LA 3ème GUERRE MONDIALE COMMENCERA-T-ELLE AVEC LE RETOUR OFFICIEL DE LA GUERRE FROIDE ?

Alors que le monde célèbre l’apaisement historique des relations entre les Etats-Unis et Cuba, un évènement d’importance mondiale a eu lieu le jeudi 4 décembre que les médias n’ont pas relevé. En France, seule la radio R.F.I (radio france internationale) a mentionné une semaine après les faits l’importance de la loi « h.sr.758 » votée par la chambre des représentants américaine , le jeudi 4 décembre 2014, alors que cette résolution indique clairement qu’un palier militaire supplémentaire vient d’être franchi dans la nouvelle guerre froide que se livrent de plus en plus officiellement les Etats-Unis et la Russie.

L’histoire retiendra-t-elle cette date comme le point de départ de l’escalade armée du camp occidentale en vue d’une guerre ouverte à la Russie et ultérieurement à ses alliés ? Est-ce là la confirmation de la guerre mondiale que redoutent tous les médias alternatif d’internet qui en discutent depuis quelques mois, alors que les récents sommets en Asie et concernant l’Iran semblent indiquer un apaisement entre les Etats-Unis et ses ennemis potentiels , Chine en tête ?

A contrario des tentatives de conciliation du Président François Hollande et alors qu’un cessez-le-feu vient d’être acté entre la Russie et l’Ukraine , si la guerre devait reprendre entre le gouvernement ukrainien et les pro-russes de l’est de l’Ukraine , le gouvernement américain vient de se doter avec la loi « 758 » de l’arsenal juridique qui permet à Barack Obama de déclencher des opérations militaires d’envergure contre la Russie , avant même toute validation de la guerre par le sénat. Ainsi cette loi implique-t-elle un soutient militaire et logistique à l’Ukraine et parallèlement  l’intensification des mouvements armés américain sur le théâtre militaire géorgien dans lequel est aussi impliquée la Russie. Au cours des mois qui vont suivre Barack Obama devrait donc chercher à impliquer tout le bloc des pays de l’Otan en incitant les pays européens à déclarer officiellement la guerre à la Russie si l’escalade militaire s’intensifie. L’ancien prix Nobel de la Paix qui vient aussi de changer son ministre de la défense marque ainsi l’orientation spécifiquement plus militaire de la stratégie géopolitique américaine dont les élites militaires et économiques semblent désormais ne plus devoir redouter la possibilité d’un conflit global. De son côté Poutine prépare déjà son opinion publique à l’instauration d’un gouvernement de guerre d’exception qui suspendrait toutes élections démocratiques en cas de déclaration de guerre.

La première interrogation qui devrait être soulevée par tous les médiats tient à l’aspect financier de cette nouvelle guerre froide , car il semble que les Etats-unis et leurs alliés du golfe, Arabie Saoudite en tête soient en train de réitérer la pression contre la Russie qui a présidée à l’asphyxie économique de l’URSS lorsque les services secrets américains avaient calculés, avant la chute du mur de Berlin,  que le maintient de prix bas du pétrole pouvait pénaliser durement l’économie russe pour qui l’exportation d’hydrocarbure est essentielle, au point de contrarier le maintient de sa structure militaro-industrielle en Europe. Or si le pacte de Varsovie entre l’URSS et ses satellites prévalait qui empêchait toutes intervention armée directe des Etats-unis aux frontières de la Russie : la situation est toute autre actuellement , les satellites de l’URSS ont rejoint le bloc de l’Otan et la Russie voit à sa frontière directe tant la Finlande que l’Ukraine vouloir y adhérer également.

Sans qu’il soit question ici de justifier l’agression russe envers l’Ukraine à travers le soutient militaire aux population russophones de l’est de l’Ukraine qui aura été le déclencheur de la guerre, il est à remarquer que ce conflit a surgi dans le contexte plus générale d’une guerre pétrolière entre le bloc occidentale et la Russie dont l’Ukraine, parcourue d’un gazoduc principale fourmillant de gazoducs secondaires, est essentielle quant à la stratégie énergétique du premier exportateur mondial de pétrole et deuxième exportateur mondiale de gaz qu’est, à elle seule, la Russie.

Outre le fait que l’Ukraine de l’est soit le berceau historique de la civilisation russe du XIXème siècle, les infrastructures d’acheminement du pétrole et du gaz qui parcourent la région ne pouvaient échapper au contrôle de la « corporation », cette élite russe issue du KGB et de l’armée, d’une centaine de personnes, favorisée, gérée, entretenue par Vladimir poutine qui détiendrait à elle seule un capital estimé à 420 milliards de dollars , tout entier battit sur le commerce énergétique russe. D’un point de vue géopolitique le contrôle de cette région va de paire avec le contrôle au sud de l’Ukraine de la Crimée qui abritait déjà avec le port de Sébastopol, une flotte militaire russe de 16 000 hommes pour une quarantaine de bâtiments navals.

Aussi, quand bien même le gouvernement russe tait son implication militaire officiellement , les appelés et autres militaires signant une clause de confidentialité qui leur interdit de témoigner , il n’ est pas absurde d’estimer à au moins 50 000 milles hommes les forces placées ou qui seront déployées aux alentours de la frontière commune à l’Ukraine de l’est et la Russie. En fait , l’association des mères de soldats russes disparus semble indiquer que les activités militaires russes en Ukraine sont en proportion de ce qui peut avoir coûté en soldats 500 à 1500 hommes  à l’armée russe, depuis le début de conflit.

Autre pays directement frontalier de la Russie, et situé juste au nord de la Turquie : la Géorgie pro-occidentale est également entrée en guerre avec la Russie en juillet dernier, ce durant les jeux olympiques organisés par Moscou. Là non plus il n’est point  besoin de se demander qui a raison dans la guerre de propagande que se livrent le camp occidentale et russe pour accorder foi aux révélations savamment orchestrées par Moscou qui a décrit par le détail l’arsenal et l’aide militaire accordés à la Géorgie par  les Etats-Unis et Israël : car cette guerre aussi a pour enjeu le pétrole.

En effet, il s’agit d’y contrôler le pipeline « B-T-C » : celui-ci part de Bakou en Azerbaïdjan , traverse la frontière géorgienne pour passer à Tbilissi et aboutir à Ceyhan en Turquie. L’implication d’Israel en sous-main dans cette guerre se justifierait par la construction future de pipelines sous-marins transportant de l’électricité, de l’eau, du gaz et bien sûr du pétrole, depuis Ceyhan jusqu’à Ashkelon en Israël , dans le but de rejoindre le port d’Eilat , depuis lequel c’est le marché asiatique et de l’Inde en particulier que cela permettra de mieux approvisionner en hydrocarbure par navires citernes. Si le marché de plusieurs centaines de milliards de dollars justifie à lui seul cette guerre, la découverte récente de gaz en Méditerranée orientale aura également des répercutions sur l’indépendance énergétique israélienne, la mettant en position de force dans ses négociations avec l’Etat paléstinien … Mais ce que révèle son implication dans la guerre géorgienne dessine également derrière ces intérêts l’ombre des géants pétrolier occidentaux,  lesquels incorporent plus que jamais dans leurs stratégies commerciales le recours aux forces armées de leurs pays de référence ou de ceux qui leur sont alliés, quitte à instrumentaliser les médiats dans le but de cacher aux populations du monde leur rôle prépondérant dans les décisions de guerre.

Bien sûr ces guerres du pétrole  à moyen terme engendreront un conflit globale si la Russie ne s’effondre pas de l’intérieur avant , comme en 1989, et si dans un dernier sursaut de survie , elle réussie à embrigader l’axe chiite constitué par l’armée de bachaar el Hassad et l’Iran afin d’embourber les forces américaine une nouvelle fois en Irak et en syrie, pour soulager le front Ukrainien et Géorgien ; tout en cherchant à décider la Chine à aussi intervenir militairement dans la région . Stratégiquement ce qui seraient les prémices de la prochaine guerre du pacifique déclinée  cette fois sur un front intermédiaire (le moyen Orient) où il s’agirait là aussi d’embourber l’ennemi américain dans le but de contrarier son redéploiement en Asie… Cette hypothèse n’est pas audacieuse : elle est malheureusement en train d’advenir, quand bien même lors du dernier sommet eurasiatique la Chine a publiquement prônée la voie de la paix avec l’Amérique , signant avec elle un accord historique sur un programme de réduction commun des rejets de CO2 par les deux géants de l’économie mondiale. Quand bien même, également, le début d’accord entre l’Iran et le groupe des 5+1 , si encourageant soit-il ne montre-t-il peut-être avant tout que le recul iranien face à une guerre en domino qui a dors et déjà modifiée la carte du moyen-orient et menace de se poursuivre par une guerre directe avec l’Iran , dans laquelle serait impliquée Israel et tout le camp occidentale contre elle , au moment où après la constitution d’un front mondiale contre le front islamique viendra le temps de l’intervention terrestre.

Depuis le temps que les guerres durent au Moyen et Proche-Orient , les opinions publiques ont appris à y lire en filigrane des guerres idéologiques qui s’y déroulent l’enjeu énergétique qui les animent. Rappelons tout de même qu’il s’agit là de la première zone pétrolifère du monde. Qu’en Syrie un oléoduc stratégique passe par Homs et aboutit à Banias, qu’un autre passe par Tadmur pour aboutir à Tripoli au Liban et que plus avant, il longe l’Euphrate en Irak et que celui-ci est encore plus essentiel aux échanges d’hydrocarbure de la région. Et bien sûr qu’ils déterminent les positionnement militaires des factions de l’armée libre de Syrie, comme les déplacements de l’armée de Bachar el hassad, ou les opérations militaires de l’Etat Islamique en Syrie et en Irak. Que le bloc chiite est soutenu militairement par la Russie et l’Iran et le Hezbola libanais ; tandis que la multitude de forces islamiques à tendance sunnite jouit ou à jouit de la manne du Quatar et de l’Arabie Saoudite, tandis qu’au fil des révélations de quelques rares médiats, il semble que doive se poser le rôle pour le moins très ambigu du soutient des Etats-Unis à des forces djihadistes qu’officiellement l’Amérique déclare combattre.

En effet, très vite après la poursuite du printemps arabe en Syrie et l’état de guerre civile déclaré , il s’est déployé sur le territoire irako-syrien une multitude de groupes djihadistes outre l’armée libre de Syrie : les brigades haqq à Hama ; Ash-sham à Iddlib ; Tawid à Alep ; et Islam à Damas qui sont des entités autonomes, relativement coordonnées et avec une certaine inter-polarité de leurs armées entre-elles. Et il semble que l’attentat du 15 aout 2012 de Damas ait annoncé la montée en puissance de Jabbat al-nousra , l’entité djihadiste sunnite à l’origine de ce qu’on appelle maintenant l’Etat Islamique ou Daesh. Or, le territoire que l’on attribut à ce dernier qui s’étend de l’Irak à la Syrie implique que cette entité dispose d’un potentiel armé de 10 000 à 50 000 hommes  au moins , équipés de chars, d’unités de combats suffisantes pour soutenir des fronts multiples et couteux, d’une quantité de kamikazes potentiels suffisamment conséquente pour faire la différence lors des sièges de villes ou de bases militaires ; avec des zones de replis et de repos pour les combattants , ainsi qu’une capitale proclamée : Ragga , dont on ne sait finalement pas si y sont vraiment planifiés les combats de cette armées, comme celle-ci , à l’instar des armées de Napoléon ne semble avoir ni avant , ni arrière mais une sorte de ravitaillement central à chaque bataillon armé capable de se transformer en front avant ou front arrière selon le côté par où il est attaqué : le risque d’une telle stratégie d’attaque dans la direction de tous les points cardinaux étant à terme l’épuisement en soldats en cas d’enlisement  à l’est et l’ouest et le défaut logistique si conjointement à l’enlisement se mêle le bombardement aérien des routes d’approvisionnements.

Il apparait donc comme une évidence si l’Etat Islamique devait résister à la guerre que veut lui mener la coalition internationale, que cette armée jouit de soutient logistique insoupçonnés dont il s’agirait ,alors, de déterminer l’origine. En la matière un site internet est à mentionner qui avance des hypothèses si elles étaient vérifiés dont les Etats-Unis auraient à répondre un jour où l’autre. En effet, le site global research ( en français : mondialisation.fr) dont les articles internationaux généralement forts intéressants même si « légèrement » anti-américain en particulier , avance d’une part que ces mouvements djihadistes ont bénéficié à un moment au moins et pour l’acheminement de leur combattants sur le territoire syriens de la logistique aérienne américaine, pour ce qui est des combattants venus de Libye en tous cas. D’autre part, que selon les révélations d’un reportage allemand récent montrant des colonnes de cinquantaines de camions traversant la frontière turc pour une destination inconnue en Syrie, que la route qu’ils empruntent semble indiquer que leur provenance serait la base américaine d’Incirlik elle-même. Certes moi qui réclamait que cette base serve à contre-carrer l’aviation de Bachar el Hassad ( voir lettre ouverte à Hollande de l’époque) , je n’en demandais pas tant. Mais voyez-vous que cela puisse être le facteur déclencheur de la première phase de la 3ème guerre mondiale me révulse. Car Dieu sait ce qui peut arriver si pour survivre l’Etat-Islamique réussit à se doter de sytsème anti-aérien aussi performant que les S400 et S500  que la Russie a déjà vendus à la Chine par ailleurs … La rivalité multipolaire des géants du monde donnerait naissance à un nouvel empire islamique anti-démocratique , quand les printemps arabes avaient annoncés la naissance d’une conscience collective musulmane caractérisée par sa jeunesse et ses espoirs de créer un nouveau monde à travers l’instauration de nouvelles Démocraties …

(àsuivre)

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