Généraux, Soldats,Policiers qui avez réveillés le cœur des français en osant vous adresser directement au gouvernement, le delitement de la France n’est pas une fatalité. Ne restez pas interdit devant le mépris et l’ironie politique que vos tribunes ont suscitées. Reste aveugle celui qui ne peut voir, celui qui ne veut voir, ainsi que tout ceux chez qui la mauvaise foi et la perfidie restent les meilleurs des armes politiques …

Or, il nous est impératif et vital de ne pas nous soucier d’une classe politique ou dirigeante dominée par la haine du peuple français et des simples gens, dont le seul but demeure de faire du buisness sitôt arrivé aux postes de pouvoir ; trop de preparatif sont requis pour briser la spirale du delitement actuel.

Je préconise que les généraux, les militaires d’active et les policiers qui ont déjà fait un pas en avant se rencontrent,se concertent et envisagent de rédiger un appel à l’action susceptible de mobiliser l’ensemble de la fratrie militaire et policiere, comme le peuple français,  considération faite de ce que une force de changement, au regard de  l’échec des  » gilets jaunes » ,  ne peut plus être mobilisée  sans le soutien actif de l’armée et des forces de police.

Avant que d’aborder la question proprement dite d’un changement déterminant à la tête de l’état français est-il encore impératif de préciser ce qui sera et pourra être réalisé par la suite, afin que chaque militaire,policier ou simple citoyen désireux d’engagement concret, sache,en connaissance de cause, les perspectives qui nous attendent.

Car vouloir remédier au delitement de la France et plus spécifiquement à la derive des banlieues ou des zones de non droit en France, suppose de s’être entendu sur ce qu’il est possible et souhaitable de mettre en œuvre, en ne réduisant pas la problématique au seul fait d’une jeunesse désœuvrée ou à l’inacommodation aux lois françaises de la communauté maghrébine. Car le delitement à l’œuvre requiere différents niveaux d’analyse puisqu’il est multi-factoriel en France.

Certes, depuis le 11 septembre et significativement depuis la guerre de Syrie,  le projet politique mondiale de l’islam radicale,chaque jour s’impose  un peu plus dans nos vies et nos démocraties telle une lame de fond capable de renverser nos lois. cela est vrai, il est relayé par une partie de la communauté musulmane, et ce qui est encore plus vrai, cette frange de la population, en majorité maghrébine,  notre démocratie n’a pas réussie ni à la convaincre, ni à en apaiser les maux, en participant à son éveil culturel et en faisant reculer la pauvreté, mère de toutes les dérives et  revoltes du peuple. Aussi faudra -t-il à terme chasser du territoire tous les prédicateurs musulmans extrémistes. Que l’armée vienne en soutien des forces de police dans les zones de non-droit, appuyée par une institution politique et judiciaire capable de cibler les meneurs , cela simultanément à l’intervention armée de quadrillage du terrain,dans le but de les éloigner durablement de leur quartier d’influence, soit en les expulsant dans une autre région , hors du territoire si ils ne sont pas français ,en les emprisonnant le cas échéant, bien sur,cela en fonction des délits et des crimes commis…

Mais entendons nous,militaires et policiers, cela n’aurait pas de sens sans une politique globale et entièrement nouvelle, et ne reviendrait qu’à harceler et stigmatiser encore un peu plus une communauté devenue bouc émissaire des maux de la France. N’oublions pas combien le dévoiement et la corruption de nos dirigeants politique sont les premiers responsables de cette situation.

La jeunesse des banlieues a besoin de travailler ou du moins si un revenu universel était alloué à chaque citoyen, de pouvoir vivre dignement. Raison pour laquelle il nous faudra être capable de multiplier les offres de travail pour chacun comme créer des conditions de vie honnorable, en mettant en œuvre une politique de reindustrialisation de la France , très important même essentiel : des mesures sociales bénéfiques pour le bien être du citoyen, et non réduire ou bafouer les droits sociaux ainsi que n’ont cessé de le faire les gouvernements depuis l’an 2000. Ils nous incombera sans nuls doutes également de mettre en œuvre la réforme écologique dont a besoin le monde, comme d’appliquer stricto sensus les mesures préconisées par le collectif de citoyen désigné suite au mouvement des gilets jaunes,ainsi du crimes climatique ,arsenal juridique essentiel afin de contrecarrer les 20 multinationales responsable de plus de 50 % ,à elles seules ,de la pollution sur Terre.

Le gouvernement provisoire qui sera établi aura pour mission de poursuivre les politiciens responsables du dépeucement des biens collectifs au profit d’une élite financiere dont il sera question de modérer l’avidité juridiquement . En vue d’election présidentielle au suffrage universelle, il s’agira de créer les conditions durables d’une Démocratie participative. A cette fin, le gouvernement provisoire travaillera à ce que les deux assemblées ne soient constituée chacune que d’un tiers de parlementaires et de sénateurs élus. Les deux tiers devant être designes au hasard parmi la population pour une durée limitée ,  plusieurs nomination de citoyen devant rythmer la mandature dans l’assurance d’une parfaite représentation du peuple par le peuple, sans qu’aucun parti ne puisse s’arroger le droit de légiférer  à lui seul. Chaque grande réforme sera précédée de la désignation aléatoire d’une assemblée de citoyen en charge du sujet. Tous les lobbies seront systématiquement éloignés des ministeres régalien, la sphère marchande systématiquement dissociée du pouvoir exécutif…

A ces seules conditions non-exhaustive,   pourra être juguler le delitement de la France.

Aux généraux, aux soldats,aux policiers,aux citoyens décidés, il incombera de décider l’état major interarmées de la zone de défense de l’île de France de Saint-Germain en Laye à les suivre dans cette refondation politique totale de la France, comme il sera question de mobiliser les garnisons militaires les plus proches de la capitale pour se préparer au jour « j » …

Citoyens,citoyennes nous entrerons dans l’ Histoire durablement si notre union et notre détermination sont à  la hauteur de l’enjeu… Si nous echouons, nous ne serons pas mort sans avoir ouvert une voie royale qu’emprunterons tous nos enfants jusqu’à ce que vive une véritable Démocratie participative en France…

Généraux,  je vous souhaite courage,chance et succès,  et reste à votre disposition.

 

Patrick Rakotoasitera, General désarmé .

 

 

 

2019 : les révolutions du Printemps Arabe ont laissé place à une guerre internationale. La Syrie en est l’épicentre instable. Un champ de ruine au milieu duquel survit la dictature syrienne. Un symbole de l’obscurantisme religieux qui y a sévi. Un théâtre de guerre de plus où la jeunesse du monde aura pu mesurer l’écheveau complexe qui, de nature militaire, économique et idéologique barre le chemin vers la Liberté Démocratique.

Mais point elle ne renonce cette jeunesse, et quand la peur a changé de camp, la révolte est devenue, de 2019 à 2020 : une Révolution Mondiale ! En France, les  » gilets jaunes », quoi qu’on puisse penser d’eux, contestent, dans la rue, la politique néolibérale de l’état français depuis plus d’un an ! Ce mouvement citoyen pourrait apparaître dissemblable des Printemps Arabes de prime abord. Si les révoltes de 2011 dans le monde arabe n’avaient ouvert le champ des possibles à toutes contestations citoyennes pacifiques, unies par la même contestation, prêtes à lutter en employant les médias électroniques pour faire entendre ses droits. En utilisant les manifestations de rue telle l’arme politique du plus grand nombre.

À y regarder de plus prêt, une crise de la gouvernance est aussi à l’œuvre dans la plupart des pays occidentaux. Ce sentiment de défiance vis à vis des instances dirigeantes est d’autant aggravé que les politiques  néolibérales des états démocratiques dominants n’ont ni amélioré le sort de la Terre depuis 30 ans, ni contribué à autre chose qu’à faire du commerce mondial, le meurtre légal de la Terre et la négation de ses occupants…

Alors qu’au sortir de la seconde Guerre Mondiale du XXème siècle, les générations outragées par les ravages de la guerre totale avaient espérées dans l’instauration de lois internationales et universelles, comme la Déclaration Universelle des Droits de l’homme, adoptée à Paris en 1948 par l’assemblée Générale des Nations Unies – que ces lois partagées par le maximum de pays servent de prémisses à un monde pacifié, dont les échanges économiques entre pays, grâce au commerce international, permettraient aux nations de coexister pacifiquement entre elles. D’échanger selon des règles établies, facilitées par une monnaie de référence reconnue internationalement par tous les partis. Quand reviendraient aux États et à leurs gouvernements de mettre en œuvre : un essor industriel dont le résultat est l’élévation générale du niveau de vie. Et dont le système mathématique qui devait en permettre la prédiction repose sur le calcul du taux de croissance de l’économie considérée… Le PNB et le PIB : produit national brut d’un état et son produit intérieur brut…

Force est de constater combien le calcul de la croissance est devenu un mauvais indicateur économique qui ne rend pas compte de la finitude des ressources et opère comme si l’homme disposait de plusieurs planètes pour sa production.

Quand à un système de production capitaliste caractérisé par un commerce mondial réalisé grâce à des tankers, ces bateaux géants capables de transporter des centaines de containers : il repose sur la production d’hydrocarbures.

Alors même que les énergies fossiles doivent impérativement être délaissées partout dans le monde, au profit d’énergies renouvelables, afin que le taux de carbone dans l’atmosphère ait une chance de baisser. Et par la même, qu’un des leviers du réchauffement climatique soit maîtrisé… Comme du secteur aérien qui ne peut pas indifféremment consommer toujours plus de pétrole…

Une paix des nations qui reposerait sur le développement mondial du transport aérien et de la marine marchande est toujours à l’ordre du jour à Davos. Et sans doute est-ce la raison pour laquelle les Accords de Paris sur le Climat ne concernent pas spécifiquement le transport aérien et les transports Maritimes. Alors que pourtant on estime que dès 2050, le secteur aérien, (à hauteur de 23% cumulés aux 17% des transports maritimes), pourrait être responsable de 40% des émissions de CO2 sur Terre. Lorsque l’industrie agro-alimentaire (l’élevage et l’industrie laitière plus particulièrement) pourrait quant à elle rejeter plus de méthane que l’industrie pétrolière, d’ici 2050…

À l’aube du XXIème siècle, le transport maritime et aérien ne sont pas les plus émetteurs de gaz à effet de serre, le transport routier et la voiture individuelle, mode de déplacement que l’on retrouve dans toutes les villes modernes, est responsable de plus de 30% des émissions de CO2 !  La Terre est chamboulée par la mondialisation effrénée, les guerres économiques pour l’acquisition des ports, les guerres pour l’accaparement des terres arables, des minerais, des zones d’instabilité où la main-d’œuvre est peu cher… Sur fond de guerre du pétrole, énergie qui fait courir tout le monde consciemment depuis l’an 2000…

L’an 2000 a vu aussi les grandes organisations internationales garantes de l’apaisement de tous conflits pouvant survenir entre pays membre, s’affaiblir, ou n’être pas à la hauteur du cycle tragique d’événements mondiaux auxquels nous avons dû faire face.

Organismes mondiaux tel le FMI (fond monétaire international), dont le propre aura été depuis plus de 10 ans, de placer les économies auxquelles il prête de l’argent sous l’emprise d’une austérité économique artificielle, destructrice du tissus économique traditionnel ; et ne faisant qu’aggraver le niveau de vie des ménages d’Amérique latine notamment. Ménages, largement désorganisés par l’instabilité des prix, le renchérissement de la vie, et les mesures d’austérité. Quand ce n’est pas l’instabilité politique, couplée en Amérique du Sud avec l’inefficacité des organisations interrégionales devenues incapables de réunir autour d’une même table, les protagonistes de l’instabilité politique du pays voisin…. Le continent Sud américain dont le premier investisseur est devenu la Chine, est jalonné de démocraties autoritaires caractérisées par une armée ou un groupement militaire dominant, au service d’une oligarchie politique, économique et financière dont l’armée quadrille le pays de manière tentaculaire… Il a suffit pourtant de l’augmentation des prix des transports publiques au Chili, pour que se déclenche ce phénomène de manifestations permanentes et régulières qui caractérisent les révoltes pour les droits sociaux et humains qui éclatent partout, et potentiellement n’importe où dans le monde.

Le monde nouveau tant espéré par les plus anciens, ne peut plus perdurer sur le même modèle. Les citoyens qui le composent en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique latine, en contestent le bon fonctionnement.

Car depuis 2019, tant des gilets jaunes qui ont élargis leurs revendications à bien d’autres domaines que celui de la taxe carbone sur l’essence qui les avait fait descendre dans la rue – aux quatre coins du continent numérique on peut voir les peuples se mobiliser d’abord pour que soit supprimée une loi. Le droit d’extradition vers la Chine des ressortissants hongkongais a mobilisé les étudiants de Hong-Kong et toute la jeunesse jusqu’à ce que cette loi soit abandonnée. Mais le compromis n’a pas suffit ! Les manifestations ont continué pour la raison qu’il s’agit d’une Révolution Mondiale ! La jeunesse de Hong-Kong est déterminée. A Alger non plus le « Hirak » ne faiblit pas ! En Irak (comme au Chili où une seule manifestation a totalisée 200 éborgnés), les crimes commis lors des répressions policières et militaires, sont sans doutes susceptibles d’entraîner des plaintes recevables auprès de la Cours Pénale Internationale de La Haye. La jeunesse irakienne –  dans un contexte de guerre irano-américaine par procuration qui pourrait à nouveau ravager les vies des irakiens – est déterminée à résister, jusqu’à ce que le gouvernement des corrompus soit déchu !

Les manifestants sont descendus dans la rue à Hong-Kong, au Chili, en Équateur, en Algérie, en Iran, au Liban, en Irak, en Russie, en Espagne, en Inde, en Égypte, et en septembre 2019, 7.6 millions de personnes, dans 185 pays, ont participé à la grève pour le climat organisée par  » Friday for Futur », à l’initiative de Greta Thunberg !

Il y a un lien entre les manifestations qui ont lieu dans le monde pour la défense des droits sociaux et humains et  » Friday for Futur ». Greta Thunberg – par ses prises de parole à l’ONU et à Davos, en faveur d’un engagement concret et réaliste des gouvernants et des grands industriels pour extirper l’homme du désastre climatique qui gronde aux portes de ses villes –  a relayé jusque dans les sphères d’influence de ces 20 multinationale qui émettent 70 % de la pollution, la parole alarmiste des scientifiques : ceci est la première phase avant que ces dirigeants n’assument leur part de responsabilité.

Il est en effet crucial que l’existence de ces 20 multinationales (ultérieurement j’y consacrerai tout un article) soit révélée au monde. Leur part de responsabilité pénalement établie. Or, l’étude objective et ciblée de leur impact sur l’environnement, et par là sur le climat, doit être la première enquête commandée par le futur Procureur Général de la Cours Pénale Internationale, si l’institution veut rester crédible et cohérente avec sa mission.

L’action sur le climat sera mécanique. Les experts évalueront l’emprunte carbone résultant des multiples activités de ces multinationales, transmettront au Procureur de la Cours Pénale Internationale tous les cas de figure pour lesquels une des multinationale est soupçonnée d’agir avec ses titres de propriété en prédateur des ressources naturelles et/ou en exploiteur des populations où se situent ces ressources.

Une des évaluations prioritaire à laquelle la Cours Pénale Internationale devra s’atteler concernera la part de l’économie informelle entourant l’exploitation illégale (ou légale mais selon des conditions illégales à évaluer) de ces ressources naturelles.

À cette fin, la Cours Pénale Internationale doit tirer les leçons des dossiers impliquant des personnes morales dans des théâtres de guerre, comme le dossier Lafarge sur les relations entre la cimenterie du groupe basée en Syrie et l’État Islamique durant la guerre. Car, à l’image de ce dossier, les multinationales sont prêtes à aller loin afin de maintenir leurs sources de revenus, en ayant soin d’en masquer l’importance par des assemblages complexes de filiales et sous-traiteurs, dans tous les pays où elles sont implantées…

Une fois le matériel juridique collecté contre ces multinationales, il sera plus aisé de les contraindre à cesser toutes les activités litigieuses visées par la Cours Pénale Internationale… Conformément aux Accords de Paris sur le Climat : sera alors validée juridiquement l’officine de la Cours Pénale Internationale occupée au traitement des crimes contre la Terre. Les crimes climatiques aggravant de manière remarquable le dérèglement climatique, ce qui en soit relève d’un crime contre l’humanité.

Autre priorité du prochain Procureur de la Cours Pénale Internationale : évaluer le rôle des multinationales dans l’allumage des méga feux  observés depuis 2019. 8000 km2 ont été incendiés en Californie. Une centrale électrique à été jugée responsable. Mais pour les 28000 km2 de forêt qui ont brûlés en Amazonie –  30% de plus en surface qu’avec les départs de feux de l’année précédente – on sait qu’ils ont été allumés de mains criminelles. Pour des raisons mercantiles et avec la bénédiction du nouveau président brésilien, dont l’élection par la population évangélique brésilienne laisse songeur. Jésus admettrait-il qu’on bafoue le droit des peuples racines, les peuples premiers, en les massacrant pour les chasser de leurs terres ? Jésus ne serait-il pas furieux à l’idée que des chrétiens contribuent à brûler l’Amazonie ?

Les feux qui sévissent en Australie, malgré un court répit dû à des pluies miraculeuses et dévastatrices, laisseront une empreinte de mort sur plus de 100 000 km2. Un vrai désastre duquel doit être retranché la part humaine pour ne plus qu’il se reproduise. Et dont là encore il faut établir les responsabilités individuelles et collectives à l’origine de ces départs de feu. 124 personnes auraient été arrêtées en Australie et seraient interrogée sur des départs de feu. Qui sont ces personnes ? A-t-on établit des chaînes de responsabilités ? Quels disfonctionnements sont à l’œuvre dans l’ampleur de ces feux ?

Car ces méga feux observés en 2019 sont d’origine humaine ! Ainsi des feux qui ne sont finalement qu’une forme de déforestation due à l’implantation de culture de soja ou à l’élevage extensif des bovins, responsables du déboisement de plus de 10 000 km2 entre août 2018 et juillet 2019, en Amazonie. Ou bien, du défrichement des forêts dans les tourbières remplacées par la culture de l’huile de palme, en Indonésie. La culture sur brulis pratiquée par l’Afrique rurale se cumule aux feux allumés pour des raisons d’accaparement des terres par des compagnies étrangères et contribue à augmenter la déforestation en Afrique.

Or les forêts sont essentielles. Les forêts Amazoniennes absorbent à elles seules actuellement 10 à 20 % du CO2 présent dans l’atmosphère terrestre où elles libèrent à la place le précieux oxygène. En l’espèce, la déforestation de l’Amazonie est donc bien un crime climatique…

Si les multinationales des démocraties et des dictatures exploitent sans mesure les ressources de la Terre, et sont directement impliquées dans des processus de déforestation et d’accaparement des terres arables et des minerais, la Révolution Mondiale défend et revendique des droits démocratiques, justement parce que ce sont les démocraties qui se distingueront par leur fidélité aux droits humains, sociaux et environnementaux, à qui reviendra la place de choix dans la lutte contre ces multinationales.

Les peuples qui en Europe, au Chili, en Équateur, au Venezuela, au Brésil, en Argentine, en Algérie, en Égypte, au Liban, en Palestine, en Irak, en Papouasie nouvelle Guinée, à Haïti,…, combattent ou ont livrés combat pour leurs droits doivent savoir qu’aucune dictature n’est immuable et la Démocratie : un horizon où l’équilibre et l’égalité s’établissent par la lutte des peuples.

Les dictatures ou démocraties autoritaires ne réussissent à se maintenir en 2020 qu’au prix de l’écrasement des revendications individuelles et collectives, dans le bafouement le plus total des droits élémentaires du citoyen, tant la pression des peuples est capable de ravager tous régimes établis de longue date. Ces dictatures fermées comme l’Erythrée ne persistent qu’en raison de la lacune de l’union Africaine à l’endroit d’une armée intercontinentale propre à faire respecter les droits de l’homme dans les pays africains en proie à l’instabilité. Mais L’Unité Africaine, l’UA y travaille… Quand même, les peuples africains ne sont pas en reste. Au Soudan du Sud, les manifestations ont contraint la junte militaire au compromis. Ce qui a permis l’instauration d’un gouvernement auquel participe la société civile.

En Iran, les répressions des manifestations auraient excédées le millier de mort. Mais le gouvernement des ayatollahs sort affaibli par un enlisement sur la scène régionale à maintenir un croissant chiite stable : en Syrie la guerre sévit toujours, en Irak la contestation monte qui dénonce l’influence iranienne jugée comme une ingérence. Sur le plan intérieur, le régime ne tient qu’au prix du silence forcé de toutes dissidence et en cherchant à écraser toutes révoltes naissante. Comble du comble, le régime religieux a fait de la révolution et de son exportation à travers le monde le fondement de sa politique internationale : il se voit rattrapé par la Révolution Mondiale des peuples pour les droits humains !

En réalité, le modèle démocratique est souhaité par la majorité des manifestants de cette Révolution Mondiale. Le sachant et au regard de la persistance des manifestations en Russie, Poutine lui-même est entrain d’évaluer la façon dont il restera au pouvoir sans être directement aux commandes de l’état russe !

Xi Jin Ping aussi risque sa position. Sa gestion de la crise du coronas virus pourrait fédérer les critiques de la population chinoise si l’épidémie est mal maîtrisée. Les revendications des hongkongais ne vont pas baisser pour autant. Or, devançant les critiques de sa population, le président chinois aurait intérêt à promouvoir par la suite une politique d’élargissement des droits démocratiques réels des citoyens chinois. Car aucune aire économique réunissant des mégalopoles ne peut être viable à la troisième génération, si contrairement à la première qui aura contribuée à l’essor industriel, la deuxième bénéficiant de l’accès à un meilleur niveau de vie, la troisième génération ne voit ses droits sociaux et humains renforcés ; alors que partout ailleurs dans le monde les Hommes investissent les rues, précisément pour défendre ces droits universels.

Du reste, l’armée chinoise si elle devient une armée au service de la Paix comme le souhaite monsieur Xi Jin Ping, cela ne se peut sans être au service des Droits Universels de l’homme. Sa mission ne peut se restreindre à la consolidation des routes de la soie. Les routes de la soie doivent être les routes d’une Paix Universelle. Raison pour laquelle cette transition démocratique doit être doublée sur la scène internationale d’un mouvement diplomatique chinois d’ampleur qui consisterait à élaborer des plans de paix, sur tout théâtre de guerre entravant encore le bon fonctionnement des routes de la soie.

Si les chinois agissent avec les infrastructures des routes de la soie comme d’un bien essentiel à la constitution du Bien Commun Universel, ils acquiesceront, je l’espère, si je propose, dans la mesure de ce que le climat permet, que les émissions de CO2 des transports aériens et maritimes soient réévalué dans 5 ans et tous les 5 ans. En échange les forêts, toutes les forêts et principalement les forêts primaires seront protégée par un statut juridiquement contraignant pour les états et sociétés forestières. Un statut qui fera des forêts du monde un Bien Universel, dont les pays qui les abritent auront la responsabilité, les populations autochtones l’usufruit, et les autres sociétés le souci. Puisque le bon fonctionnement de ces écosystèmes où se concentrent la biodiversité mondiale est une priorité internationale depuis les Accords de Paris sur le Climat, qui réclame qu’un gouvernement mondial des forêts soit créé dont des postes décisionnaires soient dévolus aux représentants des sociétés racines ou primordiales…

Pour les chinois d’être aux avant-postes du combat pour les droit humains, sociaux et environnementaux est la condition qui leur permettra de conquérir le cœur des occidentaux et le monde…

Réjouissons-nous ! Les peuples sont en révolte mais il est encore possible de leur parler…il devrait toujours en être ainsi. Que personne ne s’y trompe, cela ne dépend pas des peuples eux-même, mais bien des répressions policières et militaires exercées à leur encontre. Le dialogue se rompt sitôt la répression sur-déterminée !

PATRICK Rakotoasitera

 

En cinquante ans, la nécessaire adaptation du salariat au développement mondial des stratégies industrielles et financières internationales a bouleverser jusqu’au mode de consommation du citoyen français. Ou peut-être est-ce le mode de consommation qui est le grand responsable de ces stratégies industrielles et financières ? Car, dorénavant le citoyen est dépendant de la perpétuation du système de production industriel de la filière agroalimentaire qui le nourrit. Comme à un échelon collectif, le destin financier de la France, à l’instar de celui des autres états, est, lui, dépendant d’un mode de gestion financière caractérisé par un système d’internationalisation des risques financiers, supportés en dernière analyse par le salarié lui-même.

Dit autrement : en cinquante ans, le mode de vie et de consommation de masse aura été si systématiquement adopté et formaté de par le monde, que le revenu de l’Homme du début du XXIème siècle, comme l’autonomie financière du pays qui l’abrite, sont strictement déterminés par des stratégies industrielles et financières qui semblent devoir leur échaper. Et si impérieusement que ces stratégies favorisent l’enrichissement d’une oligarchie mondiale composée de dynasties d’industriels, de magnats de l’énergie, de cercles d’actionnaires en tous genres. Lesquels sont en apparence d’autant moins concernés par le développement d’une nation ou d’une autre que leur empire terrestre chevauche les richesses de plusieurs pays, dont le niveau de dépendance au système économique international interdit la possibilité pour leur classe politique nationale ( quelle que soit sa tendance) de voter et d’appliquer les lois qui protègeraient leurs citoyens.

Or, si disparates soient-ils de par leur origine religieuse, ethnique; si différentes soient les affinités historiques des pays alliés dont ils sont issus, ce qui les détermines en groupes rivaux, les membres de cette oligarchie s’accordent sur le postulat de la nécessité d’une hégémonie collective sur le monde qui soit pérennante. Comme ces hommes et ces femmes semblent capable, afin de se maintenir radicalement, de se combattre , en tous les cas de ne pas empêcher la destruction partielle et redoutée du système économique actuel, si tel est le prix du maintien de la domination de leur membres les plus redoutables. Système économique qui aura, en un demi siècle, réussi à relever tant bien que mal le niveau de vie mondial, faisant reculer au moins partiellement la pauvreté endémique ( même si l’avidité de cette oligarchie a fait progresser artificiellement la misère dans les pays industrialisés eux-même ces dernières années) ; système ayant contenu les conflits traditionnels entre états par un maillage économique mondial vecteur de commerce et de paix relative. Mais notamment en Europe et potentiellement partout où les agissements de cette oligarchie induira une crise de la gouvernance ( conséquence inévitables du modèle de consommation sur lequel s’est fondé leur emprise mondiale) , il semble que soit déjà atteint ce stade paroxystique où la subordination de la loi démocratique à la loi économique dévoyée, a si bien décrédibilisé la fonction politique, si bien dévalorisé le travail salarié, si bien appauvri la qualité du bien de consommation, si bien épuisé les ressources du monde – que pour contrecarrer la révolte des salariés et déjouer les mécanismes institutionnels de taxation des gros avoirs financiers, cette oligarchie mondiale sera tentée de laisser s’instaurer les conditions idéales d’une relance économique internationale effective seulement après une révolution ou plutôt une guerre majeure. Dessein que servirait la confrontation de n’importe quelle idéologie contraire : le monde musulman contre le monde occidental, les anciens pays industrialisés contre les pays émergents, les U.S.A contre la Chine, etc … Du moment que la destruction soit suivie d’une reconstruction des économies alors dévastées. Comme alors s’agira-t-il d’édifier un nouveau et pourtant identique système économique dominé par cette partie de l’oligarchie qui aura vaincue ses concurrents.

L’impératif de l’accumulation du capital et le dogme fou de sa nécessaire rentabilité maximale est bien à l’origine des manœuvres incessantes de concentration-fusion, redéploiement de l’activité industrielle, et revente des activités les moins rémunératrices, au sein des grands groupes que leurs membres se partagent. Le tout, financé par la démultiplication des montages financiers sur les marchés à risques si rémunérateurs, et dont les pertes sont jusque là toujours compensées par l’intervention coupables des états désireux de maintenir le système financier international tel quel. Tandis que les collusions particulières entre économique et politique nécessaires à cette stratégie mondiale , auront été accentuées à mesure que s’opérait un repli communautaire au sein des pays eux même. Repli corollaire de l’affaiblissement des états, de l’affaiblissement de la cohésion nationale mise à mal. Par suite d’un accaparement mondial des richesses qui a contraint les états a écorner leur projet social, faute d’argent. Qui a provoquer l’endettement des ménages désireux de maintenir leur niveau de vie par le recours de l’emprunt. Qui a ruiné le petit entrepreneuriat sur qui aura pesé le véritable poids de l’impôt collectif. Petit entrepreneuriat seul véritable créateur d’emploi. Celui auquel le système bancaire dévoyé n’accorde déjà plus le financement nécessaire au développement de son activité.

Pour dire vrai, à l’égard d’une situation économique et politique mondiale qui menace d’aboutir à la destruction du système économique actuel, et plus spécifiquement à la destruction du système démocratique fondé sur l’intervention d’un état-nation déjà plus capable de répondre correctement au souci social de la juste redistribution des richesses ; destruction qu’on pourrait nommer  » l’écroulement infini du capitalisme » comme l’oligarchie dominante a déjà prévu d’investir ses avoirs dans les systèmes économiques qui survivront – le cas de la France est emblématique.

Depuis trente ans, la politique économique et financière de la France a correspondu à un dogme économique et international suivant lequel les Etats devaient promulguer des lois de dérégulation financière qui ont finalement favorisé l’émergence d’un système financier de l’ombre. Réputé incontrôlable, et dont l’origine des avoirs qu’il capitalise sont in-traçables, mal imposable. Avoirs, dont il est sûr à ce jour, qu’ils sont le moyen par lequel l’économie souterraine issue des commerces illégaux ou de la collecte des évasions fiscales par les paradis fiscaux, se retrouvent légalement investis sur des marchés financiers pesant directement sur le destin des Etats. Car tel est le deuxième volet du dogme financier qu’a suivi la France : réduire la fiscalité pesant sur les grandes multinationales. Et financer le déficit de ses recettes dû à cette défiscalisation du capital, par le recours d’emprunts sur les marchés. Une manière de payer à crédit le bâton qui vous battra. Car additionné à une politique économique passive, c’est-à-dire laissant libre cours aux actionnaires de remodeler le tissu industriel, en démultipliant les gains de leurs dividendes par le levier de la délocalisation notamment, c’était encourir le risque politique insoupçonné d’une crise durable de la gouvernance.

En effet, un an après son élection favorisé par le rejet de la politique de son prédécesseur; jugé alors partial, inique, et sectaire, François Hollande semble lui aussi incapable de trouver grâce aux yeux des Français. Pourquoi ? Et comment la prolongation d’une telle situation politique peut elle mener la France et les pays européens englués dans une situation économico-politique similaire sur le chemin de la révolte ?

Il faut dire tout d’abord, qu’au delà d’une réelle difficulté à communiquer à la nation française un élan, ou l’envie d’affronter le XXIème siècle avec la vigueur d’un pays à la grande Histoire, que ce qui reste de clairvoyance à la discipline économique dont la faillite intellectuelle est pourtant patente depuis quinze ans, devrait faire dire aux économistes combien François Hollande se fourvoie en voulant fonder la relance économique française sur les principes asphyxiant d’une politique économique aux relents d’austérité, en croyant aux chimères d’une croissance impossible en l’état.

Ce que j’annonçais dans ma précédente lettre à François Hollande fait en effet maintenant consensus dans la communauté économique : la restriction budgétaire, l’affaiblissement programmé des dépenses sociales, pèsent directement sur le budget des ménages. Donc sur la consommation, ce qui explique en partie la paralysie de la machine économique, et l’atomisation de la croissance. Croissance dont par ailleurs, il faut se demander de quelle nature elle peut être. La finitude des ressources interdit de penser que la production puisse être en perpétuelle croissance. Car la croissance de l’économie, où l’augmentation des bénéfices des entreprises dans un monde dont la raréfaction des matières premières entraîne leur renchérissement, ne peut être qu’une croissance des prix des produits vendus, provoquée par la stagnation de la production à terme. Ce qui en connaissance de cause motive les politiques industrielles d’obsolescence programmée des produits vendus. A dessein de maintenir et d’accroître artificiellement les niveaux de production. Politique industrielle insoutenable sans l’instauration d’une économie du recyclage, et parallèlement, sans l’accentuation des politiques sociales des Etats, pour contenir l’effritement du budget des ménages qu’impliquent de telles dépenses programmées. Où l’on voit ainsi, l’absurdité qu’il y a à attendre la croissance, dans un pays dont les ménages sont fournis en biens d’équipement, disposent d’un revenu stagnant, pays quasiment sans sources d’énergie exploitables sur son sol, pays situé sur ce versant du monde dont l’hégémonie économique semble prendre fin en ce début de XXIème siècle.

Pire : au delà de la conscience collective française d’une impasse économique dans laquelle serait la France, l’impopularité de François Hollande tient également à son incapacité à adopter des mesures même symboliques pour apaiser le sentiment d’injustice que provoque l’inégalité effective qui s’est accrue au sein de la société française. En France, comme dans le reste de l’Europe, une oligarchie détient dans ses mains d’actionnaires l’essentiel du tissu industriel français. Et comme dans le reste du monde, ces possédants échappent à l’imposition nationale en devenant des exilés fiscaux; sans qu’aucune politique n’ait réussie à inverser cette tendance. La taxation de cette économie virtuelle comme la régularisation annoncée du monde de la finance n’ont ainsi pas estompé les soupçons d’incompétence, voire de trahison ressentis par le salarié.

Quant aux retraités dont il est coutume de dire qu’en France leur rôle est décisif lors de l’élection présidentielle, ils feront peut-être pencher la balance en faveur d’un vote nationaliste d’extrême-droite. Avec d’autant moins de remords que le système de retraite par répartition, instaurant de fait une amputation du revenu pour le retraité, plus l’implacable dureté du monde du travail envers les plus de 50 ans, a vu apparaître une nouvelle catégorie de pauvres. Pré-retraités au chômage et retraités au revenu insuffisant obligés de prétendre à des emplois sous-payés. Constituer un nouveau vivier d’opposants à une Europe de la monnaie unique dont les bénéfices pour le moins n’auront pas été d’amoindrir le coût de la vie, mais l’occasion d’une hausse généralisée des prix, impliquant une guerre commerciale dans tous les secteurs. Suivi de la mort de l’éthique du commerce chère aux générations que la jeunesse a fui.

De la génération la plus jeune, il faut rappeler que, soumise déjà à une reconduction du destin social familial, cette génération n’ignore pas qu’elle risque de surcroit d’avoir un niveau de vie inférieur à celui de ses parents. Peut-être est-ce là une des raisons du résultat surprenant du sondage concernant les 18-25 ans, organisé lors de l’élection de Hollande, lequel indiquait que plus de 30% de cette classe d’âge se disait prête elle aussi, à voter pour le parti d’extrême-droite qu’elle considérait « dé-diabolisé »

A contrario, le nivellement du taux de chômage à la hauteur du taux record atteint lors de la fin des années 90, n’a pas fait grossir le rang des syndicats ; ni mobilisé lors des dernières manifestations au-delà de la base militante. Au mieux pouvait-on sentir dans les rangs un frémissement, l’espoir, la croyance en une mobilisation possible de toute l’opinion publique. L’ immolation récente d’un chômeur en fin de droit n’a pas elle-non plus fédérée l’indignation collective. Le fait-divers n’a pas même un temps soit peu , truster les unes des journaux. L’augmentation en dizaine de pour cent de la demande de nourriture gratuite distribuée par les associations caritatives , vrai marqueur de l’augmentation de la misère en France, n’a pas causé d’émeutes de la faim cet hivers. En 89, ( 1789 ) l’augmentation du prix du pain, certes,
alors nourriture de base, suffisait à provoquer la révolte des Parisiens. Depuis 10 ans que le coût de la nourriture augmente d’une année sur l’autre, d’un magasin à l’autre, d’un quartier l’autre, c’est à se demander ce qui pourrait bien pousser le français du XXIème siècle à la révolte, tant l’atonie collective est patente. Il semble donc bien que le sursaut collectif français doive passer par un vote inhabituel.

L’échec de François Hollande, l’échec du gouvernement socialiste augure donc, si un remaniement ministériel n’en change pas la donne, un cataclysme politique en 2017 ; dont la caractéristique consistera à la consécration des extrêmes par les urnes. Revirement à l’extrême gauche ou à l’extrême droite qui risque de décomplexer le vote extrême en Europe, et dont on peut prédire qu’il emporterait avec lui le radeau de la zone Euro, déjà ballotant d’une critique à l’autre.

Mais cette triste hypothèse ( à minorer tout de même si l’extrême gauche prend le pouvoir : c’est à souligner ) ne constituera jamais que l’occasion attendue par l’oligarchie du monde pour accélérer la destruction partielle de l’économie mondiale nécessaire à toutes reconstruction, ou consolidation d’une zone économique dominante et,
politiquement sous contrôle. Le transfert des avoirs financiers faisant partie du jeux complexe d’accaparement des terres arables , des sols riches en énergie, des entreprises d’une même filière – auquel sempiternellement se prête sans vergogne cette oligarchie économique et financière.

Alors que reste-il au citoyen en ce début de siècle par delà la certitude que la société qui l’abrite ne se révoltera pas pour conquérir sa liberté sinon par suite d’un chômage touchant plus de 20% de la population active ? Sinon à la condition elle aussi peu probable du dérèglement d’une matrice économique informatique ruinant en une seule journée des milliers d’entreprises ? Sinon à la condition déjà plus plausible de l’épuisement subite de plusieurs zones de pêche, cumulé avec une sécheresse inédite induisant et une révolution alimentaire et une révolution tout court … sinon … que reste-il en dehors d’un vote présidentiel de tous les dangers, tentation du pire qui ne mènera qu’au pire, oui, que reste-il au citoyen en quoi croire ?

A n’en pas douter doit demeurer en chacun, ou plutôt s’instaurer la conscience claire que notre mode de vie comme le mode de vie de notre société ne sera révolutionné qu’à la condition sinequanon que d’abord le mode de consommation industriel, auquel chaque consommateur-citoyen apporte son obole, soit infléchi là où il ne s’agit que d’une dérive économique et morale.

Car avec certitude aucune révolution sociale n’ébranlerait plus le système économique corrompu qui gouverne le monde qu’une  » révolution des assiettes « , suite et avant-gout de ce que pourrait être le prolongement du mouvement des indignés. A l’échelle individuelle et familiale cette révolution est déjà praticable pour les revenus moyens et les personnes de bonne volonté prêtes à consacrer un peu plus de temps à cuisiner, en privilégiant les produits le moins manipulés industriellement, produits de saison, et le plus possible provenant d’une filière courte d’acheminement ; cela, en suivant un régime alimentaire moins protéinique. A considérer le succès des émissions culinaires, le dégoût qu’a inspiré aux Européens le scandale d’une filière agroalimentaire industrielle corrompue proposant à la consommation publique ce qu’il y a de pire du moment qu’un goût acceptable est chimiquement garanti, il y a des raisons de penser que cette révolution est en marche.

Et tant pis, tant pis s’il est peut-être déjà trop tard. Tant pis si l’oligarchie a déjà devancé ce retour à l’authentique en tentant d’asservir les paysans du monde entier par l’instauration de brevets sur les légumes, la nécessité qui leur est imposée d’acheter des semences dont auparavant ils disposaient librement.

Tous dévoiement de la filière alimentaire devraient être l’occasion d’un combat politique et en aval, d’un sacerdoce citoyen. Il en va ainsi des farines animales que l’Europe a décidé de recycler dans la filière aquacole en l’autorisant dans la nourriture des poissons d’élevages. Cette pratique inique et dangereuse comme le recyclage de la viande avariée dans la filière surgelée, n’auraient pas de raison d’être sans le manque de vigilance du consommateur. Sans le coupable assentiment de notre fainéantise. Et certes, la plus part du temps, sans la nécessité imposée aux moins bien lotis de consommer ce qui coûte le moins cher. Il demeure vrai cependant la plus part du temps que cuisiner un plat est quantitativement et qualitativement plus profitable que de l’acheter tout fait.

Alors qu’attendons nous pour nous révolter ?
Qu’attendez-vous cher consommateur ?

Le XXIème siècle a commencé par le partage mondial de l’information, et c’est par la démocratisation des moyens de communication que s’échangeront les idées qui consacreront la démocratisation des moyens de production, ou l’hégémonie d’une oligarchie sur la Terre pour encore trois cents ans … .

Rage de ne pas réussir à bloquer l’économie là ou ça fait mal, dans le porte-feuille lui même des grands Trésoriers Français.

Rage, parce qu’on a une vie de crédit et que même si l’on n’ignore pas le caractère inique de ce nouveau régime de retraite, on ne peut sacrifier un jour de travail au risque d’être encore si juste en fin de mois.

Rage de voir se répandre dans toutes les entreprises ces techniques de management qui visent la soumission totale du salarié, incitera la haine du collègue et provoquent le dégoût d’un travail déshumanisé, vidé de sa substance socialisante.

Rage que devraient ressentir toutes les femmes, elles, les plus injustement défavorisées par la dite réforme ; ne serait-ce que parce que passé 60 ans : elles sont moins de 10% à être encore en activité, et que passé 40 ans il leur faudra bien du courage pour supporter les 20 ans de précarité salariale qui les attendent, dans la plus part des catégories socio-professionnelles.

Cette rage les collègues de Banlieues l’ont depuis longtemps, se serait-elle communiquée à l’ensemble d’une population dégoutée, désabusée, appauvrie, et maintenue dans les rails d’une vie sans idéal ? 2010 peut-il être un 2005 puissance dix ?

Enfin, rage contre ceux qui décrètent la fin du monde avant l’heure et ne font rien pour contrecarrer l’angoisse ambiante, accentuant la folie religieuse ; folie qui fait mauvais ménage avec la rage, elle consciente et librement déployable.

Rage, ressentiment que les religieux traitent par la foi, mais que moi je traiterais par la haine.

Tout d’abord, c’est jusqu’à 5% de la population qui a manifesté son mépris et sa colère. Mais la haine naîtra du manque de communication et de représentation des syndicats, du gouvernement, et dans le pire des cas des manifestants. Mais il faudra bien qu’ils se dévoilent les héros de ces manifestations. Peut-être seront-ils ceux parmi les plus violents, les ultras comme on dit. Mais là encore c’est à la jeunesse que revient la primeur du passage de la colère à la haine contre cette globalité délibitante, eux qui, notamment avec l’afflux des familles auront permis à la rue de gagner la bataille de la légitimité. Et pas dans l’esprit simpliste de la haine du CRS, mais de la haine de la crise récurrente sempiternelle. Rappelons qu’en mai 68, la jeunesse se battait pour plus de libertés. Aujourd’hui, elle a la haine de ce monde froid et balisé par la peur à tous les échelons ; un monde sans issues qui rajoute à la rage le désespoir de la haine.

Mais l’insurrection tant attendue par nos générations de trentenaire peut-elle naître dans la rue ? En tous les cas les étudiants devront assimiler la foi délirante des casseurs pour que la fracture ne soit pas reconduite. Car les 95% des gens qui ne sont pas allé manifester et sur lesquels compte encore le gouvernement seront-ils choqués au point de virer de bord si cela tourne mal ? Bloquer les raffineries ? Le réseau routier ? Ferroviaire ? oui, bien sûr, mais l’insurrection viendra de l’inflation des denrées, de l’écrasement des classes moyennes, des familles mono-parentales ; lorsque les femmes auront retrouvé l’hystérie du pain trop cher… Et que fera t-on des parlementaires ? eux à qui manque ce sursaut révolutionnaire, ce dégoût des méthodes d’impositions injustes qui ne concernent jamais que le capital immobilier et pas financier ; eux qui ne refusent pas que la dette grève le budget des collectivités et menacent par les taxes l’ensemble des particuliers ; eux qui depuis plus de trente ans sont devenus les esclaves des entreprises du CAC 40, auxquelles ils ne refusent rien.

Compatriotes il faut leur faire peur, il faut marcher jusqu’au parlement et plus loin encore…

Revanche du peuple : 2012 ne sera pas la fin du monde prévue par les mayas mais la fin de SARKOZY et du cynisme de sa communication.

Patrick Rakotoasitera.