Monsieur le Président de SYRIE,

Sachez mon roi, qu’il y a conflit au sein de l’Islam entre OUMA et deux forces armées antagonistes mais pas complémentaires au sein de l’islam.

Jusqu’à présent vous n’avez rien entendu de mes mises en garde, et lorsque je réclame le dialogue au sein de vos six familles de prétendant au trône, et que j’offre 10 MILLIARD DE DOLLARS à l’as des as de n’importe qu’elle armée qui qu’il, ou, qui qu’elle fût pour bombarder votre palais sur cette colline du malheur où vous jouez au tennis, quand à vos pied dans l’hôpital de la mort les prisonniers continuent à être suppliciés : d’une part, vous n’écrivez pas correctement aux représentants de l’Armée libre de SYRIE, d’autre part : il ne se trouve aucun militaire occidentale pour exécuter mes ordres. … quelle drôle de vie que mène le générale désarmé … n’est-ce pas ?

Cependant, je viens d’apprendre que vous venez de perdre un proche durant ces négociation, moi qui réclamait de l’Armée libre de SYRIE qu’elle vous donne six gages de sa bonne volonté …  . Où l’on vois mon peuple qu’IBLIS cherche toujours sa femme … Mais je vous en demanderais autant, n’ayez pas peur de faire la paix avant qu’il ne fut trop grand , trop tardivement égaré dans la nuit de la solitude, le malheur s’abattrait encore sur les deux armées antagonistes, l’une impulsive, généreuse, ultra-violente et sans l’ombre d’un remord dans l’oeil de ses soldats, l’autre composées des anciens dignitaires du ROYAUME PERDU.

Bref comme disait cet autre roi, avant que je n’en fasse mon vingt ( mais ceci est une autre histoire ), vous avez tardé à répondre à l’appel du SEIGNEUR musulman, aussi à MOSSOUL la mosquée où fut déclarée le Califat sera rasée … à moins , soit que vous vous rendiez, soit que je me détache de l’armée libre de SYRIE, soit que vous teniez à faire vaincre par le sabre plongé dans le coeur des femmes et des enfants, le parti d’IBLIS ?

Plus étonnant encore, la beauté du SEIGNEUR … les américains sont capables de bombarder la mosquée mais pas votre palais ,ce que, et vous en conviendrez, je réprouve du stricte point de vue de la stratégie militaire , ainsi que de mon souhait de tuer : non vous-même, mon peuple, mais bien la GUERRE elle-même, depuis la nuit des temps que je m’escrime à la combattre…

enfin, considérez Armées du monde et militaire du monde que l’argent promis est toujours à attribuer si il détruit la mosquée, je la reconstruirai, si vous bombardez votre palais ce qui serait mieux comme la guerre a débutée du fait même que les six familles étaient dans l’indivision, problème juridique, certes, très préjudiciable, je serai comme je désire que vous le soyez : magnanime .

N’attendez pas, tout est possible, pour vous et vos proches, même la mort dans la vallée des ombres .

PATRICK RAKOTOASITERA

ps : au générale américain : comme nous nous retrouvons ténardier !

 PS : LE CONSEIL CHIITE ET SUNNITE PEUVENT – ILS ENSEMBLE PROUVER QUE CETTE MOSQUEE DEVRAIT ETRE INSCRITE AU PATRIMOINE UNIVERSELLE DE L’HUMANITE ?

 

 

Qu’auriez-vous éprouvé si à l’aube des aubes vous aviez pu voir Eve, la première femme, celle dont MAREK HALTER dit qu’elle a subtilisé le fruit de l’arbre de la connaissance, sous le regard amusé de Dieu, pour offrir le savoir à l’Humanité, croquant dans la pomme comme si elle ouvrait à jamais le livre immense de la culture, le seul qui surplombe l’esthétique et enveloppe la Beauté de mots qui la sondent, la répertorient, visant au-delà du mur symbolique des idées, parmi lesquelles siège le concept de Beauté, visant au-delà l’incommensurable trône de Dieu, celui par qui : tout ce qui est divin est beau quand tout ce qui est beau n’est pas toujours divin, mais doux comme une liqueur au regard – qu’auriez-vous éprouvé si vous aviez rencontré une telle femme ?

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Si vous l’aviez vue, majestueuse, sublime et décidée, à la fois douce et sachant user de fermeté ; tel que dans mon songe, elle marchait sur un sentier inusité, débroussaillant pour préparer sa natte, bêchant pour cultiver, la bouche habile et prompte à narrer à ses enfants l’histoire du commencement, la manière dont, un jour, elle échappa aux archontes en les obligeant, eux qui étaient venus l’enlever, à se précipiter sur un double immatériel d’elle-même, un hologramme que Dieu lui permit de créer pour s’échapper; elle narra à Abel et Caïn, combien l’Univers est immense comme un fleuve qu’on ne finit pas de longer, elle narra qu’en comparaison du divin, cet univers est une jarre d’eau qui n’existerait pas sans son contenant et l’Univers tient dans la bouche de Dieu, mieux : il siège dans son coeur !

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Caïn, tout jeune qu’il était avait le tempérament saturnien, il était vif, nerveux parfois, et si sensible à l’injustice qu’il ressemblait à une eau martienne dont  la surface , en ces temps reculés, était parcourue de tempêtes surhumaine, titanesque, sitôt que le garçonnet se jugeait victime : un pétale de fleur suffisait à rompre le cristal de son être s’il était tombé inopportunément, quand Caïn qui aimait ordonner et ajuster lui-même les choses entre-elle, aurait secrètement voulu que tout fût ordre, luxe, calme, volupté et amour maternel; conscient de la petite personne qu’il était, Caïn savait, là, loin de l’Eden dont sa mère lui avait narré les délices et les félicités, que parmi les autres enfants de l’Humanité , lui seul, avec son frère était un fils de Dieu.

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Abel, au regard plus doux sur les choses, était à la fois moins conscient de son statu et plus simple de caractère: le soleil du matin était une occasion de jouer avec les volutes de la poussière qui s’agitait dans les rayons lumineux, bonheur simple et direct comme avait pu être doux et voluptueux le plaisir du sein maternel, celui de boire une eau fraîche comme la neige , celui aussi, plaisir chaque jour renouvelé de goûter les mets préparés par sa mère, fleuve d’amour et de savoir intarissable, mère protectrice et si aimante dont la douceur était aussi simplement lisse que le caractère d’un jeune Abel fasciné par l’étrange altérité du monde nouveau, dans lequel sa famille s’étaient installée : les abeilles le fascinaient, comme les industrieuses fourmis, et sans jamais se montrer cruel avec les animaux, Abel jouissait de la nature qui se déversait dans ses yeux, comme s’il eût reçu chaque image directement depuis le coeur pensant de l’Univers.

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Le songe ci-présent montre Eve, Abel et Cain unis dans les joies de la relation mère-enfant, portée par les seuls soucis de l’Amour et de l’Apprentissage. Tous trois flottent dans l’Univers , baignant dans une lumière douce et divine : rien n’annonce le drame …

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Dimanche 11 décembre 2016 :

Avant de peindre avec des mots ou de mettre des mots sur ma peinture, quelques phrases, mille pensées, c’est bien le moindre que je puisse faire, pour rendre hommage à la résistance des derniers combattants vaillant d’ALEP, décidés à mourir libre, c’est à dire les armes à la main, plutôt que d’être emprisonnés, torturés pour finir exécutés comme des esclaves par le régime syrien dont les forces alliées ont encerclée les dernières poches de résistance d’ALEP assiégée.

Ironie de la guerre : ces hommes et femmes résistants d’ALEP avaient réussi à chasser de leur cité l’Etat Islamique. Or, libre de ses mouvements et non inquiété par les armées russes, iraniennes, et du Hezbollah, toutes occupées qu’elles sont de ce côté là de la Syrie à assiéger ALEP, les armées loyalistes charriant 50 000 soldats autour et dans la ville martyre, l’Etat Islamique même si il est en déroute sur de nombreux front, n’a pas eu de peine à réunir les centaines d’hommes, de blindés et de pick-up nécessaires à la conquête ultra-médiatique de la si belle PALMYRE, cité antique défendue par une armée syrienne fantomatique, désorganisée et peu motivée qui, militairement s’entend, n’est plus, semble-t-il, que l’ombre d’elle-même, vouée durablement à rester dans l’ombre de ses armées alliées russes et consort.

De par et d’autre de la tragédie humaine les sorts des hommes sont inégaux : à ALEP où les lambeaux certes flamboyant de l’armée libre de Syrie et des milices affiliées ne contrôle plus que 15 % de la ville,  les soldats de la liberté et les populations qui sont restées à leurs côtés s’apprêtent à périr jusqu’au dernier, encerclés qu’ils sont de toutes parts , inexorablement voués à un massacre : rue après rue, des viols : appartement après appartement, des tortures systématiques sur les prisonniers qui ne sont pas immédiatement exécutés. Là, on meurt, âme et idéaux piétinés par la brutalité des assaillants ; tandis qu’à PALMYRE les soldats du djihad peuvent faire bombance, et se livrer à mille facéties destructrices ou bravache fanfaronnade filmée : leur armée, avec la fuite de l’armée syrienne, vient de mettre la main sur un stock d’armes substantiel, essentiel pour la poursuite de leur combat. La guerre est toujours injuste.

Mercredi 14 décembre :

Voici le décors de mon tableau, « Eve, Abel et Cain », qui se pare d’une structure complexe, présentant derrière les personnage un réseau de tiges épaisses entrelacés selon un calcul destiné à rendre compte de l’architectonique de l’Univers, comme si étaient visibles finalement  la théorie des cordes.

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On dirait une toile d’araignée en or soudée par la main de l’homme; on dirait un trône mystique sur lequel Eve, reine de l’Humanité rendrait une justice idéale ; vue de près, on dirait un tableau ésotérique, allégorique : ainsi devait-on voir Eve, la mère des hommes, ainsi devait-elle rayonner de toute sa splendeur sur ses terres conquises après la fuite de l’Eden…

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Qu’on y ajoute un fond noir et le tableau, même inachevé, livre ses buts : réaliser un portrait non pas psychologique mais mystique d’Eve, où l’aura du personnage serait perceptible et nous plongerait dans un mystère  d’une profondeur  abyssale que seul peut illustrer la voûte céleste.

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Encore quelques savants coups de pinceaux et devraient naître sur la toile : la Terre vue de l’espace, Saturne, Mars, et des nébuleuses, et d’autres sphère célestes encore dont je réserve la réalisation pour ces jours prochains : qu’EVE, ABEL et CAIN , littéralement flottent dans l’espace ….

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Voici quelques étapes du dernier tableau que je me suis attaché à peindre durant ce mois de novembre 2016, bien au chaud dans l’alcôve que forme mon petit atelier, n’ayant d’autre souci que de me lever avec le soleil, attendre que ses rayons inondent l’atelier, pour peindre jusqu’à 17 heures, puis remettre au lendemain mon ouvrage.

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Je ne connais pas de plus beau métier que celui de peintre, d’ailleurs je ne sais faire que peindre. Et plus les années passent, plus je ressens viscéralement le besoin de peindre. Sans avoir à toucher le pinceau ni triturer mes tubes de couleur, je suis capable entre deux créations de dessiner et peindre mentalement mon sujet, ce qui m’évite de faire des croquis. Donc même si je ne peins pas je pense peinture, quand je sors c’est pour me rendre à une exposition : la pâte de la peinture est devenue à l’égale de ce qu’étaient pour moi les mots durant mon adolescence : un paradis de trajectoires imaginaires, doux, précieux et chaud comme un sexe de femme à combler d’efforts délicats , dans la ferveur de l’élan créateur….

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Mes proches sont souvent frappés de constater dans les traits de mes personnages des ressemblances avec eux-même : ainsi mes sujets masculins prennent-ils souvent l’apparence de mon père et par certains aspects on peut dire qu’ils sont tous des versions de lui-même, tantôt complètement réinterprétées , tantôt plutôt fidèles.

Et certes, sans que cela soit ni conscient, ni volontaire, je ne peux m’empêcher de peindre avec le coeur, traçant tel trait non avec l’esprit conscient et rationnel, mais à la lueur irradiante des sentiments.

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Vision d’ensemble de : « Ève, Abel et Caïn »

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Me voilà reparti dans une nouvelle aventure plastique. Le sujet : « Eve, Abel et Caïn » : Eve trônant avec ses deux enfants assis sur ses genoux sur un trône mystique suspendu dans l’espace au milieu de la voie lactée. Son trône transparent y est confondu avec la substance même de la matière. Mon idée première étant de faire apparaître sur ce tableau, la trame de l’Univers ; comme si les trois corps représentés étaient en relation intime avec la dimension quantique d’un système de cordes, constituant ultime de la matière situé dans cet au-delà du réel où le symbolique, l’infiniment petit, et l’énergie primordiale sont voisins des mondes multiples et des différentes pliures du réel. Il s’agirait d’être assez suggestif et habile pour, plastiquement, mêler le plan mythologique à la physique quantique, que le souvenir d’Abel et Caïn et de leur mère nous conduise sur la piste ontologique de la naissance de l’Univers, que le drame qui se jouera dans cette fratrie face écho dans son insondable perplexité et profondeur, à l’écho de l’immense espace étoilé où d’incompréhensibles drames extra-humain peuplent le devenir de ces autres êtres, inconnus et si lointain que même leur existence revêt un caractère énigmatique. Il s’agirait de peindre si bien qu’on ne puisse effleurer le mystère adamique et son incidence quasi minimale sur la destinée du Cosmos qu’en le confrontant, audace et vanité d’humain, à la naissance des étoiles, des planètes, l’explosion des trajectoires infinies du déploiement de l’Univers. Il serait question d’atteindre à l’intérieur de la conscience , ce point où prend naissance l’intelligence humaine en se délestant de sa gangue inconsciente, là où, exactement, les rivières de l’infini, les archétypes mystiques, réserve d’images et d’énergie du Cosmos, sont partie constituante des neurones, tout autant que ce point imaginaire est relié à cet espace quantique, champ d’infinis possibles, par lequel nous abonde l’univers de ses sensations qui ne nous semblent pas venir de nous, de notre fort intérieur, mais bel et bien de ce que notre inspiration est en étroite communication avec cette part imputrescible et divinement pure de nous même : à savoir, ce qu’il convient de nommer comme ce qui nous relie aux monde supérieurs : notre âme ….

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Il m’aura fallu deux jours de réflexion, à tergiverser devant la toile, incapable de décider si je devais peindre le décors de mon dernier tableau de manière impressionniste, ou, suivant l’exécution déjà réalisée des personnages, si je devais peindre d’une manière plus classique. Rien ne sortait de mon pinceau. Je restais comme pétrifié devant la toile, mi-hypnotisé, mi-inconscient et perdu dans les méandres colorés de rêves de bord de mer lointain dont aucun ne suffisait à me restituer mes certitudes. Épuisé par ces agitations neuronales stériles, je reportais au lendemain le désiré festin de couleurs. Et dès le matin je me jetais sur mes pinceaux et, à coup de traits vifs, nerveux, et sûrs je créais ce paysage imaginé des côtes indonésiennes luxuriant de végétation, dont ne manque, à ce jour, que la peinture du ciel et de cette plante, la  » monstera » , dont sur la gauche du tableau se devine la silhouette vierge de peinture.

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Pour ce qu’il en est des personnages du tableau : ils sont peints. Voici les visages des protagonistes finis : d’abord le chef Papou, métaphore du Christ supplicié ; le bourreau qui le poignarde; puis son complice, chétif et au regard mal assuré et plein d’interrogations ….

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Voici maintenant le troisième personnage que j’ai choisi de représenter torse nu comme le chef Papou …

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Utile pour comprendre la scène et d’où est tirée cette interprétation de CARAVAGE : la photo du tableau original prise au musée de Rouen, suivie d’un cliché du même tableau, d’une copie ou peut-être de l’original, ce qui signifierait que la version que possède le musée de Rouen est une copie, d’ailleurs peut-être de CARAVAGE lui-même. En tous les cas l’on remarquera les différences : notamment les muscles mieux dessinés sur la deuxième version et d’autres détails qui n’apparaissent pas sur la photo que j’avais prise.

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Voici enfin le tableau tel qu’il est avant peinture du fond, qui, c’est décidé, montrera les côtes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée baignant ( si possible) dans une lumière crépusculaire ou d’aube, au moment où le soleil se levant, les côtes sortent de l’ombre, leurs arêtes venant juste de pénétrer dans l’aube ; la scène étant éclairée par une lumière oblique, jaillie depuis la gauche de l’horizon…

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Le clair-obscur tel que le travaille CARAVAGE, dont je me suis inspiré du tableau représentant la flagellation du Christ exposé au musée de Rouen –  s’apparente à une saillie de lumière pure dans une scène baignant dans l’ombre et l’obscurité que Caravage peint en utilisant des noirs profonds ; la lumière éparse se déposant délicatement sur les membres et les visages qui, en sortant de l’obscurité, confèrent aux sujets bibliques choisis par Caravage, une dimension lyrique, spirituelle, solennelle et profondément grave qu’aucun peintre n’a vraiment réussi à égaler . Je suis , pour ma part, trop peu habitué à utiliser avec brio le nuancier des gris et des couleurs à l’huile noires pour croire que je puisse être ce peintre ; par ailleurs qui pourrait être GUILLAUME BRESSON, lequel peintre contemporain,  possède un véritable doigté pour traduire réalistement des scènes de guérilla de rue, ou de bagarres violentes se déroulant dans d’improbables parkings souterrains,  lui offrant des occasions saisissantes de peindre en clair-obscur des scènes d’un réalisme époustouflant…  Plus modestement, j’ai peins le deuxième personnage de mon tableau « assassinat d’un chef papou en Indonésie », en  me demandant, au vue de ce que j’avais déjà peint du chef papou supplicié, si je peignais réellement du clair-obscur. Il ne m’ apparaît pas du tout naturel de jouer avec le contraste violent du noir et des clairs, pour obtenir mes effets, quand, habitué à travailler les ombres qui pourraient se projeter sur mes personnage avec de la couleur,  je remplace habituellement, en effet, plus volontiers un noir par une teinte moins claire de la même couleur que je viens d’utiliser, ce qui, dans mes précédentes créations conférait une certaine ambiance par laquelle, le réalisme de l’éclairage laissait généralement place à une lumière irréaliste, chaude et lumineuse en même temps qu’orientant la sensation vers l’appréciation du travail sur les couleurs… Or, pour ce tableau, je n’ai pu m’empêché de nuancer les noirs profonds en les remplaçant par des gris, là où Caravage excellait à poser des couches d’un intense noir ; et pour les ombres se portant sur un vêtement de couleur, je me suis borné à noircir ou, du moins griser mes couleurs, ne réservant le noir  d’ivoire que pour les parties où les ombres s’ajoutent, comme par exemple lorsque deux corps se font face.

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Je remarque que pour peindre ce tableau, alors qu’habituellement j’emploi des pinceaux très fins, je me suis cantonné, là, à brosser mes personnage avec des pinceaux moyens, réservant l’emploi du pinceau zéro ou très fin à la peinture du collier et des plumes du papou. Mon souvenir du tableau de CARAVAGE n’est plus certain, cependant je n’ai pas souvenance  que Caravage y ait grandement employé des pinceaux très fins pour le réaliser, au contraire des clairs-obscurs de REMBRANDT dont je viens de voir l’exposition au musée Jacquemart André. REMBRANDT est cet autre maître du clair-obscur qui a vécu au XVIIème siècles, dont je ne peux m’empêché de louer le génie et l’habileté de dessinateur, en admirant l’exceptionnel labeur sur certain clair-obscur, si saisissant de réalisme émotionnel, nécessitant une minutie et une dextérité au pinceau bien souvent sans égal. Et quel mérite n’attendant pas le nombre des années chez Rembrandt ! : à 21 ans, il peignait une petite toile du repas d’Emmaüs, où Jésus est reconnu par ses fidèles, après sa résurrection, suivant un clair-obscur déjà sublime d’originalité. Pour ma part à seize ans mon premier tableau à l’huile n’était qu’une « réussie » copie de photo, de chasseur de miel d’Amérique centrale ; et à Treize ans, (voir ci-dessous) une tout juste passable peinture à l’eau de Adam, pour laquelle mon frère aîné se fit modèle d’un jour.

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En comparant les techniques du CARAVAGE et de REMBRANDT, je me dis que mon tableau gagnerait en originalité si j’employais des pinceaux très fins pour peindre les visages en usant de touches directionnelles afin de suggérer l’épaisseur de la tête des personnages, je laisse en effet juge le lecteur de ce que en l’état mes visages sont un peu plats et irréalistes…

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Par contre, je crois profondément que mon hommage à CARAVAGE serait pleinement original et surprenant si je réussissais à concilier clair-obscur et manière post-impressionniste. Les peintres impressionnistes – si les maîtres du clair-obscur sont ceux qui ont sculpté la lumière avec des nuances de noir- sont ceux qui ont le mieux traduit géométriquement et avec quelle sensibilité !, la lumière du soleil. Incapable d’apprécier et de réaliser des clairs-obscurs marqués, je veux dire où le noir contraste avec les clairs et baigne la scène représentée dans l’obscurité ou la pénombre : je suis persuadé de réussir à contrario à représenter une scène se déroulant le jour à l’aube ou à l’aurore, bien mieux et, dans un décors naturel qu’il faudrait abouti, que si je me contente de recouvrir la toile de noir autour des personnages. Or, ce sera la gageure de mon hommage à CARAVAGE : peindre la lumière du jour et du soleil et ciseler des ombres propre à la lumière ambiante, là où l’original est une scène comme extirpée d’un néant obscur et profond et intemporel, pour le resituer en un lieu défini( les côtes de l’Indonésie) et en un autre temps, celui actuel de l’oppression des papous … à suivre donc.

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