de l’argent qu’ils achètent à des taux prohibitifs. Quand la BCE, pour faire baisser les taux d’intérêt, rachète 60 à 80 milliards d’euros d’obligations par mois , soit un total de 2000 milliards d’euros d’actifs, ces rachats de dette  n’enrichissent finalement que les détenteurs d’actifs, pas les citoyens européens et seul l’économie virtuelle y est là prioritaire ! la Banque Centrale européenne pourrait être le moteur financier de la révolution écologique européenne !  Vous auriez pu en être l’influent promoteur international…

Au lieu de cela, vous êtes l’instrument diabolisé d’une politique néolibérale sans pitié pour les «  petits » , les « sans grade ». Vous êtes jeune pourtant, comment est-ce possible que vous n’ayez pas senti, qu’au début de l’euro, les français ne se rendaient pas trop compte, puis ont été durablement déçu ? la baguette qui coutait 1 francs, vaut maintenant  1 euro, soit 6,5 fois plus. Qui n’a pas halluciné en terrasse des cafés en constatant la première fois que le café avoisinait les 5 euros ; qu’il était passé de quelques francs à plus d’une trentaine ? Je ne dispose pas de statistiques en la matière. Il est pourtant impossible que le différentiel qui s’est établi entre salaires en euros et l’augmentation des prix des produits, des biens et des services en euros ne soit pas une dévaluation masquée du pouvoir d’achat moyen. On ne fait pas plus avec des euros qui valent plus de francs, mais au contraire beaucoup moins ! Au moment de votre élection, l’Europe était déjà devenue un objet de détestation pour ceux qui savent que pour l’instant s’est propagé une concurrence acharnée et sans mesures  à tous les échelons de la production et de la vente, gangrénant  les relation client – vendeur, salarié-patron, dans toute l’Europe. Mais vous n’avez pas œuvré pour améliorer cette situation.

Votre réforme du travail, dans la lignée de ce qui se fait en la matière depuis plus d’une dizaine d’années , est et sera en l’état un désastre pour les salariés. La facilitation des licenciements a ouvert une véritable chasse aux représentants du personnel, à ceux qui ne tiennent pas les cadences, ou tombent trop souvent malade !  Vous avez contribué au durcissement des conditions de travail pour les ouvriers de l’industrie, la construction, les employés de commerce et de la logistique, le personnel hospitalier, les agents des collectivités territoriales, tous déjà soumis à une course infernale à la productivité par l’accélération des cadences de travail.  Résultat : les licenciements pour inaptitude au travail explosent ! Si on en croit les médecins du travail, ce serait même un secret de polichinelle !

Au final, au moment de solder leur retraite, et le chiffre fait tourner la tête : 50% des anciens salariés ne sont plus entrain d’occuper un emploi, mais mis au chômage, en invalidité, reconnus inapte au travail, ou à défaut, n’ont droit qu’au versement du revenu de solidarité active, le RSA, le revenu minimum avec lequel on ne peut pas vivre dignement.

A l’échelle européenne, sur 16 pays évalués pendant 17 ans jusqu’en 2010, l’état de leurs forces de travail montrait une polarisation de la masse salariale entre emplois peu qualifiés et emplois pour recrues diplômées,  au détriment des emplois intermédiaires « en recule de 8 points de pourcentage en France, 12 points en Suède et au Danemark, 6 points en Allemagne et 5 points au Portugal «  ( « les dangereuses mutations du travail et de l’emploi » Grégory Verdugo « Alternatives économiques » ) Autrement dit le travail devient bipolaire, soit on y est smicard, soit diplômé et favorisé. Votre politique ne fait qu’accentuer le malaise des travailleurs  « lowcost » ! déjà soumis à la précarité, ils savent que l’emploi est difficile et incertain : et vous , vous n’avez de cesse de faire croire qu’il est bien de durcir les conditions d’attribution du chômage comme les contrôles qui doivent accompagner les chômeur tout au long de leur réinsertion sur le marché du travail. Quel aveuglement ! La part infime des très graves fraudes à l’allocation chômage ne justifie pas un tel acharnement,  parce qu’elle est infime !

De même qu’on ne peut pas affamer les gens, il y a des conditions de vie que l’Etat doit toujours chercher à privilégier pour le bien-être du citoyen et par là du gouvernant et de ses assesseurs. La situation des bénéficiaires du RSA est emblématique à cet égard. Vous devez être informé que la loi n’incite pas à travailler avec le RSA. Si vous avez gagné 200 euros par un contrat à durée déterminé en étant au RSA, 40% de la somme sera retenue sur votre versement RSA. Est-ce normal ? Est-ce réellement incitatif ? sans compter que cela oblige les allocataires qui cherchent à travailler , à jongler avec leur déclarations pour ne pas se retrouver avec des mois où les versements sont réduits, s’ils n’ont pas trouvé d’emploi à temps plein et de durée indéterminée !

Le RSA a réuni sous un même niveau inférieur de revenu minimum tous les nouveaux exclus du travail  de 25 ans jusqu’à la retraite, il se trouve quand même 1/3 d’ayant droit parmi la population qui ne réclament pas leur dû. La procédure de versement devrait être administrativement automatiquement effectuée.

Mais tout de même, la première inégalité criante à combattre et rectifier est l’écart de salaire injustifié entre hommes et femmes.

L’étude de la Direction régionale du travail des Hauts-de-France, révèle qu’au cours de leur vie les femmes auront subi un préjudice salarial inouï ! Compte tenu de la rémunération des hommes et de leur surreprésentation à niveau de diplôme égal, les femmes perdent, selon leurs conditions socioculturelles respectives dans les Hauts-de-France, entre 220 000 euros et 480 000 euros au cours de leur vie !

On peut en extrapoler que les femmes en France en 2017, auraient dû être augmentées de 8 000 euros par an ,soit 600 euros par mois : l’équivalent de 300 000 euros sur toute une carrière !

La réforme majeure placerait l’augmentation au niveau du RSA, (ou le RSA au niveau de 600 euros ).  Un résultat qui tient compte de l’écart des revenus d’activité des personnes à temps plein ; et spécificité de cette étude menée par le Corif, celle-ci tient compte aussi de la forte activité à temps partiel chez les femmes, ( https://lc.cx/YwVT), comme de la diversité des situations possibles, les chômeuses, les non-salariées sont prise en compte. Evidemment, les femmes en situation de RSA bénéficieraient aussi de ce rattrapage salarial.

Si cette mesure avait été adoptée, les chercheurs ont évalué à 246 milliards d’euros pour l’année 2013, de recettes de cotisation sociale, de contribution à la CSG, d’impôts sur le revenu et de recettes supplémentaires sur la T.V.A, pour le gouvernement !

246 milliards ! Cette révolution politique à elle seule renflouerait les caisses de l’Etat en apportant du pouvoir d’achat aux familles immédiatement ! Elle devrait être encadrée pour ne pas réitérer les erreurs de l’euro et de la dépossession de la plus value par une augmentation artificielle généralisée des biens et des services. Mais il est bien question ici d’une mesure majeure propre à servir aussi de socle au financement de la transition écologique …

Cependant la transition écologique doit être supportée par les pollueurs en priorité. Et là pas d’ambiguïté : 10% des plus fortunés émettent 50 % des gaz à effet de serre quand , au bas mot, 50% des plus pauvres n’en émettent que 10% !  L’urgence et la priorité est donc à la réduction du train de vie des grandes fortunes et à l’ouverture d’un débat international sur le nombre de tonnes de CO2 émis par habitant et par pays .

Maintenant comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Jusqu’à présent la confusion a régnée entre les extrémistes de gauche, les black block, ceux d’extrême droite aussi spécialistes du combat de rue , les banlieusards venus dévaliser les vitrines et le gros des manifestants composé de monsieur tout le monde, victime de ces franges de contestataires étrangères au mouvement des « gilets jaunes » à proprement parler. La violence qui s’est exprimée , comme cette révolte sont le contrecoup des printemps arabes qui avaient débutés en Iran et avaient été précédés de manifestations en France des « indignés ». Je crois ce mouvement durable et capable, s’il réussit, de se répercuter internationalement, tant la colère est grande, la République sur le point de vaciller et de donner naissance à une nouveau contrat social d’entente entre les citoyens unis pour inventer une forme de gouvernement par le peuple, pour le peuple, et dont la justesse de la justice justifie pour l’heure que les puissants aient à s’en inquiéter !

Quand la République est juste ses valeurs sont partagées et incontestées par le citoyen. Mais les traders, les financiers et les puissants sont fou ! Si à Davos, le questionnement relatif à l’incidence des inégalités sur le buisines est débattu, les riches n’ont pas pris la mesure de ce qui couvait et est entrain d’advenir.

EN 1968, tout le monde avait été augmenté de 100 francs, une somme à l’époque ! là, les gens sont tellement déterminés que si vous ne cédez pas intelligemment, monsieur le Président, la révolution éclatera. Je sens que les gens commencent à s’y préparer au fond d’eux-mêmes. Sans certes le souhaiter.

                      Cordialement  PATRICK RAKOTOASITERA

                                    www.patrick-rako.net

Voici en addendum le texte « vers une maitrise des enjeux économiques et sociaux «  qui approfondit les sujets soulevés ici en ouvrant sur d’autre perspective de gouvernance. Puisse-t-il vous être utile

VERS UNE MAITRISE DES ENJEUX ECONOMIQUES ET SOCIAUX

( 12 nov 2012. Lettre adressée à François Hollande le 09.11.2012)

   A ce rapport à été préféré le rapport GATAZ, début des mauvais choix de Hollande …

Lettre adressée à François Hollande le 09.11.2012

Monsieur le Président,

Mon silence épistolaire depuis votre élection, et alors que mes lettres à votre prédécesseur, voulues critiques et constructives, ont alimenté le débat économique et géopolitique d’internet, lors de la précédente mandature ( mon site recense 150 000 commentaires et est très consulté par une audience en constante augmentation aux États-Unis et en Inde ( taper « patrick rako » sur google et sélectionner  » sa couleur ») ( nota bene : depuis le 8 septembre les articles les plus anciens qui pourraient vous intéresser sont inaccessibles et je tente de rétablir l’usage normal de mon site) …) qu’à cela ne tienne : mon silence a correspondu au temps nécessaire à l’observation de votre action et à la tentative de compréhension des anticipations économiques et politiques majeures de l’année 2012-13, 2013-14.

Je joins à ce dossier la 3ème lettre au Président de la République datée du 19 mai 2009, car elle approfondit des thèmes ici repris et cruellement d’actualité. ( voir article de la date correspondante)

THÈMES ABORDES DANS CE DOSSIER

L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Les mesures contre les pertes d’emplois liées

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à la financiarisation :

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La compétitivité :

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Les banques, les bonus, les hedge funds :

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La relance :

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La dette souveraine :

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Les grands risques systémiques :

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Andorre :

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1 L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Le début du XXIème siècle est marqué en Occident par le déséquilibre budgétaire des états industrialisés ; la probable impasse de l’augmentation de la dette des ménages acculés à recourir aux crédits pour maintenir leur niveau de vie ; dans un double contexte d’inégalité croissante des revenus, jamais observé, sinon à croire installée la situation qui prévalait au XIXème siècle ; sur un fond de financiarisation extrême de l’économie : à l’économie réelle étant préférée la notion de rentabilité de l’accumulation du capital qui subordonne l’impératif de la production, à l’impératif de la rentabilité de l’action, comme seul cœur de cible du nouveau business du XXIème siècle.

Dans ce contexte de suprématie des marchés et de renversement de la hiérarchie mondiale au profit des états du sud, il tient à l’action d’un état-nation comme la France, monsieur le Président :

– de se distinguer par sa politique économique pour atteindre à l’indépendance financière ; ou à défaut : de légiférer pour protéger son tissus financier et économique.

– de perdurer dans l’indépendance énergétique.

– d’opérer la transition écologique de son indépendance agricole.

– et favoriser toutes les entreprises qui pourraient renforcer le secteur de son indépendance technologique.

Tout d’abord est-il nécessaire d’infléchir les lois économiques des décennies 70 et 80, qui ont favorisées la dérégulation des banques et des marchés ; et furent suivies de la fin des règles de prudence et des plans de rentabilité nécessaires à l’entrée en bourse des entreprises.

Il convient ainsi de ne pas légiférer seulement en fonction de la nature des produits financiers. Constater que par le passé les excès de liquidité générés par la dérégulation ont alimenté et alimentent les bulles spéculatives immobilières et internet ou numériques pour celles à venir, n’est pas suffisant. A la limitation par l’imposition des liquidités investies dans les produits dérivés à risques de l’assurance , qui représentent maintenant 1/3 des investissements mondiaux, doit être adjoint un mécanisme de contrôle en fonction de la taille des organismes financiers concernés.

De manière tendancielle, la France , dotée d’un projet global de croissance écologique, secteur par secteur, cherchera, avant sa régulation internationale, à attirer le « mark to market » qui consiste à investir dans ce qui n’a pas encore rapporté, dont les dérives sont caricaturées par le scandale  « d’ENRON » que l’état évitera en favorisant les projets des entrepreneurs créateurs d’emplois pérennes après revente de l’entreprise.

Cela pourrait se faire dans le cadre d’une politique d’inversion de la réorganisation de la géographie industrielle entamée, depuis les années 70, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre – par la recherche d’investissements pour le tissus industriel national soutenu par l’état.

2 Mesures contre les pertes d’emplois liées à la financiarisation

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La financiarisation extrême de l’économie mondiale de la fin du XXème siècle est d’autant plus ultime aujourd’hui, monsieur le Président, que l’économie virtuelle des bourses créant maintenant plus d’argent que l’économie réelle, constitue de plus une dépendance malsaine des états vis à vis des marchés financiers. Car, non seulement après avoir rendu effectif la fin du contrôle des capitaux, les états du nord ont rendu chronique leurs déséquilibres budgétaires ; depuis que, ne réussissant plus à se financer par l’impôt des ménages et des entreprises, leurs budgets, constitués par une part sans cesse croissante de dette souveraine, ont rendu toutes politiques économiques tributaires de la spéculation des marchés, que les états doivent n’avoir de cesse de rassurer pour se « refinancer ».

Dans ce contexte, il serait d’autant plus mal perçu par l’opinion publique de mal modifier la fiscalité des entreprises et spécialement des grandes entreprises que la suprématie de la spéculation des marchés dans la part de l’économie, a eu pour corolaire, en France, une imposition des entreprises qui n’a cessée de décroitre depuis 20 ans. Celle-ci additionnée ces dernières années avec une augmentation de l’imposition du travail et de la consommation, il va sans dire que personne, mis à part les actionnaires, n’a pu bénéficier de la manne des marchés financiers. Au point que dans le même temps, l’écart salarial entre les plus bas et les plus hauts revenus ( de 1 à 100 dans nombre de cas ) , a correspondu à une inégalité des rémunérations et un affaiblissement des syndicats dans les sociétés industrialisées, elles-même.

Il revient donc à l’état la mission de rechercher les réserves de liquidités secteur par secteur, pour établir la hiérarchie des secteurs d’activité qu’il imposera prioritairement. Ainsi, le fait remarquable de ce début du XXIème siècle, vient de ce que les états Européens ne peuvent plus se permettre, s’ils veulent financer leurs dépenses et maintenir un juste niveau de redistribution, de ne pas améliorer l’imposition des flux financiers qui relèvent du « shadows banking » : ceux des fonds spéculatifs, des paradis fiscaux et du système de l’assurance et du marché des dérivés lequel est sans doutes sur-valorisé par les investissements bancaires.

Car, comble du cynisme, la privatisation des profits par ce qu’il convient de nommer l’oligarchie financière des banquiers et des actionnaires s’est, depuis le sauvetage d’AIG et des banques, accompagné d’une socialisation des pertes : l’état, quasiment sans contre-partie – sinon en Allemagne où le réseau bancaire a été nationalisé pendant la crise – ayant compensé par de l’argent publique les pertes de leurs mésaventures sur les marchés à risques. Aussi, il va sans dire que la taxe sur les opérations boursières vient donc à point nommé. Encore faut-il que l’argent dégagé renforce l’axe social de votre politique.

Du point de vue de l’économie internationale, les anciennes sociétés dites plus avancées vivent un bouleversement d’autant plus inédit qu’il a vu s’opérer un retournement des valeurs, dont votre politique sociale, justement, doit éminemment tenir compte, afin de mieux opposer aux lois iniques de la finance, la justesse de lois étatiques établies dans la plus grande ère économique possible, de sorte que la flexibilité du travail nécessaire à la reprise économique ne soit pas bâtie sur le socle d’une généralisation de la précarité des salariés comme en Allemagne, en Grèce, en Espagne, … .

Car depuis les années 80, flexibilité a rimé avec précarité, en épousant un mouvement de réorganisation général de la géographie industrielle, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre, que lors des plans sociaux, la loi française, autorisant le reclassement dans des unités de production étrangères, a favorisé : ce qui doit cesser ; le reclassement des salariés licenciés être interdit s’il se fait à l’étranger.

La société française pour être plus humaine et plus sûre, devrait placer au cœur de son dynamisme et son harmonie, la protection des lois du travail, comme pierre angulaire ; afin de répondre aux défis qu’impose un marché, depuis le point de vue duquel, dorénavant, « coca-cola » est jugé un placement plus sûr et rentable que l’état américain…

Ainsi le « cher over value » ou le remplacement ou la revente des secteurs moins rentables qui en 1997, en Allemagne, fit dépasser les 4 millions de chômeurs, devrait être interdit pour les sociétés bénéficiaires, sinon être l’objet de transactions surtaxées pour les banques qui s’adonnent à ces démembrements industriels néfastes, quand il n’est  finalement question que de plus-values boursières.

3 La compétitivité :

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Ces mesures ne doivent pas cependant entraver la réorganisation de l’outil industriel et l’innovation. Ainsi, le choc ou le pacte de compétitivité pourrait-il surgir d’une mesure révolutionnaire : l’inscription dans la loi du partage des bénéfices des entreprises par 1/3, qui, s’il s’accompagne d’un assouplissement des mesures d’embauche, une fois appliqué à tous les types de contrats de travail, devrait contenter les salariés grâce à l’augmentation de leurs revenus qu’il implique. Car les bénéfices des entreprises seraient répartis comme suit :

– 1/3 revenant aux actionnaires ou patrons

– et afin de soutenir l’innovation garante de l’emploi de demain: 1/3 revenant à l’investissement

– et enfin, dans le but de soutenir la consommation et l’impôt des ménages: 1/3 revenant aux salariés ( 1/3 justement réparti entre ouvriers et cadres ) .

Bien évidemment cette mesure révolutionnaire  ne peut être le fait que d’une politique volontaire, déterminée et certainement pas molle. Aussi, ayez le courage de la reprendre à votre compte, lorsque les discutions patronat/syndicats auront mené à une impasse, car cette mesure s’ajusterait parfaitement avec un crédit d’impôt aux entreprises soutenant l’emploi et l’investissement.

Sans être exclusive d’un plan industriel étatique centré sur les sus-nommés « pôles de compétitivités », ces mesures plus ciblées en seraient le pendant privé, garant par la relance de la consommation et l’innovation de l’auto-approvisionnement de la demande intérieure.

La répartition des bénéfices des entreprises par 1/3, devra également être accompagnée d’un droit fiscal adapté, instaurant au préalable, une taxe sur la vente des parts industrielles des banques d’autant plus élevée que ces parts seront cédées à des banques étrangères. Ce, afin de maintenir la cohésion nationale du tissus industriel français, ainsi que son non-démembrement en cas de resurgissement ( toujours possible) des effets de la crise.

Aussi, après avoir libéré l’innovation et soutenu la consommation l’état aurait intérêt à accélérer son influence sur le marché réel, en créant au ministère du redressement productif une cellule spécialisée dans le développement de gisement d’emplois, par la création et le rachat d’entreprises conditionnées en structures auto-gérées, par exemple : pour relancer le développement économique territorial sur un bassin d’emplois jugé à risques. Ou alors, s’agirait-il de solliciter des investisseurs pour qu’ils soutiennent le tissus industriel français. En tout état de cause, le crédit d’impôt doit favoriser par décret les entreprises des secteurs à risques qui s’engagent à maintenir leurs effectifs sur les 5 années à venir, et celles qui consacreront 1/3 de leurs bénéfices à l’investissement et plus particulièrement à l’innovation.

4 Les banques, les bonus et les « hedge funds » :

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Par ailleurs, l’encadrement des institutions bancaires au dernier sommet Européen, doit, ce me semble, sans cesse être perfectionné, ce pour plusieurs raisons liées aux effets systémiques de l’interconnexion bancaire.

Bien sûr : aucun acteur financier ne devrait pouvoir cumuler les activités de banque de dépôts, de banque d’affaire, d’assureur et de gérant de portefeuille , cela va sans dire.

Dans le même ordre d’idées, l’encadrement des bonus et des dividendes des grands patrons devrait être soumis aux résultats réels de l’entreprise, comme d’un autre point de vue, il est essentiel de savoir que les lois d’encadrement des banques outre-atlantique doivent être relativisées, considération de leur portée réelle, puisque la nature des grands investisseurs a profondément changée depuis 15 ans.

Et pour cause : les fonds d’investissements « hedge funds » dominent le marché des placements boursiers sur le marche des dérivés en 2012. Au point que les 11000 « hedge funds » du marché auraient cumulé 280 milliards de dollar de gains en 1an : soit plus que les gains réalisés par les 6 plus grandes banques de crédit. De plus : 2/3 des « hedge funds » sont basés dans les paradis fiscaux, dont on estime légitimement qu’ils totalisent et engloutissent 50 % des flux financiers mondiaux.

Or, ces flux réapparaissent dans ces fonds sans obligation de transparence ni d’explication vis à vis de leurs investisseurs ou de l’état, ce qui est d’autant plus préjudiciable à une éventuelle tentative de régulation des marchés qu’ils y occupent le rôle de structures spécialisées prenant des paris sur l’avenir, ce qui revient à spéculer sur l’attaque des monnaies…

Aucun encadrement des banques s’il se veut exhaustif, à moins de tromper le monde, ne peut donc se passer de son corolaire : l’encadrement des « hedge funds », dont l’avènement est la consécration internationale de l’économie souterraine mise sur le même plan que l’économie dite légale. Car voilà ce qu’à engendré le déséquilibre de l’économie virtuelle par rapport à l’économie réelle, ni plus ni moins pour les économies parallèles qu’une forme de titrisation du trafic d’armes, d’animaux ou de drogue, en dernière analyse.

Une cellule spécialisée au ministère de l’économie où, pour reprendre une expression de Roosevelt  » il n’y a que des voleurs pour attraper d’autres voleurs » devrait donc être dévolue à la préparation de lois internationale visant la modération de l’influence des « hedge funds »… afin de prévenir la défaillance du système de régulation des marchés… . Cette cellule pourrait avoir aussi pour ambition la création d’un organisme moins corrompu et plus juste que les organismes de notation du marché… .

5 La relance :

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Il est aussi nécessaire que l’intention directrice de l’état soit de pratiquer une politique de croissance écologique. C’est à dire, ayant considéré que les ressources en quantités finies imposent de repenser la notion de « croissance » et de « PNB » seulement comme ce qui mesure des gisements d’emplois pas forcément cher en consommation de ressources, mais opposable aux créations de richesses qui n’améliorent pas le niveau de vie qualitatif. Ce qui détermine donc l’adoption durable d’une fiscalité écologique.

L’état cherchera des gisements de croissance dans les secteurs :

– de la transition énergétique écologique.

– la relance du bâtiment par l’incitation à la rénovation et l’adaptation aux normes écologiques ; ainsi qu’en maintenant un niveau élevé de construction de logements à caractère social sur un modèle durable.

– concernant la distribution : l’état peut agir en soutenant les réseaux écologiques locaux de distribution ( développement des ventes aux particuliers des maraichers locaux…)

– et cherchera à l’agriculture intensive des monocultures trop riches en pesticides, l’alternative de l’agriculture écologique aux rendements égaux voir supérieurs en cas de sècheresse, ce qui permettra de revitaliser les sols.

Du point de vue de la financiarisation de l’économie, la croissance écologique se distingue en adoptant ce parti-pris relativement à la dette des ménages, des collectivités ou des états, qui veut que soient employés tous les moyens juridiques possibles ( contestation de contrat, élaboration de nouveaux échéanciers) qui tendent à modérer et plafonner les intérêts de toutes dettes.

( la section dévolue au ministère de l’économie à la création de lois internationales visant à réguler les flux financiers des « hedge funds », pourrait travailler, parallèlement, à l’étude détaillée des  » contrats de partenariat privé/publique; et aux autres contrats pérennisant la dette des collectivités dans le but de prévenir à toutes arnaques…)

La baisse du pouvoir d’achat des ménages sera, elle, compensée par le jeu des aides sociales ciblées pour compenser la baisse du revenu moyen due à l’augmentation des taxes, par l’amélioration de la couverture maladie, du statut de locataire, et du droit aux transports en commun.

( A noter que la taxe carbone si elle se développe ne doit pas donner lieu à un marché spéculatif de la revente des bonus et malus écologiques par les entreprises. Ce qui rendrait virtuelle la baisse de l’empreinte écologique de l’industrie française. De plus, imaginée à l’origine par les écologistes, il est important de rappeler que les revenus de la taxe carbone étaient initialement destinés à aider les plus pauvres …)

Plusieurs analystes que je crois il faut prendre au sérieux prédisent, eux, l’éclatement de la bulle immobilière sur le sol Européen d’ici à 2015.

Cette baisse des loyers, il faudra la considérer telle une aubaine qui pourrait servir au mieux la relance de la consommation Européenne , car le soutien aux entreprises et spécialement aux PME pourvoyeuses d’emplois, aura été supporté par une banque d’investissements dédiée, palliant à la raréfaction des crédits observée sur le marché bancaire français, par la mise en circulation de taux d’intérêts bas et d’argent pas cher.

Ce qui est la caractéristique typique de la relance à l’Américaine qui doit faire contre-point à la relance Européenne Allemande, caractérisée par le contrôle des quantités d’argent mises en circulation et la consolidation des budgets des états, qu’ici on qualifiera de relance par l’austérité, tant les risques de blocages de l’activité qu’elle fait peser sur l’économie de la zone Euro, sont importants.

6 La dette souveraine :

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Ainsi, cet argent mis à la disposition des entreprises proviendra de ce que l’état-providence insuffisamment financé par l’impôt et les cotisations sociales, prolongera intelligemment la baisse des impôts sur les entreprises amorcée depuis 20 ans ; en profitant de la bonne conjoncture de la spéculation des marchés sur sa dette souveraine. Laquelle est rendue possible par l’investissement des excédents des pays émergents dans la dette souveraine des pays du nord, nouvelle hiérarchisation inversée des marchés qu’on peut qualifier de tendance profonde de l’économie du début du XXIème siècle.

Dans ce sens, et à dessein de bénéficier de taux d’intérêts peu élevés, monsieur le Président, un évènement dans l’économie mondiale qui tarde à se concrétiser, a certainement dû intéresser votre curiosité, car il constitue pour la France une source certaine d’argent pas cher, si les mouvements sur les marchés des devises devaient reprendre.

Même si l’Europe devrait être la propre détentrice de sa dette, à certains égards, comme la réserve fédérale Américaine détient 60% de la dette Américaine ou à l’instar du Japon – il n’est pas indifférent, cependant, que l’Elysée suive, lors des 3 prochaines années, le mouvement que la Chine souhaite amorcer pour procéder à une libération de la balance de ses capitaux, par une diversification de ses réserves de change, au profit de la décroissance de ses réserves de dollar ; suivant un mouvement ascendant du degré de convertibilité du « Renmibi » (le Yuan) selon une fluctuation face aux autres devises actuellement de 3% qui d’ici à 10 ans, devrait fluctuer à l’augmentation jusqu’à 20% par rapport au dollar. Ce qui selon les analystes chinois devrait passer par une intensification des prêts à l’étranger en Yuan, pour les banques chinoises. Et d’ici 5 à 10 ans, par une ouverture des transactions de biens immobiliers ( actions et obligations de son économie ) a des investissements étrangers. Votre rôle en la demeure pourrait être celui de facilitateur et de conseil auprès du Président Chinois, avant que ce rôle ne soit phagocyté par les agents de  » Goldman Sachs ».

Car, en plus de nouvelles parts de marché pour les entreprises, cela augure pour la zone Euro, et spécialement pour la France un taux bas pour le financement de sa dette, dont le faible taux d’emprunt pourrait compenser les points de croissance que font peser sur l’économie les 33 milliards  de réduction du déficit que vous avez prévu d’organiser.

Mais, encore une fois, précisons qu’en la matière, la réunion et la détention des dettes européennes par un état Européen fédéralisé, vaudra toujours mieux d’autant que cette centralisation peut et devrait augurer cette nécessaire harmonisation fiscale des entreprises Européennes qui, après la circulation des capitaux pourrait et devrait être l’occasion de défendre ce fameux socle social commun qui, actuellement, manque à la défense des intérêts des salariés Européens. A défaut d’un seuil de protection social commun pour une ère qui concentre tout de même 20% de l’économie mondiale, contre 19% pour l’économie Américaine et 14% pour l’économie Chinoise… .

Aussi, monsieur le Président faîtes rayonner en France et ailleurs le rêve, la conscience, le besoin d’une Europe, partenaire particulier des États-Unis, et actrice majeure dans un monde multipolaire, sur lequel pèse, malheureusement, le risque d’un embrasement généralisé du monde musulman…

7 Les grands risques systémiques :

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A noter que si un ralentissement sur le marché des devises devait augurer prochainement une nouvelle crise économique mondiale, celle-ci pourrait avoir comme point de départ réel l’endettement des étudiants Américains ( 1000 milliards de dollars ) ou l’endettement relatif aux cartes bleues qui ont largement été titrisés sur les marchés financiers internationaux dans le même agrégat financier que celui des subprimes…

Ou alors, la baisse attractive des bons du trésor Américains, délaissés au profit d’autres réserves de change, pourrait provoquer un effondrement du financement de l’économie Américaine, à terme, entrainant la paralysie de l’économie mondiale…

Ou alors, la paralysie du marché des devises pourrait avoir pour origine profonde un taux d’usure de la Terre et ses ressources, supérieur aux hypothèses les plus pessimistes…

8 Andorre :

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Je terminerai en précisant combien je suis persuadé qu’aucune politique économique moderne ne peut procéder à un relèvement économique sans s’attaquer au « shadow banking » de son économie qui lui est le plus préjudiciable. A savoir ici : sans s’attaquer à Andorre, le paradis fiscale historique de la France et comme un curieux hasard aussi celui de l’Espagne.

Car si les paradis fiscaux cachent 50% des investissement mondiaux ( certes qui reviennent dans le circuit spéculatif mais sans qu’aucun bénéfice soit soumis au prélèvement pour le bien commun ) – ce ne sont pas 20 milliards d’économie de dépenses de l’état, ni même 20 milliards de crédit d’impôt pour les entreprises qui seraient possibles ; mais d’après mes estimations c’est une manne supérieure à 70 milliards d’Euros qui viendrait soutenir le budget de l’état. Sans qu’il soit même besoin de recourir aux impôts indirects, comme la TVA, injuste car elle grève le pouvoir d’achat moyen ; quand les paradis fiscaux sont ni plus ni moins : que de l’épargne défiscalisée illicitement, ce qui est encore plus injuste… .

En espérant que ces pistes de recherches auront des suites productives, qu’elles vous aient confortées dans l’exercice périlleux qui consiste à diriger sans le soutien de la confiance populaire – périodes incontournables de toutes mandatures modernes – je vous prie d’agréer l’assurance de ma considération, l’assurance de ma foi en la nation.

Nota bene: mon prochain courrier devrait traiter de  » l’embrasement du monde musulman ».

Cordialement

Patrick Rakotoasitera

 

  » le Monde s’est mis en marche ! l’histoire arrive: l’Histoire est là! Toutes les conditions sont réunies ! Nous sommes sur la dernière marche ! Il n’y aura pas de report !  » a déclaré hier FRANCOIS HOLLANDE, d’une voix déterminée, grave et profonde de grandeur face à la tâche titanesque du travail à accomplir ; devant une assemblée de négociateurs toute ouïe, palpitante encore de l’ harassante succession de nuits et de jours sans sommeil qu’aura été cette COP 21.  » le 12 DECEMBRE 2015 sera une grande date pour l’HUMANITE ! le jour du 1er ACCORD UNIVERSEL SUR LE CLIMAT ! Pour que vive la PLANETE ! Que vive l’HUMANITE ! et que se prolonge la VIE sur TERRE ! » a conclue le Président français avant l’acceptation du projet climatique 2015 par le vote unanime des 196 partis présent dans la salle du Bourget.

Au par avant, le Président de la COP 21 et ministre des affaires étrangères française, LAURENT FABIUS,ému par le gigantisme des efforts déployés pour arriver à cet instant historique, après avoir remercié le travail de terrassier du péruvien MANUEL VIDAL de la COB 20 ; et salué le courage, la détermination sans failles et l’incessante mission diplomatique à travers le monde du secrétaire générale de l’ONU, BAN KI MOON – avait rappelé les caractéristiques des ACCORDS DE PARIS.

Le PROJET est DIFFÉRENCIÉ selon les capacités financières et la situation climatiques des Pays du Monde.

IL est JUSTE, DURABLE et DYNAMIQUE pour cette raison qu’il doit préfigurer des accords financiers à la hauteur des possibilités des PAYS DÉVELOPPÉS, ÉMERGENTS, en voie de l’ETRE ou en grande difficulté, selon un MODEL ECONOMIQUE DURABLE en ce qu’il accorde PROGRÈS et TRADITION AGRICOLE LOCALE. Et suivant une DYNAMIQUE ajustable et ré-ajustable en temps réel autant que faire se pourra.

Le PROJET EST CONTRAIGNANT en ce qu’il engage l’HUMANITE, Les DIRIGEANTS POLITIQUES et ECONOMIQUES à intégrer dans les CONSTITUTIONS une JURISPRUDENCE CLIMATIQUE, afin que la notion de JUSTICE CLIMATIQUE INTERNATIONALE devienne l’horizon décisionnel de toutes décisions POLITIQUES, JURIDIQUES,MILITAIRES et HUMANITAIRES à grande échelle.

LE PROJET DES ACCORDS DE PARIS a pour objectif la limitation du réchauffement climatique moyen de la TERRE en 2100 à un niveau inférieur à 2° et autant que scientifiquement et humainement nous nous y emploieront un réchauffement limité à 1,5 °, afin que soient limité l’envahissement par les eaux des ILES du PACIFIQUE et des CARAÏBES.

le PROJET vise la réduction maximale des gazes à effet de serre au premier rang desquels le CO2, selon un processus mondiale ACTUALISABLE tous les 5 ans , et ADAPTABLE immédiatement selon l’EVOLUTION DU CLIMAT par la mobilisation de TOUS LES MOYENS TERRESTRES, NAVALS, AERIENS , TRADITIONELS et  SCIENTIFIQUES que requerront les situations d’urgence absolue.

A cette fin, le PROJET, les pays doivent en être conscient préfigure UNE REVOLUTION DU SYSTEME DE L’ASSURANCE MONDIALE tant concernant la sphère virtuelle que quant au déploiement assisté « étatiquement » de son ECONOMIE REELLE, afin de répondre au mieux aux indémnisations des Etats et des sociétés pour les dommages climatiques qui seraient les leurs.

Le PROJET entend aussi pourvoir financièrement aux MOYENS alloués pour la lutte contre le changement climatique, selon un mode graduel et exponentiel devant atteindre 100 MILLIARDS DE DOLLARS à l’horizon 2020, ré-évaluable et rééchelonné après cette date en fonction de l’évaluation par la SPHÈRE DE l’ASSURANCE CLIMATIQUE des prévision de ses dépenses selon les paliers climatiques réels mesurés par la SPHÈRE SCIENTIFIQUE. devraient profiter de ce « FOND VERT »:

                                  – tant l’agriculture traditionnelle et familiale de la grande AFRIQUE ( pays de l’océan indien compris), que l’économie agricole traditionnelle des Pays d’AMERIQUE LATINE. ce qui couvre une population de 2,5 milliards d’humains, MOYEN-ORIENT, INDE ET ASIE compris.

                                     – que les PAYS PRODUCTEUR ET EXPLOITANT des énergie fossiles dont la DIVERSIFICATION ÉNERGÉTIQUE sera stimulée par un futur partage nécessaire des RÉVOLUTIONS ou INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES en matière d’ENERGIES RENOUVELABLES.

l’HUMANITE DOIT SAVOIR QUE L’HUMANITE tente d’oeuvrer pour la SECURITE DE LA PRODUCTION ALIMENTAIRE MONDIALE par la réalisation de NOUVEAUX ACCORDS JURIDIQUES UNIVERSELS, ce de sorte que le MONDE MULTIPOLAIRE et la COMMUNAUTE INTERNATIONALE retrouve la confiance de l’HUMANITE dans l’ouverture possible d’une AIRE DE PAIX POSSIBLE.

 » si aucun d’entre nous ne peut agir seul : cela semble toujours impossible jusqu’à ce que cela soit fait  » NELSON MANDELA.

Monsieur Poutine, ne cédez pas à la colère, ne faites pas vibrer,livrer et sombrer l’émotion que ressent tout un peuple à l’annonce de la mort des leurs dans une vengeance sans fin contre le peuple musulman. Sachez par ailleurs que vous avez raison : la coalition actuelle en Syrie et en Irak souffrira de ce que le peuple musulman, chiite et sunnite compris, et confronté à ce moment de son histoire au même choix qui prévalut jadis à la naissance d’Israël lorsque l’Irgoun se confrontait à la magahiya. J’aimerai pouvoir croire que je suis le douzième imam ou le mahdi pour l’inciter à la paix et du plus profond de moi-même je sens bien que je ne suis ni l’un ni l’autre.

Jeudi, monsieur Hollande vous entretiendra de la nécessité de réorienter les frappes de l’aviation russe vers des cibles qui ne sont pas celles des forces de l’Armées Libres de Syrie et celles affiliées. Pour ma part, si le président syrien accepte de ne pas tenter de reprendre les localités qu’il a perdues autour de l’axe Homs-Damas j’essaierai de faire en sorte que soient garanties les intérêts russes dans la région en cherchant à faciliter le respect par l’Armée Libre de Syrie des régions tenues par l’armée loyaliste. Cela suppose un statut quo dont monsieur Hollande vous entretiendra jeudi.

Les peuples occidentaux dont fait partie le peuple russe doivent savoir que le peuple musulman cherche une voie, celle là même qu’avait tenté de frayer Lawrence d’Arabie.

Il ne s’agit pas pour le monde d’engendrer de nouveaux cataclysmes militaires qui ne manqueront pas d’arriver si les généraux ne comprennent pas que les conditions de la stratégie militaire contemporaine sont différentes des conditions de la stratégie militaire des années 1940 quand pourtant la civilisation humaine se retrouve au bord du même précipice qu’en 1914.

J’exhorte donc les parties en présence à refuser d’instiller parmi les populations la stratégie de la terreur à laquelle je m’opposerai.

Afin monsieur Poutine que les algorithmes russes s’accordent avec les algorithmes américains sachez que toutes les armées du monde sont mes armées, qu’aucun mur ne m’appartient, que le peuple africain regarde le peuple arabe, et que l’ensemble des peuples premiers de la Terre regarde le peuple africain… en somme, voyez-voyez-vous, je suis bien Proprichkine!

Patrick Rakotoasitera.

blague surréaliste : qu’a dit Lawrence d’Arabie en rentrant en Angleterre :  » merde je me suis encore fait enculé par les vieux ! « 

La France vient de subir le plus terrible attentat de son histoire : plus de cent morts ( 132), 352 blessés dont 99 sont, à cette heure, entre la vie et la mort …

Rien ne peut justifier de tels crimes. Aucune excuse ne peut être imputée à leurs auteurs. Et il faudrait avoir une foi toute distordue pour croire que le Dieu des croyants, miséricordieux et Dieu de justice, serait assez cruel pour autoriser telle barbarie. Son commandement le plus fondamental n’est-il pas  » Tu ne tueras point » , et non :  » Tu tueras en mon nom » ? Ce qui pour le meurtrier revient à accoler à l’assassinat l’acte d’association, soit l’équivalent d’un blasphème. Car on ne néglige pas impunément l’Amour qui est l’élément divin par excellence, en associant Dieu à la mort qu’on inflige aux autres …

Mais ces considérations sont de peu de poids face à la détermination monstrueuse d’individus radicalisés dont on commence à savoir ici que lorsqu’ils sont français, généralement ont-ils aussi un passé de délinquant. Et il n’est pas difficile de supposer que pour ces individus l’islam dévoyé en religion de mort leur a « offert » le plus sûr assouvissement de leurs pulsions violentes, l’amour ayant fait place à la haine, toutes frustrations y étant incitée à muer en instinct meurtrier.

Point de pitié dans le regard de ces hommes, ont rapportés les survivants, juste des yeux de Satan déterminés à tuer. Et froidement, méticuleusement, selon un glaçant calcul suivant lequel il s’est agit de faire un maximum de victimes. La date, les objectifs visés, le mode d’exécution de leur funeste entreprise indiquant des préparatifs minutieux et des compétences précises. Ils révèlent, en effet, un nombre d’individus indéfini mais à la fois important et resserré autour d’un réseau ramifié  entre commanditaire, exécutant et facilitateur. Individus communiquant entre eux par des moyens sécurisés, capables d’organiser et de coordonner des commandos dont les membres habitent à différents endroits ( Belgique, France…). Et surtout comptant parmi eux au moins un artificier. Car il faut être un expert en explosif artisanal pour manipuler le peroxyde d’acétone ( TATP) , très volatile, le relier à des piles et  un détonateur et faire ainsi les gilets explosifs dont étaient munis les hommes du commando kamikaze. On peut supposer aussi que le dépôt d’armes français où , cet été, a eu lieu un vol d’explosif par effraction, si cela  a un lien avec cette organisation terroriste, est le point de départ d’une stratégie visant à perpétrer ultérieurement différents attentats encore plus meurtriers. Et toujours avec l’appui de cet (ou ces) artificiers supposés qui doivent devenir la cible prioritaire des services de renseignement…

En amont, afin de prévenir à de tel événements, plusieurs mesures préconisées ou non par François Hollande et par les différents représentants des partis politiques sont à retenir.

Éradiquer la diffusion des discours extrémistes de l’islam radicale suppose d’être capable de fermer les mosquées où agissent impunément les prédicateurs de la haine. 83 mosquées salafistes sont recensée en France. Parmi elles , il est sûr que certaines entretiennent des relations troubles avec le djihadisme mondiale, soit en prônant ouvertement la guerre, le rabaissement des femmes, la non ouverture de l’Islam à la modernité non rétrograde, ou en participant d’une manière ou d’une autre au recrutement djihadiste. Et on peut penser, si cela était jusque là juridiquement impossible, que l’état d’urgence décrété par François Hollande, lui conférant ainsi qu’aux préfets des compétences de coercition exceptionnelles, que les prédicateurs radicaux pourront être expulsés, ou par injonction rappelés à l’ordre, quand ils le devraient …

Cette mesure ne saurait être effective, cependant sans l’accompagnement et la promotion d’un culte musulman moins polémique car ouvert aux valeurs de l’Istihad plutôt que celles du djihad. Soit un culte promouvant l’effort intellectuel demandé à tous les pratiquants pour répondre, avec le coeur guidé par l’âme, aux situations nouvelles et auparavant non envisagées par la coutume …

Autres lieux particulièrement sensibles, les prisons ne peuvent plus demeurer l’incubateur des délinquants en voie de radicalisation. Il ne semble pas judicieux de rassembler les plus radicaux dans des unités dédiées où le repentir des aspirants djihadistes, compte tenu de l’émulation et de l’entre-soi malsain, se verrait compromis… L’état d’urgence décrété doit être l’occasion de réglementer la venue des visiteurs religieux aux imams les moins radicalisés, répondant favorablement aux préceptes de la Démocratie, que l’on pourrait former au débat contradictoire afin qu’ils puissent infléchir la position des détenus radicalisés, leur compétences devant s’étendre au désengagement du détenu de la pensée doctrinaire qui agit sur lui comme une hypnose …

Autre proposition relative aux quelques 10 000 personnes ayant fait l’objet d’une fiche « S », signalant leur radicalisation et leur passage à l’acte possible : il n’est pas idiot, si cela est réalisable, d’envisager de munir la plupart de bracelets électroniques et de créer une cellule spécialisée chargée directement de leur surveillance, dont le siège pourrait être le fameux nouveau  » pentagone » français de la porte de Versailles qui accueille les services de renseignement, dont la construction est achevée…

Mais quelques soient les mesures retenues par la France, la réponse ne peut être unilatéralement la force, car la Démocratie contemporaine doit être mue par une certaine forme de prosélytisme pour reconquérir les espaces mentaux et surtout le coeur de ces jeunes que ses valeurs profondes et fondamentales ont fuit pour laisser place au chaos de la haine de l’autre …

Il est à noter du point de vue militaire que si l’Etat Islamique a commandité ces attentats depuis plusieurs mois , que l’organisation est actuellement à un tournent crucial de son histoire. L’Etat Islamique vient de perdre successivement le contrôle de plusieurs villes. Sinjar et une partie de l’autoroute 47, la principale voie d’approvisionnement de Mossoul, sa capitale en Irak, lui échappent désormais. Ainsi que Al-hol qui lui permettait de faire le lien entre  l’Irak et la Syrie, vers Ragga la capitale du califat ; Al-hol où se situait une zone pétrolifère que l’Etat islamique exploitait. Cette victoire étant le fait d’arme des FDS, les forces démocratiques de Syrie, composées de kurdes et de milices arabes; or les FDS pourraient bientôt assiéger Ragga. De plus l’Etat Islamique est aussi assiégé à Ramadi à l’est de bagdad… Coupé en deux, le califat des djihadistes doit donc combattre plusieurs fronts en même temps. Le bombardement par la France, hier, d’un centre de commandement dans Ragga, sa capitale, annonçant peut-être le début de l’agonie de l’Etat Islamique …

(à suivre)

La récente entrée en guerre, « officialisée » à l’ONU par Poutine, de la Russie sur le théâtre Syrien ne fait qu’accroitre les risques de combat potentiels entre l’aviation russe, syrienne et celles turque,israélienne, française et américaine.

La Turquie récemment vient de rappeler à l’ordre l’aviation russe qu’elle a accusée d’avoir illégalement survolée son territoire. Erdogan semble même avoir laissé entendre qu’une nouvelle intrusion ne serait pas sans conséquences… L’aviation israélienne qui manoeuvre elle aussi au-dessus de la Syrie semble, quant-à elle,  coordonner ses opérations conjointement avec la Russie , afin d’éviter tous accrochages, depuis un certain temps. Et les récentes rencontres entre Poutine et Obama, faute de position commune relative au maintien au pouvoir de Bachar-el-Hassad, annoncent un futur fragile statut quo entre les armées de l’air de leur deux pays, à défaut d’une détermination d’objectifs communs dans le choix des cibles à bombarder.

Car, jusqu’à présent si les Etats-unis déclarent avoir surtout bombardé les positions de l’Etat Islamique ( et ce n’est pas faute sur ce site d’avoir pu déclarer à quel point les opinions publiques occidentales ne devaient pas être dupe de frappes aériennes américaines restées étrangement inefficaces) – à contrario, les premiers rapports sur les cibles visées par l’aviation russe semblent montrer que Poutine poursuit la même stratégie que Bachar-el-Hassad.

De même que le président syrien avait en 2012 libéré des milliers de combattants djihadistes de ses pourtant funestes centres de détention, dans le but de renforcer le courant islamiste sunnite radical, afin qu’il entre en concurrence avec l’ALS ( l’armée libre de syrie ) ; ce dont aura profité à plein l’Etat Islamique en 2013 , lequel , composé de djihadistes lybiens, irakiens, internationaux et syriens n’aura eu de cesse de combattre toutes les factions armées islamique moins radicales, et aussi les kurdes du nord de la Syrie, en cherchant à éradiquer l’ ALS, armée libre de Syrie,  laquelle seule , pourtant, semble en mesure d’apporter une alternative démocratique en Syrie en cas de renversement de Bachar-el-Hassad … or, de même  l’aviation russe semble maintenant elle aussi s’acharner contre l’Armée Libre de Syrie, quand 3 russes sur 4 qui , interrogés, disent soutenir l’action de leur armée en syrie, ignorent aussi certainement que leur pays ne combat pas des islamistes radicaux ( Daesh ou l’Etat Islamique ), mais bien ces citoyens syriens qui avaient pris les armes en 2011 , après que Bachar-el-Hassad ait réprimé dans le sang ce que l’humanité gardera en mémoire comme le « pringtemps des peuples arabes ».

Bachar-el-Hassad vient de déclarer combien l’aide russe est substantielle, au moment où son armée, l’armée dite maintenant loyaliste, qui comptait plus de 300 000 hommes en 2011, a subi la défection de quantité de ses soldats sunnites ayant fui pour rejoindre l’ALS, l’armée libre de Syrie ou les diverses factions islamistes , tandis qu’elle ne contrôle plus qu’1/3 du territoire, principalement situé à l’ouest de la Syrie ; quand l’Etat Islamique contrôle le nord-est, et que grosso modo l’ALS, l’armée libre de Syrie est comme coincée entre ces deux armées dans le puzzle syrien. Or, les bombardements massifs russes, s’ils cherchent à supprimer toutes positions de l’armée libre de Syrie, autour de leur base navale de Tartous, stratégique dans l’hypothèse d’un conflit mondialisé, car elle offre à la Russie une ouverture sur la mer Méditerranée qui lui permet un accès aérien complémentaire avec le port de Crimée, situé plus au nord , au sud de l’Ukraine, port lui aussi stratégique où réside une importante flotte russe … L’armée loyaliste de Bachar-el-Hassad, devenue majoritaire en recrue chiites alaouite, composée aussi de chrétiens que Bachar-el-Hassad a ralliés à sa cause en agitant le spectre du radicalisme religieux islamique; armée formée également d’un contingent libanais du hezbola ; et dit-on de 30 000 combattants iraniens : cette armée est à la veille d’une capitale offensive sur Homs contre l’armée libre de Syrie, dont l’imminence suppose que les russes , fidèles en cela à leurs pratiques militaires,  laminent le terrain ennemi de bombes : dans l’immédiat , la réalisation de ce projet est ce qui risque au plus au point de provoquer une réaction en chaine désastreuse.

Il suffit pour une raison ou une autre, qu’un accrochage survienne entre l’aviation russe et celle du camp occidental et la guerre mondiale pourrait survenir… A peine au moment où les opinions européennes viennent de se réveiller, l’esprit  tout décillé de rêve de meilleur confort matériel, lorsque l’afflux historique de ces milliers de réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan est venu perturber leur bel été. Car ici non plus, l’opinion publique ne sait pas vraiment que depuis que le conflit ukrainien a commencé, les armées terrestres, navales et aériennes de l’Europe en général et de l’Otan en particulier n’ont cessées d’être sur le qui-vive , et de procéder à des exercices commun sur le sol européen et jusqu’en Arctique , lors desquels il aura été question de mesurer l’inter-polarité des armées entre-elles. Quand de son côté la Russie procédait à des exercices comparables.  Et que la Chine dépendante du pétrole du Proche et Moyen-Orient plus que les Etats-unis, au point d’avoir acheter un port important de la région afin de compléter son maillage maritime terrestre, s’offusquait du récent changement de la constitution nippone, autorisant désormais  l’armée japonaise à intervenir sur des conflits extérieurs… Comme si toutes les chancelleries voulaient se préparer au pire… Triste époque… En France, les curieux n’auront manqués de remarquer l’insistance des publicités de l’armée lovées discrètement mais insidieusement jusque dans les sous-verres de certaines tables des cafés que fréquentent les recrues potentielles…

à suivre

les Etats-Unis sous couvert de l’Otan peuvent maintenant menacer Poutine si la Russie devait aussi s’en prendre à la Turquie, en prétextant que celle-ci est membre de l’Otan : il est un peu tard et comme cela serait le palier ultime franchi par les partis en présence vers un conflit mondiale, vraisemblablement cela devrait rester une pure conjecture, à l’instar de la fameuse « ligne rouge » brandie par Obama, franchie allègrement par Bachar-el-Hassad , et jamais suivie d’effets ! Car stratégiquement, il eut fallu, dès lors qu’à l’été 2013 les attaques chimiques de Bachar-el-Hassad contre sa population furent avérées, ne pas tergiverser, prendre l’initiative alors que la présence avérée de l’armée russe sur le terrain n’était pas encore officielle, et ne pas craindre de frapper les centres de commandement de l’armée syrienne, comme s’apprêtait à le faire la France avant le recul américain. Mais décidément : les atermoiements de Barack Obama, le manque de lisibilité de sa politique au Proche et   Moyen-Orient, son incapacité à y décrypter là le potentiel explosif de la région si les Etats-Unis avaient décidé de s’en désengager militairement : la conjugaison de tous ces facteurs ont conduit au si périlleux cumul actuel des armées ennemies dans la poudrière de l’isthme syrien… et les récentes tergiversations diplomatiques sur une nécessaire entente avec Bachar-el-Hassad pour combattre la nouvelle cible prioritaire de l’occident , l’Etat Islamique, risquent, si Poutine réussit son périlleux pari, de n’être pour les populations que l’annonce de leur futur martyre,rien de moins que la légalisation par omission de leur extermination de masse ! :  la révolution syrienne devenant le tombeau des peuples pour reprendre une sentence prononcée  par un réfugié syrien.

Extermination de masse, le mot n’est pas trop fort, seulement descriptif d’une situation bien réelle au coeur du système judiciaire, policier, militaire, pénitentiaire et  » médicale » mis en place par Bachar-el-Hassad, hérité de son père et perfectionné par ses soins pour devenir une véritable machine de mort au sein de laquelle, à tous les échelons règne la peur, la délation, la corruption , et qui broie dans ses rouages opposants réels ou supposés au régime, militaires de l’armée loyaliste  compris, par le moyen de la torture de masse et l’assassinat délibéré et programmé, à ce tel niveau   de brutalité, d’horreur et de barbarie que n’avait plus vu l’humanité depuis  l’holocauste, les crimes des Khmers rouges , les purifications ethniques en ex-Yougoslavie, ou en 1994, depuis le Rwanda…

Les opinions publiques des divers camps ne doivent plus se leurrer, l’humanité toute entière doit se sentir concernée et se mobiliser, manifester sa désapprobation auprès de son gouvernement face à l’horreur bien réelle de la dictature syrienne, parce que si nous fermions les yeux, demain l’ensemble des gouvernements pourraient, peu ou proue, élever encore d’un degré le niveau de leurs mesures coercitives à l’égard de leur population, incités par une communauté internationale atone, impuissante, divisée, et des citoyens résignés que ne semblent pas concerner les preuves de l’horreur.

Car des preuves il y en a. Elles sont connue de l’élite internationale depuis 2014, quand jusqu’alors seules les organisations des droits de l’homme avaient dans leurs rapports rendues compte de la possibilité de l’existence d’un système d’emprisonnement, de torture et d’exécution sommaire des détenus organisé par le régime de Bachar-el-Hassad. Or, plus aucun doutes n’est possible depuis les révélations et preuves apportées par l »opération César », nom donné à l’opposant, ancien militaire du régime de Bachar-el-Hassad chargé de 2011 à 2013 de photographier les cadavres mutilés des opposants , afin que le régime, à l’instar du mode de fonctionnement du système concentrationnaire nazi en son époque, archive les preuves des résultats d’une politique d’extermination de masse commanditée, dirigée et orchestrée au plus haut niveau de la machine d’état. Archivage administratif duquel, au péril de sa vie, César a extirpé 45 000 photos présentant des corps de soldats, des civils tués et des milliers de détenus morts ayant subis sévices et tortures dans les centres de détention syriens ou les hôpitaux reconvertis en lieux d’assassinat pour détenus blessés ne pouvant plus demeurer dans les prisons ou centres de détention…

En fait depuis 2011, sitôt après le début des manifestations pacifiques organisée par le peuple syrien, Bachar-el-Hassad a mis en place une Cellule centrale de gestion de crise, réunissant conjointement ses chefs des forces armées, ses ministres de la défense et de l’intérieur, ainsi que des hauts responsables des services de renseignements. Chargée d’évaluer l’évolution quotidienne de la situation en Syrie, cette cellule centrale requière l’aval de Bachar-el-Hassad pour toutes ses décisions, c’est elle qui donne ses ordres au Bureau de la Sécurité nationale. Or ce bureau est l’organe centralisateur de l’action des chefs des comités de sécurité locaux, disposant d’antennes et de milices qui ont organisées la répression et l’arrestation de masse des manifestants syriens aux premières heures de la révolte sur tout le territoire. Ces comités agissent en coordination avec la police et l’armée, en ayant des prérogatives sur elles. Et ils fonctionnent avec les services de renseignement syrien divisés en quatre sections : la Sécurité militaire, la Sécurité générale, la Sécurité politique et la sécurité aérienne maillant le territoire syrien de branches centrales situées à Damas, se ramifiant en branches régionales dans les provinces, puis en branches locales dans les villes du pays. Or chaque branche disposant de centre de détention de taille variées, on ne s’étonnera pas que les milliers de suppliciés exécutés en Syrie  soient passés par ces services. Alors que l’opinion internationale doit s’alerter de ce qu’environ 150 000 personnes gonflent sans doutes encore les cachots insalubres de tous ces centres de détention et soient menacés de mort, comme il ne fait plus de doutes que le système d’état instauré par Bachar-el-Hassad, primitivement utilisé par son père comme un organe de contrôle, de répression et de torture en vue d’instiller la peur de désobéir dans toutes les couches de la société syrienne , se soit transformé depuis 2011, en un système d’élimination massif des opposants, que la torture n’a plus pour but de brimer, mais bien d’assassiner !

Les témoignages recueillis parmi les rescapés ayant pu fuir la Syrie, font état d’un système d’élimination où les hôpitaux publics dès les premiers mois de la révolution sont devenus peu sûr pour des manifestants blessés amputés sans raison, abandonnés à la mort par absence de soins, des hôpitaux désertés par les vrais médecin préférant exercer dans la clandestinité au péril de leur vie. Hôpitaux comme celui ,militaire, de Mezzeh, situé au pied de la colline où se trouve la garde présidentielle de Bachar-el-Hassad, le tristement célèbre hôpital 601, que les syriens redoutent maintenant, où sont achevés les détenus blessé ou malades provenant des centres de détention alentours, et dont le hangar a servie de morgue improvisée où les morts des centres de détentions entassés , de plus en plus nombreux au fur et à mesure de l’avancée de la guerre, étaient et sont peut-être encore photographiés et numérotés avant de rejoindre la fosse commune…

Je ne détaillerai pas ici les diverses tortures infligés aux détenus du régime syrien, l’ouvrage stupéfiant, horrifiant et pourtant si nécessaire de la journaliste indépendante GARANCE LE CAISNE : « Opération César » recueillant le témoignage lui-même du photographe César et de différents rescapés des geôles syrienne est à lire pour qui est désireux de savoir . Sinon certaines des photos qui seront prises en compte à la cours pénale internationale (espérons-le) sont sur le site : http://www.safmcd.com  et sont lisibles les rapports réguliers des organisations des droits de l’homme syriennes et internationales sur les sites suivants : Human Rights Watch. http://.hrw.org/fr/

Amnesty International. http://www.amnesty.fr/

Violations Documentation center. http://www.vdc-sy.info/index.php/en/

et Syrien Network for Human Rights. http://sn4hr.org/

 » L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console » a dit Shakespeare. Je dirais pour ma part : la Barbarie ne justifie pas la Barbarie, elle justifie la Justice !

 

PATRICK RAKOTOASITERA

 

 

 

 

 

 

Monsieur le Président de la république, François Hollande;

Monsieur le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius;

Alors que demain 2 juin se réunira à Paris la coalition des 22 États participant à la prétendue guerre contre l’état Islamique, allez-vous enfin dire la vérité sur le double-jeu des Etats-Unis à l’égard du mouvement djihadiste international , dont il ne fait plus de doute qu’il aura été créé et favorisé par la première puissance mondiale, avec l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite notamment, dans le plus total déni, le plus grand secret et sous couvert d’une désinformation des populations occidentale ?

Le Judicial Watch a en effet publié en mai dernier d’important documents déclassifiés provenant de la Defense Intelligence Agency , datant de 2012, dans lesquels on peut lire que les Etats-Unis étaient clairement prêt à favoriser le « Califat Salafiste » ayant émergé en Irak le 29 juin 2014, pour le faire s’étendre jusqu’à la Syrie, où l’implantation d’un « Etat Islamique » était souhaité à l’est , dans une visée double : étouffer l’armée de Bachar el Hassad et, en coupant la « route de la soie » qui reliait l’Iran à la Méditerrannée, contrecarrer du même coup les visées stratégiques de l’Iran dans l’Isthme Syrien. Ce avec le soutient de Erdogan qui récemment a menacé de représailles lourdes le journal turques ayant suggéré qu’Ankara , dans le secret absolu, ravitaillait en armes l’ « Etat Islamique » par convoi entier de camion soi disant humanitaires. Ce qu’avait déjà dénoncé un médiat allemand , dont sur mon site j’avais relayé les soupçons  maintenant confirmés. Alors qu’il y a lieu de penser que ce soutient est non seulement logistique , mais également que les services secrets  Turques , depuis trois ans , favorisent le passage sur le sol turque, et via sa frontière , des candidats internationaux au djihad qu’ils font passer clandestinement en Syrie. Tandis que la nébuleuse des organisations islamiste sunnites , Al Nosra en tête , aura été largement arrosée par les pétro-dollars des Monarchies du Golfe, selon une entente secrète téléguidée par les experts militaires américain , lesquels auront dessiné ainsi les contours d’une nouvelle stratégie militaire peu coûteuse. Celle-ci aura consisté à participer à l’acheminement aérien de force combattantes djihadistes, au largage de ravitaillement en tous genres, alors que publiquement Barak Obama soutient qu’il mène une guerre contre ces même factions militaires coalisées qu’il aura favorisé, reprenant à la lettre la tactique du « chaos  » et du remodelage géographique  par la guerre, initié par les républicains et Bush en particulier, mais là à peu de frais comme il s’agit d’une guerre par procuration. Cette stratégie militaire où l’idéologie et le fanatisme des uns évite l’implication armée directe des autres , et peut être transportée et appliquée à n’importe laquelle des régions du monde où l’islamisme peut faire rage , Afrique en tête – devrait, justement être débattu à mot couverts demain à Paris… .

Alors Monsieur le Président, Monsieur le ministre des Affaires Etrangères , allez-vous publiquement dénoncer les manigances de Washington qui n’auront fait que fragiliser les populations de l’Isthme Syrien et contribuer à l’éradication des chrétiens du Proche et du Moyen-Orient , en profitant notamment de la fureur naïve des jeunes français que le djihad a tenté, dont demain il s’agira de décider du sort; puisque les nouveaux accords entre Hassan Rohani et washington, stipulent à la demande express  de l’Iran que l' » Etat Islamique » soit éradiqué avant fin juin , comme préambule à tout accord régional ?

La France , Monsieur le Président est-elle condamnée à voir sa diplomatie raillée et décrédibilisée par une position absurde ? Vos services sont-ils si défaillants , car vous ne pouvez pas ne pas avoir été informé de la tenue en janvier 2014 ,d ‘une séance secrète  du Sénat  américain dont l’objet ( le plan Wright) aura été de planifier en la ratifiant la futur création d’un « Kurdistan  » et  d’un « Sunnistan » débordant sur les territoires de la Syrie et de l’Irak ? Les rapports également de l’armée françaises n’ont pas manqué de vous faire savoir que la coalition internationale ne faisait pas vraiment son travail, les frappes aérienne orchestrée par Bachar el Hassad sur le sol syrien étant jusqu’à « dix fois » plus nombreuses contre l' »Etat Islamique », son aviation étant pourtant dix fois moins importante que celle de la coalition ?  Et pendant que l »Etat Islamique » avançait , jusqu’à contrôler la frontière turco-syrienne, jusqu’à de nouveau menacer le gouvernement de Bagdad,avec la chute de la stratégique capitale de la province sunnite d’Al-Anbar , le 15 mai, que ne disiez-vous mots ? Pourquoi ce silence coupable sur le double-jeu des Etats-Unis ? N’aurait-il pas fallut au contraire dénoncer la situation, ce qui aurait découragé nombre de jeunes français de s’engager dans un conflit où les combattants en plus d’avoir la cervelle lavée et manipulée, ignorent, en fin de compte, qu’ils se battent  pour leur ennemi juré ?

Les 22 membres de la coalition et les deux organisations internationales qui se réuniront demain, mesurent-ils bien les conséquences de cette stratégie militaire désastreuse ? Pour Bachar el Hassad il semble que son sort ait été décidé conjointement durant le mois de mai par l' »entente » revenue entre les Etats-unis et Poutine, sur le sujet  : le président syrien devrait terminer son mandat et la composition de son gouvernement sera débattue ultérieurement; tandis que l’opposition syrienne sera conviée dès la semaine prochaine à se réunir au Caire pour élire ses représentants ; quand une seconde formation sera réunie en Arabie Saoudite le même mois, ou en juillet; ce avant une grande conférence de la paix organisée au Kazakhstan, où devrait voir le jour sans doute une partition de la Syrie en deux Etats distincts, si d’ici là Bachar el Hassad n’a pas été renversé. Tout parait soigneusement planifié , cependant qu’en sera-t-il de l »Etat Islamique » ? Les Etats-Unis l’enverront-ils vers un autre théatre d’opération, tel la Lybie où déjà l' »Etat Islamique » vient recemment de faire chuter l’importante ville de Syrte ? Ou sera-ce bel et bien l’avènement d’un « Sunnistan » qu’on auréolera d’une nouvelle crédibilité médiatique , sur le sol syrien et irakien, après de nouvelles et veines exhortations de guerre réitérées contre l’ « Etat Islamique » , si le monstre militaire créé de toute pièce par l’Occident et les Monarchies du Golf se montrait moins instrumentalisable qu’il n’y parait, et plus véloce et furieux qu’on ne veut bien nous le faire croire ? Car les djihadistes internationaux auraient déjà atteint le nombre de 25 000 combattants?

Monsieur le Président que comptez -vous faire ? Car les français doivent savoir aussi que depuis plusieurs mois , sous l’égide de l’OTAN, la France participe à des opérations de coordination militaire aérienne, navale et terrestre , de plus en plus importantes en mobilisation d’effectifs ; opérations qui ont pour but d’anticiper un futur conflit entre l’OTAN et la Russie, que ne semble plus redouter les Etats-Unis et auquel l’Amérique se prépare vivement, comme s’il devait s’agir là du prochain volet de cette « guerre mondiale à épisode », auquel nous devrions assister, une fois le volet Syrien clos ou à demi-clos …

Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères , alors que la France des banlieues semble se noyer dans le rêve islamiste, chaque jour un peu plus , quand aussi les militaires qui donneront leur vie pour la France ont le droit de savoir , quelles ressources diplomatiques , qui redonneraient voix à la France et modéreraient les décisions de guerre de tous bords , allez-vous déployer quand , en la matière, le secret ne peut plus, et ne doit plus tenir ?

PATRICK RAKOTOASITERA

http://patrick-rako.nuxit.net     ou http://patrick-rako.nuxit.net/couleur.htm

En plus des textes déjà prévus, d’ici au 11 FEVRIER peut-être un article sur  les conclusions de DAVOS 2014.

11 FEVRIER 2014 : rencontre HOLLANDE / OBAMA. Monsieur HOLLANDE précisera la cohérence de la FRANCE qui après les accords d’associations entre la FRANCE et la RUSSIE ( après le MARDI 28 JANVIER lors du SOMMET EUROPE / RUSSIE ) – sera à même de débattre avec les ETATS-UNIS de la nécessité de la mise au service de l’économie réelle du monde de la finance, en vue de consolider une structure internationale d’échanges intercontinentaux propre à répondre aux objectifs du millénaire auxquels est soumise l’ ONU , déjà.

Le 19 FEVRIER 2014, le conseil des ministres FRANCO-ALLEMAND sera l’occasion de rappeler l’importance de l’élection européenne. C’est en effet en février que seront précisées les compétences du futur PRESIDENT de l’EUROPE, à travers l’exemple des préoccupations FRANCO-ALLEMANDE :

– A travers la nécessité de leur convergence économique et sociale , en vue de l’instauration d’un salaire minimum pour les travailleurs européens ( enfin FRANCO-ALLEMAND pour l’heure )

– Puis, la création d’une grande entreprise FRANCO-ALLEMANDE de l’énergie préfigurant une politique EUROPEENNE de la transition énergétique

– Et le bilan de l’association des forces armées FRANCO-ALLEMANDE , sur lequel s’appuiera monsieur HOLLANDE pour préciser la position de la FRANCE relativement aux dossiers prioritaires de l’EUROPE en matière de défense et d’union économique et monétaire.

FIN FEVRIER, le 1er rapport sur le mode de financement de la Sécurité Sociale par le Haut conseil du mode de financement de la protection sociale , sera l’occasion , après les assises de la Fiscalité des entreprises Françaises , animées par le 1er ministre JEAN-MARC AYRAULT , FIN JANVIER ; pour monsieur HOLLANDE de rendre publiques les premières avancées du Conseil Stratégique qu’il préside chaque mois , en précisant si d’une part la baisse des charges sociales relative aux cotisations familiales payées par les entreprises Françaises est effective, quelles politiques publiques sont concernées en contre partie par cette réduction des dépenses de l’ Etat Français ? ( un texte relatif , reprenant politique publique par politique publique les orientations décidées ou à décider devrait paraitre ici en MARS )

EN MARS, en parallèle du Conseil Economique EUROPEEN , paraitra ici aussi une reflexion sur l’EUROPE et le Monde globale destinée à clarifier le programme politique commun mené par le futur PRESIDENT de la Commission Européenne ( pays concernés : EUROPE, RUSSIE, TURQUIE, UKRAINE , MAGHREB, AFRIQUE SUBSAHARIENNE ). Il s’agira de préciser le contexte macro-économique international lors du 2ème train de mesures de simplification qui sera mis en place EN AVRIL par Mr HOLLANDE, dans le but de faciliter en FRANCE la reprise de l’Investissement des entreprises et la baisse de l’épargne de précaution des ménages Français , significative du rétablissement de la confiance des ménages. Le Gouvernement Français rédigera un document officiel engageant la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée Nationale qui précisera les conclusions de la Grande Conférence Sociale de PRINTEMPS , ayant confronté les points de vue de l’Etat, les Collectivités Locales, les partenaires sociaux ( Entreprises et Syndicats ) , en précisant la nature du compromis social relatif à l’Emploi des Français , ainsi obtenu. Sera voté également la loi de programmation des finances publiques et sociales de la FRANCE concernant la période 2015-2017.

EN AVRIL donc, après la Lettre de Cadrage du 1er Ministre Français , relative au volume des dépenses de la FRANCE, d’une part concernant l’Etat , puis les Collectivités Françaises , Mr Hollande sera en mesure de dévoiler les grandes directives du Concours de L ‘Innovation  que la FRANCE lancera à l’échelle mondiale de sorte que , dans le cadre des objectifs du millénaires , se précise l’action de la FRANCE, les moyens qu’elle est prête à mettre en oeuvre pour ce qui se dessine comme un projet Français pour le monde globale , orienté par la perspective de la Conférence de PARIS sur le climat en 2015.

Diffusées sur ce site , ces informations je l’espère trouveront audience au niveau Europeen tout d’abord, afin que le 25 MAI , jour des élections Européennes, chaque Européen ait eu à choisir en connaissance de cause et en âme et conscience.

Qui croyait François Hollande timoré, gauche, indécis, a pu constater à travers la deuxième grande conférence de presse de son quinquennat, l’aplomb d’un président aguerri par la complexité de sa fonction, dont l’élocution rapide et décidée a peut-être surpris la presse française, au point que celle-ci ne procède pas à l’analyse économique du projet global, duquel François Hollande sait que le centralisme français fait de lui le facilitateur principal et essentiel. Je tempérerai donc mon précédent billet d’humeur, pour le moins alarmiste, avec ici une analyse économique des perspectives que souhaite dessiner pour la France François Hollande, en fonction des bénéfices que tout un chacun est en droit d’espérer, pauvres ou riches, particuliers ou entreprises.

Tout d’abord, l’analyse macro-économique. Si la prospérité de la France tient à sa consommation intérieure pour le soutien de laquelle la confiance des ménages est capitale ; il faut remarquer que François Hollande a raison de souligner que le produit national brut de la France se fonde aussi sur 30% d’exportations. Ce qui implique que l’impasse économique où semble s’être fourvoyée la France, n’est réductible qu’à la condition d’une action concertée de la politique économique française avec celles de ses partenaires économiques directs. L’initiative de François Hollande doit donc se porter sur le marché français, autant qu’être consacrée à la stimulation du marché européen. L’austérité provoquée directement en Europe par les restriction budgétaires, l’écorchement des dépenses sociales, doit donc impliquer que ce processus de rigueur budgétaire ( ou « consolidation » budgétaire) entamé dans la zone Euro, soit infléchi et adapté . Ce que ne refusera sans doutes pas l’Allemagne, elle aussi récemment entrée en récession de 0,7 % : ses exportations étant certainement moindres sur les marchés dont la consommation a été ainsi mécaniquement affaiblie. Bonne nouvelle pour les ménages : si François Hollande n’a pas fait augmenter le niveau des dépenses publiques en 2013, celles-ci permettrons un meilleur niveau de dépenses sociale en croissant en 2014. Tandis qu’il annonce aussi qu’en 2014 ( année où la croissance est pour l’instant prévue à 1,2% Soit si l’on en croit les économistes chaque point de croissance devrait correspondre à la création de plus de 70 000 emplois… ) – il n’y aura pas d’augmentation du taux de prélèvement pour les ménages payant l’impôt, cette année là.

Donc François Hollande envisage un revirement de la politique économique européenne d’autant plus déterminant pour la France , que le président français annonce sa ferme intention de défendre l’idée d’une convergence des politiques nationales, grâce à l’élection d’un véritable président pour l’Europe, disposant d’un gouvernement économique dont le propre serait d’oeuvrer sur le plan économique, fiscal et social. Le but étant d’instaurer en Europe une harmonisation de la fiscalité propre à créer les conditions d’une compétition entre entreprises, plus juste. Ainsi que d’instaurer les bases d’un socle social commun guarantissant aux salariés de l’Europe, un socle de droits identiques qui, actuellement, fait tant défaut à l’instauration d’un début d’égalité entre les citoyens européens. Le président de l’Europe aurait également pour mission prioritaire la lutte contre l’évasion fiscale qu’aucune nation n’a réussie à juguler ( évasion qu’en France l’imposition du capital inférieure proportionnellement à l’imposition du travail, n’ a pas compensé ces trente dernières années. Le relèvement de la fiscalisation du capital , certes partiel, étant pour le coup, un premier pas amorcé par le gouvernement ) . L’influence majeure du président de l’Europe se portera en fait sur la détermination d’une politique économique pour l’Europe, servant la consolidation de son statut de première place des échanges commerciaux dans le monde. D’après François Hollande ce qui doit valoir pour la France devant valoir pour l’Europe, cela devrait se faire selon un modèle économique fondé, certes, sur la performance, mais également sur la responsabilité sociale et environnementale. L’idée étant que des budgets européens soient consacrés à l’insertion sur le marché du travail des jeunes européens ; de même que soient déployées des stratégies d’investissement pour les nouvelles industries et les nouveaux systèmes de communication ; tandis qu’une communauté européenne de l’énergie mobiliserait les ressources des Etats en vue des défits énergétiques du futur : politique internationale dont bénéficierait la France donc.

Bien sûr la perspective globale est engageante et certes d’emblée applicable seulement à la zone Euro. Et il y a fort à parier que sa mise en œuvre divisera les européens, au point de faire sortir de l’Europe les pays les plus « eurosceptiques ». Que 2 ans soient consacrés à l’union politique ne sera pas non plus de trop. De plus, le pouvoir du Président de l’Europe serait seulement de façade et incomplet : si la zone Euro ne peut pas financer ses ambitions par la levée de l’emprunt , ni sans le soutien d’une banque centrale européenne continuant à racheter la dette des Etats pour contenir toutes spéculations sauvages sur la dette. En déterminant, de plus, un taux de change de l’Euro par rapport aux autres monnaies, capable de favoriser les exportations européennes sur le marché mondial. Alors que l’activité des petites et moyennes entreprises des Etats de l’Europe doive, elle, être favorisée par des prêts à intérêt nul, afin d’impulser un véritable mouvement de relance durable. Ce qui équivaut à faire abonder les liquidités sur les marchés nationaux : tout le contraire de l’austérité en somme. Avec le risque pour les économies dont les banques centrales ont favorisé cette politique, d’alimenter une bulle spéculative, et la non distribution des liquidités aux P.M.E par les banques en mal de fond propre ( je reviendrai sur cet épineux problème) .

En outre, un tel ambitieux projet suppose que le désir d’Europe ne soit pas laminé au point que les populations qui auront à se prononcer l’année prochaine, élisent des députés anti-européens. Risque à prévoir car la lacération des dépenses sociales et le recul des droits sociaux sont vécus en Europe comme la contrepartie chèrement payée du maintien d’une Europe des capitaux et des capitalistes. Pourquoi alors donner son assentiment à une Europe politique et économique lorsque même les projets écologiques européens se sont révélés une grande fumisterie ? Pensez à la politique de réduction des émissions de CO2 qui n’a augmenté que la spéculation sur le CO2, sans rien limiter. Bien au contraire. La politique européenne de valorisation des agrocarburants est directement à l’origine de la dévastation des forêts indonésienne et de leur remplacement par la culture de l’huile de palme. L’énergie tirée de la biomasse sensée aboutir au recyclage des déchêts agricoles contribue à l’importation et de maïs transgénique et à la déforestation de l’Amazonie. Car il y a lieu de penser que ces bonnes intentions écologiques n’ont été que l’occasion de financer des projets bien ficelés administrativement, mais par trop, souvent vides de contenu et de bienfaits pour l’environnement. Comment redonner confiance au citoyen européen, avant qu’il ne vote, dans ces conditions?

François hollande semble ne pas s’être résolu à anticiper ce risque majeur pour l’heure. Car cette sorte de projet global qu’il compte mettre en oeuvre est aussi et surtout national , et de l’envergure des projets de ses prédécesseurs, général De Gaulle en tête , projet économique, politique et social dont les implications, à l’instar du mouvement de  » l’art nouveau » au début du XXème siècle – concernent la concertation des intellectuels, des universitaires, des entrepreneurs, des industriels, et des forces vives de l’Etat ; en vue d’un renouveau industriel, scientifique et culturel de la France.  » C’est en voyant loin que l’on change la perception du présent et que l’on redonne espoir » soutient-il.

Alors avant d’essayer d’en esquisser les grandes lignes en détaillant pêle-mêle les bénéfices possibles pour chacun, faut-il en considérer la validité financière. En la matière François Hollande compte à la fois sur des financements qui ont fait leur preuve et sur une meilleure affectation de l’épargne des français. Ainsi, pour ses investissement dans des secteurs d’avenir, la France a-t-elle la possibilité de mobiliser les crédits européens, mais aussi s’agira-t-il de réitérer l’emprunt 2010 initié par son prédécesseur, ce qui devrait réjouir les investisseurs friands d’obligations d’Etat. Les liquidités de la caisse des dépôts seront également mobilisées, comme celles de la banque publique d’investissement. Les capitaux extérieurs eux aussi seront sollicités par le recours aux fonds d’investissement internationaux. Le secteur privé sera lui aussi convié à participer, et peut-être d’abord parce que l’Etat cèderait certaines des parts qu’il détient pour se financer. Quant-à l’épargne financière, celle-ci serait réorientée par un relèvement du plafond du livret A ; une possible réforme de l’assurance vie en vue d’alimenter les fonds propre des entreprises ; ainsi que par l’élaboration d’un plan d’épargne-action pour financer directement les P.M.E, grâce à un dispositif incitatif, ou faut-il comprendre : avantageux fiscalement. Par ailleurs ces dispositions financières – ayant pour but et de soutenir l’activité durablement et d’influer sur les secteurs du numérique, de la transition énergétique, du changement des modes de transport encore, de la révolution des modes de consommation aussi, en visant un niveau d’investissement idéal dans le domaine de la recherche – impliquent le redémarrage de l’activité immobilière , aussi est prévue: une révision fiscale avantageuse pour les plus valus immobilières.

Deux facteurs conjoints qui sont peut-être l’indice d’une nouvelle crise systémique ne doivent cependant pas contrecarrer ces projets. Les marchés du monde sont, on l’a souligné, gonflés par les liquidités injectées par les banques centrales pour relancer une économie réelle , pour l’instant poussive et comme en Europe en pleine récession. La bulle spéculative cette fois-ci n’est donc peut-être pas immobilière, mais virtuelle du fait du gonflement excessif des actions. Ce premier facteur est le signe , soit d’un impact prochain positif sur l’économie réelle. Soit en cas de panique et au moindre vent contraire , le facteur d’écroulement du château de carte boursier ; si la confiance des entrepreneurs ne relance pas l’activité économique réelle. Confiance qui ne gagnera personne si les ménages ne sont pas en état de consommer. Les Etats , eux, en état de soutenir la consommation , ou de redonner foi en l’avenir aux ménages. L’équilibre semble donc périlleux. Or, le deuxième facteur : la perte de confiance dans « l’or papier » – soit grosso modo le document ayant théoriquement sa contrepartie en or – au profit de l’achat d’or , révèle, lui, un processus d’effritement de la confiance dans le dollar. Et tout en expliquant l’arrêt des émissions de liquidités par la F.E.D ( banque fédérale américaine) , cela augure la réussite des B.R.I.C.S ( Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du sud ) dans leur projet de refondation du système monétaire international supposant la fin de l’hégémonie du dollar. Et donc la liquidation de leur réserves en dollar et l’achat d’or. Or, il existe un seuil ultime au-delà duquel la perte de confiance dans le dollar entrainerait un mouvement général de transformation des réserves de change dans des monnaies ou valeurs plus sûr. Ce qui provoquerait l’insolvabilité des Etats-Unis. Et par suite l’effondrement de la bourse américaine. Ce que j’entrevoyais dans les risques systémiques de 2013, dans ma lettre à François Hollande (  » Vers une maitrise des enjeux économiques et sociaux » ) . Mais qui sait ? Après tout coca-cola étant considéré tel un investissement plus sûr que l’Etat américain, peut-être bien que cet écroulement ne sera-t-il que partiel ? S’il survenait, il faut espérer que les lois de maitrise de la finance initiées par le gouvernement auront de fait instaurée une séparation suffisante des activités de dépôt, des activités de spéculation des banques …

En tout état de cause le projet global politique, économique et social de François Hollande doit tenir compte de cette donne qui renchérirait l’Euro sans intervention de l’Europe. Car social, le projet de françois hollande l’est bel et bien. Ayant constaté que le pouvoir d’achat a reculé d’au moins 0,9 % ( en réalité ce qui est sous-évalué car la tranche des pouvoirs d’achat les plus élevés fausse le calcul de l’indice ) – le Président français permettra à la consommation des ménages salariés d’être alimentée par la libération de leur épargne salariale dans les fonds de participation que leurs entreprises alimentent en plaçant et en bloquant leur argent pour une durée définie. Et si cette épargne débloquée, face à la frilosité des ménages, les incite à placer cet argent, le dispositif de réorientation de l’épargne financière cité plus haut, devrait permettre l’injection de cette épargne dans l’économie réelle tout de même. Les salariés qui seront touchés par le chômage, eux, pourront bénéficier , et notamment les moins qualifiés , d’une formation particulière deux à trois mois après leur inscription ; grâce aux accords de sécurisation de l’emploi qui prévoient pour le salarié l’ouverture d’un compte pour la formation. Ces accords décriés par certains syndicats, s’ils sont accusés d’augmenter la précarité des salariés, ont tout de même rendu légale l’obligation de revendre ou trouver un repreneur pour les activités rentables frappées de restructuration à caractère spéculatif. Les licenciements boursiers à moins de truquer les comptes, ou d’assécher artificiellement l’activité, ne seront plus possibles en France, en théorie.

Economique, le projet de François Hollande tend à l’être. Et du point de vue de l’emploi, sa croyance mordicus en une inversion de la courbe du chômage n’est pas imbécile, voir probablement pas de son faît, car elle sera à priori purement démographique. Comme d’ici 5 ans, en partant à la retraite c’est bien l’essentiel des générations du baby-boom qui devrait libérer des emplois dans tous les secteurs. Il a donc raison d’élargir les emplois d’avenir (100 000) ayant pour but de favoriser l’insertion professionnelle et l’accès à la qualification des jeunes les moins diplômés, au secteur privé. Ce n’est pas être devin que de prédire que les services à la personne s’intensifieront. Ni incohérent de faire bénéficier de ces emplois le secteur du tourisme. Les contrats de générations qui avantagent les entreprises qui embauchent un jeune et maintiennent en proportion l’activité d’un sénior, auront, eux, peut-être du mal à décoller (75 000 sont prévus) – en raison de l’écartement des séniors de l’activité, généralement pratiqué dans les entreprises françaises. Mais l’élargissement du dispositif à la création d’entreprise ou au passage de témoin dans le secteur agricole, peut marquer les esprits. Pour les entreprises, le crédit compétitivité-emploi à hauteur de 4% de la masse salariale et en 2014 , de 6%, concédé aux entreprises désireuses d’améliorer leurs marges dans le but d’investir et d’exporter , peut être incitatif. Encore faut-il que la taxation des hauts revenus à 75% invalidée par le conseil constitutionnel, et que François Hollande a prévue de faire supporter par les entreprises pendant deux ans, ne concerne que celles dont les filiales nombreuses à l’étranger les soustraient autrement à l’impôt, ou celles particulièrement dont le montage financier en succession d’entreprises sous-traitantes masque leurs bénéfices réels.

autres perspectives économiques à retenir pour motiver un secteur immobilier atone notamment : l’accélération des procédures d’autorisation des constructions ( un silence de l’administration passé un certain délai valant pour accord ). Ainsi que l’accélération des procédures de création d’entreprise. Certes, qu’il faudrait coupler en les maintenant avec les facilités fiscales de l’auto-entrepreneuriat qui permet : ou de réduire le travail au noir, ou de constituer un complément de revenu qui alimente le pouvoir d’achat, ou additionnable au revenu minimum qui crée en plus un revenu minimal, et sur lequel, lui, est tout de même prélevable un impôt. Comme en temps de crise, le génie humain réussit même dans les miettes de l’activité des villes à créer des micro-activités rémunératrices.

Projet politique finalement qui consacrera la mobilisation des forces de l’Etat dans l’éclosion et la perpétuation de l’atout majeur de la France : l’effervescente jeunesse des jeunes générations dont le renforcement de l’enseignement supérieur doit doter 50% d’une classe d’âge d’un diplôme de l’enseignement supérieur, propre à relever le défit d’un salariat où la polyvalence et la multifonction qualifiées seront recherchées de manière croissante dans les secteurs d’avenir.

Enfin faut-il insister cette fois concernant la génération qui part ou va partir dans les cinq années à la retraite, sur l’importance de sa mobilisation lors des conférences sociales qui se tiendront en juin. En effet, pour ces classes d’âge se jouera l’avenir de leur revenu. François Hollande dit être particulièrement concerné par un souci de justice en la matière. Les carrières longues doivent bénéficier d’une retraite à 60 ans. Les femmes dont la carrière a été incomplète doivent bénéficier de compensations. Et aussi doit-on tenir compte de l’inégalité des régimes. De plus, et cela concerne tous les salariés, faut-il préciser que si la démographie impliquant l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé certifie que l’allongement du temps de cotisation doive être proportionnel : il en va là comme de l’augmentation annoncée de la température sur Terre, elle stagne depuis 15 ans, sans que l’on sache où se cumule la chaleur – or pour l’espérance de vie, c’est un secret de polichinelle, elle aussi a commencé à stagner : les français auraient même perdu 1 mois d’espérance de vie récemment.

Alors des raisons d’espérer ? Peut-être.
Des raisons de se révolter ? Sans doutes !

En tous les cas, s’ils souhaitent se maintenir, François Hollande et son gouvernement, remanié ou non, devront distiller tout au long de l’année les mesures phares du renouveau industriel, scientifique et culturel de la France. En précisant à l’avance les grandes étapes de ce grand projet , afin de créer une attente ( déjà bien réelle ) en la satisfaisant ponctuellement à chaque fois par l’implication et la mobilisation des catégories socioprofessionnelle. Ainsi de cette mesure symbolique qui aurait soulagées les femmes élevant seule leur enfant : l’augmentation des prestation familiale pour les familles monoparentales par redistribution partielle des prestations familiales des foyers à haut revenu… Ainsi également de l’état d’avancement des rapports relatifs aux hedges funds et aux paradis fiscaux qu’il faut rendre publique et suivre d’effets. Tel est le prix médiatique du chemin vers  » une société plus humaine, plus sûre, plus dynamique et plus harmonieuse  » .

En cinquante ans, la nécessaire adaptation du salariat au développement mondial des stratégies industrielles et financières internationales a bouleverser jusqu’au mode de consommation du citoyen français. Ou peut-être est-ce le mode de consommation qui est le grand responsable de ces stratégies industrielles et financières ? Car, dorénavant le citoyen est dépendant de la perpétuation du système de production industriel de la filière agroalimentaire qui le nourrit. Comme à un échelon collectif, le destin financier de la France, à l’instar de celui des autres états, est, lui, dépendant d’un mode de gestion financière caractérisé par un système d’internationalisation des risques financiers, supportés en dernière analyse par le salarié lui-même.

Dit autrement : en cinquante ans, le mode de vie et de consommation de masse aura été si systématiquement adopté et formaté de par le monde, que le revenu de l’Homme du début du XXIème siècle, comme l’autonomie financière du pays qui l’abrite, sont strictement déterminés par des stratégies industrielles et financières qui semblent devoir leur échaper. Et si impérieusement que ces stratégies favorisent l’enrichissement d’une oligarchie mondiale composée de dynasties d’industriels, de magnats de l’énergie, de cercles d’actionnaires en tous genres. Lesquels sont en apparence d’autant moins concernés par le développement d’une nation ou d’une autre que leur empire terrestre chevauche les richesses de plusieurs pays, dont le niveau de dépendance au système économique international interdit la possibilité pour leur classe politique nationale ( quelle que soit sa tendance) de voter et d’appliquer les lois qui protègeraient leurs citoyens.

Or, si disparates soient-ils de par leur origine religieuse, ethnique; si différentes soient les affinités historiques des pays alliés dont ils sont issus, ce qui les détermines en groupes rivaux, les membres de cette oligarchie s’accordent sur le postulat de la nécessité d’une hégémonie collective sur le monde qui soit pérennante. Comme ces hommes et ces femmes semblent capable, afin de se maintenir radicalement, de se combattre , en tous les cas de ne pas empêcher la destruction partielle et redoutée du système économique actuel, si tel est le prix du maintien de la domination de leur membres les plus redoutables. Système économique qui aura, en un demi siècle, réussi à relever tant bien que mal le niveau de vie mondial, faisant reculer au moins partiellement la pauvreté endémique ( même si l’avidité de cette oligarchie a fait progresser artificiellement la misère dans les pays industrialisés eux-même ces dernières années) ; système ayant contenu les conflits traditionnels entre états par un maillage économique mondial vecteur de commerce et de paix relative. Mais notamment en Europe et potentiellement partout où les agissements de cette oligarchie induira une crise de la gouvernance ( conséquence inévitables du modèle de consommation sur lequel s’est fondé leur emprise mondiale) , il semble que soit déjà atteint ce stade paroxystique où la subordination de la loi démocratique à la loi économique dévoyée, a si bien décrédibilisé la fonction politique, si bien dévalorisé le travail salarié, si bien appauvri la qualité du bien de consommation, si bien épuisé les ressources du monde – que pour contrecarrer la révolte des salariés et déjouer les mécanismes institutionnels de taxation des gros avoirs financiers, cette oligarchie mondiale sera tentée de laisser s’instaurer les conditions idéales d’une relance économique internationale effective seulement après une révolution ou plutôt une guerre majeure. Dessein que servirait la confrontation de n’importe quelle idéologie contraire : le monde musulman contre le monde occidental, les anciens pays industrialisés contre les pays émergents, les U.S.A contre la Chine, etc … Du moment que la destruction soit suivie d’une reconstruction des économies alors dévastées. Comme alors s’agira-t-il d’édifier un nouveau et pourtant identique système économique dominé par cette partie de l’oligarchie qui aura vaincue ses concurrents.

L’impératif de l’accumulation du capital et le dogme fou de sa nécessaire rentabilité maximale est bien à l’origine des manœuvres incessantes de concentration-fusion, redéploiement de l’activité industrielle, et revente des activités les moins rémunératrices, au sein des grands groupes que leurs membres se partagent. Le tout, financé par la démultiplication des montages financiers sur les marchés à risques si rémunérateurs, et dont les pertes sont jusque là toujours compensées par l’intervention coupables des états désireux de maintenir le système financier international tel quel. Tandis que les collusions particulières entre économique et politique nécessaires à cette stratégie mondiale , auront été accentuées à mesure que s’opérait un repli communautaire au sein des pays eux même. Repli corollaire de l’affaiblissement des états, de l’affaiblissement de la cohésion nationale mise à mal. Par suite d’un accaparement mondial des richesses qui a contraint les états a écorner leur projet social, faute d’argent. Qui a provoquer l’endettement des ménages désireux de maintenir leur niveau de vie par le recours de l’emprunt. Qui a ruiné le petit entrepreneuriat sur qui aura pesé le véritable poids de l’impôt collectif. Petit entrepreneuriat seul véritable créateur d’emploi. Celui auquel le système bancaire dévoyé n’accorde déjà plus le financement nécessaire au développement de son activité.

Pour dire vrai, à l’égard d’une situation économique et politique mondiale qui menace d’aboutir à la destruction du système économique actuel, et plus spécifiquement à la destruction du système démocratique fondé sur l’intervention d’un état-nation déjà plus capable de répondre correctement au souci social de la juste redistribution des richesses ; destruction qu’on pourrait nommer  » l’écroulement infini du capitalisme » comme l’oligarchie dominante a déjà prévu d’investir ses avoirs dans les systèmes économiques qui survivront – le cas de la France est emblématique.

Depuis trente ans, la politique économique et financière de la France a correspondu à un dogme économique et international suivant lequel les Etats devaient promulguer des lois de dérégulation financière qui ont finalement favorisé l’émergence d’un système financier de l’ombre. Réputé incontrôlable, et dont l’origine des avoirs qu’il capitalise sont in-traçables, mal imposable. Avoirs, dont il est sûr à ce jour, qu’ils sont le moyen par lequel l’économie souterraine issue des commerces illégaux ou de la collecte des évasions fiscales par les paradis fiscaux, se retrouvent légalement investis sur des marchés financiers pesant directement sur le destin des Etats. Car tel est le deuxième volet du dogme financier qu’a suivi la France : réduire la fiscalité pesant sur les grandes multinationales. Et financer le déficit de ses recettes dû à cette défiscalisation du capital, par le recours d’emprunts sur les marchés. Une manière de payer à crédit le bâton qui vous battra. Car additionné à une politique économique passive, c’est-à-dire laissant libre cours aux actionnaires de remodeler le tissu industriel, en démultipliant les gains de leurs dividendes par le levier de la délocalisation notamment, c’était encourir le risque politique insoupçonné d’une crise durable de la gouvernance.

En effet, un an après son élection favorisé par le rejet de la politique de son prédécesseur; jugé alors partial, inique, et sectaire, François Hollande semble lui aussi incapable de trouver grâce aux yeux des Français. Pourquoi ? Et comment la prolongation d’une telle situation politique peut elle mener la France et les pays européens englués dans une situation économico-politique similaire sur le chemin de la révolte ?

Il faut dire tout d’abord, qu’au delà d’une réelle difficulté à communiquer à la nation française un élan, ou l’envie d’affronter le XXIème siècle avec la vigueur d’un pays à la grande Histoire, que ce qui reste de clairvoyance à la discipline économique dont la faillite intellectuelle est pourtant patente depuis quinze ans, devrait faire dire aux économistes combien François Hollande se fourvoie en voulant fonder la relance économique française sur les principes asphyxiant d’une politique économique aux relents d’austérité, en croyant aux chimères d’une croissance impossible en l’état.

Ce que j’annonçais dans ma précédente lettre à François Hollande fait en effet maintenant consensus dans la communauté économique : la restriction budgétaire, l’affaiblissement programmé des dépenses sociales, pèsent directement sur le budget des ménages. Donc sur la consommation, ce qui explique en partie la paralysie de la machine économique, et l’atomisation de la croissance. Croissance dont par ailleurs, il faut se demander de quelle nature elle peut être. La finitude des ressources interdit de penser que la production puisse être en perpétuelle croissance. Car la croissance de l’économie, où l’augmentation des bénéfices des entreprises dans un monde dont la raréfaction des matières premières entraîne leur renchérissement, ne peut être qu’une croissance des prix des produits vendus, provoquée par la stagnation de la production à terme. Ce qui en connaissance de cause motive les politiques industrielles d’obsolescence programmée des produits vendus. A dessein de maintenir et d’accroître artificiellement les niveaux de production. Politique industrielle insoutenable sans l’instauration d’une économie du recyclage, et parallèlement, sans l’accentuation des politiques sociales des Etats, pour contenir l’effritement du budget des ménages qu’impliquent de telles dépenses programmées. Où l’on voit ainsi, l’absurdité qu’il y a à attendre la croissance, dans un pays dont les ménages sont fournis en biens d’équipement, disposent d’un revenu stagnant, pays quasiment sans sources d’énergie exploitables sur son sol, pays situé sur ce versant du monde dont l’hégémonie économique semble prendre fin en ce début de XXIème siècle.

Pire : au delà de la conscience collective française d’une impasse économique dans laquelle serait la France, l’impopularité de François Hollande tient également à son incapacité à adopter des mesures même symboliques pour apaiser le sentiment d’injustice que provoque l’inégalité effective qui s’est accrue au sein de la société française. En France, comme dans le reste de l’Europe, une oligarchie détient dans ses mains d’actionnaires l’essentiel du tissu industriel français. Et comme dans le reste du monde, ces possédants échappent à l’imposition nationale en devenant des exilés fiscaux; sans qu’aucune politique n’ait réussie à inverser cette tendance. La taxation de cette économie virtuelle comme la régularisation annoncée du monde de la finance n’ont ainsi pas estompé les soupçons d’incompétence, voire de trahison ressentis par le salarié.

Quant aux retraités dont il est coutume de dire qu’en France leur rôle est décisif lors de l’élection présidentielle, ils feront peut-être pencher la balance en faveur d’un vote nationaliste d’extrême-droite. Avec d’autant moins de remords que le système de retraite par répartition, instaurant de fait une amputation du revenu pour le retraité, plus l’implacable dureté du monde du travail envers les plus de 50 ans, a vu apparaître une nouvelle catégorie de pauvres. Pré-retraités au chômage et retraités au revenu insuffisant obligés de prétendre à des emplois sous-payés. Constituer un nouveau vivier d’opposants à une Europe de la monnaie unique dont les bénéfices pour le moins n’auront pas été d’amoindrir le coût de la vie, mais l’occasion d’une hausse généralisée des prix, impliquant une guerre commerciale dans tous les secteurs. Suivi de la mort de l’éthique du commerce chère aux générations que la jeunesse a fui.

De la génération la plus jeune, il faut rappeler que, soumise déjà à une reconduction du destin social familial, cette génération n’ignore pas qu’elle risque de surcroit d’avoir un niveau de vie inférieur à celui de ses parents. Peut-être est-ce là une des raisons du résultat surprenant du sondage concernant les 18-25 ans, organisé lors de l’élection de Hollande, lequel indiquait que plus de 30% de cette classe d’âge se disait prête elle aussi, à voter pour le parti d’extrême-droite qu’elle considérait « dé-diabolisé »

A contrario, le nivellement du taux de chômage à la hauteur du taux record atteint lors de la fin des années 90, n’a pas fait grossir le rang des syndicats ; ni mobilisé lors des dernières manifestations au-delà de la base militante. Au mieux pouvait-on sentir dans les rangs un frémissement, l’espoir, la croyance en une mobilisation possible de toute l’opinion publique. L’ immolation récente d’un chômeur en fin de droit n’a pas elle-non plus fédérée l’indignation collective. Le fait-divers n’a pas même un temps soit peu , truster les unes des journaux. L’augmentation en dizaine de pour cent de la demande de nourriture gratuite distribuée par les associations caritatives , vrai marqueur de l’augmentation de la misère en France, n’a pas causé d’émeutes de la faim cet hivers. En 89, ( 1789 ) l’augmentation du prix du pain, certes,
alors nourriture de base, suffisait à provoquer la révolte des Parisiens. Depuis 10 ans que le coût de la nourriture augmente d’une année sur l’autre, d’un magasin à l’autre, d’un quartier l’autre, c’est à se demander ce qui pourrait bien pousser le français du XXIème siècle à la révolte, tant l’atonie collective est patente. Il semble donc bien que le sursaut collectif français doive passer par un vote inhabituel.

L’échec de François Hollande, l’échec du gouvernement socialiste augure donc, si un remaniement ministériel n’en change pas la donne, un cataclysme politique en 2017 ; dont la caractéristique consistera à la consécration des extrêmes par les urnes. Revirement à l’extrême gauche ou à l’extrême droite qui risque de décomplexer le vote extrême en Europe, et dont on peut prédire qu’il emporterait avec lui le radeau de la zone Euro, déjà ballotant d’une critique à l’autre.

Mais cette triste hypothèse ( à minorer tout de même si l’extrême gauche prend le pouvoir : c’est à souligner ) ne constituera jamais que l’occasion attendue par l’oligarchie du monde pour accélérer la destruction partielle de l’économie mondiale nécessaire à toutes reconstruction, ou consolidation d’une zone économique dominante et,
politiquement sous contrôle. Le transfert des avoirs financiers faisant partie du jeux complexe d’accaparement des terres arables , des sols riches en énergie, des entreprises d’une même filière – auquel sempiternellement se prête sans vergogne cette oligarchie économique et financière.

Alors que reste-il au citoyen en ce début de siècle par delà la certitude que la société qui l’abrite ne se révoltera pas pour conquérir sa liberté sinon par suite d’un chômage touchant plus de 20% de la population active ? Sinon à la condition elle aussi peu probable du dérèglement d’une matrice économique informatique ruinant en une seule journée des milliers d’entreprises ? Sinon à la condition déjà plus plausible de l’épuisement subite de plusieurs zones de pêche, cumulé avec une sécheresse inédite induisant et une révolution alimentaire et une révolution tout court … sinon … que reste-il en dehors d’un vote présidentiel de tous les dangers, tentation du pire qui ne mènera qu’au pire, oui, que reste-il au citoyen en quoi croire ?

A n’en pas douter doit demeurer en chacun, ou plutôt s’instaurer la conscience claire que notre mode de vie comme le mode de vie de notre société ne sera révolutionné qu’à la condition sinequanon que d’abord le mode de consommation industriel, auquel chaque consommateur-citoyen apporte son obole, soit infléchi là où il ne s’agit que d’une dérive économique et morale.

Car avec certitude aucune révolution sociale n’ébranlerait plus le système économique corrompu qui gouverne le monde qu’une  » révolution des assiettes « , suite et avant-gout de ce que pourrait être le prolongement du mouvement des indignés. A l’échelle individuelle et familiale cette révolution est déjà praticable pour les revenus moyens et les personnes de bonne volonté prêtes à consacrer un peu plus de temps à cuisiner, en privilégiant les produits le moins manipulés industriellement, produits de saison, et le plus possible provenant d’une filière courte d’acheminement ; cela, en suivant un régime alimentaire moins protéinique. A considérer le succès des émissions culinaires, le dégoût qu’a inspiré aux Européens le scandale d’une filière agroalimentaire industrielle corrompue proposant à la consommation publique ce qu’il y a de pire du moment qu’un goût acceptable est chimiquement garanti, il y a des raisons de penser que cette révolution est en marche.

Et tant pis, tant pis s’il est peut-être déjà trop tard. Tant pis si l’oligarchie a déjà devancé ce retour à l’authentique en tentant d’asservir les paysans du monde entier par l’instauration de brevets sur les légumes, la nécessité qui leur est imposée d’acheter des semences dont auparavant ils disposaient librement.

Tous dévoiement de la filière alimentaire devraient être l’occasion d’un combat politique et en aval, d’un sacerdoce citoyen. Il en va ainsi des farines animales que l’Europe a décidé de recycler dans la filière aquacole en l’autorisant dans la nourriture des poissons d’élevages. Cette pratique inique et dangereuse comme le recyclage de la viande avariée dans la filière surgelée, n’auraient pas de raison d’être sans le manque de vigilance du consommateur. Sans le coupable assentiment de notre fainéantise. Et certes, la plus part du temps, sans la nécessité imposée aux moins bien lotis de consommer ce qui coûte le moins cher. Il demeure vrai cependant la plus part du temps que cuisiner un plat est quantitativement et qualitativement plus profitable que de l’acheter tout fait.

Alors qu’attendons nous pour nous révolter ?
Qu’attendez-vous cher consommateur ?

Le XXIème siècle a commencé par le partage mondial de l’information, et c’est par la démocratisation des moyens de communication que s’échangeront les idées qui consacreront la démocratisation des moyens de production, ou l’hégémonie d’une oligarchie sur la Terre pour encore trois cents ans … .

Lettre adressée à François Hollande le 09.11.2012

Monsieur le Président,

Mon silence épistolaire depuis votre élection, et alors que mes lettres à votre prédécesseur, voulues critiques et constructives, ont alimenté le débat économique et géopolitique d’internet, lors de la précédente mandature ( mon site recense 150 000 commentaires et est très consulté par une audience en constante augmentation aux États-Unis et en Inde ( taper « patrick rako » sur google et sélectionner  » sa couleur ») ( nota bene : depuis le 8 septembre les articles les plus anciens qui pourraient vous intéresser sont inaccessibles et je tente de rétablir l’usage normal de mon site) …) qu’à cela ne tienne : mon silence a correspondu au temps nécessaire à l’observation de votre action et à la tentative de compréhension des anticipations économiques et politiques majeures de l’année 2012-13, 2013-14.

Je joins à ce dossier la 3ème lettre au Président de la République datée du 19 mai 2009, car elle approfondit des thèmes ici repris et cruellement d’actualité. ( voir article de la date correspondante)

THÈMES ABORDES DANS CE DOSSIER

L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Les mesures contre les pertes d’emplois liées

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à la financiarisation :

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La compétitivité :

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Les banques, les bonus, les hedge funds :

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La relance :

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La dette souveraine :

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Les grands risques systémiques :

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Andorre :

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1 L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Le début du XXIème siècle est marqué en Occident par le déséquilibre budgétaire des états industrialisés ; la probable impasse de l’augmentation de la dette des ménages acculés à recourir aux crédits pour maintenir leur niveau de vie ; dans un double contexte d’inégalité croissante des revenus, jamais observé, sinon à croire installée la situation qui prévalait au XIXème siècle ; sur un fond de financiarisation extrême de l’économie : à l’économie réelle étant préférée la notion de rentabilité de l’accumulation du capital qui subordonne l’impératif de la production, à l’impératif de la rentabilité de l’action, comme seul cœur de cible du nouveau business du XXIème siècle.

Dans ce contexte de suprématie des marchés et de renversement de la hiérarchie mondiale au profit des états du sud, il tient à l’action d’un état-nation comme la France, monsieur le Président :

– de se distinguer par sa politique économique pour atteindre à l’indépendance financière ; ou à défaut : de légiférer pour protéger son tissus financier et économique.

– de perdurer dans l’indépendance énergétique.

– d’opérer la transition écologique de son indépendance agricole.

– et favoriser toutes les entreprises qui pourraient renforcer le secteur de son indépendance technologique.

Tout d’abord est-il nécessaire d’infléchir les lois économiques des décennies 70 et 80, qui ont favorisées la dérégulation des banques et des marchés ; et furent suivies de la fin des règles de prudence et des plans de rentabilité nécessaires à l’entrée en bourse des entreprises.

Il convient ainsi de ne pas légiférer seulement en fonction de la nature des produits financiers. Constater que par le passé les excès de liquidité générés par la dérégulation ont alimenté et alimentent les bulles spéculatives immobilières et internet ou numériques pour celles à venir, n’est pas suffisant. A la limitation par l’imposition des liquidités investies dans les produits dérivés à risques de l’assurance , qui représentent maintenant 1/3 des investissements mondiaux, doit être adjoint un mécanisme de contrôle en fonction de la taille des organismes financiers concernés.

De manière tendancielle, la France , dotée d’un projet global de croissance écologique, secteur par secteur, cherchera, avant sa régulation internationale, à attirer le « mark to market » qui consiste à investir dans ce qui n’a pas encore rapporté, dont les dérives sont caricaturées par le scandale  « d’ENRON » que l’état évitera en favorisant les projets des entrepreneurs créateurs d’emplois pérennes après revente de l’entreprise.

Cela pourrait se faire dans le cadre d’une politique d’inversion de la réorganisation de la géographie industrielle entamée, depuis les années 70, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre – par la recherche d’investissements pour le tissus industriel national soutenu par l’état.

2 Mesures contre les pertes d’emplois liées à la financiarisation

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La financiarisation extrême de l’économie mondiale de la fin du XXème siècle est d’autant plus ultime aujourd’hui, monsieur le Président, que l’économie virtuelle des bourses créant maintenant plus d’argent que l’économie réelle, constitue de plus une dépendance malsaine des états vis à vis des marchés financiers. Car, non seulement après avoir rendu effectif la fin du contrôle des capitaux, les états du nord ont rendu chronique leurs déséquilibres budgétaires ; depuis que, ne réussissant plus à se financer par l’impôt des ménages et des entreprises, leurs budgets, constitués par une part sans cesse croissante de dette souveraine, ont rendu toutes politiques économiques tributaires de la spéculation des marchés, que les états doivent n’avoir de cesse de rassurer pour se « refinancer ».

Dans ce contexte, il serait d’autant plus mal perçu par l’opinion publique de mal modifier la fiscalité des entreprises et spécialement des grandes entreprises que la suprématie de la spéculation des marchés dans la part de l’économie, a eu pour corolaire, en France, une imposition des entreprises qui n’a cessée de décroitre depuis 20 ans. Celle-ci additionnée ces dernières années avec une augmentation de l’imposition du travail et de la consommation, il va sans dire que personne, mis à part les actionnaires, n’a pu bénéficier de la manne des marchés financiers. Au point que dans le même temps, l’écart salarial entre les plus bas et les plus hauts revenus ( de 1 à 100 dans nombre de cas ) , a correspondu à une inégalité des rémunérations et un affaiblissement des syndicats dans les sociétés industrialisées, elles-même.

Il revient donc à l’état la mission de rechercher les réserves de liquidités secteur par secteur, pour établir la hiérarchie des secteurs d’activité qu’il imposera prioritairement. Ainsi, le fait remarquable de ce début du XXIème siècle, vient de ce que les états Européens ne peuvent plus se permettre, s’ils veulent financer leurs dépenses et maintenir un juste niveau de redistribution, de ne pas améliorer l’imposition des flux financiers qui relèvent du « shadows banking » : ceux des fonds spéculatifs, des paradis fiscaux et du système de l’assurance et du marché des dérivés lequel est sans doutes sur-valorisé par les investissements bancaires.

Car, comble du cynisme, la privatisation des profits par ce qu’il convient de nommer l’oligarchie financière des banquiers et des actionnaires s’est, depuis le sauvetage d’AIG et des banques, accompagné d’une socialisation des pertes : l’état, quasiment sans contre-partie – sinon en Allemagne où le réseau bancaire a été nationalisé pendant la crise – ayant compensé par de l’argent publique les pertes de leurs mésaventures sur les marchés à risques. Aussi, il va sans dire que la taxe sur les opérations boursières vient donc à point nommé. Encore faut-il que l’argent dégagé renforce l’axe social de votre politique.

Du point de vue de l’économie internationale, les anciennes sociétés dites plus avancées vivent un bouleversement d’autant plus inédit qu’il a vu s’opérer un retournement des valeurs, dont votre politique sociale, justement, doit éminemment tenir compte, afin de mieux opposer aux lois iniques de la finance, la justesse de lois étatiques établies dans la plus grande ère économique possible, de sorte que la flexibilité du travail nécessaire à la reprise économique ne soit pas bâtie sur le socle d’une généralisation de la précarité des salariés comme en Allemagne, en Grèce, en Espagne, … .

Car depuis les années 80, flexibilité a rimé avec précarité, en épousant un mouvement de réorganisation général de la géographie industrielle, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre, que lors des plans sociaux, la loi française, autorisant le reclassement dans des unités de production étrangères, a favorisé : ce qui doit cesser ; le reclassement des salariés licenciés être interdit s’il se fait à l’étranger.

La société française pour être plus humaine et plus sûre, devrait placer au cœur de son dynamisme et son harmonie, la protection des lois du travail, comme pierre angulaire ; afin de répondre aux défis qu’impose un marché, depuis le point de vue duquel, dorénavant, « coca-cola » est jugé un placement plus sûr et rentable que l’état américain…

Ainsi le « cher over value » ou le remplacement ou la revente des secteurs moins rentables qui en 1997, en Allemagne, fit dépasser les 4 millions de chômeurs, devrait être interdit pour les sociétés bénéficiaires, sinon être l’objet de transactions surtaxées pour les banques qui s’adonnent à ces démembrements industriels néfastes, quand il n’est  finalement question que de plus-values boursières.

3 La compétitivité :

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Ces mesures ne doivent pas cependant entraver la réorganisation de l’outil industriel et l’innovation. Ainsi, le choc ou le pacte de compétitivité pourrait-il surgir d’une mesure révolutionnaire : l’inscription dans la loi du partage des bénéfices des entreprises par 1/3, qui, s’il s’accompagne d’un assouplissement des mesures d’embauche, une fois appliqué à tous les types de contrats de travail, devrait contenter les salariés grâce à l’augmentation de leurs revenus qu’il implique. Car les bénéfices des entreprises seraient répartis comme suit :

– 1/3 revenant aux actionnaires ou patrons

– et afin de soutenir l’innovation garante de l’emploi de demain: 1/3 revenant à l’investissement

– et enfin, dans le but de soutenir la consommation et l’impôt des ménages: 1/3 revenant aux salariés ( 1/3 justement réparti entre ouvriers et cadres ) .

Bien évidemment cette mesure révolutionnaire  ne peut être le fait que d’une politique volontaire, déterminée et certainement pas molle. Aussi, ayez le courage de la reprendre à votre compte, lorsque les discutions patronat/syndicats auront mené à une impasse, car cette mesure s’ajusterait parfaitement avec un crédit d’impôt aux entreprises soutenant l’emploi et l’investissement.

Sans être exclusive d’un plan industriel étatique centré sur les sus-nommés « pôles de compétitivités », ces mesures plus ciblées en seraient le pendant privé, garant par la relance de la consommation et l’innovation de l’auto-approvisionnement de la demande intérieure.

La répartition des bénéfices des entreprises par 1/3, devra également être accompagnée d’un droit fiscal adapté, instaurant au préalable, une taxe sur la vente des parts industrielles des banques d’autant plus élevée que ces parts seront cédées à des banques étrangères. Ce, afin de maintenir la cohésion nationale du tissus industriel français, ainsi que son non-démembrement en cas de resurgissement ( toujours possible) des effets de la crise.

Aussi, après avoir libéré l’innovation et soutenu la consommation l’état aurait intérêt à accélérer son influence sur le marché réel, en créant au ministère du redressement productif une cellule spécialisée dans le développement de gisement d’emplois, par la création et le rachat d’entreprises conditionnées en structures auto-gérées, par exemple : pour relancer le développement économique territorial sur un bassin d’emplois jugé à risques. Ou alors, s’agirait-il de solliciter des investisseurs pour qu’ils soutiennent le tissus industriel français. En tout état de cause, le crédit d’impôt doit favoriser par décret les entreprises des secteurs à risques qui s’engagent à maintenir leurs effectifs sur les 5 années à venir, et celles qui consacreront 1/3 de leurs bénéfices à l’investissement et plus particulièrement à l’innovation.

4 Les banques, les bonus et les « hedge funds » :

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Par ailleurs, l’encadrement des institutions bancaires au dernier sommet Européen, doit, ce me semble, sans cesse être perfectionné, ce pour plusieurs raisons liées aux effets systémiques de l’interconnexion bancaire.

Bien sûr : aucun acteur financier ne devrait pouvoir cumuler les activités de banque de dépôts, de banque d’affaire, d’assureur et de gérant de portefeuille , cela va sans dire.

Dans le même ordre d’idées, l’encadrement des bonus et des dividendes des grands patrons devrait être soumis aux résultats réels de l’entreprise, comme d’un autre point de vue, il est essentiel de savoir que les lois d’encadrement des banques outre-atlantique doivent être relativisées, considération de leur portée réelle, puisque la nature des grands investisseurs a profondément changée depuis 15 ans.

Et pour cause : les fonds d’investissements « hedge funds » dominent le marché des placements boursiers sur le marche des dérivés en 2012. Au point que les 11000 « hedge funds » du marché auraient cumulé 280 milliards de dollar de gains en 1an : soit plus que les gains réalisés par les 6 plus grandes banques de crédit. De plus : 2/3 des « hedge funds » sont basés dans les paradis fiscaux, dont on estime légitimement qu’ils totalisent et engloutissent 50 % des flux financiers mondiaux.

Or, ces flux réapparaissent dans ces fonds sans obligation de transparence ni d’explication vis à vis de leurs investisseurs ou de l’état, ce qui est d’autant plus préjudiciable à une éventuelle tentative de régulation des marchés qu’ils y occupent le rôle de structures spécialisées prenant des paris sur l’avenir, ce qui revient à spéculer sur l’attaque des monnaies…

Aucun encadrement des banques s’il se veut exhaustif, à moins de tromper le monde, ne peut donc se passer de son corolaire : l’encadrement des « hedge funds », dont l’avènement est la consécration internationale de l’économie souterraine mise sur le même plan que l’économie dite légale. Car voilà ce qu’à engendré le déséquilibre de l’économie virtuelle par rapport à l’économie réelle, ni plus ni moins pour les économies parallèles qu’une forme de titrisation du trafic d’armes, d’animaux ou de drogue, en dernière analyse.

Une cellule spécialisée au ministère de l’économie où, pour reprendre une expression de Roosevelt  » il n’y a que des voleurs pour attraper d’autres voleurs » devrait donc être dévolue à la préparation de lois internationale visant la modération de l’influence des « hedge funds »… afin de prévenir la défaillance du système de régulation des marchés… . Cette cellule pourrait avoir aussi pour ambition la création d’un organisme moins corrompu et plus juste que les organismes de notation du marché… .

5 La relance :

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Il est aussi nécessaire que l’intention directrice de l’état soit de pratiquer une politique de croissance écologique. C’est à dire, ayant considéré que les ressources en quantités finies imposent de repenser la notion de « croissance » et de « PNB » seulement comme ce qui mesure des gisements d’emplois pas forcément cher en consommation de ressources, mais opposable aux créations de richesses qui n’améliorent pas le niveau de vie qualitatif. Ce qui détermine donc l’adoption durable d’une fiscalité écologique.

L’état cherchera des gisements de croissance dans les secteurs :

– de la transition énergétique écologique.

– la relance du bâtiment par l’incitation à la rénovation et l’adaptation aux normes écologiques ; ainsi qu’en maintenant un niveau élevé de construction de logements à caractère social sur un modèle durable.

– concernant la distribution : l’état peut agir en soutenant les réseaux écologiques locaux de distribution ( développement des ventes aux particuliers des maraichers locaux…)

– et cherchera à l’agriculture intensive des monocultures trop riches en pesticides, l’alternative de l’agriculture écologique aux rendements égaux voir supérieurs en cas de sècheresse, ce qui permettra de revitaliser les sols.

Du point de vue de la financiarisation de l’économie, la croissance écologique se distingue en adoptant ce parti-pris relativement à la dette des ménages, des collectivités ou des états, qui veut que soient employés tous les moyens juridiques possibles ( contestation de contrat, élaboration de nouveaux échéanciers) qui tendent à modérer et plafonner les intérêts de toutes dettes.

( la section dévolue au ministère de l’économie à la création de lois internationales visant à réguler les flux financiers des « hedge funds », pourrait travailler, parallèlement, à l’étude détaillée des  » contrats de partenariat privé/publique; et aux autres contrats pérennisant la dette des collectivités dans le but de prévenir à toutes arnaques…)

La baisse du pouvoir d’achat des ménages sera, elle, compensée par le jeu des aides sociales ciblées pour compenser la baisse du revenu moyen due à l’augmentation des taxes, par l’amélioration de la couverture maladie, du statut de locataire, et du droit aux transports en commun.

( A noter que la taxe carbone si elle se développe ne doit pas donner lieu à un marché spéculatif de la revente des bonus et malus écologiques par les entreprises. Ce qui rendrait virtuelle la baisse de l’empreinte écologique de l’industrie française. De plus, imaginée à l’origine par les écologistes, il est important de rappeler que les revenus de la taxe carbone étaient initialement destinés à aider les plus pauvres …)

Plusieurs analystes que je crois il faut prendre au sérieux prédisent, eux, l’éclatement de la bulle immobilière sur le sol Européen d’ici à 2015.

Cette baisse des loyers, il faudra la considérer telle une aubaine qui pourrait servir au mieux la relance de la consommation Européenne , car le soutien aux entreprises et spécialement aux PME pourvoyeuses d’emplois, aura été supporté par une banque d’investissements dédiée, palliant à la raréfaction des crédits observée sur le marché bancaire français, par la mise en circulation de taux d’intérêts bas et d’argent pas cher.

Ce qui est la caractéristique typique de la relance à l’Américaine qui doit faire contre-point à la relance Européenne Allemande, caractérisée par le contrôle des quantités d’argent mises en circulation et la consolidation des budgets des états, qu’ici on qualifiera de relance par l’austérité, tant les risques de blocages de l’activité qu’elle fait peser sur l’économie de la zone Euro, sont importants.

6 La dette souveraine :

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Ainsi, cet argent mis à la disposition des entreprises proviendra de ce que l’état-providence insuffisamment financé par l’impôt et les cotisations sociales, prolongera intelligemment la baisse des impôts sur les entreprises amorcée depuis 20 ans ; en profitant de la bonne conjoncture de la spéculation des marchés sur sa dette souveraine. Laquelle est rendue possible par l’investissement des excédents des pays émergents dans la dette souveraine des pays du nord, nouvelle hiérarchisation inversée des marchés qu’on peut qualifier de tendance profonde de l’économie du début du XXIème siècle.

Dans ce sens, et à dessein de bénéficier de taux d’intérêts peu élevés, monsieur le Président, un évènement dans l’économie mondiale qui tarde à se concrétiser, a certainement dû intéresser votre curiosité, car il constitue pour la France une source certaine d’argent pas cher, si les mouvements sur les marchés des devises devaient reprendre.

Même si l’Europe devrait être la propre détentrice de sa dette, à certains égards, comme la réserve fédérale Américaine détient 60% de la dette Américaine ou à l’instar du Japon – il n’est pas indifférent, cependant, que l’Elysée suive, lors des 3 prochaines années, le mouvement que la Chine souhaite amorcer pour procéder à une libération de la balance de ses capitaux, par une diversification de ses réserves de change, au profit de la décroissance de ses réserves de dollar ; suivant un mouvement ascendant du degré de convertibilité du « Renmibi » (le Yuan) selon une fluctuation face aux autres devises actuellement de 3% qui d’ici à 10 ans, devrait fluctuer à l’augmentation jusqu’à 20% par rapport au dollar. Ce qui selon les analystes chinois devrait passer par une intensification des prêts à l’étranger en Yuan, pour les banques chinoises. Et d’ici 5 à 10 ans, par une ouverture des transactions de biens immobiliers ( actions et obligations de son économie ) a des investissements étrangers. Votre rôle en la demeure pourrait être celui de facilitateur et de conseil auprès du Président Chinois, avant que ce rôle ne soit phagocyté par les agents de  » Goldman Sachs ».

Car, en plus de nouvelles parts de marché pour les entreprises, cela augure pour la zone Euro, et spécialement pour la France un taux bas pour le financement de sa dette, dont le faible taux d’emprunt pourrait compenser les points de croissance que font peser sur l’économie les 33 milliards  de réduction du déficit que vous avez prévu d’organiser.

Mais, encore une fois, précisons qu’en la matière, la réunion et la détention des dettes européennes par un état Européen fédéralisé, vaudra toujours mieux d’autant que cette centralisation peut et devrait augurer cette nécessaire harmonisation fiscale des entreprises Européennes qui, après la circulation des capitaux pourrait et devrait être l’occasion de défendre ce fameux socle social commun qui, actuellement, manque à la défense des intérêts des salariés Européens. A défaut d’un seuil de protection social commun pour une ère qui concentre tout de même 20% de l’économie mondiale, contre 19% pour l’économie Américaine et 14% pour l’économie Chinoise… .

Aussi, monsieur le Président faîtes rayonner en France et ailleurs le rêve, la conscience, le besoin d’une Europe, partenaire particulier des États-Unis, et actrice majeure dans un monde multipolaire, sur lequel pèse, malheureusement, le risque d’un embrasement généralisé du monde musulman…

7 Les grands risques systémiques :

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A noter que si un ralentissement sur le marché des devises devait augurer prochainement une nouvelle crise économique mondiale, celle-ci pourrait avoir comme point de départ réel l’endettement des étudiants Américains ( 1000 milliards de dollars ) ou l’endettement relatif aux cartes bleues qui ont largement été titrisés sur les marchés financiers internationaux dans le même agrégat financier que celui des subprimes…

Ou alors, la baisse attractive des bons du trésor Américains, délaissés au profit d’autres réserves de change, pourrait provoquer un effondrement du financement de l’économie Américaine, à terme, entrainant la paralysie de l’économie mondiale…

Ou alors, la paralysie du marché des devises pourrait avoir pour origine profonde un taux d’usure de la Terre et ses ressources, supérieur aux hypothèses les plus pessimistes…

8 Andorre :

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Je terminerai en précisant combien je suis persuadé qu’aucune politique économique moderne ne peut procéder à un relèvement économique sans s’attaquer au « shadow banking » de son économie qui lui est le plus préjudiciable. A savoir ici : sans s’attaquer à Andorre, le paradis fiscale historique de la France et comme un curieux hasard aussi celui de l’Espagne.

Car si les paradis fiscaux cachent 50% des investissement mondiaux ( certes qui reviennent dans le circuit spéculatif mais sans qu’aucun bénéfice soit soumis au prélèvement pour le bien commun ) – ce ne sont pas 20 milliards d’économie de dépenses de l’état, ni même 20 milliards de crédit d’impôt pour les entreprises qui seraient possibles ; mais d’après mes estimations c’est une manne supérieure à 70 milliards d’Euros qui viendrait soutenir le budget de l’état. Sans qu’il soit même besoin de recourir aux impôts indirects, comme la TVA, injuste car elle grève le pouvoir d’achat moyen ; quand les paradis fiscaux sont ni plus ni moins : que de l’épargne défiscalisée illicitement, ce qui est encore plus injuste… .

En espérant que ces pistes de recherches auront des suites productives, qu’elles vous aient confortées dans l’exercice périlleux qui consiste à diriger sans le soutien de la confiance populaire – périodes incontournables de toutes mandatures modernes – je vous prie d’agréer l’assurance de ma considération, l’assurance de ma foi en la nation.

Nota bene: mon prochain courrier devrait traiter de  » l’embrasement du monde musulman ».

Cordialement

Patrick Rakotoasitera