LA 3ème GUERRE MONDIALE COMMENCERA-T-ELLE AVEC LE RETOUR OFFICIEL DE LA GUERRE FROIDE ?

Alors que le monde célèbre l’apaisement historique des relations entre les Etats-Unis et Cuba, un évènement d’importance mondiale a eu lieu le jeudi 4 décembre que les médias n’ont pas relevé. En France, seule la radio R.F.I (radio france internationale) a mentionné une semaine après les faits l’importance de la loi « h.sr.758 » votée par la chambre des représentants américaine , le jeudi 4 décembre 2014, alors que cette résolution indique clairement qu’un palier militaire supplémentaire vient d’être franchi dans la nouvelle guerre froide que se livrent de plus en plus officiellement les Etats-Unis et la Russie.

L’histoire retiendra-t-elle cette date comme le point de départ de l’escalade armée du camp occidentale en vue d’une guerre ouverte à la Russie et ultérieurement à ses alliés ? Est-ce là la confirmation de la guerre mondiale que redoutent tous les médias alternatif d’internet qui en discutent depuis quelques mois, alors que les récents sommets en Asie et concernant l’Iran semblent indiquer un apaisement entre les Etats-Unis et ses ennemis potentiels , Chine en tête ?

A contrario des tentatives de conciliation du Président François Hollande et alors qu’un cessez-le-feu vient d’être acté entre la Russie et l’Ukraine , si la guerre devait reprendre entre le gouvernement ukrainien et les pro-russes de l’est de l’Ukraine , le gouvernement américain vient de se doter avec la loi « 758 » de l’arsenal juridique qui permet à Barack Obama de déclencher des opérations militaires d’envergure contre la Russie , avant même toute validation de la guerre par le sénat. Ainsi cette loi implique-t-elle un soutient militaire et logistique à l’Ukraine et parallèlement  l’intensification des mouvements armés américain sur le théâtre militaire géorgien dans lequel est aussi impliquée la Russie. Au cours des mois qui vont suivre Barack Obama devrait donc chercher à impliquer tout le bloc des pays de l’Otan en incitant les pays européens à déclarer officiellement la guerre à la Russie si l’escalade militaire s’intensifie. L’ancien prix Nobel de la Paix qui vient aussi de changer son ministre de la défense marque ainsi l’orientation spécifiquement plus militaire de la stratégie géopolitique américaine dont les élites militaires et économiques semblent désormais ne plus devoir redouter la possibilité d’un conflit global. De son côté Poutine prépare déjà son opinion publique à l’instauration d’un gouvernement de guerre d’exception qui suspendrait toutes élections démocratiques en cas de déclaration de guerre.

La première interrogation qui devrait être soulevée par tous les médiats tient à l’aspect financier de cette nouvelle guerre froide , car il semble que les Etats-unis et leurs alliés du golfe, Arabie Saoudite en tête soient en train de réitérer la pression contre la Russie qui a présidée à l’asphyxie économique de l’URSS lorsque les services secrets américains avaient calculés, avant la chute du mur de Berlin,  que le maintient de prix bas du pétrole pouvait pénaliser durement l’économie russe pour qui l’exportation d’hydrocarbure est essentielle, au point de contrarier le maintient de sa structure militaro-industrielle en Europe. Or si le pacte de Varsovie entre l’URSS et ses satellites prévalait qui empêchait toutes intervention armée directe des Etats-unis aux frontières de la Russie : la situation est toute autre actuellement , les satellites de l’URSS ont rejoint le bloc de l’Otan et la Russie voit à sa frontière directe tant la Finlande que l’Ukraine vouloir y adhérer également.

Sans qu’il soit question ici de justifier l’agression russe envers l’Ukraine à travers le soutient militaire aux population russophones de l’est de l’Ukraine qui aura été le déclencheur de la guerre, il est à remarquer que ce conflit a surgi dans le contexte plus générale d’une guerre pétrolière entre le bloc occidentale et la Russie dont l’Ukraine, parcourue d’un gazoduc principale fourmillant de gazoducs secondaires, est essentielle quant à la stratégie énergétique du premier exportateur mondial de pétrole et deuxième exportateur mondiale de gaz qu’est, à elle seule, la Russie.

Outre le fait que l’Ukraine de l’est soit le berceau historique de la civilisation russe du XIXème siècle, les infrastructures d’acheminement du pétrole et du gaz qui parcourent la région ne pouvaient échapper au contrôle de la « corporation », cette élite russe issue du KGB et de l’armée, d’une centaine de personnes, favorisée, gérée, entretenue par Vladimir poutine qui détiendrait à elle seule un capital estimé à 420 milliards de dollars , tout entier battit sur le commerce énergétique russe. D’un point de vue géopolitique le contrôle de cette région va de paire avec le contrôle au sud de l’Ukraine de la Crimée qui abritait déjà avec le port de Sébastopol, une flotte militaire russe de 16 000 hommes pour une quarantaine de bâtiments navals.

Aussi, quand bien même le gouvernement russe tait son implication militaire officiellement , les appelés et autres militaires signant une clause de confidentialité qui leur interdit de témoigner , il n’ est pas absurde d’estimer à au moins 50 000 milles hommes les forces placées ou qui seront déployées aux alentours de la frontière commune à l’Ukraine de l’est et la Russie. En fait , l’association des mères de soldats russes disparus semble indiquer que les activités militaires russes en Ukraine sont en proportion de ce qui peut avoir coûté en soldats 500 à 1500 hommes  à l’armée russe, depuis le début de conflit.

Autre pays directement frontalier de la Russie, et situé juste au nord de la Turquie : la Géorgie pro-occidentale est également entrée en guerre avec la Russie en juillet dernier, ce durant les jeux olympiques organisés par Moscou. Là non plus il n’est point  besoin de se demander qui a raison dans la guerre de propagande que se livrent le camp occidentale et russe pour accorder foi aux révélations savamment orchestrées par Moscou qui a décrit par le détail l’arsenal et l’aide militaire accordés à la Géorgie par  les Etats-Unis et Israël : car cette guerre aussi a pour enjeu le pétrole.

En effet, il s’agit d’y contrôler le pipeline « B-T-C » : celui-ci part de Bakou en Azerbaïdjan , traverse la frontière géorgienne pour passer à Tbilissi et aboutir à Ceyhan en Turquie. L’implication d’Israel en sous-main dans cette guerre se justifierait par la construction future de pipelines sous-marins transportant de l’électricité, de l’eau, du gaz et bien sûr du pétrole, depuis Ceyhan jusqu’à Ashkelon en Israël , dans le but de rejoindre le port d’Eilat , depuis lequel c’est le marché asiatique et de l’Inde en particulier que cela permettra de mieux approvisionner en hydrocarbure par navires citernes. Si le marché de plusieurs centaines de milliards de dollars justifie à lui seul cette guerre, la découverte récente de gaz en Méditerranée orientale aura également des répercutions sur l’indépendance énergétique israélienne, la mettant en position de force dans ses négociations avec l’Etat paléstinien … Mais ce que révèle son implication dans la guerre géorgienne dessine également derrière ces intérêts l’ombre des géants pétrolier occidentaux,  lesquels incorporent plus que jamais dans leurs stratégies commerciales le recours aux forces armées de leurs pays de référence ou de ceux qui leur sont alliés, quitte à instrumentaliser les médiats dans le but de cacher aux populations du monde leur rôle prépondérant dans les décisions de guerre.

Bien sûr ces guerres du pétrole  à moyen terme engendreront un conflit globale si la Russie ne s’effondre pas de l’intérieur avant , comme en 1989, et si dans un dernier sursaut de survie , elle réussie à embrigader l’axe chiite constitué par l’armée de bachaar el Hassad et l’Iran afin d’embourber les forces américaine une nouvelle fois en Irak et en syrie, pour soulager le front Ukrainien et Géorgien ; tout en cherchant à décider la Chine à aussi intervenir militairement dans la région . Stratégiquement ce qui seraient les prémices de la prochaine guerre du pacifique déclinée  cette fois sur un front intermédiaire (le moyen Orient) où il s’agirait là aussi d’embourber l’ennemi américain dans le but de contrarier son redéploiement en Asie… Cette hypothèse n’est pas audacieuse : elle est malheureusement en train d’advenir, quand bien même lors du dernier sommet eurasiatique la Chine a publiquement prônée la voie de la paix avec l’Amérique , signant avec elle un accord historique sur un programme de réduction commun des rejets de CO2 par les deux géants de l’économie mondiale. Quand bien même, également, le début d’accord entre l’Iran et le groupe des 5+1 , si encourageant soit-il ne montre-t-il peut-être avant tout que le recul iranien face à une guerre en domino qui a dors et déjà modifiée la carte du moyen-orient et menace de se poursuivre par une guerre directe avec l’Iran , dans laquelle serait impliquée Israel et tout le camp occidentale contre elle , au moment où après la constitution d’un front mondiale contre le front islamique viendra le temps de l’intervention terrestre.

Depuis le temps que les guerres durent au Moyen et Proche-Orient , les opinions publiques ont appris à y lire en filigrane des guerres idéologiques qui s’y déroulent l’enjeu énergétique qui les animent. Rappelons tout de même qu’il s’agit là de la première zone pétrolifère du monde. Qu’en Syrie un oléoduc stratégique passe par Homs et aboutit à Banias, qu’un autre passe par Tadmur pour aboutir à Tripoli au Liban et que plus avant, il longe l’Euphrate en Irak et que celui-ci est encore plus essentiel aux échanges d’hydrocarbure de la région. Et bien sûr qu’ils déterminent les positionnement militaires des factions de l’armée libre de Syrie, comme les déplacements de l’armée de Bachar el hassad, ou les opérations militaires de l’Etat Islamique en Syrie et en Irak. Que le bloc chiite est soutenu militairement par la Russie et l’Iran et le Hezbola libanais ; tandis que la multitude de forces islamiques à tendance sunnite jouit ou à jouit de la manne du Quatar et de l’Arabie Saoudite, tandis qu’au fil des révélations de quelques rares médiats, il semble que doive se poser le rôle pour le moins très ambigu du soutient des Etats-Unis à des forces djihadistes qu’officiellement l’Amérique déclare combattre.

En effet, très vite après la poursuite du printemps arabe en Syrie et l’état de guerre civile déclaré , il s’est déployé sur le territoire irako-syrien une multitude de groupes djihadistes outre l’armée libre de Syrie : les brigades haqq à Hama ; Ash-sham à Iddlib ; Tawid à Alep ; et Islam à Damas qui sont des entités autonomes, relativement coordonnées et avec une certaine inter-polarité de leurs armées entre-elles. Et il semble que l’attentat du 15 aout 2012 de Damas ait annoncé la montée en puissance de Jabbat al-nousra , l’entité djihadiste sunnite à l’origine de ce qu’on appelle maintenant l’Etat Islamique ou Daesh. Or, le territoire que l’on attribut à ce dernier qui s’étend de l’Irak à la Syrie implique que cette entité dispose d’un potentiel armé de 10 000 à 50 000 hommes  au moins , équipés de chars, d’unités de combats suffisantes pour soutenir des fronts multiples et couteux, d’une quantité de kamikazes potentiels suffisamment conséquente pour faire la différence lors des sièges de villes ou de bases militaires ; avec des zones de replis et de repos pour les combattants , ainsi qu’une capitale proclamée : Ragga , dont on ne sait finalement pas si y sont vraiment planifiés les combats de cette armées, comme celle-ci , à l’instar des armées de Napoléon ne semble avoir ni avant , ni arrière mais une sorte de ravitaillement central à chaque bataillon armé capable de se transformer en front avant ou front arrière selon le côté par où il est attaqué : le risque d’une telle stratégie d’attaque dans la direction de tous les points cardinaux étant à terme l’épuisement en soldats en cas d’enlisement  à l’est et l’ouest et le défaut logistique si conjointement à l’enlisement se mêle le bombardement aérien des routes d’approvisionnements.

Il apparait donc comme une évidence si l’Etat Islamique devait résister à la guerre que veut lui mener la coalition internationale, que cette armée jouit de soutient logistique insoupçonnés dont il s’agirait ,alors, de déterminer l’origine. En la matière un site internet est à mentionner qui avance des hypothèses si elles étaient vérifiés dont les Etats-Unis auraient à répondre un jour où l’autre. En effet, le site global research ( en français : mondialisation.fr) dont les articles internationaux généralement forts intéressants même si « légèrement » anti-américain en particulier , avance d’une part que ces mouvements djihadistes ont bénéficié à un moment au moins et pour l’acheminement de leur combattants sur le territoire syriens de la logistique aérienne américaine, pour ce qui est des combattants venus de Libye en tous cas. D’autre part, que selon les révélations d’un reportage allemand récent montrant des colonnes de cinquantaines de camions traversant la frontière turc pour une destination inconnue en Syrie, que la route qu’ils empruntent semble indiquer que leur provenance serait la base américaine d’Incirlik elle-même. Certes moi qui réclamait que cette base serve à contre-carrer l’aviation de Bachar el Hassad ( voir lettre ouverte à Hollande de l’époque) , je n’en demandais pas tant. Mais voyez-vous que cela puisse être le facteur déclencheur de la première phase de la 3ème guerre mondiale me révulse. Car Dieu sait ce qui peut arriver si pour survivre l’Etat-Islamique réussit à se doter de sytsème anti-aérien aussi performant que les S400 et S500  que la Russie a déjà vendus à la Chine par ailleurs … La rivalité multipolaire des géants du monde donnerait naissance à un nouvel empire islamique anti-démocratique , quand les printemps arabes avaient annoncés la naissance d’une conscience collective musulmane caractérisée par sa jeunesse et ses espoirs de créer un nouveau monde à travers l’instauration de nouvelles Démocraties …

(àsuivre)

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2019 : les révolutions du Printemps Arabe ont laissé place à une guerre internationale. La Syrie en est l’épicentre instable. Un champ de ruine au milieu duquel survit la dictature syrienne. Un symbole de l’obscurantisme religieux qui y a sévi. Un théâtre de guerre de plus où la jeunesse du monde aura pu mesurer l’écheveau complexe qui, de nature militaire, économique et idéologique barre le chemin vers la Liberté Démocratique.

Mais point elle ne renonce cette jeunesse, et quand la peur a changé de camp, la révolte est devenue, de 2019 à 2020 : une Révolution Mondiale ! En France, les  » gilets jaunes », quoi qu’on puisse penser d’eux, contestent, dans la rue, la politique néolibérale de l’état français depuis plus d’un an ! Ce mouvement citoyen pourrait apparaître dissemblable des Printemps Arabes de prime abord. Si les révoltes de 2011 dans le monde arabe n’avaient ouvert le champ des possibles à toutes contestations citoyennes pacifiques, unies par la même contestation, prêtes à lutter en employant les médias électroniques pour faire entendre ses droits. En utilisant les manifestations de rue telle l’arme politique du plus grand nombre.

À y regarder de plus prêt, une crise de la gouvernance est aussi à l’œuvre dans la plupart des pays occidentaux. Ce sentiment de défiance vis à vis des instances dirigeantes est d’autant aggravé que les politiques  néolibérales des états démocratiques dominants n’ont ni amélioré le sort de la Terre depuis 30 ans, ni contribué à autre chose qu’à faire du commerce mondial, le meurtre légal de la Terre et la négation de ses occupants…

Alors qu’au sortir de la seconde Guerre Mondiale du XXème siècle, les générations outragées par les ravages de la guerre totale avaient espérées dans l’instauration de lois internationales et universelles, comme la Déclaration Universelle des Droits de l’homme, adoptée à Paris en 1948 par l’assemblée Générale des Nations Unies – que ces lois partagées par le maximum de pays servent de prémisses à un monde pacifié, dont les échanges économiques entre pays, grâce au commerce international, permettraient aux nations de coexister pacifiquement entre elles. D’échanger selon des règles établies, facilitées par une monnaie de référence reconnue internationalement par tous les partis. Quand reviendraient aux États et à leurs gouvernements de mettre en œuvre : un essor industriel dont le résultat est l’élévation générale du niveau de vie. Et dont le système mathématique qui devait en permettre la prédiction repose sur le calcul du taux de croissance de l’économie considérée… Le PNB et le PIB : produit national brut d’un état et son produit intérieur brut…

Force est de constater combien le calcul de la croissance est devenu un mauvais indicateur économique qui ne rend pas compte de la finitude des ressources et opère comme si l’homme disposait de plusieurs planètes pour sa production.

Quand à un système de production capitaliste caractérisé par un commerce mondial réalisé grâce à des tankers, ces bateaux géants capables de transporter des centaines de containers : il repose sur la production d’hydrocarbures.

Alors même que les énergies fossiles doivent impérativement être délaissées partout dans le monde, au profit d’énergies renouvelables, afin que le taux de carbone dans l’atmosphère ait une chance de baisser. Et par la même, qu’un des leviers du réchauffement climatique soit maîtrisé… Comme du secteur aérien qui ne peut pas indifféremment consommer toujours plus de pétrole…

Une paix des nations qui reposerait sur le développement mondial du transport aérien et de la marine marchande est toujours à l’ordre du jour à Davos. Et sans doute est-ce la raison pour laquelle les Accords de Paris sur le Climat ne concernent pas spécifiquement le transport aérien et les transports Maritimes. Alors que pourtant on estime que dès 2050, le secteur aérien, (à hauteur de 23% cumulés aux 17% des transports maritimes), pourrait être responsable de 40% des émissions de CO2 sur Terre. Lorsque l’industrie agro-alimentaire (l’élevage et l’industrie laitière plus particulièrement) pourrait quant à elle rejeter plus de méthane que l’industrie pétrolière, d’ici 2050…

À l’aube du XXIème siècle, le transport maritime et aérien ne sont pas les plus émetteurs de gaz à effet de serre, le transport routier et la voiture individuelle, mode de déplacement que l’on retrouve dans toutes les villes modernes, est responsable de plus de 30% des émissions de CO2 !  La Terre est chamboulée par la mondialisation effrénée, les guerres économiques pour l’acquisition des ports, les guerres pour l’accaparement des terres arables, des minerais, des zones d’instabilité où la main-d’œuvre est peu cher… Sur fond de guerre du pétrole, énergie qui fait courir tout le monde consciemment depuis l’an 2000…

L’an 2000 a vu aussi les grandes organisations internationales garantes de l’apaisement de tous conflits pouvant survenir entre pays membre, s’affaiblir, ou n’être pas à la hauteur du cycle tragique d’événements mondiaux auxquels nous avons dû faire face.

Organismes mondiaux tel le FMI (fond monétaire international), dont le propre aura été depuis plus de 10 ans, de placer les économies auxquelles il prête de l’argent sous l’emprise d’une austérité économique artificielle, destructrice du tissus économique traditionnel ; et ne faisant qu’aggraver le niveau de vie des ménages d’Amérique latine notamment. Ménages, largement désorganisés par l’instabilité des prix, le renchérissement de la vie, et les mesures d’austérité. Quand ce n’est pas l’instabilité politique, couplée en Amérique du Sud avec l’inefficacité des organisations interrégionales devenues incapables de réunir autour d’une même table, les protagonistes de l’instabilité politique du pays voisin…. Le continent Sud américain dont le premier investisseur est devenu la Chine, est jalonné de démocraties autoritaires caractérisées par une armée ou un groupement militaire dominant, au service d’une oligarchie politique, économique et financière dont l’armée quadrille le pays de manière tentaculaire… Il a suffit pourtant de l’augmentation des prix des transports publiques au Chili, pour que se déclenche ce phénomène de manifestations permanentes et régulières qui caractérisent les révoltes pour les droits sociaux et humains qui éclatent partout, et potentiellement n’importe où dans le monde.

Le monde nouveau tant espéré par les plus anciens, ne peut plus perdurer sur le même modèle. Les citoyens qui le composent en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique latine, en contestent le bon fonctionnement.

Car depuis 2019, tant des gilets jaunes qui ont élargis leurs revendications à bien d’autres domaines que celui de la taxe carbone sur l’essence qui les avait fait descendre dans la rue – aux quatre coins du continent numérique on peut voir les peuples se mobiliser d’abord pour que soit supprimée une loi. Le droit d’extradition vers la Chine des ressortissants hongkongais a mobilisé les étudiants de Hong-Kong et toute la jeunesse jusqu’à ce que cette loi soit abandonnée. Mais le compromis n’a pas suffit ! Les manifestations ont continué pour la raison qu’il s’agit d’une Révolution Mondiale ! La jeunesse de Hong-Kong est déterminée. A Alger non plus le « Hirak » ne faiblit pas ! En Irak (comme au Chili où une seule manifestation a totalisée 200 éborgnés), les crimes commis lors des répressions policières et militaires, sont sans doutes susceptibles d’entraîner des plaintes recevables auprès de la Cours Pénale Internationale de La Haye. La jeunesse irakienne –  dans un contexte de guerre irano-américaine par procuration qui pourrait à nouveau ravager les vies des irakiens – est déterminée à résister, jusqu’à ce que le gouvernement des corrompus soit déchu !

Les manifestants sont descendus dans la rue à Hong-Kong, au Chili, en Équateur, en Algérie, en Iran, au Liban, en Irak, en Russie, en Espagne, en Inde, en Égypte, et en septembre 2019, 7.6 millions de personnes, dans 185 pays, ont participé à la grève pour le climat organisée par  » Friday for Futur », à l’initiative de Greta Thunberg !

Il y a un lien entre les manifestations qui ont lieu dans le monde pour la défense des droits sociaux et humains et  » Friday for Futur ». Greta Thunberg – par ses prises de parole à l’ONU et à Davos, en faveur d’un engagement concret et réaliste des gouvernants et des grands industriels pour extirper l’homme du désastre climatique qui gronde aux portes de ses villes –  a relayé jusque dans les sphères d’influence de ces 20 multinationale qui émettent 70 % de la pollution, la parole alarmiste des scientifiques : ceci est la première phase avant que ces dirigeants n’assument leur part de responsabilité.

Il est en effet crucial que l’existence de ces 20 multinationales (ultérieurement j’y consacrerai tout un article) soit révélée au monde. Leur part de responsabilité pénalement établie. Or, l’étude objective et ciblée de leur impact sur l’environnement, et par là sur le climat, doit être la première enquête commandée par le futur Procureur Général de la Cours Pénale Internationale, si l’institution veut rester crédible et cohérente avec sa mission.

L’action sur le climat sera mécanique. Les experts évalueront l’emprunte carbone résultant des multiples activités de ces multinationales, transmettront au Procureur de la Cours Pénale Internationale tous les cas de figure pour lesquels une des multinationale est soupçonnée d’agir avec ses titres de propriété en prédateur des ressources naturelles et/ou en exploiteur des populations où se situent ces ressources.

Une des évaluations prioritaire à laquelle la Cours Pénale Internationale devra s’atteler concernera la part de l’économie informelle entourant l’exploitation illégale (ou légale mais selon des conditions illégales à évaluer) de ces ressources naturelles.

À cette fin, la Cours Pénale Internationale doit tirer les leçons des dossiers impliquant des personnes morales dans des théâtres de guerre, comme le dossier Lafarge sur les relations entre la cimenterie du groupe basée en Syrie et l’État Islamique durant la guerre. Car, à l’image de ce dossier, les multinationales sont prêtes à aller loin afin de maintenir leurs sources de revenus, en ayant soin d’en masquer l’importance par des assemblages complexes de filiales et sous-traiteurs, dans tous les pays où elles sont implantées…

Une fois le matériel juridique collecté contre ces multinationales, il sera plus aisé de les contraindre à cesser toutes les activités litigieuses visées par la Cours Pénale Internationale… Conformément aux Accords de Paris sur le Climat : sera alors validée juridiquement l’officine de la Cours Pénale Internationale occupée au traitement des crimes contre la Terre. Les crimes climatiques aggravant de manière remarquable le dérèglement climatique, ce qui en soit relève d’un crime contre l’humanité.

Autre priorité du prochain Procureur de la Cours Pénale Internationale : évaluer le rôle des multinationales dans l’allumage des méga feux  observés depuis 2019. 8000 km2 ont été incendiés en Californie. Une centrale électrique à été jugée responsable. Mais pour les 28000 km2 de forêt qui ont brûlés en Amazonie –  30% de plus en surface qu’avec les départs de feux de l’année précédente – on sait qu’ils ont été allumés de mains criminelles. Pour des raisons mercantiles et avec la bénédiction du nouveau président brésilien, dont l’élection par la population évangélique brésilienne laisse songeur. Jésus admettrait-il qu’on bafoue le droit des peuples racines, les peuples premiers, en les massacrant pour les chasser de leurs terres ? Jésus ne serait-il pas furieux à l’idée que des chrétiens contribuent à brûler l’Amazonie ?

Les feux qui sévissent en Australie, malgré un court répit dû à des pluies miraculeuses et dévastatrices, laisseront une empreinte de mort sur plus de 100 000 km2. Un vrai désastre duquel doit être retranché la part humaine pour ne plus qu’il se reproduise. Et dont là encore il faut établir les responsabilités individuelles et collectives à l’origine de ces départs de feu. 124 personnes auraient été arrêtées en Australie et seraient interrogée sur des départs de feu. Qui sont ces personnes ? A-t-on établit des chaînes de responsabilités ? Quels disfonctionnements sont à l’œuvre dans l’ampleur de ces feux ?

Car ces méga feux observés en 2019 sont d’origine humaine ! Ainsi des feux qui ne sont finalement qu’une forme de déforestation due à l’implantation de culture de soja ou à l’élevage extensif des bovins, responsables du déboisement de plus de 10 000 km2 entre août 2018 et juillet 2019, en Amazonie. Ou bien, du défrichement des forêts dans les tourbières remplacées par la culture de l’huile de palme, en Indonésie. La culture sur brulis pratiquée par l’Afrique rurale se cumule aux feux allumés pour des raisons d’accaparement des terres par des compagnies étrangères et contribue à augmenter la déforestation en Afrique.

Or les forêts sont essentielles. Les forêts Amazoniennes absorbent à elles seules actuellement 10 à 20 % du CO2 présent dans l’atmosphère terrestre où elles libèrent à la place le précieux oxygène. En l’espèce, la déforestation de l’Amazonie est donc bien un crime climatique…

Si les multinationales des démocraties et des dictatures exploitent sans mesure les ressources de la Terre, et sont directement impliquées dans des processus de déforestation et d’accaparement des terres arables et des minerais, la Révolution Mondiale défend et revendique des droits démocratiques, justement parce que ce sont les démocraties qui se distingueront par leur fidélité aux droits humains, sociaux et environnementaux, à qui reviendra la place de choix dans la lutte contre ces multinationales.

Les peuples qui en Europe, au Chili, en Équateur, au Venezuela, au Brésil, en Argentine, en Algérie, en Égypte, au Liban, en Palestine, en Irak, en Papouasie nouvelle Guinée, à Haïti,…, combattent ou ont livrés combat pour leurs droits doivent savoir qu’aucune dictature n’est immuable et la Démocratie : un horizon où l’équilibre et l’égalité s’établissent par la lutte des peuples.

Les dictatures ou démocraties autoritaires ne réussissent à se maintenir en 2020 qu’au prix de l’écrasement des revendications individuelles et collectives, dans le bafouement le plus total des droits élémentaires du citoyen, tant la pression des peuples est capable de ravager tous régimes établis de longue date. Ces dictatures fermées comme l’Erythrée ne persistent qu’en raison de la lacune de l’union Africaine à l’endroit d’une armée intercontinentale propre à faire respecter les droits de l’homme dans les pays africains en proie à l’instabilité. Mais L’Unité Africaine, l’UA y travaille… Quand même, les peuples africains ne sont pas en reste. Au Soudan du Sud, les manifestations ont contraint la junte militaire au compromis. Ce qui a permis l’instauration d’un gouvernement auquel participe la société civile.

En Iran, les répressions des manifestations auraient excédées le millier de mort. Mais le gouvernement des ayatollahs sort affaibli par un enlisement sur la scène régionale à maintenir un croissant chiite stable : en Syrie la guerre sévit toujours, en Irak la contestation monte qui dénonce l’influence iranienne jugée comme une ingérence. Sur le plan intérieur, le régime ne tient qu’au prix du silence forcé de toutes dissidence et en cherchant à écraser toutes révoltes naissante. Comble du comble, le régime religieux a fait de la révolution et de son exportation à travers le monde le fondement de sa politique internationale : il se voit rattrapé par la Révolution Mondiale des peuples pour les droits humains !

En réalité, le modèle démocratique est souhaité par la majorité des manifestants de cette Révolution Mondiale. Le sachant et au regard de la persistance des manifestations en Russie, Poutine lui-même est entrain d’évaluer la façon dont il restera au pouvoir sans être directement aux commandes de l’état russe !

Xi Jin Ping aussi risque sa position. Sa gestion de la crise du coronas virus pourrait fédérer les critiques de la population chinoise si l’épidémie est mal maîtrisée. Les revendications des hongkongais ne vont pas baisser pour autant. Or, devançant les critiques de sa population, le président chinois aurait intérêt à promouvoir par la suite une politique d’élargissement des droits démocratiques réels des citoyens chinois. Car aucune aire économique réunissant des mégalopoles ne peut être viable à la troisième génération, si contrairement à la première qui aura contribuée à l’essor industriel, la deuxième bénéficiant de l’accès à un meilleur niveau de vie, la troisième génération ne voit ses droits sociaux et humains renforcés ; alors que partout ailleurs dans le monde les Hommes investissent les rues, précisément pour défendre ces droits universels.

Du reste, l’armée chinoise si elle devient une armée au service de la Paix comme le souhaite monsieur Xi Jin Ping, cela ne se peut sans être au service des Droits Universels de l’homme. Sa mission ne peut se restreindre à la consolidation des routes de la soie. Les routes de la soie doivent être les routes d’une Paix Universelle. Raison pour laquelle cette transition démocratique doit être doublée sur la scène internationale d’un mouvement diplomatique chinois d’ampleur qui consisterait à élaborer des plans de paix, sur tout théâtre de guerre entravant encore le bon fonctionnement des routes de la soie.

Si les chinois agissent avec les infrastructures des routes de la soie comme d’un bien essentiel à la constitution du Bien Commun Universel, ils acquiesceront, je l’espère, si je propose, dans la mesure de ce que le climat permet, que les émissions de CO2 des transports aériens et maritimes soient réévalué dans 5 ans et tous les 5 ans. En échange les forêts, toutes les forêts et principalement les forêts primaires seront protégée par un statut juridiquement contraignant pour les états et sociétés forestières. Un statut qui fera des forêts du monde un Bien Universel, dont les pays qui les abritent auront la responsabilité, les populations autochtones l’usufruit, et les autres sociétés le souci. Puisque le bon fonctionnement de ces écosystèmes où se concentrent la biodiversité mondiale est une priorité internationale depuis les Accords de Paris sur le Climat, qui réclame qu’un gouvernement mondial des forêts soit créé dont des postes décisionnaires soient dévolus aux représentants des sociétés racines ou primordiales…

Pour les chinois d’être aux avant-postes du combat pour les droit humains, sociaux et environnementaux est la condition qui leur permettra de conquérir le cœur des occidentaux et le monde…

Réjouissons-nous ! Les peuples sont en révolte mais il est encore possible de leur parler…il devrait toujours en être ainsi. Que personne ne s’y trompe, cela ne dépend pas des peuples eux-même, mais bien des répressions policières et militaires exercées à leur encontre. Le dialogue se rompt sitôt la répression sur-déterminée !

PATRICK Rakotoasitera