LETTRE OUVERTE AU MONDE MUSULMAN et réponses des internautes

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Coran - http://www.flickr.com/photos/39513725@N02/9284059430 Found on flickrcc.netAbdennour Bidar est normalien, philosophe et musulman. Il a produit et présenté tout au long de l’été sur France Inter une émission intitulée « France-Islam questions croisées ». Il est l’auteur de 5 livres de philosophie de la religion et de nombreux articles.

Cette lettre ouverte au monde musulman fait suite aux événements des jours passés, notamment l’assassinat de Hervé Gourdel. De nombreux musulmans ont manifesté leur indignation nécessaire et salutaire (en France et dans le monde, avec le mouvement #NotInMyName – « pas en mon nom »). Au delà de cette dénonciation indispensable, Abdennour Bidar pense qu’il faut aller plus en profondeur, et entrer dans une autocritique de l’Islam comme religion et civilisation dans ce moment de transition cruciale de sa longue histoire. Pour le meilleur de l’Islam.

Dans un esprit de fraternité entre croyants de bonne volonté, c’est avec joie que nous pouvons lire ce texte, découvrir un autre visage de l’Islam, et peut-être prendre nous aussi quelque chose de cette sagesse qui consiste à vouloir se réformer pour être plus fidèle.

Lettre ouverte au monde musulman

Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin – de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd’hui. Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf (soufisme) et par la pensée occidentale. Je te regarde donc à partir de ma position de barzakh, d’isthme entre les deux mers de l’Orient et de l’Occident !

Et qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que je vois mieux que d’autres sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ? Je te vois toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe ! Car je te vois en train d’enfanter un monstre qui prétend se nommer Etat islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre – perdre ton temps et ton honneur – dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Tu cries « Ce n’est pas moi ! », « Ce n’est pas l’islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t’insurges que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu’à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l’islam dénonce la barbarie. Mais c’est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l’autodéfense sans assumer aussi et surtout la responsabilité de l’autocritique. Tu te contentes de t’indigner alors que ce moment aurait été une occasion historique de te remettre en question ! Et tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l’islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme ce n’est pas l’islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre mais la paix ! »

J’entends ce cri de révolte qui monte en toi, ô mon cher monde musulman, et je le comprends. Oui tu as raison, comme chacune des autres grandes inspirations sacrées du monde  l’islam a créé tout au long de son histoire de la Beauté, de la Justice, du Sens, du Bien, et il a puissamment éclairé l’être humain sur le chemin du mystère de l’existence… Je me bats ici en Occident, dans chacun de mes livres, pour que cette sagesse de l’islam et de toutes les religions ne soit pas oubliée ni méprisée ! Mais de ma position lointaine je vois aussi autre chose que tu ne sais pas voir… Et cela m’inspire une question – LA grande question : pourquoi ce monstre t’a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? C’est qu’en réalité derrière ce monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il faudra bien pourtant que tu finisses par en avoir le courage.

Ce problème est celui des racines du mal. D’où viennent les crimes de ce soi-disant « Etat islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c’est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd’hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre – et il en surgira autant d’autres monstres pires encore que celui-ci tant que tu tarderas à admettre ta maladie, pour attaquer enfin cette racine du mal !

Même les intellectuels occidentaux ont de la difficulté à le voir : pour la plupart ils ont tellement oublié ce qu’est la puissance de la religion – en bien et en mal, sur la vie et sur la mort – qu’ils me disent « Non le problème du monde musulman n’est pas l’islam, pas la religion, mais la politique, l’histoire, l’économie, etc. ». Ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur de réacteur d’une civilisation humaine ! Et que l’avenir de l’humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité tout entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l’échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l’homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent – et qui comme l’islam actuellement se mettront alors à produire des monstres.

Je vois en toi, ô monde musulman, des forces immenses prêtes à se lever pour contribuer à cet effort mondial de trouver une vie spirituelle pour le XXIème siècle ! Malgré la gravité de ta maladie, il y a en toi une multitude extraordinaire de femmes et d’hommes qui sont prêts à réformer l’islam, à réinventer son génie au-delà de ses formes historiques et à participer ainsi au renouvellement complet du rapport que l’humanité entretenait jusque là avec ses dieux ! C’est à tous ceux-là, musulmans et non musulmans qui rêvent ensemble de révolution spirituelle, que je me suis adressé dans mes ouvrages ! Pour leur donner, avec mes mots de philosophe, confiance en ce qu’entrevoit leur espérance !

Mais ces musulmanes et ces musulmans qui regardent vers l’avenir ne sont pas encore assez nombreux ni leur parole assez puissante. Tous ceux là, dont je salue la lucidité et le courage, ont parfaitement vu que c’est l’état général de maladie profonde du monde musulman qui explique la naissance des monstres terroristes aux noms de Al Qaida, Al Nostra, AQMI ou « Etat Islamique ». Ils ont bien compris que ce ne sont là que les symptômes les plus visibles sur un immense corps malade, dont les maladies chroniques sont les suivantes : impuissance à instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion; difficultés chroniques à améliorer la condition des femmes dans le sens de l’égalité, de la responsabilité et de la liberté; impuissance à séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l’autorité de la religion; incapacité à instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses.

Tout cela serait-il donc la faute de l’Occident ? Combien de temps précieux vas-tu perdre encore, ô cher monde musulman, avec cette accusation stupide à laquelle toi-même tu ne crois plus, et derrière laquelle tu te caches pour continuer à te mentir à toi-même ?

Depuis le XVIIIe siècle en particulier, il est temps de te l’avouer, tu as été incapable de répondre au défi de l’Occident. Soit tu t’es réfugié de façon infantile et mortifère dans le passé, avec la régression obscurantiste du wahhabisme qui continue de faire des ravages presque partout à l’intérieur de tes frontières – un wahhabisme que tu répands à partir de tes lieux saints de l’Arabie Saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même ! Soit tu as suivi le pire de cet Occident, en produisant comme lui des nationalismes et un modernisme qui est une caricature de modernité – je veux parler notamment de ce développement technologique sans cohérence avec leur archaïsme religieux qui fait de tes « élites » richissimes du Golfe seulement des victimes consentantes de la maladie mondiale qu’est le culte du dieu argent.

Qu’as-tu d’admirable aujourd’hui, mon ami ? Qu’est-ce qui en toi reste digne de susciter le respect des autres peuples et civilisations de la Terre ? Où sont tes sages, et as-tu encore une sagesse à proposer au monde ? Où sont tes grands hommes ? Qui sont tes Mandela, qui sont tes Gandhi, qui sont tes Aung San Suu Kyi ? Où sont tes grands penseurs dont les livres devraient être lus dans le monde entier comme au temps où les mathématiciens et les philosophes arabes ou persans faisaient référence de l’Inde à l’Espagne ? En réalité tu es devenu si faible derrière la certitude que tu affiches toujours au sujet de toi-même… Tu ne sais plus du tout qui tu es ni où tu veux aller, et cela te rend aussi malheureux qu’agressif… Tu t’obstines à ne pas écouter ceux qui t’appellent à changer en te libérant enfin de la domination que tu as offerte à la religion sur la vie toute entière.

Tu as choisi de considérer que Mohammed était prophète et roi. Tu as choisi de définir l’islam comme religion politique, sociale, morale, devant régner comme un tyran aussi bien sur l’Etat que sur la vie civile, aussi bien dans la rue et dans la maison qu’à l’intérieur même de chaque conscience. Tu as choisi de croire et d’imposer que l’islam veut dire soumission alors que le Coran lui-même proclame qu’« Il n’y a pas de contrainte en religion » (La ikraha fi Dîn). Tu as fait de son Appel à la liberté l’empire de la contrainte ! Comment une civilisation peut-elle trahir à ce point son propre texte sacré ?

De nombreuses voix que tu ne veux pas entendre s’élèvent aujourd’hui dans la Oumma pour dénoncer ce tabou d’une religion autoritaire et indiscutable… Au point que trop de croyants ont tellement intériorisé une culture de la soumission à la tradition et aux « maîtres de religion » (imams, muftis, shouyoukhs, etc.) qu’ils ne comprennent même pas qu’on leur parle de liberté spirituelle, ni qu’on leur parle de choix  personnel vis-à-vis des « piliers » de l’islam. Tout cela constitue pour eux une « ligne rouge » si sacrée qu’ils n’osent pas donner à leur propre conscience le droit de le remette en question ! Et il y a tant de familles où cette confusion entre spiritualité et servitude est incrustée dans les esprits dès le plus jeune âge, et où l’éducation spirituelle est d’une telle pauvreté que tout ce qui concerne la religion reste quelque chose qui ne se discute pas !

Or cela de toute évidence n’est pas imposé par le terrorisme de quelques troupes de fous fanatiques embarqués par l’Etat islamique. Non ce problème là est infiniment plus profond ! Mais qui veut l’entendre ? Silence là-dessus dans le monde musulman, et dans les médias occidentaux on n’entend plus que tous ces spécialistes du terrorisme qui aggravent jour après jour la myopie générale ! Il ne faut donc pas que tu t’illusionnes, ô mon ami, en faisant croire que quand on en aura fini avec le terrorisme islamiste l’islam aura réglé ses problèmes ! Car tout ce que je viens d’évoquer – une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive – est trop souvent l’islam ordinaire, l’islam quotidien, qui souffre et fait souffrir trop de consciences, l’islam du passé dépassé, l’islam déformé par tous ceux qui l’instrumentalisent politiquement, l’islam qui finit encore et toujours par étouffer les Printemps arabes et la voix de toutes ses jeunesses qui demandent autre chose. Quand donc vas-tu faire enfin cette révolution qui dans les sociétés et les consciences fera rimer définitivement spiritualité et liberté ?

Bien sûr dans ton immense territoire il y a des îlots de liberté spirituelle : des familles qui transmettent un islam de tolérance, de choix personnel, d’approfondissement spirituel ; des lieux où l’islam donne encore le meilleur de lui-même, une culture du partage, de l’honneur, de la recherche du savoir, et une spiritualité en quête de ce lieu sacré où l’être humain et la réalité ultime qu’on appelle Allâh se rencontrent. Il y a en Terre d’islam, et partout dans les communautés musulmanes du monde, des consciences fortes et libres. Mais elles restent condamnées à vivre leur liberté sans reconnaissance d’un véritable droit, à leurs risques et périls face au contrôle communautaire ou même parfois face à la police religieuse. Jamais pour l’instant le droit de dire « Je choisis mon islam », « J’ai mon propre rapport à l’islam » n’a été reconnu par « l’islam officiel » des dignitaires. Ceux-là au contraire s’acharnent à imposer que « La doctrine de l’islam est unique » et que « L’obéissance aux piliers de l’islam est la seule voie droite » (sirâtou-l-moustaqîm).

Ce refus du droit à la liberté vis-à-vis de la religion est l’une de ces racines du mal dont tu souffres, ô mon cher monde musulman, l’un de ces ventres obscurs où grandissent les monstres que tu fais bondir depuis quelques années au visage effrayé du monde entier. Car cette religion de fer impose à tes sociétés tout entières une violence insoutenable. Elle enferme toujours trop de tes filles et tous tes fils dans la cage d’un Bien et d’un Mal, d’un licite (halâl) et d’un illicite (harâm) que personne ne choisit mais que tout le monde subit. Elle emprisonne les volontés, elle conditionne les esprits, elle empêche ou entrave tout choix de vie personnel. Dans trop de tes contrées tu associes encore la religion et la violence – contre les femmes, les « mauvais croyants », les minorités chrétiennes ou autres, les penseurs et les esprits libres, les rebelles – de sorte que cette religion et cette violence finissent par se confondre, chez les plus déséquilibrés et les plus fragiles de tes fils, dans la monstruosité du jihad !

Alors ne fais plus semblant de t’étonner, je t’en prie, que des démons tels que le soi-disant Etat islamique t’aient pris ton visage ! Les monstres et les démons ne volent que les visages qui sont déjà déformés par trop de grimaces ! Et si tu veux savoir comment ne plus enfanter de tels monstres, je vais te le dire. C’est simple et très difficile à la fois. Il faut que tu commences par réformer toute l’éducation que tu donnes à tes enfants, dans chacune de tes écoles, chacun de tes lieux de savoir et de pouvoir. Que tu les réformes pour les diriger selon des principes universels (même si tu n’es pas le seul à les transgresser ou à persister dans leur ignorance) : la liberté de conscience, la démocratie, la tolérance et le droit de cité pour toute la diversité des visions du monde et des croyances, l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes de toute tutelle masculine, la réflexion et la culture critique du religieux dans les universités, la littérature, les médias. Tu ne peux plus reculer, tu ne peux plus faire moins que tout cela ! C’est le seul moyen pour toi de ne plus enfanter de tels monstres, et si tu ne le fais pas tu seras bientôt dévasté par leur puissance de destruction.

Cher monde musulman… Je ne suis qu’un philosophe, et comme d’habitude certains diront que le philosophe est un hérétique. Je ne cherche pourtant qu’à faire resplendir à nouveau la lumière c’est le nom que tu m’as donné qui me le commande, Abdennour, « Serviteur de la Lumière ». Je n’aurais pas été si sévère dans cette lettre si je ne croyais pas en toi. Comme on dit en français, « Qui aime bien châtie bien ». Et au contraire tous ceux qui aujourd’hui ne sont pas assez sévères avec toi – qui veulent faire de toi une victime – tous ceux-là en réalité ne te rendent pas service ! Je crois en toi, je crois en ta contribution à faire demain de notre planète un univers à la fois plus humain et plus spirituel ! Salâm, que la paix soit sur toi.

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Posté dans Philosophie, Religions

204 Réponses à “Très profonde « Lettre ouverte au monde musulman » du philosophe musulman Abdennour Bidar”

  1. Lespaul57 dit :

    Magnifique texte que je vais de ce pas diffuser ! Il est temps que l’islam enfante lui-même sa « Réforme », cette même réforme qui a fait tant de bien aux chrétiens, quand les dignitaires catholiques étaient aussi fous que les islamistes d’aujourd’hui.

  2. Jean-Pierre BONNEROT dit :

    Une réponse qui bien lue, ne condamne pas les faits de cet Islam. Ne soyons pas trompés, ce que fait et pratique l’Etat Islamique est fidèle au Coran, à cet égard rien ne peut leur être reproché. EN REVANCHE, l’Islam n’est pas, ne fut, et ne sera jamais une religion car cela supposerait que son origine émane de Dieu ce qui n’est pas le cas et les fruits de l’arbre ne le manifestent pas de surcroît : Dieu est Amour et les dits du prédicateur, ne prêchent pas l’Amour.
    Ne soyons pas trompés ! Lorsque des musulmans disent «ce n’est pas l’Islam», en évoquant ce que fait l’Etat Islamique, ils craignent simplement d’être, eux aussi, assimilés à ce qui se déroule et craignent donc qu’à leur égard, la réprobation du monde libre (pour ne pas dire plus) les atteigne.
    Dans cette « Lettre ouverte » où donc serait formulée de manière incontestable, la condamnation de ceux qui appliquent simplement les décrets du coran ? Cette condamnation, je ne la lis pas en ladite Lettre.
    Que les politiques semblent ou veuillent volontairement ne pas regarder les faits comme ils sont, est une chose, pour sa part, le citoyen n’est pas obligé d’être dupe des médias.

  3. Désolé, mais à mon avis vous n’avez pas bien lu. M. Bidar appelle « un monstre », « une barbarie » et s’interroge sur les « racine de ce mal ». Qu’est-ce qu’il vous faut de plus pour que vous saisissiez qu’il y a non seulement une condamnation des faits mais du système même ?

  4. Frédérique dit :

    Pour la part, je ne suis pas très convaincue.

    • 1) car on entre dans une perspective d’essentialisation (comme il y aurait une grande marmite protestante avec luthéranisme scandinave, amish et pentecôtistes brésiliens), avec des expressions comme « monde musulman » qui me font d’autant plus bondir qu’elles sont posées en contraste avec l’Occident. En cela, la démarche repose, en des termes en apparence « islam friendly » sur une vision du monde à la Huntington.,
    • 2) ce que doit être une réforme et une sécularisation de l’islam me paraît pour être reconnu valide ici, calqué sur la norme européenne de la sécularisation (posée en des termes universels dans l’avant-dernier paragraphe, ce qui en soi est un vrai débat, car je me demande si la clé en termes philosophiques ne se situe pas justement là).
    • 3) rien sur le fait qu’il y a bien une sécularisation de l’islam (voire à ce titre les travaux de sociologues dans les pays musulmans, etc.) mais qui suit DES modèles différents de ceux observés dans les sociétés européennes, et cela en fonction des contextes sociaux et nationaux différents…
    • 4) il faudrait une analyse plus concrète des contractions fondamentalistes et radicales, qui sont des productions paradoxales de notre modernité (je pense par exemple aux très intéressants travaux d’Olivier Roy).

    En bref, je trouve que ce texte, au demeurant très intéressant et que je rejoins sur certains points joue le jeu de l’essentialisation en évacuant trop rapidement à mon goût les paramètres concrets des manifestations multiples des islams d’aujourd’hui (mais ça doit être une déformation professionnelle et j’ai toujours été nulle en philo ;-p)

  5. Mais précisément, est-ce que penser un « monde musulman » est un concept, me semble-til, assez fondamental dans la pensée musulmane qui a même un mot pour cela l’Umma ?

    Mais tu as raison avec la comparaison avec la nébuleuse « protestante », nous sommes probablement plus proches de bien des catholiques que des amish, des pentecôtistes brésiliens, et d’églises à la Hillsong.

  6. Wilfred Helmlinger dit :

    Lettre belle et courageuse, car elle dit les choses, en profondeur et va au bout de ses raisonnements, sauf sur un point, à mon avis, et qui est pourtant central, si évident pour moi, qu’il me semble comme « refoulé » par son auteur, pourtant éminemment critique : il s’agit du statut du texte sacré de l’Islam. Je crois savoir que le Coran est jugé « incréé », comme Dieu lui-même ! Si l’on a bonne mémoire, la Réforme protestante a connu cela aussi et elle a comme « déchiré » ce statut du texte sacré entre une lecture littéraliste et une lecture libérale. C’était un début, mais quel début : oser traduire ce texte dans la langue vernaculaire, en parler avec d’autres croyants, etc…Est venue ensuite l’époque de « Lumières » et de la prise de distance par rapport à la notion même de « sacré ». Encore une fois, la théologie protestante a su réagir, et entrer dans le sillage ouvert par Spinoza, un siècle auparavant, avec la lecture historico-critique de la Bible. Aujourd’hui, c’est encore un Protestant (Thomas Roemer) qui enseigne les sciences bibliques au Collège de France, et avec quel brio ! Pour le Chrétien éclairé d’aujourd’hui, il n’y a donc plus aucun problème à critiquer le texte biblique, puisque pour lui son caractère « sacré » n’est plus dans le texte lui-même, mais dans l’esprit en prière ou en méditation de son lecteur. Pour lui, le texte biblique est un texte comme un autre, ni plus ni moins. Son grand intérêt est évidemment sa richesse surabondante en contenus de toutes sortes, comme le sont d’autres grands textes conservés dans d’autres traditions, inutile de les citer, tout le monde trouvera des exemples. Là est la Révolution que le Christianisme a initié avec la Réforme : déloger le concept de « Parole de Dieu » de son caractère idolâtre et le rendre parfaitement compatible avec toutes les avancées des sciences humaines (en particulier la psychologie, la psychanalyse, la sociologie, etc…) et surtout, surtout, avec la soif de foi, d’intelligence et d’amour d’un croyant « normal » d’aujourd’hui ! Je me souviens d’avoir participé à des cultes comme éclaireur unioniste vers l’âge de 11 ans dans l’église de Saint-Pierreville, en Ardèche. Sur les murs blancs de l’église, celui de gauche et de droite étaient écrits ces mots : « Dieu est Amour » (à gauche ou à droite, comme on voudra !). Dieu est Esprit. (même remarque !). Aujourd’hui, cela me suffit amplement comme texte vraiment « sacré » ! Cela me fait penser à Khalil Gibran (1883-1931), qui écrivait que l’amour était « un mot de lumière, écrit par une main de lumière, sur une page de lumière ».

  7. Anne-Sophie dit :

    Bonjour à tous,

    Pour ceux qui souhaitent poursuivre la réflexion sur la réforme de l’islam, vous pouvez rejoindre le groupe facebook créé à l’initiative d’Abdennour Bidar qui s’intitule « Repenser l’islam avec Abdennour Bidar ».

    https://www.facebook.com/groups/738833172825069/

    Cordialement,

    Anne-Sophie

  8. A. Jlil dit :

    Le seul problème avec cette « lettre ouverte », c’est qu’elle considère le « monde musulman » comme une entité géo-politique gangrenée … et non pas comme des espaces où la personne humaine est privée de sa singularité. Ces espaces sont des sociétés, des pays où des pouvoirs politiques prédateurs préfèrent diffuser un islam de soumission et peu discuté plutôt qu’un système éducatif émancipateur. Culpabiliser le monde musulman revient à accepter ce musellement des individus par des régimes qui ont tous fait de l’islam une religion d’Etat, dans leurs constitutions respectives. Le seul problème de l’islam, c’est sa confiscation par les politiques – et cela a commencé avec le premier califat – à tel point que Dieu semble – pour le commun des mortels – opter pour les nantis et les puissants. La logique qui se dégage est donc simple: plus on est puissant, plus Dieu est avec nous. Le domaine de la religion est alors définitivement écarté au profit d’une course effrénée au pouvoir. Voilà la clé de ces Djihads en Algérie, en Syrie, en Egypte et partout ailleurs. A cela s’ajoute la croyance savamment inculquée à tous ces « paumés » du monde musulman que le djihad représente une garantie irréfutable d’accès au paradis. A telle enseigne que des banlieues londoniennes, parisiennes ou new-yorkaises des êtres esseulés et marginalisés se mettent à rêver d’un accès « contrôlé » au salut de leur âme! Internet faisant le reste.
    Il y a un problème non pas avec l’islam, mais avec ces théocraties – explicites ou implicites – qui prennent l’islam en otage et réduisent leur jeunesse à une foule sans visage condamnée à la servitude … à Dieu via une soumission-réflexe à une chariaa sur laquelle ces théocraties veillent.
    De tout cela il faut conclure que les dépassements viendront de :
    – L’instauration d’Etas laïques, partout au nom de la préservation (et du respect) des religions ;
    – L’instauration de régimes démocratiques avec des droits inaliénables au contre-pouvoir sous toutes ses formes institutionnelles ;
    – La mise en place d’instances internationales de préservation des religions avec droits d’interventions juridiquement légitimées lorsque le constat de détournement de la lettre et de l’esprit d’une religion est établi ;
    – La mise sous tutelle de l’ONU des lieux de pèlerinage tels que la Mecque.
    – Le reste est question de gouvernance et de développement.
    A méditer, n’est-ce pas ?

  9. Francis SCHWAN dit :

    Ce sont les trois « derniers dépassements… » énumérés par A. Jlil qui me posent problème.
    – Nous savons que, dans les instances internationales actuelles, siègent bon nombre de représentants de régimes autocratiques.
    – Ce serait donc ceux-ci qui dicteraient majoritairement « …la mise sous tutelle… » d’autres théocraties et d’autres potentats rivaux.
    – Sur quels critères reposerait l’évaluation de « gouvernance » et de « développement » ?
    Ces notions seraient-elles figées au mépris de toute possibilité d’évolution positive ?
    Depuis la XVe siècle, l’Occident s’arroge le droit discrétionnaire de mettre le reste du monde sous son joug et l’on s’étonne de découvrir quelques ruades. Ceci dit, il faut bien entendu encourager les téméraires à revendiquer leur droit à leur liberté de conscience.

  10. Jean-No dit :

    Les philosophes croient beaucoup aux principes causaux, aux raisons fondamentales, aux principes fondateurs, dont tout découlerait ensuite. C’est une manière de voir fertile dans bien des cas, mais je pense qu’elle ne peut être qu’en partie juste, car les religions sont faites par les hommes plus que le contraire. Sans mansuétude particulière envers l’Islam, je pense que depuis Magellan, il n’existe plus qu’un monde, et qu’il est fini, et que de plus en plus (merci le téléphone, les médias, Internet, l’aviation,…), il se rétrécit, et que de plus en plus tout y est lié. Un gamin des cités qui rêve de partir vivre dans un VIIIe siècle fantasmé (mais avec baskets, smartphone, bazooka sur l’épaule et frustrations ramenées de son pays natal, la France, et de son site favori, Youporn) n’est pas musulman avant d’être le produit d’une situation sociologique bien identifiée…
    Ceci étant dit, certaines lois de l’Islam, à commencer par la condamnation de l’apostasie, existent bel et bien et autorisent toutes les dérives autoritaires. Comme les protestants luthériens qui sont incroyablement indulgents avec les pires dérives évangéliques qu’ils préféreront toujours aux « papistes », je remarque que beaucoup de musulmans, au moment de choisir, par exemple, entre le sionisme (au sens des colonies illégales et de l’acharnement…) ou Ben Laden, choisiront de défendre Ben Laden. Or la première erreur qu’ils commettent (merci les médias et leur amour du débat pseudo contradictoire), c’est de croire qu’on doive choisir.

  11. Kamel dit :

    Salut à tous,

    J’ai quitté l’islam pour les raisons de cette lettre ouverte, il y a 20 ans déjà. En lisant le texte, une sorte de nostalgie du mécanisme de ce rejet m’est revenu.

    A Anne-Sophie, ne voulant pas d’un compte Facebook, n’y a t-il pas un autre moyen de participer à l’échange avec le philosophe?

    Kamel

  12. Ben romdhane Moncef dit :

    Bravo , j’ espére que les musulmans feront le sursaut nécessaire et qu’ ils comprendront qu’ il faut écarter l’ Islam de la plotique et que l’ on sépare définitivement le Temporel du Spirituel .

  13. André Teissier du Cros dit :

    Je suis un vieux Huguenot des Cévennes. J’habite dans le Gard. Je suis président du Comité Bastille dont Antoine Sfeir est un des fondateurs. Je serai à Paris le weekend prochain et souhaiterais venir à votre culte de Dimanche et ensuite m’entretenir avec le Pasteur Marc Pernot.
    Le Comité Bastille combat pour la République laïque depuis 2006. Sur 1,250 participants nous comptons 7 musulmans ce qui est insuffisant. Ils me disent parfois qu’ils n’osent pas exprimer leurs opinions de façon publique, de crainte de réactions hostiles. Ce que dit Abdennour Bidar est exactement ce que tous ont besoin d’entendre. Je souhaiterais entrer en contact avec lui.
    Très amicalement,
    André Teissier du Cros

    J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous n’êtes pas prêts à les entendre. Jean, 16/12.

  14. beyrouk dit :

    Je suis musulman croyant. J’ai grandi dans une petite ville à la lisière d’un désert immense. On ne m’a jamais appris à haïr, ni à rejeter l’autre. Dans notre petite ville, il y avait une église, legs de l’administration coloniale. Un prêtre et quelques religieuses vivaient là. Personne n’a jamais pensé un seul moment à leur jeter la pierre ou même à les regarder avec méchanceté. Ils faisaient partie du décor. Nous ne nous posions jamais de questions sur la foi des gens. L’idée nous aurait paru fort saugrenue. Ceux qui allaient à la mosquée y allaient, ils ne se retournaient nullement après la prière pour savoir qui était là. On se chamaillait pour des questions politiques, tribales souvent, mais jamais la religion n’était sujet de polémique. Le sacré avait bien sa place pourtant,mais la vie de la communauté était plutôt gouvernée par le profane, la » normalité » je dirais. La différence était acceptée. Les deux ou trois homosexuels de la cité subissaient parfois les railleries de certains mais cela n’allait pas au delà.
    Subitement, dans les années 90 apparurent des « barbus » qui sillonnaient la ville pour propager l’Islam. « Mais nous sommes déjà musulmans Et depuis plusieurs siècles! » leur répondit pratiquement toute la communauté. Mais ils laissèrent des traces: quelques jeunes hommes portant turbans et longues barbes, quelques femmes trop fortement voilées.C’est tout.
    Aujourd’hui quand je regarde la télé où lis la presse, je me dis que l’Islam dont on parle n’est pas le mien, qu’un nouveau Islam est arrivé qui n’est pas celui où j’ai grandi. Et pourtant je sais au fond de moi que la religion, la foi étaient bien ancrés dans ma vieille cité, et qu’on ne peut vraiment parler du divin quand on tue les créatures de Dieu, quand on les rejette parce qu’ils croient autrement, quand on les oblige à des habits ou à des attitudes qui ne les agréent pas. Je n’ai pas besoin de théologues ni de philosophes pour dire une vérité fort simple:le cœur de chacun doit lui appartenir, sa voix doit lui appartenir,son chemin ,il doit le tracer lui même. Dans ma vieille ville, on ne théorisait nullement la tolérance, on la vivait. Et on était musulmans, oui, musulmans

  15. Merci M. Beyrouk Pour ce beau témoignage !

  16. Ibourz dit :

    Je me reconnais entièrement dans la description de Mr Beyrouk. Le Wahhabisme nous a empoisonné la vie et a perturbé notre équilibre sociétal,religieux et comportemental.

  17. HERVE dit :

    Merci à monsieur Bidar pour ce premier Mea Culpa d’un intellectuel musulman, d’autres penseurs tels mon ami Moustafa Safouan (laïque franco-egyptien et éminent psychanalyste) avaient déjà il y a quelques années poussé un cri d’alarme (in son livre : « Pourquoi le monde arabe n’est pas libre ») . Je suis sensible à ce qu’enfin il associe « spiritualité et liberté » entre autres mais regrette comme un autre commentateur qu’il n’aie pas osé aborder les versets du Coran qui « autorisent » et donc « dépénalisent » les pires exactions envers les chrétiens, juifs, mécréants, la lapidation, l’usage de la violence et de lames de toutes sortes …car c’est dans ces versets et de ces versets que toutes les justifications et manipulations naissent et s’autorisent.
    Il aurait pu aussi être plus insistant sur ces voilées-épouvantails qui désormais envahissent nos villes et ridiculisent certes ces femmes mais aussi le peu de contenance supposée de la libido de ces messieurs !!!

  18. Cerise dit :

    Bonjour à tous
    J’ai aimé cette lettre ouverte, sans entrer dans un débat philosophique qui me dépasserait (forcément). Je suis émue par le commentaire de M. Beyrouk , il m’a rappelée combien j’étais en paix avec « mon » Islam fait d’amour pour un Dieu créateur. Dieu crée par Amour. Amour pour tous et quand je dis « tous » cela me renvoie les hommes et les femmes les petits et les grands les noirs et les blancs de toutes origines de toutes confessions de toutes pensées… cela m’a rappelé comment j’étais avant ces fameuses années 80/90 où on a commencé à propager le « vrai islam » venu de je ne sais où (ou plutôt si, il venait d’Arabie Saoudite) et depuis j’ai perdu la paix… parce que je passe ma vie à essayer de retrouver mon « islam » originel et je ne le vois pas. Ce que le monde m’envoie aujourd’hui comme image de l’islam (et « merci » aux médias d’accentuer la déformation) m’horrifie et je suis d’accord avec A Bidar, ces « horreurs » ne sortent pas de nulle part, ces horreurs viennent de ce que le « vrai islam » a nourri des décennies durant. Je ne suis pas là pour dire qu’il faille suivre le modèle de l’Occident dans la sécularisation (et je ne partage pas le commentaire de Frédérique), ce que j’aimerais c’est de la liberté et de la spiritualité pour chacun et de la liberté dans sa propre quête de spiritualité. L’islam a quelque part une « chance » de ne pas avoir d’Eglise et de Pape (avec tout le respect que je dois à l’Eglise et au Pape) mais cela fait aussi sa « faiblesse » puisque chacun peut se proclamer « connaisseur » et devenir donneur d’ordres et de leçons et comme tous ces « connaisseurs » s’accordent à servir une image unique de l’islam nourrie par quelques pétro-dollars… Ma quête m’a fait connaitre certains et certaines qui aimeraient que l’islam connaisse un vrai tournant dans son histoire, un tournant humain pas un tournant macabre et j’aimerais tant que leurs voix soient plus audibles dans les pays arabo-musulmans, mais aussi dans les pays occidentaux. Bidar dit (et qu’est-ce que j’aimerais qu’il ait raison) que si on voit ces monstres en ce moment c’est bien parce qu’ils luttent avant l’arrivée proche de leurs fins…

  19. atlas dit :

    J’ai une question pour toi beyrouk. Curieuse et sans rapport ni espèce intérêt pour ce ‘forum’, je dois l’avouer. La curiosité est une vilaine vertu…
    C’est parce que j’ai sensiblement reconnu la mienne, dans la description de ta jeunesse dans la paisible tranquillité de cette belle petite ville « a la lisière d’un désert immense » (j’aime beaucoup d’ailleurs l’emploi de ‘lisière’ pour évoquer les bordures d’un lieu aussi défriché que le désert; jolie métonymie…).
    Ma question est la suivante : es-tu également originaire de cette charmante ville ocre, a l’orée du grand désert africain, abritant une faculté de la plus vieille université du monde (Université Al Quaraouiyine), cette ville aux remparts séculaires, au minaret millénaire qui surplombe cette place immémoriale classée patrimoine mondial de l’humanité et devenu, au gré de la frénésie touristique, pour le meilleur et souvent pour le pire, le lieu de villégiature de prédilection des touristes de l’Hexagone… ?
    Si tu as aussi grandi cette ville, tu l’as déjà depuis lgtps devinée …

  20. Touhami Bennour dit :

    Ca complique les choses en se declarant « Soufi », on parle d´Islam en réalité en tant que religion et non de secte ou de branche de la religion. de toute facon beaucoup ne connaissent pas le « soufisme ». Alors je ne trouve pas que la « lettre ouverte.. » s´adresse au monde musulman mais á l´Islam(qu´est-ce que c´est?). Moi je m´appelle « fils de la lumière » Bennour, mais ca ´ne veut rien dire, il y manque la voie qu´on a choisie dans la vie et elle peut être inconnue pour beaucoup , et ca depend devant quel adversaire on s´est trouvé dans la vie, il ne faut pas prendre Bourguiba pour rien comme adversaire. Une solution peut être á la religion musulmane: on a actuellement a peu prés 50 pays musulmans, ils sont liés les un les autre comme « le Vatican » il faudrait trouver un territoire pour concrétiser( l´Etat Vatican musulman) le secretariat des pays islamiques « comme les catholiques les musulmans seraient gouvernés d´une part par « le Vatican musulman » et de l´autre gouvernés par leurs Etats civils.

  21. mutakallim dit :

    Comme toujours lorsqu’un intellectuel musulman (de culture mais pas forcément pratiquant) s’exprime, il n’est compris que par ceux, quelque soit leur culture d’origine, qui connaissent réellement la profondeur de la spiritualité musulmane, et surtout l’universalisme de cette spiritualité des premiers compagnons du prophète qui emprunte tant au christianisme des origines. Quand de plus celui-ci est un familier du soufisme, ce courant de haute valeur intellectuelle, morale et spirituelle, que les islamistes fanatiques pourchassent sans répis, il ne risque pas d’être entendu par les esprits bornés de notre occident prétentieux et aveugle. Dommage

  22. Adwin dit :

    Bon’le’jour !

    C’est plus qu’une REFORME qu’il faut au monde musulman. Bien plus qu’une simple « nouvelle rédaction » des principes intrinsèques et fondamentaux d’un peuple, de CE peuple.

    Les religions sont vraiment le cadet de mes soucis, puisque toutes des créations de l’Homme. Non! le mot « création » est trop sacré. Nous parlerons plutôt d’invention.

    1. L’Islam qui se voudrait « religion de paix »
    Pour que les musulmans de souche le sache véritablement, les instigateurs sont-ils prêts à commencer par le commencement? C’est à dire à dévoiler concrètement comment et par quels moyens les têtes de listes de cette religion l’ont amené là ou elle en est aujourd’hui. Comment et par qui celle-ci a prit forme.
    Dresser CONCRÈTEMENT et sans retenue le portrait psychologique (détail des actes accomplis à cette époque) de celui que tant de musulmans prétendent respecter chaque jour sans même y avoir réfléchis une seconde à qui était cet homme.

    2. Les imams, historiens et philosophes arabes qui ont réellement étudiés l’essence même de la conception du CORAN, sont-ils prêts à mettre au grand jour les VÉRITABLES ORIGINES de celui-ci?

    Il est trop facile de demander à un enfant de vous suivre (les yeux fermés) parce que vous êtes simplement l’adulte. Encore faut-il penser à long terme qu’un enfant, ça grandit. Donc, pour la sécurité morale, psychologique et physique de tout le monde, n’est-il pas plus responsable d’éduquer une enfant en lui gardant les yeux ouverts? Ce qui induit, religieusement parlant, à ne pas l’instrumentaliser dans des dogmes dans lesquels vous ne maitrisez pas vous-même.
    Vous me direz : « encore faut-il savoir soi-même qu’on avance dans une rivière trouble, alors qu’on nous martèle que l’eau de celle-ci est claire ».

    Ah la la…

  23. On m’a appris qu’il faut rappliquer à chaque fois que le sens de la Justice est en cause, c’est le plus sûr moyen pour se rendre service. Pour servir à quelque chose. J’ai fini par songer à une apologie de l’islam écrite par un non musulman en parallèle à une critique de l’islam écrite par un musulman.

    Et j’ai été exaucée, du moins en partie, puisque je viens de recevoir un message à travers lequel un philosophe musulman interpelle le monde musulman.

    Je vous résume sa thèse sans parenthèse :

    Notre bon musulman, dont je vous communiquerai la lettre in extenso, soutient que c’est l’islam informe ou non réformé qui a enfanté ce monstre qu’on appelle DAESH. Cet état islamique n’aurait jamais vu le jour si les musulmans avaient pris soin de balayer devant leur porte, de se débarrasser de leurs coquilles vides de sens et de valeur.

    Une reforme ne suffirait pas. Il faudrait une refonte. Presque une refondation. Parce que l’islam, nous dit ce musulman, est d’un autre âge, périmé et vicié par l’absence de sens critique, d’intelligence et de tolérance. Et c’est aux musulmans d’accomplir cette radicale remise en question, s’ils désirent retrouver leur âge d’or et leurs lettres de noblesse. Il faut cesser de voir la vie en rose, et commencer par se débarrasser de cette sclérose en plaque qui dévaste le corps musulman.

    On va remercier ce philosophe pour son ouverture d’esprit même si la philosophie n’y a pas trouvé son compte… il n’a pas été au bout, jusqu’au bout. Il a emprunté le chemin le plus facile, celui de l’enfant qui remet en question le livre qu’il n’a pas su lire.

    Je me bornerais à lui proposer quelques pistes de réflexion pour muscler son jeu et s’il n’y a pas dans mes propos la moindre trace d’humilité c’est probablement dû à ma proximité avec Dieu sans relai, ni délai.

    Première piste : pour enfanter un monstre, il faut être deux. L’islam n’aurait pu le faire tout seul. Un élément étranger s’en est forcément mêlé pour lui servir d’utérus… quelques coutumes, quelques us ont peut-être cherché à le dénaturer, à le dé-former, à le moderniser selon leur vision de la modernité.

    Deuxième piste : vous dîtes que la contradiction est au cœur de l’islam et qu’il suffit à l’œil de l’islam d’intensifier son regard sur lui-même pour avoir droit à un foyer aigu de lumière. Plus simplement, il faut que l’islam change son œil plutôt que son regard. Vous l’invitez à faire une révolution ophtalmologique plutôt qu’optique. C’est sans doute vrai pour tous les musulmans, mais pas pour l’islam. Tout croyant devrait d’ailleurs en faire autant avant d’espérer un état de grâce… et se mettre sur le chemin de la vérité, de la vie… c’est le même. Je vous retourne le compliment : changez d’œil… et relisez le Coran.

    Troisième piste : l’ami, il n’y a pas que l’esprit, hélas ! Il y aussi la matière. Il n’y a pas que des motifs, il y a aussi des mobiles. Il n’y a pas que le cœur, il y a aussi le ventre. Derrière votre superstructure, il y a une infrastructure.

    Autrement dit toutes les influences éco-politiques qui minent le terrain et empêchent la Foi de mettre un pas devant l’autre. Il y a un monstre, en effet, dans le berceau.

    Et on l’y a mis pour qu’on renie la mère en l’accusant d’être incapable d’enfanter autre chose.

    Daesh, c’est le cheval de Troie, dedans il y a suffisamment d’agents nocifs pour te démontrer que l’islam ne peut plus rien racheter. Aucune âme.

    C’est la religion à abattre. Et vous ne faîtes rien d’autre que de demander aux islamaniaques de la parachever.

    http://www.lejournaldepersonne.com/2014/10/islamanie-islamaniaques/

  24. abh dit :

    » LA grande question : pourquoi ce monstre t’a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? C’est qu’en réalité derrière ce monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il faudra bien pourtant que tu finisses par en avoir le courage. »
    Les monstre sont multiples et vole d’autres visages malheureusement certains ne sont pas reconnus comme MONSTRES: le Sionisme a volé le visage du judaisme , les croisades ont volé le visage du christianisme, …les massacres de ces « monstres » sont aussi odieux voire pire que ce qu’on vit avec le Monstre daesh

  25. wissem dit :

    La solution se trouve toujours dans le saint coran là ou on peut trouver la définition du vrai islam comme dieu le veut. Le promblème provient des autres livres de  »sunnah » là ou on trouve les mensonges et la contrdiction avec le contenu du saint coran.
    Un musulman de la tunisie

  26. ibrahim Tabet dit :

    Diagnostic courageux. Mais est-ce seulement la maladie de l’islam qui a enfanté des monstres terroristes comme Daesh ?
    Il est difficile de distinguer ce que l’islam a fait des musulmans de ce que les musulmans ont fait de l’islam
    Ce ne sont pas les musulmans qui ont  » fait de Mahomet un prophète et un roi » , mais lui même qui fut a la fois un prophète, un fondateur d’Etat et un chef militaire.
    Ce n’est pas eux qui ont « définit l’islam comme religion politique, sociale, morale devant réguler comme un tyran aussi bien l’Etat que la vie civile  » mais le Coran et les hadiths du Prophète.
    Toute religion est une entrave au progrès. Réformer la religion ne suffit pas. Il faut, sinon l’extirper, du moins séculariser les instructions l’Etat et les lois a commencer par celles régissant le statut personnel comme l’ont fait les radicaux français sous la Troisième République et Atatürk. Cela dit le retour du religieux en Turquie n’incite pas à l’optimisme,

  27. @ Ibrahim

    Vous dites que « Toute religion est une entrave au progrès » ? Je suis désolé de vous dire ça, mais c’est de l’intégrisme. De l’intégrisme athée, mais de l’intégrisme quand même. Je le dirais aussi à un croyant qui dirait la même chose que vous concernant ceux qui ne sont pas de sa religion.

    Or, ce qui est une entrave au progrès, ce n’est pas la religion, ou la philosophie… mais ce qui est une entrave au progrès, c’est l’intégrisme, ce rapport qu’une personne entretien avec son propre système de convictions, le considérant comme le seul vrai et bon. Parce qu’alors cette personne est tellement certaine d’avoir raison, qu’elle n’a aucune raison d’avancer. Et elle a des difficultés à avoir des relations pacifiées avec des personnes pensant différemment sans les injurier, sans leur dire : votre foi (ou votre pensée, ou votre idéal…) est contraire à la vérité, au progrès.

  28. Azmi dit :

    Salam Aalikoum,
    Cher philosophe ou est ce que tu étais lorsque les atrocités
    Commises par les américains et les chiites
    Dans les prisons irakiennes tel Abougharib et d autres
    Et qui ont donné naissance à cette haine
    Que seul le jihade aux yeux de ces prisonniers (aujourd hui membre de ces groupes)peut
    Apaiser .
    Et l envie de vengeance sur tout ce qui est l’autre.
    Vous intellectuelles prônant l’islam tolérant défendez d abord
    Vos frères qui se font massacrer en Palestine en plein ramadan,
    Vos frères et sœurs qui se font massacrer en silence en Birmanie par les bouddhistes
    Vos frères et sœurs en centre Afrique …etc.
    On ne nait pas terroriste mais on le devient.
    Marre de se voiler la face, la source du problème
    Est chez les occidentaux et non les musulmans

  29. Azmi dit :

    Salam
    Cher philosophe ou est ce que tu étais lorsque les atrocités
    Commises par les américains et les chiites
    Dans les prisons irakiennes tel Abougharib et d autres
    Et qui ont donné naissance à cette haine
    Que seul le jihade aux yeux de ces prisonniers (aujourd hui membre de ces groupes)peut
    Apaiser .
    Et l envie de vengeance sur tout ce qui est l’autre.
    Vous intellectuelles prônant l’islam tolérant défendez d abord
    Vos frères qui se font massacrer en Palestine en plein ramadan,
    Vos frères et sœurs qui se font massacrer en silence en Birmanie par les bouddhistes
    Vos frères et sœurs en centre Afrique …etc.
    On ne nait pas terroriste mais on le devient.
    Marre de se voiler la face, la source du problème
    Est chez les occidentaux et non les musulmans

  30. robin dubois dit :

    Réponse à A Bidar: Cher Abdennour, aucun musulman connaissant sa religion (c’est à dire pas toi), n’ignore que les khawarij sont sortis des rangs même des musulmans et que le prophète (sAws) a dit d’eux « Ils sortiront de la religion comme la flèche de l’arc » . Abdallah ibn Abbas les a réfuté et Ali les a combattu. Le prophète a dit « Et ils tueront les gens de l’Islâm, alors qu’ils laisseront les idolâtres » « Où que vous les trouviez, tuez les. Celui qui les tue en sera récompensé le jour du jugement. » Mais Abdennour, tu as oublié que l’occident a détruit tellement profondément les racines de l’islam dans les sociétés, que construire des institutions est à peine imaginable quand le peuple n’a pas de pain ou de libertés ? Pourquoi interpelles-tu le peuple musulman alors qu’il vit sous les tyrannies que ton gouvernement cautionne et a fabriqué ?!? Pourquoi blame tu tes « frères et soeurs » alros qu’ils sont des victimes du monstre atlantiste et mercantile partout sur la planète ? as-tu oublié que l’éducation est le socle social obligatoire ? que la paix est la condition nécessaire à l’élévation des peuples ? Où as-tu lu que le prophète de l’islam a été un roi ?!? n’as tu rien appris de l’islam quant à sa doctrine religieuse et sociale ? n’as tu pas vu les réalisations des califes bien guidés ? réfutes tu le prophète sur ses choix politiques ? Ce n’est pas les musulmans qui sont en danger, mais c’est bien TON islam qui est en danger, alors que tu milites pour l’assujetir à l’état, comme luttent des laïcistes français ou des « démocrates » américains qui sont prêts à exclure et même tuer pour faire comprendre que le système ne peut être qu’unique et dominant. Tu semble oublier que les peuples sont plus libres dans l’islam que dans les autres systèmes. Tu préfères écrire quand des « musulmans » tuent que quand des français tuent (avec l’argent public donc celui de tes impôts), comme quoi tu réponds bien au critère communautariste malgré toi. Alors tu insinues que les « tenants » de l’islam (qui ? à part l’arabie saoudite…) sont des tyrans qui t’obligent à pratiquer les 5 pilliers.. non, je te rassure, Dieu t’a fait libre, tu peux ou non te soumettre à lui, si tu ne souhaites pas obéir à Dieu comme l’a montré le prophète, tu n’es pas obligé. Mais ne dénature pas l’islam, n’invente pas ce qui sied à tes envies et désirs. L’islam est complet, ne cherche pas à retrancher des éléments, tu vas te faire du mal à toi même, et tu ne changeras pas l’islam, et encore moins les musulmans. Pour finir, arrête de faire l’agneau innocent alors que tu hurles avec les loups, quand bien même tu essayes d’utiliser des mots qui sont « propres ».

  31. @ Azmi
    Vous avez tout à fait raison de dénoncer ces atrocités. Elles doivent être dénoncées, car elles sont des crimes contre la justice, contre la raison et contre la foi. Elles permettent de comprendre bien des choses. Mais je ne pense pas que vous ayez raison dans votre conclusion. Il est bon que chacun se sente responsable, c’est à dire réponde de ses propres actes, de sa foi et de sa pensée, en arrêtant, ou au moins en suspendant un moment, de rejeter la faute sur les autres. Il faut donc que des penseurs et des croyants occidentaux se lèvent et dénoncent ce qui est inacceptable dans la politique et la conduite de leur gouvernement et de leurs concitoyens, de leurs penseurs, en arrêtant de dire que « c’est l’autre qui a commencé ». Il faut que des penseurs israéliens et des théologiens juifs se lèvent et disent que certes il y a eu la shoah mais que cela n’excuse rien. Et donc il me semble que M. Bidar honore l’Islam et l’humanité en suspendant un instant de dénoncer la faute, la grande faute, des autres, pour se sentir responsable d’avancer, de se convertir, de progresser. Si j’ai bien compris, le djihad, c’est en réalité cela, c’est un effort sur soi-même grâce à l’aide de Dieu. Un effort de miséricorde sur le monde, sur soi-même, et sur les autres coupables.

  32. @ Dubois
    Normalement, il vaut mieux ne pas insulter les autres, ça ne fait absolument pas avancer le débat.

  33. Chantal Braun dit :

    Pour moi de toutes façons aucune religion n’est transcendante (= dictée par une force suprême qui serait « Dieu » qui aurait de plus manifesté sa présence aux hommes de façon incontestable…) elles sont toutes immanentes (= imaginées par l’homme, et reflétant de ce fait le monde où il vit (ex: interdiction de manger du porc car dans ces pays de chaleur il propageait le ténia et autres maladies, etc…etc…). Elles servent à la cohésion des sociétés en proposant des principes moraux qui ont tous d’ailleurs leur bien fondé (tu ne tueras point, tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin), mais surtout elles servent d’étendard, de point de ralliement (« with god on our side ») conférant une légitimité aux désirs de conquête, d’expansion, d’enrichissement, de bien ou de mieux-être.
    En ce sens il ne sert à rien de discuter sur les préceptes des différentes religions pour savoir laquelle est la « bonne », la plus compatissante, la plus tolérante, etc…Le monde musulman , dont le fatalisme passif n’a pas assez travaillé à exploiter ses richesses, convoite à présent celles du monde occidental. La religion n’existerait pas qu’il les convoiterait de façon identique, et avec le même mépris. La religion aide au processus en ce qu »‘elle fournit l’étendard, la « justification morale ». Elle n’est pas la vraie cause du terrorisme, elle n’en est que le vecteur.
    Travaillons à améliorer l’économie de ces pays, il sera plus facile ensuite d’y instaurer des démocraties, d’y améliorer le sort des femmes (il suffit qu’elles aient la possibilité de trouver un travail ), la tolérance viendra forcément à la suite.

  34. Lavoisy Pierre dit :

    Le soufisme est le coeur incandescent et indestructible de l’Islam.
    Pierrre Lavoisy, membre del’EPUF

  35. Le problème avec les réformes religieuses, c’est que même nécessaires, elles ressemblent souvent à l’apparition d’une autre religion avec souvent quelques résistance de la part des tenants de la forme originelle (si vous voyez ce que je veux dire). Aussi sympathiques et tolérants que soient les musulmans relaps qui affirment leur gentillesse, cela ne change pas grand chose au réel des autres, beaucoup plus nombreux.
    D’autre part, on peut ne pas être d’accord. Il se pourrait tout aussi bien que les musulmans que nous côtoyons n’aient effectivement strictement rien à voir avec la bande de pirates qui ravagent le nord de la Syrie et de l’Irak.
    Je crois même qu’il n’y a pas le moindre scrupule à avoir: toute personne de cette non-obédience est susceptible d’être « neutralisée » (c’est à dire tuée) par tout moyen disponible: toute une artillerie est disponible pour cela. Il faudra ainsi réduire ces pirates d’une manière ou d’une autre : leur combat n’importe à personne. Ils n’ont d’ailleurs que des ennemis, et surtout dans la région qu’ils veulent tyranniser.
    A partir de là, la question de l’Islam reste entière et doit absolument se poser indépendamment du terrorisme « islamique ».
    Car le problème est en fait moins le fait que des criminels s’emparent vaguement de concepts religieux qu’une religion prétendument universelle s’inspire ouvertement de concepts issus de la pratique militaire. Djihad, Soumission, Livre crée, Homme parfait, Femme Différente ne sont pas des concepts vides. Susceptibles d’interprétations, ils ont leur source dans une prédication datée qui conduisit à l’une des plus importantes conquête militaire de l’histoire et au maintien séculaire de pouvoirs variés sur d’importantes parties du monde.
    Pour diverses raisons et qui ne sont certainement pas toutes religieuses, ces ensembles dit « culturels » (en appelant ainsi l’alliance d’une religion, d’usages et de pouvoirs) ayant au moins en commun (en fait bien plus que cela) cette fameuse religion, ne furent pas en mesure de s’opposer culturellement et militairement à un autre ensemble plus dynamique, et tenant d’un autre système religieux, très différent.
    La guerre des civilisations a eu lieu, et elle fut perdue, pour toujours, par l’ensemble musulman.
    Ce qui succède à cet évènement récent (la fin du califat a moins de cent ans et se trouve exactement contemporain de la révolution soviétique) est une période troublée marquée un profond désarroi. L’humanité dans son ensemble souffre terriblement de la perte de ses usages, de ses croyances, des ses principes. Longtemps associés dans des ensembles concurrents qui se voulurent radicalement complémentaires les hommes doivent bien se résoudre à se parler et à se considérer égaux à défaut d’être inférieurs. Comment ? Et bien c’est la question. Une piste est que de même que le christianisme originel ne fut pas capable, on le vit à la fin du 15ème siècle, de conclure ses croisades, l’islam ne fut pas capable non plus, on le vit en 1924, ne maintenir une autorité religieuse sur les nations conquises par les turcs. A partir de là il semble bien que ce soit le « religieux » qui soit battu en brèche. Après la fin des empires, nous vivons ainsi la fin des religions, qui décidément, ne servent plus à rien.
    Quand donc l’humanité toute entière décidera de ne pas se distinguer par ses critères d’accès à un paradis quelconque ? Quand donc seront nous vraiment égaux ?

    Pour finir ce laïus impie, je dirais que le terme de « califat », utilisé par les pirates, montre bien à quel point la revendication n’est décidément pas religieuse. Un drapeau noir, une volonté de recréer un supra état fantasmé, des déguisement efféminés, des bijoux baroques, des foulards, c’est comme dans un film tout ça. Ca n’existe pas, tout comme Dieu.

  36. enthuoli dit :

    Très beau texte courageux!

    Mais il manque il manque encore un étape à Abdennour Bidar, c’est de devenir officiellement apostat car ce qu’il promeut, à juste titre, à savoir

    « Que tu les réformes pour les diriger selon des principes universels (même si tu n’es pas le seul à les transgresser ou à persister dans leur ignorance) : la liberté de conscience, la démocratie, la tolérance et le droit de cité pour toute la diversité des visions du monde et des croyances, l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes de toute tutelle masculine, la réflexion et la culture critique du religieux dans les universités, la littérature, les médias. »

    est l’antimatière incompatible avec l’essence de l’islam

    http://sami-aldeeb.com/articles/view.php?id=335&action=french-introduction-au-droit-musulman-fondements-sources-et-principes

    http://www.blog.sami-aldeeb.com/2014/08/20/on-culpabilise-les-europeens-avec-le-colonialisme/#comment-770042

    http://www.blog.sami-aldeeb.com/2014/07/05/les-92-versets-dans-lordre-chronologiques-qui-justifient-lislamophobie-saine-du-non-musulman/

    Le « Nulle contrainte » en religion à laquelle le brillant philosophe s’accroche est le nuage de fumée habituel du musulman pour masquer sont caractère dominateur illustré quan on lit les deux versets en entier 2.256 et 2.257
    http://www.exmusulman.org/nulle-contrainte-en-religion.html

  37. Kamel dit :

    Salut Amzi, ton catalogue de malheur sur les musulmans est une chose, mais ou est ton catalogue du malheur fait par des musulmans?
    Le ultra usé et classique problème palestinien est ta poutre dans ton œil qui te fait oublier une autre occupation tout aussi injuste et brutale, le Saharaoui est sous occupation marocaine et en quoi cette occupation diffère t-elle de la palestinienne? Puis, en reprenant ton propos sur le massacre de palestinien pendant le ramadan, est-ce à dire qu’on peut les massacrer hors ramadan? Enfin, Amzi, que pense un musulman du polythéisme? Si il y avait un début de reconnaissance que des êtres humains puissent avoir le droit de croire en plusieurs dieux, le monde musulman fera un énorme pas! Ton ego, Amzi est que tu veux être reconnu comme supérieur ou à défaut comme égal, mais à l’unique condition que nous soyons toi. Sauf que nous vivons dans un monde qui est complexe et que si toi tu vois le malheur chez toi et l’aveuglement chez les autres, les autres verront les choses autrement.
    Pour terminer, « l’esclave devient tyran dès qu’il le peut ».
    kml

  38. Kamel dit :

    Bonjour à vous,

    Je pose une question!
    Pourquoi faut-il avoir une tolérance envers l’autre ou envers un concept politique, religieux, philosophique, etc…?
    A défaut de tolérance on peut tolérer, la nuance est que tolérer n’est pas la tolérance, je peux tolérer une nana voilée ou un barbu dans ma rue, mais en rien je n’ai de la tolérance vis-à-vis de cette population. Il y a plus important que la tolérance, c’est le droit à la critique et le problème de la tolérance c’est une sorte de dictature du silence, si je critique je ne suis plus tolérant et si je ne suis plus tolérant, je suis donc un intolérant! La bonne démocratie c’est être tolérant et se taire ou la critique au risque d’être intolérant? kml

  39. Minona dit :

    « Malgré la gravité de ta maladie, il y a en toi une multitude extraordinaire de femmes et d’hommes qui sont prêts à réformer l’islam » (…) Bien sûr dans ton immense territoire il y a des îlots de liberté spirituelle : des familles qui transmettent un islam de tolérance, de choix personnel, d’approfondissement spirituel »

    Même avec la meilleure volonté du monde, l’islam ne se réforme pas puisque le Coran et la Sunnah sur lesquels il fonde sa doctrine ne peuvent être changés. Une doctrine qui condamne les infidèles à l’enfer, ordonnent aux musulmans de leur faire la guerre pour les forcer à se convertir et autorise le massacre des hommes et la capture des femmes et des enfants pour fin d’esclavage.

    Une doctrine qui autorise le viol des esclaves et des captives de guerre (Coran, 4.3, 4.24-25, 23.5-6, 33.50, 33.52, 70.30), le mariage avec des fillettes (65.4), la violence conjugale (4.34), la fagellation et l’enfermement à vie en cas de fornication (24.2 et 4.15), l’amputation en cas de vol (5.33 et 5.38), la condamnation à mort en cas d’apostasie (4.89) et même la lapidation (plusieurs hadiths sahih).

    L’islam de tolérance qu’on oppose sans cesse à un islam-des-extrémistes, un islam-qui-n’est-pas-l’islam ou un islam-mal-interprété, n’existe que dans l’esprit de ceux qui voudraient qu’ils soit réel et de ceux qui tentent de tromper les non-musulmans. Il n’y a qu’un islam, un Coran et un Muhammad érigé en modèle à imiter en tout point (et dont les « exploits » militaires feraient condamner n’importe qui pour crime contre l’humanité de nos jours). Il n’y aura jamais d’islam tolérant, tout au plus quelques versets coraniques tolérants considérés comme abrogés:

    http://www.blog.sami-aldeeb.com/2013/01/12/la-regle-de-labrogation-essentielle-pour-comprendre-le-coran-et-ne-pas-se-faire-enfumer/

    La seule issue pour les musulmans qui ont sincèrement à coeur l’amour, la tolérance, la paix et le droit de faire des choix personnels, c’est l’apostasie. Ils peuvent devenir déistes, athées ou agnostiques, ils peuvent aussi adopter une autre religion ou même en créer une nouvelle mais s’ils veulent que cette dernière soit tolérante, Allah ne peut pas en être le dieu, Muhammad ne peut pas en être le prophète et le Coran ne peut pas en être le livre sacré.

  40. Eloukkal A dit :

    Il ne faut pas minimiser les grands drames que la « oumma » a vécu depuis l’invasion mongole et la chute du khalifa à Bagdad!L’origine du wahhabisme prend ses sources dans le désarroi des peuples face à la violence inouïe des envahisseurs;Ibn taymiyya était le chantre du Djihad pendant cette époque trouble, qui a fait basculé les peuples de la région dans « eschatologisme » et le désespoir.D’autres traumatismes se sont succèdes,de la colonisation occidentale à la confrontation avec le sionisme.,en passant par les défaites successives et l’écroulement du nationalisme arabe.Les raisons de notre chaos ne peuvent évidement être expliquées uniquement par une Histoire violente,dont une grande part réside dans le retard scientifique et technologique! Le suaire a recouvert la « Oumma » désormais, les Mufti de l’apocalypse se bousculent tels les charognards pour constater sa mort avec fausse piété et délice!Une oumma morte dans son jardin de l’ignorance….

  41. Daniel Zimmer dit :

    Je suis un peu perplexe devant le déchainement de propos violents qui s’en prennent ainsi à l’Islam, comme s’il relevait d’un seul bloc, comme s’il était un, comme s’il n’y avait qu’une seule manière de le saisir… Cela ne va pas apaiser les esprits, alors que le texte de M. Bidar même s’il prenait un ton un peu pontifiant, avait le mérite de proposer une auto-critique ouverte.

  42. HABIB dit :

    Tout d’abord il s’agit de différencier entre (1) La culture et la civilisation en terres d’Islam et (2) le groupe des croyants musulmans dans chacune des 4 grandes écoles (madheb) du Fikh ….
    Pour l’aspect culturel ,civilisationnel il y a autant de civilisation islamique que de pays ou bloc de pays , puisque la religion n’est qu’une composante parmi d’autres dans la détermination du culturel …
    Pour l’aspect madheb des fikhs , c’est là le vrai problème
    l’école Hanbalite dont l’héritier est le Whabisme , étant la plus dogmatique et mécaniste dans le sens d’imposer l’application stricte du texte sacré (coran , hadith et même les écrits des plus anciens )s’est vu s’imposer grâce au soutien matériel de l’Arabie Saouadite…de fait les autres écoles se sont mises en veilleuse et c’est cet état des choses qui à causes des multiples autres frustrations sociétales dans d’autres contrées islamiques poussent une jeunesse mi- moderne, mi-contestataire à adhérer massivement aux slogans du Wahabisme et de ne voir comme seul moyen de se libérer que d’adapter un jihadisme aux grès des choukhs Wahabia(contrôlés au début par l’Etat théocratique Saoudien ) mais qui vite s’est révolté contre cette autorité étatique et même aux choukhs wahabia ,puisque la jeunesse contestataire a trouvé le chemin déstabilisateur de l’ordre wahabite , à l’instar d’ELQAIDA ,d’ENNOUSRA , de l’AQMI de DAECH et d’autres encore vont apparaître qui sèmeront le chaos partout …. croyant tous qu’ils ont droit

  43. Hélios d’Alexandrie dit :

    Abd el Nour Bidar ne désacralise pas l’islam, c’est même le contraire il cherche à le sacraliser de nouveau, à le ramener à sa pureté originelle, car il est profondément convaincu qu’il a été dévoyé, corrompu et désacralisé par les fondamentalistes. Or ces derniers et en particulier les sujets du califat islamique sont également convaincus de faire renaître l’islam authentique; il y a là convergence dans la démarche « intellectuelle » même s’il y a divergence et opposition totale au niveau des orientations

    Abd el Nour Bidar tient à l’islam autant que les fondamentalistes tiennent à lui. Même s’il se dit « philosophe » son attachement est de nature purement affective, il est attaché à l’islam et encore plus à l’idée qu’il s’en fait. Au fond il ne fait que projeter ses aspirations et ses idées sur l’islam, un islam fantasmé et totalement étranger à ce qu’il est depuis ses origines.

    Reste à savoir pourquoi il a adopté cette position, pourquoi il a choisi de ne pas désespérer de l’islam. Il n’est pas facile de faire le deuil de ses illusions; il y a quelque temps j’avais écrit ces quelques lignes à son sujet :
    « Abdennour Bidar, parle davantage aux occidentaux et aux chrétiens qu’il ne parle aux musulmans, c’est qu’il espère davantage des premiers que des seconds, en cela il ne fait que prêcher à des « convertis ». Il se défend de s’être forgé un islam à la carte mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Un islam appris de sa mère française auvergnate qui a adhéré au soufisme mais à un soufisme également très personnel à mi-chemin entre le christianisme et l’islam et sans doute plus proche du premier que du second.
    L’islam de Bidar c’est le christianisme sans la seconde personne de la Sainte Trinité, c’est en quelque sorte le Père et le Saint-Esprit sans le Fils, ce dernier est remplacé par l’homme Adam devant qui les anges se sont prosternés sur l’ordre du Père (Allah). Bidar y voit, non un caprice du Père-Allah incompatible avec le reste de la « révélation », mais une élévation de l’être humain sur le plan spirituel.
    Bidar fait volontairement du cherry picking, il fait le tri entre ce qui fait son affaire et ce qui le rebute mais en cela il se marginalise ou plutôt il prend ses distances avec 99% du contenu de l’islam, je doute fort que des musulmans, même très modérés le suivent jusqu’au bout.
    Il n’a qu’à se laisser aller pour devenir chrétien, la distance qui le sépare du christianisme est bien moins grande que celle qui le sépare de l’islam et elle ne fera que se rétrécir avec le temps. »

    Je ne croyais pas si bien dire, Bidar par la pensée rationnelle est actuellement à mille lieues de l’islam, il le dit lui-même : « … tout ce que je viens d’évoquer – une religion tyrannique, dogmatique, littéraliste, formaliste, machiste, conservatrice, régressive – est trop souvent l’islam ordinaire, l’islam quotidien, qui souffre et fait souffrir trop de consciences… », il est aussi par l’espérance très proche du christianisme, écoutons-le : «… l’avenir de l’humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité tout entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l’échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? » Ce passage de sa lettre au monde musulman pourrait être transposé tel quel dans une encyclique du Pape.

    « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas », Abd el Nour Bidar qui se veut musulman et seulement musulman, marcherait-il sans le savoir en direction du Christ?

    Hélios d’Alexandrie

  44. Claude dit :

    Bonjour et merci pour l’éclairage de Abdennour Bidar rappelé au bas de cette page.

    Mr Bidar condamne à juste titre la barbarie islamiste et le rôle inférieur réservé à la femme musulmanne à travers le monde.
    > Nous devons tous nous unir aux quatre coins du monde pour lutter contre cela.

    Toutefois, je crains que ce philosophe n’idéalise l’Occident.
    La shoah, le goulag, la bombe atomique puis nucléaire, le surarmement mondial, les crises financières à répétition, la destruction accélérée des écosystèmes, une jeunesse qui se saoûle en un minimum de temps, la pornographie à domicile via la télévision, etc, tout cela n’est pas le fait de l’islam.
    Quand l’Occident sombre dans des excès d’indécence au nom de la liberté d’expression inspirée par le 1er amendement de la Constitution américaine, cela donne de sérieux arguments aux « barbus » et aux ennemis de la liberté.
    Sachez que mon avis est celui d’un libertaire viscéral ennemi de toute censure.

    Je crains également que Abdennour Bidar ne se leurre sur la réalité des démocraties occidentales.
    Il y a longtemps qu’elles n’incarnent plus la « volonté générale » chère à Jean-Jacques Rousseau.
    Chacun sait que ce sont les investisseurs internationaux et les marchés financiers qui dictent leur loi aux gouvernements sous l’oeil attentif des agences de notation. Les programmes sociaux et environnementaux ne sont pas vraiment prisés par les marchés!

    Je souligne au passage qu’en Inde, la plus grande démocratie au monde, le sort de centaines de millions de pauvres, de précaires, sans oublier les « intouchables » a peu de chances d’être pris en compte, notamment par le nouveau nationaliste Narenda Modi massivement financé par les multinationales et appliquant son programme néolibéral … comme tous les gouvernements au sein du G20, y compris ceux dits « de gauche »

    Sur ce sujet central de la démocraties, on ne peut se contenter de la boutade de Churchill « c’est le pire des système à l’exception de tous les autres », même si c’est mieux qu’une dictature.

    Je pense personnellement qu’une introspection sans complaisance de l’Occident -modes de vie et de consommation écologiquement insoutenables, valeurs matérialistes et transgressives, démocraties au service des acteurs du marché mondial- doit accompagner l’introspection de l’Islam appelée à juste titre par Mr Bidar.

    Le passage suivant m’a touché: « l’avenir de l’humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité tout entière! Saurons-nous tous nous rassembler, à l’échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental?  »

    Cela va dans le sens d’une spiritualité humaniste de nature à rassembler au-delà des préférences politiques, des cultures et des religions.
    En effet, à l’ère de la mondialisation et d’Internet, nous sommes tous membres d’une « société globale », riche de ses diversités, qui partage les mêmes aspirations à vivre en paix et dans la dignité sur une planète préservée.

    Je suis de ceux qui souhaitent que dès l’école soit enseigné le concept de « double appartenance » promu par Edgar Morin.
    Appartenance à son village, à sa famille, à sa religion, mais également à la famille humaine dans son ensemble qui vit un destin commun sur la planète Terre.

  45. Daniau gérard dit :

    Mr Abdennour Bidar,
    Mr , j’ ai lu attentivement votre lettre et en ai apprécié le contenu.Je ne sais si vous avez pris un risque , mais vous dites, je crois, ce que plusieurs musulmans pensent ou devraient discuter.Par contre, ma réponse, mes commentaires seront-ils à la hauteur du message que vous nous livrez?
    Ainsi donc, votre lettre, voir votre prêche, votre éditorial même, cet appel à tous enfin, me semble fait pour secouer l’ apathie généralisée de nos communautés.
    Je précise un peu ma position, vis à vis de votre lettre: la croyance en un Dieu est très personnelle, relève du privé.Nul ne peut me l’ ôter. Par contre je peux me sentir des affinités avec celles et ceux qui partageraient ma croyance, mais tout ne me gardant un » jardin privé».La religion, globalement, rassemble les gens de même croyance en y ajoutant des règles,des rites, des degrés et même des grades. Un athée pourrrait vous que les religions ne sont que balivernes, et la source de nos maux,mais ne serait-ce pas là un manque d’ acceptation de l’ autre ?. Pour l’ agnostique, que je crois être(je dirais avoir la foi de mon charbonnier ! ), je respecte ceux qui pratiquent dans le respect des autres , sans imposer de contraintes  » vexantes » ou discriminatoires. (tant que l’ on reste dans la sphère privé ).Le prosélytisme de quelques uns me faisant un peu peur, je lui préfère la laïcité, qui doit à mon sens tenir compte des croyants.
    La religion catholique a suivi un chemin chaotique jusqu’à aujourd’hui.Nous voyons bien les cicatrices de ses désaccords encore actuellement: Orthodoxe, Protestant, Romain, communautés diverses repliées sur elles mêmes, etc… , mais ne suscite plus de déchirements extrêmes, ni de morts (les guerres de religions sont finies ! ). En est il de même au sein de l’ Islam ? Pourtant il y a un Dieu commun.Alors comme vous , je dis oui ,il est temps de se réconcilier et d’ avancer ensemble, même si nos rites varient.Le temps des lamentations est fini , nous nous devons d’ agir.
    Avec les groupes extrémistes, qui se disent animés par un retour aux sources de la religion, en référant à ALLAH, ce sont évidemment des imposteurs que l’ on doit dénoncer et qui ne pensent qu’à eux ! (les pirates du XXIème siècle ? ).Là encore je suis de votre avis, c’ est principalement la communauté musulmane qui se doit de le faire et de façon vigoureuse, non équivoque
    L’ occident a quand même un rôle à jouer car il n’ est pas blanc comme neige dans cette affaire.Au risque de tomber dans le déjà dit , n’ avons nous pas encouragé plusieurs de ces dirigeants dans l’ acquisition et le détournement des richesses au détriment des populations,laissant la place à des groupuscules récupérant la colère et organisant la contestation justifiée.Même aujourd’hui encore, malgré les massacres, les tueries, n’ est-ce pas l’ appât du gain qui mène plusieurs de nos dirigeants.L’ aide humanitaire peut elle répondre aux besoins présent ?Aussi questionnons nous au sujet des ONG agissantes dans beaucoup de pays .
    Vous avez abordé la séparation du religieux et du politique.Est-ce possible ?.Ne s’ agit il pas plutôt de poser des balises afin d’ en modérer son intrusion ?.Ici je parle de certains aspects de la vie des humains: la place des femmes(beaucoup de pays parlent à juste titre d’ égalité homme/femme ), l’avortement, la contraception, l’ homosexualité, etc..Dans nos pays occidentaux , ces questions ne sont pas réglées et attisent les passions.Je suppose qu’ il en est de même chez les musulmans, et plus encore si ils ont des gouvernements religieux.La patience, la délicatesse ne sont elles pas meilleures conseillères ?
    Je garde espoir que votre  » monde musulman  » , comme vous dites, retrouvera ses lumières, sa sagesse qui profitera à tous .Serez vous ce précurseur ?

    .

  46. TOUFIK dit :

    Permettez moi de mettre mon grain de sel ,a commencer par l’appellation de musulmans,je dirais a la place apparente a l’islam,pour dire en ARABE:EL MOUTA ASLIMOUNA ( veut dire les parasites de l’ISLAM )Les peuples apparentes a l’ISLAM n’ont de liens que ce sentiment .
    Ils font tout l’inverse des préceptes de l’ISLAM.
    Salutations

  47. Eloukkal A dit :

    Les mêmes causes entraînent les mêmes effets…Il ne faut pas minimiser les grands drames que la « oumma » a vécu depuis l’invasion mongole et la chute du khalifa à Bagdad!L’origine du wahhabisme ,comme les factions djihadistes actuels , prend ses sources dans le désarroi des peuples face à la violence inouïe des envahisseurs;Ibn taymiyya était le chantre du Djihad pendant cette époque trouble, qui a fait basculé les peuples de la région dans « eschatologisme » et le désespoir.D’autres traumatismes se sont succèdes,de la colonisation occidentale à la confrontation avec le sionisme.,en passant par les défaites successives et l’écroulement du nationalisme arabe.Sans oublier les destruction -depuis la » stratégie » des USA et leurs alliés dans la région- des pans entiers du tissu régional -jus qu’à aujourd’hui…Les raisons de notre chaos ne peuvent évidement être expliquées uniquement par une Histoire violente,dont une grande part réside dans le retard scientifique et technologique et une organisation politique basée sur le mépris des peuples! Le suaire a recouvert la « Oumma » désormais, les Mufti de l’apocalypse se bousculent tels les charognards pour constater sa mort avec fausse piété et délice!Une oumma morte dans son jardin de l’ignorance….

  48. Hélios d’Alexandrie dit :

    Citation de la lettre ouverte de Abd el Nour Bidar à l’adresse du monde islamique :

    « Je n’aurais pas été si sévère dans cette lettre si je ne croyais pas en toi. Comme on dit en français, « Qui aime bien châtie bien ». Et au contraire tous ceux qui aujourd’hui ne sont pas assez sévères avec toi – qui veulent faire de toi une victime – tous ceux-là en réalité ne te rendent pas service ! »

    Bidar n’est pas complaisant, il voit le monde islamique tel qu’il est, en cela il est proche de Hamed Abd el Samad, universitaire et écrivain égypto-allemand, auteur du livre «La chute du monde islamique». Il est rare de rencontrer une personne aussi lucide, aussi peu complaisante, aussi franche, et qui est en même temps aussi bienveillante à l’égard du monde islamique. J’ai traduit de l’arabe au français une interview télévisée qu’il a donnée il y a un an. Extraits de cette interview :

    «En toute franchise je ne m’attendais pas à des révolutions pacifiques, mais plutôt à des soulèvements, à des manifestations de colère et à des fractures dans les sociétés, en tant qu’évènements signalant le début d’une chute lente et continue. Nous avons toutefois assisté à des scénarios différents selon les régions et les pays. Ce qui se passe en Syrie est un effondrement dans le vrai sens du terme. Ce qui se passe en Libye également. En Égypte et en Tunisie c’est un début de fragmentation de la société, qui conduira éventuellement à son renouvellement. Le prix à payer sera élevé, mais j’ignore si les évènements vont se dérouler à la même vitesse ici et là, chaque pays a ses caractéristiques propres, et nous en sommes encore au début. Chose certaine l’effondrement est inévitable, son arrière plan historique s’étire sur une longue période de temps. Plusieurs siècles de stagnation et de despotisme, d’éducation déficiente, d’économie sans planification, de politique sans objectifs, tout cela à la fin, la nation arabe et une grande partie de la nation islamique devront le payer très cher. C’est un peu comme quelqu’un qui a retiré tout son argent de la banque, qui de surcroît s’est endetté et même surendetté, pour qui le moment est arrivé de s’acquitter de sa dette, et qui ne trouve devant lui aucune échappatoire.»

    « … il y a un aspect dont on ne parle pas souvent dans les pays islamiques: il s’agit de l’imprimerie. Elle a été inventée en Allemagne il y a 500 ans, le monde occidental en a profité pour diffuser les connaissances, l’empire ottoman a refusé à cette époque d’introduire l’imprimerie de peur qu’elle ne serve à imprimer des exemplaires falsifiés du coran, dont la diffusion pouvait échapper au contrôle des autorités. Cette interdiction de l’imprimerie a duré 300 ans environ et elle a affecté les pays arabes qui faisaient partie de l’empire ottoman. La pensée est donc restée figée. En Europe, avant l’invention de l’imprimerie le monopole de la connaissance était réservé aux nobles, aux savants et aux moines. Après, la science a été mise à la disponibilité de tout le monde et c’est ainsi qu’elle s’est répandue. La crainte pour le sacré nous a gardé en panne durant trois siècles. Ces trois siècles nous n’avons pas encore réussi à les rattraper, nous essayons sans y parvenir. »

    Sur les fondamentalistes: « …c’est la diabolisation de l’autre. L’autre pour eux (les fondamentalistes) est l’équivalent de Satan. Entre eux et l’autre un mur a été dressé. Pour le musulman fanatique le monde se divise entre croyants et kafirs (mécréants ou apostats). Il y a certains qui prétendent que le mot kafir ne pose pas de problèmes: tu es un kafir pour ma religion comme je le suis pour la tienne! Ce n’est certainement pas aussi anodin, au contraire le mot kafir est extrêmement dangereux, pourquoi? À cause de ce qu’il en découle comme conséquence. Selon le coran qui est la parole d’Allah les kouffars (pluriel de kafir) sont moins que des bêtes qui s’égarent! Le kafir aux yeux des fanatiques est moins qu’un animal, son humanité est niée. C’est une première porte qui s’ouvre et qui donne accès à la violence, c’est déshumaniser l’autre, le considérer comme un sous-homme qui ne mérite pas de vivre. Voilà pourquoi il ne faut pas prendre à la légère le mot kafir, car il s’agit du début de la maladie, c’est ce qui nous cause des problèmes avec les chiites, avec les coptes, avec l’Occident, avec le monde entier. Il s’agit fondamentalement d’un racisme, même si l’islam ne fait pas de distinction entre les races, un racisme basé sur l’appartenance religieuse, où le musulman se perçoit comme supérieur aux adeptes des autres religions, non seulement sur le plan de la foi et de la morale, mais supérieur sur le plan existentiel, c’est à dire que son droit à l’existence est de loin supérieur à celui de l’autre, par conséquent il a le droit de le tuer. »

    Sur l’islam politique: « … je crois que l’islam politique se prépare en ce moment à affronter sa dernière bataille. Elle sera coûteuse et douloureuse, et elle fera de nombreuses victimes des deux côtés. Mais la coupe que l’Europe a dû boire pour en arriver à instaurer la démocratie, cette coupe le monde islamique devra la boire également; c’est ce que nous enseigne l’Histoire, et nous avons pris du retard, beaucoup de retard… » « …Les sociétés en faillite cherchent fébrilement une dernière carte à jouer, la carte ultime est celle de l’identité islamique, mais il s’agit d’une carte sans fonds. Les fonds manquent totalement, ce n’est que prétentions, illusions et idées sans lien avec la réalité du monde où l’on vit.» « L’islam politique est définitivement en faillite, il ne lui reste qu’à le reconnaître, à se l’avouer et à chercher en dedans de lui-même une issue à l’impasse où il s’est mis. Nous demeurons hélas les otages de l’islam politique, qu’il soit au pouvoir ou en dehors du pouvoir. » « Tant qu’il lui sera possible de jouer à la victime, et tant qu’il continuera à rejeter la responsabilité de son échec sur les autres, l’islam politique ne fera pas ce genre d’aveu. »

    Sur la réinstauration du califat islamique : « C’est le fantasme du retour au passé. Il fut un temps où la nation islamique était puissante et prospère, mais le temps a fait son œuvre et la domination de cette nation est à présent chose du passé; cependant elle refuse de le reconnaître. D’autre part il existe des versets du coran qui soutiennent ce fantasme tel ce verset qui dit: «Vous êtes la meilleure communauté suscitée parmi les hommes». De tout ce qui s’est dit et fait il ne reste que cette phrase: «vous êtes, ou vous fûtes, la meilleure communauté suscitée parmi les hommes.» « C’est la promesse du coran à l’effet que les croyants hériteront de la terre et de tout ce qu’elle contient. Le coran prédit la victoire de l’islam, c’est le rêve ou le fantasme du retour, du phénix qui renaît de ses cendres; il s’agit fondamentalement d’un rêve fasciste. » « le rêve est appuyé par des textes sacrés, immuables et interdits de discussion, tirés du coran et des hadiths. Dans l’esprit des musulmans c’est cela qui doit arriver et qui arrivera parce que c’est la promesse d’Allah. »

    Sur les chrétiens en terre d’islam: « …à chaque fois qu’une crise frappe le monde islamique, les chrétiens sont ceux qui en payent le prix. En Turquie, quand l’empire ottoman a commencé à se désintégrer, les mouvements nationalistes sont apparus et ont tôt fait d’éradiquer les arméniens. En Syrie et en Égypte la chute du califat a effrayé les chrétiens, c’est la raison pour laquelle ils ont inventé le nationalisme arabe afin de se protéger. L’idée étant qu’une nation arabe qui se base sur une langue et une culture communes, et non sur la religion et l’origine ethnique, sera une nation où tous les arabes auront leur place. Et malgré cela les vieux problèmes sont réapparus, nous n’avons pas été capables d’éradiquer la maladie fondamentaliste, parce que nous n’avons pas édifié des États modernes au vrai sens du terme. Nous flirtons avec l’idée d’État moderne mais nous gardons la nostalgie du califat, et nous ne voulons pas renoncer au tribalisme. Et dans le processus nous nous retrouvons avec un mélange de tout cela, un État défiguré ou difforme, auquel nous finissons par ressembler, et qui nous ramène sans cesse à la case zéro (la case de départ). »

    « Moi, j’analyse en toute objectivité et j’avertis des dangers à venir, je vois la catastrophe qui approche et dans les faits elle a déjà commencé, la chute du monde islamique est en cours. Mais en même temps je vois des énergies… Je vais souvent en Égypte, j’étais au Maroc il y a quelques semaines, j’ai été au Liban et en Tunisie, et je peux vous dire que de la même façon qu’il existe des raisons d’être découragé et triste, il y a des choses qui me donnent de l’espoir. Je vois beaucoup de créativité, je vois la coopération entre chrétiens et musulmans, entre laïcs et ex-frères musulmans, tout ceci existe et si nous faisons abstraction des bulletins de nouvelles, nous verrons que toutes ces sociétés sont en ébullition. » « Il ne faut pas sous-estimer la génération montante, celle qui a vécu ces évènements; ces jeunes ont 12, 13 ou 14 ans, ils sont copieusement politisés, très motivés, capables de débattre et de discuter rationnellement. Mais en contrepartie il existe des fondamentalistes enfermés dans leur prison mentale. La lutte entre les deux se poursuivra jusqu’au résultat final, c’est là que nous verrons si la chute sera totale et catastrophique au point de nous annihiler, ou si elle annoncera l’émergence d’une société nouvelle. »

    Pour lire l’intégralité de l’interview cliquer sur le lien :

    http://www.postedeveille.ca/2014/02/chute-du-monde-islamique-le-moyen-orient-en-crise-entretien-avec-hamed-abd-el-samad.html#more

    Hélios d’Alexandrie

  49. adam dit :

    C juste magnifique et audacieux!

  50. Monde musulman dit :

    Et le monde musulman te répond cher philosophe (encore un?!) que l’Islam que tu sembles appeler de tes vœux est un islam édulcoré, dilué, dissout. Et ce n’est pas l’Islam! Sur ces paroles, tu peux chanter tant que tu veux, personne ne te prendra au sérieux.

  51. aranega dit :

    La question religieuse et son hégémonie,dans notre pays,est une création des politiques,et cette manipulation a réussi.Cela pour évacuer la question sociale,je résume cela,avec les jeunes de ma cité,qui sont musulmans,par une phrase »le Pouvoir préfère vous voir dans les mosquées que dans la rue,à manifester pour la défense des retraites,contre le chômage,pour la défense des droits sociaux.On a fait croire aux populations issues du Maghreb qu’elles avaient des problèmes de « musulmans » et l’on a ethnicisé la question sociale.J »ai grandi dans des cités,depuis 40 ans,et les pères,mères,grands pères,de ces jeunes étaient syndiqués,et vivaient en toute quiétude leur religion.L’idéologie dominante est passée par là,avec son formidable pouvoir de décomposition.Je crois,que,maintenant c’est trop tard!
    jpierre aranéga (62 ans)

  52. michel dit :

    il est très important de savoir que le wahhabisme, qui est une culte qui n’a rien avoir avec l’islam, est la seule source de cet extremisme que nous voyons. Cette secte est une ideologie basée sur le terrorisme, le meurte, le barbarisme. Personne a le courage de la critiquer publiquement par peur de represaille de l’arabie saoudite et son armé de monstres.

  53. Touhami Bennour dit :

    Il ya toujours eu un seul monde même avec le haut et le bas de l´echelle, des gouvernents et des gouvernés. Aristote connaissait la constitution de Carthage,il connaissait l´Egypte aussi, Babylone , les Pheniciens. Au moyen age les Europeens connaissaient les arabes, de meme que aujourd´hui les arabes connaissent les Européens. En somme je voudrais dire qu´il ya toujours eu un seul monde, où tout le monde se connaissait, mais avec de differences de rang comme les exclaves et les maîtres. Les arabes disent qu´il ya eu un temps où tout le monde parlait « arabe ». Voilà j´arrive á ce que voulais dire: » ce que disent les intellectuels Occidentaux que la religion n´a pas de pouvoir sur les musulmans ils ont raison, c´est un probleme politique. La religion n´est pas(n´est plus) le moteur de l´histoire aujourd´hui, et ces intectuels sont les spectateurs d´une société ou il ya des (esclaves et des maîtres). Ils la voient ainsi, moi aussi je la vois ainsi. Cette réalité n´empêchent pasl´existence de nostalgiques qui rêvent du passé. Saladdine, Aboubaker c´est fini, c´est de la nostalgie. Mais la lutte continue quand même, hier c´était le juif aujourd´hui c´est le musulman. ca c´est la guerre et c´est une autre histoire. La guerre c´est la continuation de la politique pae d´autres moyens. »

  54. Benzekri dit :

    Je partage des remarques pertinentes sur le fait de chercher à savoir où étaient ces philosophes, intellos religieux ou laïcs quand la barbarie civilisée larguait ses bombes propres sur les populations civiles à Gaza… Je ne suis pas un religieux et même si je l’étais je refuserais cette injonction professorale parlant du monde musulman comme s’il s’agissait d’un bloc homogène et sans la moindre nuance. Les religions ne sont pas à mon sens le problème même si souvent elles furent et sont encore utilisées pour servir des intérêts politiques et économiques. Bien des intellos placés, payés et très bien payés pour plaire à leurs maîtres du monde civilisé se font les porte-voix de ce monde libre; libre au point de choisir où et quand il veut intervenir à chaque que ses valeurs et/ou ses intérêts sont menacés, selon leurs dires… Si AL QAÏDA et DAESH sont des créatures monstrueuses, qui est Frankenstein ? Le saviez-vous ? Voici ce qu’écrivait Mario Benedetti (Uruguay) dans « El Païs » du 17 septembre 1990,déjà, (Ed internationale.) « … Sur les 180 interventions réalisées jusqu’à maintenant par les États-Unis ( soit plutôt plus que celles menées au cours des siècles par Gengis-khan, Alexandre le Grand, Jules César, Hernan Cortès, Napoléon, Hitler, Mussolini et Staline tous réunis ), près de la moitié concerne des pays d’Amérique Latine… » Sans parler des dernières interventions qui se poursuivent sous nos yeux en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, en Palestine, en Afrique… au Yémen et des autres crimes commis dans des centres de tortures révélés, en partie, par le fait du hasard et/ou par le courage de femmes et hommes indignés par de telles monstruosités … Sans parler des autres crimes révélés par le site Wikileaks … Peut-on continuer à croire aux fables du choc des civilisations, de la lutte contre le terrorisme, du combat pour la démocratie et la libération de la femme ?! Croire tout ce que nous servent et resservent ces machines à décerveler qui se sont spécialisées dans la propagande et la désinformation ? Et si Hitler, Mussolini qui et consorts – qui se disaient chrétiens – ont été qualifiés, et à juste titre, de monstres ; comment pourrait-on qualifier les États-Unis et Israël ( qui se revendique comme État juif) ? La barbarie civilisée et ses portes voix sont mal très mal placés pour donner des leçons sur le respect dû à la vie et encore moins pour combattre leurs mercenaires, d’Al Qaïda… au Daesh, équipés et payés par les leurs fidèles alliés, les régimes arabes réactionnaires. J’ai plus qu’un doute sur ces cris douteux « spontanés » qui viennent de fidèles à l’esprit ouvert … Ouvert à ce grand Commandeur – invisible – des croyants.

  55. aziz D dit :

    Bonjour Kamel.
    Quand tu parle de sahraoui tu commets une grossière erreur en entérinant et en acceptant tout le drame colonial que nous a fait subir le couple france-espagne qui ont amputé le Maroc de large territoire au nord au sud et à l’ est.
    Le Sahara est une partie indiscutable du territoire du Maroc et cher Kamel je t’invite à relire l’ histoire de manière dépassionée afin d’ éviter de faire l’ amalgame entre la légitime marocanité du Sahara et le problème Palestino-israelien.

  56. Ali Hadj dit :

    Je suis d’accord avec A Jlil qui écrit que « Le seul problème avec cette « lettre ouverte », c’est qu’elle considère le « monde musulman » comme une entité géopolitique gangrenée… » Mais moi je précise que ce n’est ni Benalii, ni Kadhafi, ni Moubarak, ni Bachar El Assad qui ont diffusé « un islam de soumission » et d’intolérance qui arrivera à la barbarie, barbarie qui est d’aileurs loin d’égaler celle de 1939-45, du Vietnam, de la guerre d’Algérie, de Hiroshima et Niagasaki…
    Le philosophe fait l’apologie du « printemps arabe », qui a détruit des états républicains, laïcs et séculiers, printemps otporien de Hillary Clinton et du Département d’Etat, qui a d’ailleurs commencé sous Carter en 1979 en détruisant l’Etat socialiste de Kaboul, à l’époque la fatwa de Washington était que Kaboul était communiste (mensonge car elle était socialiste, comme l’Algérie, l’Egypte et de nombreux pays). Le philosophe ignore l’histoire… Ou bien est-il du côté de ceux qui ont fait ces coups d’Etats déguisés en révolutions. Un philosophe doit savoir ce qu’est une révolution, et celles qui prétendent l’être sont des contre-révolutions puisqu’elles voulaient faire régresser les peuples et non pas les faire avancer : un philosophe est supposé connaitre tous les détails de ces fameux « printemps arabes »…
    L’auteur parle du musellement des individus par des régimes
    On peu faire de l’islam une religion d’état tout en étant républicain et sans promouvoir un islam d’intolérance : c’est le cas de tous les pays musulmans, exceptés ceux soutenus par Washington et qui sont wahhabites. En islam il n’y a pas de branche appelée wahhabisme : c’est une invention nouvelle d’un Etat monarchique archaïque et néolibéral qui fait le bonheur de Washington.
    S’il y a une confiscation de l’islam ce ne l’est que par l’Arabie saoudite. Cela n’a pas commencé par le premier califat. Et les compagnons du prophète ont commandé selon des règles républicaines, en acceptant toutes les religions. Certains rappelleront la diyya… Comme si c’était une forme extrême d’intolérance, pour couvrir les intolérances envers les autres religions et croyances (inquisitions, juifs, etc) en Europe. C’est donc l’Arabie saoudite, sous la dictée de Washington (puis maintenant de Paris, Londres et d’autres capitales occidentales) qui a créé le terrorisme dit islamiste ou djihadiste. Le vrai Ben Laden est à la Maison Blanche ainsi qu’Al-Zwahiri, Al Baghdadi. C’est celui qui donne les ordres à Obama et dicte à l’Arabie saoudite d’envoyer des hordes tuer en Syrie, en Irak et ailleurs (y compris un ambassadeur à Benghazi pour faire vrai après avoir fait tomber deux tous jumelles et une troisième pourtant non touchée par un quelconque projectile)… La vente des armes, le pétrole, la géopolitique, les minerais rares, l’eau sont la cause : aujourd’hui Arabie saoudite, dépense 40 mds de dolars an en armes, l’Algérie 8 mds, et demain lorsque ces pays n’auront plus de sou pour acheter des armes, l’un pour nourrir les terroristes et l’autre pour les éradique, les deux pays vont se retrouver faillis. Le malheur c’est que ça touche aussi la Syrie, Irak, le Yémen, la Tunisie, la Libye, le Mali, le Niger, le Nigeria et de nombreux autres pays. De Villepin a rappelé qu’en 2001 il y avait à peine une poignée de terroristes et aujourd’hui grâce à la guerre du Golfe et d’autres guerres américaines il y a d’innombrables foyers de terrorisme…
    Les paumés qui rejoignent Daesh et d’autres groupes terroristes comprennent beaucoup de jeunes occidentaux de souche. Cela, Fabius, Cameron, Obama, dont les fatwa contre Bachar El-Assad ont été 1000 fois plus puissantes que celles d’Al-Zawahiri car relayées par CNN et des milliers de chaines occidentales. Elles ont fait croire qu’un nouvel Hitler tuait son peuple en Syrie. Et le philosophe croit cela : je paris que s’il avait encore 18 ans il aurait peut être rejoint Daesh ! Il est manipulable tout comme ces jeunes qui ignorent que la Guerre livrée à la Syrie (puis qui a visé l’Irak car Bagdad a soutenu la Syrie et l’Iran) est une guerre impérialiste par « djihadistes » interposés, ce qu’on appelle une guerre par procuration, une guerre nouvelle génération…
    Je rejoins A Jlil sur l’essentiel, mais étant musulman pratiquant (ex athée) je pense que le terrorisme ne concerne pas uniquement les musulmans mais aussi des centaines de Français, d’Italiens, de Suisses et d’Occidentaux récemment convertis à l’Islam. Ou plutôt convertis à ce que leurs recruteurs leur ont faire croire qu’était l’islam. Ces jeunes et adolescents et même enfants ne se sont pas convertis dans les mosquées –on ne dit pas une mosquée modérée ou une mosquée tolérante car une mosquée l’est par essence– mais dans les sectes wahhabite, des sectes saoudiennes, qataries, turques, émiraties. Ils ne se sont pas convertis dans des mosquées marocaines, algériennes, tunisiennes, égyptiennes…Pourquoi les gouvernements occidentaux ont laissé ouvrir ces lieux de détournement de jeunes qui vont diriger des gens vers le terrorisme ? on comprend pourquoi lorsqu’on sait que Daesh, An-Nousra et autres groupes terroristes sont sponsorisés par Washington, Paris, Londres et financés par Riad, Doha, Ankara…
    L’injustice ne pousse pas au crime, monsieur le philosophe. (Quelle injustice vivait le parisien ou le londonien de souche qui a rejoint Daesh ?) La révolution non plus ne mène pas au crime et encore moins à la barbarie. Ni Ho Chi Minh, ni Giap, ni Castro Guevarra, Abane Ramdane, Ben Boulaid, Boudiaf, Lumumba, Mandela n’ont commis des crimes barbares. La révolution peut passer par l’autodéfense armée, en donnant la mort, mais pas par la barbarie. Les enfants et les jeunes qui ont faim ou qui subissent des injustices, dans le monde musulman ou ailleurs (Inde, Brésil, Afrique) ne prennent pas des armes. Ils se font plutôt exploiter, ou vont mendier. Et s’ils prennent des armes, ils s’attaquent aux responsables des injustices. Et non pas aux civils en se faisant kamikaze. La presse occidentale a-t-elle parlé les 35 enfants déchiquetés par deux kamikaze le 1er octobre à Homs en Syrie ? Non ! Sous prétexte que Bachar El-Assad serait un monstre, vous avez peut-être soutenu les « rebelles » qui bombardaient des villes syriennes, qui détruisaient des infrastructures, des écoles, des hôpitaux… Aujourd’hui, vous vous rendez compte que ce sont des terroristes ! Après trois longues et douloureuses années pour les pères, les mères, les enfants syriens, pour l’armée syrienne ! Accusée d’utiliser des armes chimiques alors qu’il aurait été plus facile pour elle de mettre du mort au rats dans les conduites d’eau !
    La philosophie n’est pas un exercice de style : c’est une responsabilité. Où vous situez-vous ? Votre texte est une apologie du terrorisme ! Car c’est ce genre de textes dont raffolent Al-Qaïda, Daesh, pour faire accroire que l’Occident mérite la mort et aller la donner dans les pays musulmans. Car vous savez qu’ils ne s’attaquent jamais à l’Occident, hormis quelques brebis galeuses incontrôlables. L’immense majorité des terroristes de retour à Paris ou Londres vont se caser, manger du bon fromage, du bon chocolat, de la viande halal achetée dans une grande surface comme de bons « musulmans » intégrés dans la société occidentale. Ils attendront une nouvelle mission de Fabius, Obama… Il n’y a pas mieux intégré dans la société de consommation occidentale qu’un « djihadiste » ! Sa mission était de tuer des « apostats » dans les lieux indiqués, et nullement ailleurs. C’est pour cette raison que le Pentagone a décidé de former 5000 nouveaux rebelles contre Bachar El-Assad en Arabie saoudite ; et Ankara a demandé elle aussi d’en former ! N’ayez crainte : ils feront des ravages en Syrie, en Irak et d’autres pays musulmans, et nullement en Europe ou en Amérique. Les wahhabites djihadistes aiment trop les filles en mini, les supermarchés, les Nilke, les ray Ban, les portables pour détruire ces beaux pays. Vérifiez si les wahhabites rentrent dans leur pays d’origine comme les autres émigrés des mêmes pays et de même condition. Vous verrez qu’ils ne rentrent jamais au bled ! Croire qu’ils sont dangereux c’est faire injure à Hollande, Obama, Cameron et de nombreux chefs d’Etat occidentaux qui n’auraient jamais autorisé 3000 européens à aller en Syrie et en Irak s’ils les savaient dangereux au retour ! Le texte de Bidar me rappelle les textes d’un sociologue algérien qui parlait de la nécessité d’une « régression féconde » pour le monde musulman, sociologue qui a été sponsorisé par Washington car il allait dans le sens de sa stratégie visant à faire de certains Etats arabes des Etats faillis…
    Vous savez bien que ces pseudo djihadistes ne vont jamais se battre en Israël : ils ne se battront donc jamais contre un pays occidental. Les déclarations contre l’Occident servent uniquement à recruter des ignares qui vont se retrouver en syrie à tuer des musulmans.

  57. Tacquet Maurice dit :

    Si monsieur Abdennour Bidar veut enfin être constructif, je l’invite à réécrire un coran compatible avec la démocratie et demander l’interdiction de l’enseignement du coran actuel et de ses appels à la violence.

  58. On pourrait dire la même chose de la Bible… Plutôt que d’abandonner nos textes, peut-être qu’il est plus sage, plus bienveillant et plus fidèle d’apprendre à mieux les lire.

  59. Ouadah dit :

    Ce faylasoufe de philosophe qu’est notre ami Abdenour ne se rend pas compte qu’il est pris dans ce méchant filet tissé par les ennemis de l’Islam. Formé et Imprégné jusqu’à la moêlle par ce qui est appellé « la culture occidentale », il en est naturellement ébahi « mabhoure مبهر -إنبهر ». Formaté pour penser comme tous ces hommes défenseurs et tenants de cette culture occidentale, il est en postion de « hors-jeu » pour écrire cettte inutile et si longue page. Je trouve qu’il parle avec lui-même, il soliloque en sommes. Il dit s’adresser au « monde musulman ». Mais où est ce monde musulman dont il parle ? Désillez vos yeus Monsieur Abdennour, où le voyez vous ce monde ? Coupez court à votre imaginaire ? Certaienement que l’auteur-philosophe fait allusion aux milliards d’hommes et de femmes qui peuplent ces pays dits « musulmans » y compris le mien, l’Algérie. Tous ces pays là, ne constituent pas quelque chose d’homogène, possédant leurs prores mécanismes de fonctionement comme en Occident. Les sociétés de ces pays sont disloquées, sclérosées et à la recherche d’elles-même. Vivants sur des territoires immenses et moins immenses, ces peuplades sont encore loin de former ce monde musulman que l’auteur se fabrique lui-même (pur fantasme). Elles (les sociétés des pays dits musulmans) vivent avec les séquelles du passé (guerres, colonialisme, pauvreté, sous développement, et pire encore, elles sont tyrannisées et mal gouvernées etc.) Authentiques musulmans, des hommes et des femmes, ne cessent de travailler nuit et jour, de penser à l’avènement de ce monde musulman absent, de faire des sacrifices vers ce lointain but. Donc, entre cette situation et le monde musulman auquel nous croyons, il y à encore des années lumières à parcourir. Monsieur Nouredinne ! Ce fantôme qui vous apparaît et auquel vous adressez votre fumeux message ne se trouve nulle part sauf que dans votre tête. Mais qui, croyez vous, va se sentir concerné par ce que vous dites ? Les états de ces pays et leurs gouverneurs ? La plèbe qui est empêtrée dans ses problèmes de survie ? Les couches moyennes de ces sociétés ? Alors, changez carrément de méthode et contribuez réellement à l’avènement de ce monde dont beaucoup rêvent. Nous le souhaitons de tout notre cœur.

  60. Halim bensoussan dit :

    Bon je vais un peu faire les trouble fête.

    C’est bien beau ce que tu raconte, mais tu survole les problèmes sans le aborder en profondeur, les musulmans ont adopté le wahhabisme parce que le monde arabo musulman est justement profondément traumatisé par la corruption et par l’occident, que ce soit en irak, en algerie, en iran ou plus récemment en syrie. Ils voient dans le wahhabisme et la radicalité une forme de pureté, de retour a zero après les catastrophes qui se sont enchaînées depuis l’accord sykes picot et la création d’israël

    Tu pense qu’il n’y a qu’un schéma dans l’histoire et que l’islam a pris un retard phénoménal, mais aujourd’hui en France tout ce que je vois c’est une profonde crise spirituelle, tout ce qu’à fait la république (inspirée par les idées franc maçonnes) est de remplacer l’église par l’état, nous sommes passé de « pas de salut en dehors de l’église » a « pas d’existence en dehors de l’état » je ne vois pas en quoi l’établissement d’un califat soit un fantasme, et en quoi il soit plu oppressif que d’autres formes de pouvoirs, d’un point de vue spinozien le libre arbitre est très marginal et le conditionnement nous façonne entièrement, aurais tu tenu le même discours si tu vivais en algerie en plein cœur d’une zaouia ? Ou ailleurs ? Les pouvoirs autorisent les critiques tant qu’elles ne menacent pas son pouvoir, c’est pour cela que les royaumes musulmans – étant relativement puissants – pouvaient avoir ce sens de la tolérance, et c’est pourquoi c’est le cas aujourd’hui en France.

    Mais aujourd’hui tu ne pourra pas faire l’apologie d’un quelconque mouvement islamiste sous peine de te retrouver dans une liste noire et de te retrouve aliéné de tes droits « civiques » (on parlera là d’une menace terroriste)
    Je pense vraiment que tu t’égare, le soufisme c’est pas ce que tu es en train de déballer, tu mange la chaire de tes frères sans t’en rendre compte, le véritable soufisme avait pour devoir le dévouement et le sacrifice envers la oumma, c’était la voie qu’avait tracé l’émir abd el kader et ses compagnons d’armes. A mon sens il vaut mieux développer une fédération d’état arabo-musulmans petit a petit puis ensuite une union musulmane concrète pour reinstaurer la tolérance et une paix durable, mais cela passe par beaucoup de patience, de détermination et de sacrifice, et ce n’est pas en critiquant simplement que l’on y arrivera.

  61. Nicolas dit :

    Un texte qui se détache et nous éclaire … Il m’a permis de continuer ma réflexion et surtout d’espérer … Merci pour cet éclairage …

  62. Je me suis dit toute à l’heure que catholicisme avait bien et bel une histoire sanglant et intégriste avec des cagoules sinistres pendant quelques siècles qui a effacé la vie de centaines de milliers des gens en Europe (artists, écrivains, sorcières, homosexuels, roms, etc) et des millions en Amérique Latine. Mais comme il dit dans la texte, ils ont quand même prit conscience du problème et ce genre d’extrémisme (bien que present dans l’esprit de quelques cathos extremiste représenté par la FN entre autres) n’incite plus de tels actes de violence et vigilantisme comme on a vu hier en France. Je crois que son appel pour une prise de conscience à travers d’islam aurait dû se faire après les décombres au WTC en septembre 2001 mais peut-être que l’incompréhensible tragédie de « sept un » va faire agir la communauté. Qu’ils se révoltent contre ces « monstres » en masse. Et maintenant avant que plus de sang ne coule. Des deux côtés.

  63. varios dit :

    Très belle lettre. Cet Islam que Tu defends, cet Islam là, je le comprend, car il est proche de l’éducation judeo-chretienne, teinté de cet esprit des lumières bien français, qui a illuminé le monde occidental il y a 2 siècles. Ces lumières, suivies d’une sanglante révolution, ou le Roi, representant de Dieu sur Terre (monarchie absolue de droit divin) ainsi que les pretres, cardinaux etc etc, ont définitivement été écartés de toute forme de pouvoir temporel. Ces lumières dont notre monde tente, encore aujourd’hui de s’inspirer. Qui ont certes failli, face a l’argent, et à la voracité de l’Homme…mais qui ont largement contribué à l’ouverture des esprits. A l’ouverture vers les Autres.
    Je relisais ce commentaire de Halim Bensoussan, pas loin au dessus du mien. Et comme tu dis, beaucoup n’ont pas les yeux ouverts sur la maladie dont ils souffrent. Il me fait penser à nos jésuites chrétiens; Des hommes admirables à n’en pas douter. Mais tellement pétris de leur propre certitudes, que la lumière ne les guide pas, mais les aveugle. Admirable par leur foi, leur conviction profonde. Mais les kamikazes japonais l’etaient aussi. Les djihadistes se faisant exploser au milieu d’un lieu public ont aussi cette foi inebranlable. Ces certitudes que leurs idées valent plus que toute autre chose, mais ce don sacré d’Allah, de Dieu, de Yavé, de la Nature, du Cosmos…la vie.
    Continue de repandre ta parole. Fais entendre ta voie, dans cet obscurantisme qu’est devenu l’Islam. Tout comme il y a 1000 ans, les chretiens souffraient de l’age sombre, l’Islam doit lui aussi en passer par là. Inquisition, chasse au sorcière, prêtres au pouvoir temporel aussi fort (sinon plus) que les Seigneur et lettrés…Mais, les musulmans ne sont pas plus endurants que nous autre. Quand ils auront assez subi ce joug oppressif, débilitant, avilissant d’un faux dieu, prêché par des barbus qui ne savent ni rire, ni chanter, et voient dans la femme un démon, et dans le non croyant un hérétique digne du bucher, alors quand les musulmans eux aussi en arriveront là, ils se soulèveront, et jetteront ces êtres anachroniques qui veulent leur imposer une pensée unique à bas du trône qu’ils ont usurpé, souvent pour leur propre confort, pour leur ambition ou pour une autre raison tout aussi éloignée de la spiritualité que leur prophète a voulu leur léguer.
    Mais pour qu’un peuple, une foi se reveille, encore faut-il crier assez fort. Alors crie. Encore.
    Le monde occidental ne peut pas crier. Nous n’en avons pas la légitimité. Culpabilité mal placée quant aux erreurs de nos grands pere sans doute. Autant nous avons tranché la tête de nos prêtres il y a 200 ans, pour être libres. Autant nous ne pourrons, même si nous le voyons, dénoncer cet Islam malade de trop de lui même. Peur d’être traité de raciste (alors que la « race » n’a rien à y voir d’ailleurs), peur d’être catalogué par nos élites bien pensantes comme le diable brun, le fasciste qui dénonce l’Autre, alors que nous voulons (c’est de bon ton par chez nous apparemment) prêcher l’ouverture a tout prix et ce communautarisme absurde qui constitue autant de micro culture se cotoyants mais n’échangeant rien. Un peu comme de l’eau et de l’huile dans le même bol…
    Mes mots sont confus. Je le vois en me relisant. J’espère en tout cas que tu en as saisi le sens. Ce sont les mots, ce liant universel qui nous feront avancer, musulman, juifs, chrétiens, athées, agnostiques bouddhistes et autres, les uns vers les autres. Ces mots que tu emploies si bien qui pourront libérer des pensées alors confuses dans les esprits. Le pouvoir des mots. Le Vouloir et le Verbe. Ces mots, habilement posés par ta plume virtuelle qui ont pu éclairer de compréhension ces sentiments qui animent tant de français en ce jour, et chasser les ombres de l’incrédulité,de l’incompréhension, qui mènent invariablement à la haine. Continue de prouver que les musulmans ont leur place sur une terre que l’on voudrait plus unie, plus ouverte d’esprit et moins inégale.

  64. Malvolio dit :

    Bonjour, J’ai 19 ans et je suis totalement athée. Je suis français mais n’est pas suivi de cours au catéchisme, j’ai été baptisé mais je n’ai fait aucune espèce de communion et ne vais à l’Eglise catholique que pour les baptêmes et les enterrements ou les communions de mes proches.
    Je ne veux nullement entrer dans un débat philosophique sur la religion qui me dépasserait car je n’ai pas lu de livres religieux (Bible, Coran ou autre). J’ai lu les « commentaires » de cette lettre et voilà basiquement le fruit de mes réflexions :
    – Le Coran semble avoir des difficultés avec le mode de vie occidental, non ? Si c’est le cas pourquoi vouloir absolument l’imposer en Occident ? L’Afrique n’est-elle pas assez grande pour cela (je parle des pays du Maghreb). Il me semble qu’aucun catholique actuellement ne veut imposer sa religion dans d’autres pays, si ?
    Et pourquoi l’Occident et pas le continent asiatique par exemple. Est-ce à cause du passé colonial ? Mais alors ces pays se sont battus pour avoir leur indépendance et ne pas fonctionner sur le même mode que les Occidentaux et pourtant ce sont certains membres de ses pays qui veulent maintenant que les Occidentaux fonctionnent comme eux ? N’y-a-t-il pas assez de place pour tout le monde ?
    Et pourquoi y a-t-il autant d’immigration de musulmans en France si cette religion n’est pas compatible avec son mode de vie ?
    Moi si je n’aime pas mon voisin je ne vais pas chez lui. Et si j’y vais j’essaie de partager avec lui, de le convaincre mais certainement pas par la force.
    En tout cas, il faut que les musulmans qui pensent que leur religion est compatible avec le mode de vie occidental se réveillent très vite. On est au bord d’une catastrophe là, non ?

  65. MARQUELET Marie-France dit :

    J’ai aimé ce texte et j’y ai relevé, en occultant, le mot « incapacité à » :
    « instituer des démocraties durables dans lesquelles est reconnue comme droit moral et politique la liberté de conscience vis-à-vis des dogmes de la religion; améliorer la condition des femmes dans le sens de l’égalité, de la responsabilité et de la liberté; séparer suffisamment le pouvoir politique de son contrôle par l’autorité de la religion; instituer un respect, une tolérance et une véritable reconnaissance du pluralisme religieux et des minorités religieuses…  »
    Vain espoir que les êtres humains vivent côte à côte en bonne intelligence et dans le respect des uns des autres…Espoir quand même.

  66. Arda Viraf dit :

    Merci, Mr. Abdennour pour votre lettre. Quoique pessimiste, Je crois meme en une plus profonde réforme de la pensée islamique. Je pense que Mr. Abdennour etait moins philosophique/logique et plus politicien/pragmatique parcequ’il voulait etre moins choquant (les musulmans sont tellement sensibles), et par consequent plus utile. Sinon, le fait que vous faite reference vous-meme, Mr. Abdennour, au texte du coran, par exemple  » la ikraha fi eddine », signifie que vous voulez dire que vous comprenez le texte, alors que les autres ne le comprennent pas. D’ailleurs vous avez choisi votre camp dés le debut, le Soufisme. Je crois comme vous qu’il est la meilleure pensée enfantée par l’Islam (il unifie spiritualité & liberté), cet Islam qui a eu une famille nombreuse et diverse, extremiste pour la plupart.
    Mais c’est exactement ce qu’entre-disaient les Algeriens, par exemple, en s’entre-tuant apres avoir choisi leurs camps qui representaient le mieux leurs attitudes/maladies. J’ai vecu la decénnie noire de l’Algerie (années 1990) et vu comment la machine islamiste fabriquait, ou au moins légalisait et encourageait la mort et autres crimes qui ravageaient terre et esprits; femmes, bébés et viellards, en evoquant et en se référant aux paroles « sacrées » du Coran, facilement convaincantes pour un-déjà-croyant-haineux.
    Ma derniére remarque: Le parent qui n’a que des délinquants comme progeniture, est-il/ est-elle totallement irresponsable!? Mes respects à l’Islam et aux musulmans, (ma religion). Veuillez continuer Mr. Abdennour Bidar votre activisme.

  67. laarabi dit :

    Bonjours. Cette lettre adresser au monde musulman est en réalités adresser au monde non musulman et elle est semblable à « Not in my name ». Je suis musulman est je vis dans un régime soit disant musulman et j’ai fait des voyage en Europe. La réalité c’est que j ‘ai trouver le vrai sens de l’islam dans les états européens que j’ai n’est dans mon pays que les apparences de l’islam alors que toutes les autres choses sont le contraire des directives de l’islam que se soit dans la politique, l’économie, l’éducation, les transactions alors que dans les pays européens il y a le vrais sens de l’islam dans touts. donc j’ai constaté que les européens vive en harmonie l’islam sans qu elle sachent alors que dans le monde musulman en vit dans le chaos.

  68. rabia dit :

    Je ne partage pas toutes les idees développée dans la lettre mais en tant que musulmane, je suis d’accord que l’islam a été et est avilit parce que nous ne sommes pas a la hauteur du message divin, Allah dit dans le coran qu’il ne changera pas l’etat d’un peuple tant qu’il ne se change pas en lui meme, nous avons été haper par le monde materialiste et avons délaissé notre religion, c’est pourquoi nous sommes devenus faibles et miserables, notre seul salut est le retour a la spiritualite comme moteur de nos vies, tant que nous ne reconnectons pas avec notre créateur, et que nous ne representons pas les hautes valeurs de l’islam dans nos vies quotidiennes, dans tout les domaines que ce soit de l’éducation’, de l’économie, de la politique’, du social ou autres, nous resterons des bons a rien. Il faut commencer par la reforme individuelle par un retour au spirituel, il faut repenser nos priorités, remettre l’adoration d’Allah comme centre de nos actes quotidiens, seulement alors nous commencerons a être considéré et respecte tant et si bien que tout les medias de la terre ne pourront plus manipuler l’esprits des non musulmans pour clamer notre laideur tant nous brillerons par notre beauté ( cad le bon comportement et l’excellence) Je rejoins le philosophe en disant que ce travail commence par l’education de nos enfants, mais la reponse se trouve dans l’islam et non ailleurs!

  69. abdouben dit :

    Trop de mensonges sur la réalité des propos.on insulte les autres et on se moque d eux au nom de la liberté d expression sans respect de leur croyances.des propos qui sont écrits hors de leur vrai contextes.
    Tout jugement sans compréhension est toujours basé sur une idéologie sans amour à l autre.on impose aux autres de vivre comme
    On veut au nom de la civilisation.une vrai analyse se fait pas des propagandes et de la manipulation des mentalités des autres …….

  70. SEPPI JOSEPH dit :

    Il n’y a qu’à lire le livre de Joseph Fadelle « Le prix à payer » et on comprend bien des choses sur l’Islam. En cherchant, il y a beaucoup d’autres convertis qui en parlent également.

  71. LATALAU dit :

    Bonjour Pasteur,

    Il est vraiment très difficile de comprendre les échanges qui suivent ce texte qui m’avait paru clair. J’en comprenais le raisonnement et l’analyse. Les échanges mériteraient d’être expliqués. Vous tentez de le faire, mais , à mon point de vue , sans succès.
    Ne faudrait-il pas tout simplement ne pas les publier ou faire une réponse expliquée de la même longueur !!!

  72. Bruno Voisin dit :

    Voilà un texte magnifique dont je ne prends connaissance que ce 9 janvier, en des circonstances si singulières… Par son humilité, la leçon d’humanité qu’il nous donne aussi à nous chrétiens qui avons aussi quelques leçons à en tirer pour nous mêmes…
    Merci !

  73. Je comprends la difficulté de saisir le sens de ces commentaires. Mais ce n’est pas très grave, à mon avis, si l’on ne saisit pas tout, et la plupart du temps je ne réponds pas, le commentaire étant plus de l’ordre du témoignage personnel.
    L’ensemble de ces commentaires donne un certain paysage de ce qui est possible, mais ce paysage est un peu biaisé, car en accord avec la règle du jeu de ce blog, j’ai enlevé tout ce qui est haineux. Ici : une douzaine de messages contre les musulmans, injuriant l’Islam, injuriant les croyants en général ; et une demi douzaine de messages menaçant des pires flammes de l’enfer les musulmans ouverts ou le soufisme… Comme quoi, il y a des intégristes et des haineux un peu partout : parmi les chrétiens, parmi les musulmans et parmi les athées.

  74. Lotfi et Kennou dit :

    Prière de me permettre qques questions sous formes de réflexions à ce qui a été omis par le philosophes,
    comment explique-t-on la présence d’arabes chrétiens et de juifs au fil de plusieurs centaines d’années dans la péninsule arabe même au summum de la civilisation arabo-musulmane ? et comment explique-t-on le fait qu’on ne peut être musulman sans croire en Jésus et Moët (ici en bon musulman on dit automatiquement Alayhim Essalem c.a.d que Dieu les salue )donc aux deux livres Bibliques?.Sans oublier d’évoquer le comportement des musulmans pendant les huit cents ans en Espagne.

  75. mettra dit :

    Ce très beau texte de M.Abdennour prend une dimension particulière en ces jours de deuil. Particulière, même si ceux qui ont commis les attentats de mercredi contre la rédaction de Charlie Hebdo, à Montrouge et les prises d’otages de la porte de Vincennes, vendredi 9 janvier, n’en n’étaient pas – ne pouvaient pas en être, vu qu’ils se meuvent dans des univers différents, malgré leur religion commune- les destinataires.
    Particulière parce que, paradoxalement, les premiers concernés par ces attentats sont non pas nous, le peuple français, dans la mesure où celui-ci, dans sa chair, s’est senti agressé et a réagi et continue de réagir comme il le fallait (sur les deux plans complémentaire sécuritaire et symbolique), et pour qui c’est finalement assez simple (même si douloureux ou pénible), mais les musulmans de France, qu’ils soient étrangers ou Français, et qu’ils ne peuvent pas – ne peuvent plus désormais, sauf à s’installer encore plus dans le déni- s’abstraire de ce débat intérieur : qu’est l’islam pour moi, pour nous? Jusqu’où va-t-il dans ma vie ? Puis-je encore persister dans la sorte de schizophrénie qui me divise : le monde dans lequel je vis, qui m’imprègne, et ma part intérieure, personnelle, familiale marquée par l’islam, religion marquée comme le judaïsme par la Loi, et ses déclinaisons infinies ? Cette question se pose aussi pour les juifs. Elle s’est longtemps posée pour les chrétiens, surtout les catholiques, mais pas seulement. Elle ne se pose plus – et on peut le regretter – pour ceux-ci, qui ont, en gros, et malgré quelques éruptions cutanées récurrentes, « avalé », avalisé, les codes et valeurs de la modernité, une modernité par essence négatrice en réalité de toute référence à une « entité » (j’emploie ce terme neutre à dessein…) transcendante. Mais les chrétiens avaient la (sombre) consolation ou atténuation de peine de constater que cette modernité était justement sortie du moule chrétien, et ils pouvaient y voir comme une espèce de parenté (transitoire en fait, et fictive, on le voit maintenant). Cette échappatoire est interdite au musulman, que toutes ses références ramènent – et ramèneront encore pour quelques générations – à une structure civilisationnelle différente, longtemps antagoniste de la civilisation occidentale. Les voilà sommés par ce philosophe d’évoluer et de transformer leur religion. Et de le faire vite, faute de quoi, la cassure deviendra de plus en plus profonde, entre eux et la société dans laquelle ils vivent, et en eux-mêmes. Comment le faire, sans se munir des outils conceptuels dont se sont emparés, il y a plus de trois siècles déjà, juifs -avec Spinoza – et chrétiens -avec les Jules Simon et la cohorte de ceux qui l’ont suivi et se sont « attaqués » au texte biblique? Comme souligné par plusieurs intervenants dans le passionnant échange auquel la diffusion de ce texte donne lieu depuis plus de trois mois désormais (et un grand merci au blog Laboratoire d’abord de cette diffusion et de conserver la trace intégrale de ce débat), cela passe nécessairement par une étude serrée, sérieuse du texte « sacré », objet incréé, le Coran, des conditions de son élaboration,- et par un affranchissement de l’immense et extraordinairement pesant appareil de la tradition qui, comme pour le judaïsme s’est superposée au texte lui-même…Sans parler de la mise en perspective du personnage religieux et politique de Mahomet. Il y a une bonne nouvelle à cet égard, pour le grand public : M. Abdennour sera à France-Culture, la voix qui va remplacer celle -regrettée -de M.Meddeb qui a beaucoup défriché le domaine avec ses invités, vendredi après vendredi, dans son émission « voix d’Islam ». Il pourra déployer, à la suite de ce grand érudit que fut M.Meddeb, ses talents et nous les faire partager.

  76. DEJOUR Béatrice dit :

    Merci Monsieur Bidar.
    Je ne pratique aucune religion, mais elles m’intéressent. Particulièrement leurs voies spirituelles. La voie spirituelle de l’islam est d’une grande beauté.
    Bien des mystiques, dans le monde musulman, ont payé de leur vie l’expression de leur expérience intime. Ainsi la terreur des uns a toujours muselé la Beauté des autres. Il est temps que l’islam spirituel s’exprime de nouveau. Combat dangereux, mais incontournable.
    En outre cet islam de lumière-là est, à mon humble avis, susceptible de rappeler aux autres religions, une spiritualité qui s’est presque éteinte en elles aussi.
    Pour ma part, j’aime à lire Attâr, Ibn’Arabî, Rumî, Rabi’a, Hallâj…
    Il faut séparer l’islam du politique, comme il faut séparer le christianisme du politique, et le judaïsme du politique. En cela, la France a été pionnière (même s’il reste à faire, et malgré les ravages produits par ces huit dernières années).
    Revenons à une spiritualité qui permette l’émergence en nous de l’Humain.

  77. Bernard Kastler dit :

    Bonjour à tous,

    je m’inscris totalement en accord avec vous monsieur Abdennour Bidar et je voulais apporter un peu d’espoir en faisant remarquer que ce que les hiérarques musulmans n’ont pas su développer et mettre suffisamment en avant, un peuple l’a fait en allant voter tout simplement : Les Tunisiens ont su dire non à ce dogme de la toute puissance religieuse sur la vie de tous les jours. Oui l’espoir d’un Islam tolérant et quasi laïc existe et tout doit être fait pour le protéger et le développer. Ce n’est qu’un début fragile mais significatif.

  78. gemers dit :

    Merci pour ce beau texte ,qui nous rappelle que le monde musulman n’a pas toujours été
    ce qu’il est actuellement ; et qu’il y a fort longtemps il a apporté au monde sa science , sa tolérance , sa culture, toutes ces choses oubliées à présent,malheureusement, au profit d’un obscurantisme qui ne peut le mener qu’à sa perte .

  79. lamenace dit :

    je reprendrai tout simplement les paroles de Hanna Arendt qui dit ceci :  » C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal  » Je n’ai rien à ajouter à la belle analyse du philosophe musulman Bidar .

  80. Diard Jean-Jacques dit :

    Quelle belle lettre; elle doit nous aider à nous éveiller, pour nous reconstruire dans la simplicité et dans l’amour; la reconnaissance de la lumière qui est en chacun de nous; le respect de cette lumière, source de notre vie, qu’elle soit Dieu, Bouddha, Allah, Être suprême, Énergie Divine, ou Big-Bang

  81. @ Béatrice : vous êtes un peu injuste, à mon avis, en disant que dans les religions, la spiritualité serait presque éteinte. Oh que non.
    Mais pour le reste, merci pour votre témoignage et vos pistes de lectures.

  82. René Thibaud dit :

    Je ne suis pas d’accord avec cette stigmatisation du monde musulman. Qui est responsable de cette dérive terrorriste ? Tous les musulmans ou certains d’entre eux, ceux qui les ont engendrés (si ce n’est toi c’est donc ton frère ou bien quelqu’un des tiens), ceux des trois religions monothéistes qui sont liées dans cette affaire non seulement par leur origine commune mais par leurs rivalités ? Nous ne sortons pas de l’obscurantisme en désignant des responsables. L’humanité a toujours produit des terrorismes et pertétré des atrocités au nom de ses croyances diverses et variées, interchangeables au gré du temps ou des circonstances. C’est toute la société humaine qui est responsable et non le « monde musulman ». Et chacun (et à mon avis elle est là la philosophie) peut chercher la vérité en soi, ou plutôt : l’écouter dans sa propre relation à l’autre.

  83. AOUNI dit :

    DAESH n’est pas le produit de l’islam. il n’est pas non plus les conséquences de la pauvreté. il suffit de te renvoyer à la déclaration de hilary klinton qui affirmait que c’est sa fabrication.
    de deux choses l’une soit t’es un ignorant soit tu fait ton travail de harki, et dans ce qui je te prie de laisser l’islam aux musulmans.

  84. Isabelle Bonnefoy dit :

    Je pense que comme toute histoire humaine tout ça n’est pas simple. Il faudra du temps pour que quelque chose de constructif en sorte donc oui à la discussion. Je pense que le monde musulman est comme tout autre monde humain, multiple. J’ai vécu 3 ans et demi en Egypte et jamais je n’ai été aussi aidée par une société humaine alors que j’étais maman seule avec ma fille de 6 ans et demi. Que la société musulmane ait à se remettre en question c’est possible, mais c’est à eux de l’initier, avec nous sans doute pour ceux qui font partis de la république.

  85. thier dit :

    bonsoir
    j’admire le text a une nuance pres
    la religion peu etre une philosophie de vie personnel mais pas un mode de vie

  86. sid dit :

    bonjour ou bsr je pense que monsieur Abdennour Bidar ferais mieux de faire une lettre ouverte a l’occident et aux pays du conseil de sécurité enfin aux décideurs du monde de changer de stratégie de buts car ce qui se passe ca dure trop longtemps depuis l’ouverture des murs russes et allemand et la mode démocratique pour les pays de l’ex comme la notre l’algerie on as vue trop de sang …. pour des gens qui vivent ici en Algérie en egypte ou en Arabie savais ce qui se passais et ce qu’il va se passé devant indifférence totale de l’occident et l’égoïsme des occidentaux devant des grandes révoltes des jeunes de nos pays pour un changement vers une société plus démocratique plus juste plus humaine dans nos pays …on veux de veux de vrais investissements …investissement sur les jeunes qui ont voulu le changement et que vous avez etais aveugle a voir mourir pour garder de bonnes relations avec des dictateurs sanglants plus que les frères kouaches …ce qui s’est passé en Égypte en Tunisie en Syrie en irak ….donnera surement plus que plus de monstres c’est la logique des choses on est la on vit ici et on est pas bête a ce point pour comprendre tout ….pour la plupart des jeunes des pays arabes le mot démocratie ne veux rien dire comme personne n’as proposé autre choses l’état islamique est venu combler le vide ….je pense que la démocratie as etais achevé en egypte pour un état corrompu ami incroyable de la France par exemple je ne comprend pas les français d’ailleurs quand ils ont voté sarkozy et pas villepin c’est un peuple trop égoïste je crois ….je regrette de tout mon cœur que l’occident se fait complice de dictateurs arabes… des monstres …plus montres que les jihadistes ….pourquoi être égoïste et penser qu’as vos intérêts immédiat (économiques) et pas voir loin s’investir a aider aux changement par tout vos moyens …pourquoi ne pas faire d’embargo contre ces pays qui ne respectent ni vie humaine ni droit de leur citoyens …c’est fou que ces betes les analyses des occidentaux …. ca ne va pas s’arreté si on change pas la facon de voir et reconnaitre nos droits a vivre dans la paix l’harmonie dans la liberté un état de droit tout en respectant (notre religion) différemment vue ici qu’en europe …. arreter l’hypocrisie

  87. Didier Collin dit :

    Je lis ce remarquable appel à la raison au lendemain des tragiques événements qui ont secoué la France et au delà toute conscience individuelle dans le monde et je me surprends à retrouver l’espoir qu’une solution pourra un jour être trouvée pour remédier à tous ces excès engendrés par des interprétations criminelles d’une religion au message originel probablement très différent. Puissent un jour les gens comme vous être entendus par l’immense majorité et ramener raison et calme au sein de nos sociétés et leur permettre de vivre en bonne harmonie

  88. Le monde musulman décrit dans l’article d’Abdennour Bidar est un monde tel que vu avec les yeux de l’Occident.

    L’équation est simple. Il s’agit d’abord de rapports de force brute telle que déployée par les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliés européens pour terroriser la planète.

    La solution est beaucoup plus compliquée puisque il faut et il suffit que l’Occident libère une bonne fois pour toutes les terres musulmanes et arabes qu’il continue d’occuper et de dévaster (Irak, Syrie, Libye, Palestine, Afghanistan, sans compter tous les pays en sursis comme l’Iran et d’autres).

    Il est clair que l’Occident ne compte pas abandonner de sitôt toutes les richesses de ces terres.

    Ce qui veut dire que la libération du monde musulman n’est pas pour bientôt.

    Selon moi, c’est ce qui précède qui devrait être le noeud de la pensée du monde musulman, à savoir comment se débarrasser de la domination armée, brutale et meurtrière de l’Occident.

    Les liens qui suivent illustrent mon commentaire:

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1530402873888461&id=100007562897849 Charlie Hebdo à la Présidence de la République Française.

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1530079613920787&id=100007562897849 Views on Israel, Jews, Zionism and America

    https://www.facebook.com/stopthewarcoalition/posts/905166239507286?comment_id=905665559457354&ref=notif&notif_t=share_reply Charlie Hebdo comments.

    Une fois libéré de la domination de l’Occident, le monde musulman pourra se regarder sereinement, en face et droit dans les yeux.

  89. Soumil dit :

    Que pense monsieur Sellal de cette gamine de 10 ans transformée en kamikaze sur un marché du Nigéria, hier.
    Les bricoleurs de cette « arme », les prédicateurs de Boko Haram, sont-ils vraiment des défenseurs de l’Islam face au poids de l’oppression occidentale ?

  90. Al dit :

    > Abdelkader SELLAL : Oui la politique US est terrible, George Bush a fait plus de morts que Milosevic, Abu Grahib a finit de décrédibiliser l’occident dans le monde musulman et l’embargo sur l’Iran est inique.

    Mais 95% des victimes des terroristes islamiques sont des musulmans !! 150 au Pakistan il y a 15 jours, 37 au Yemen il y a 4 jours, ça fait des milliers chaque année ! Au Pakistan les illuminés mettent des bombes dans des mosquées, des écoles, des bus, des marchés (pauvres hazarats…). L’argument selon lequel cela participe à une quelconque émancipation par rapport à l’occident ne tient pas. Et quel est le pire ennemi de l’Afghanistan à votre avis ? Le Pakistan évidemment, qui veut en faire un état vassal afin de ne pas être pris entre l’Iran et l’Inde. Puisse les afghans rejeter l’influence pakistanaise comme ils ont rejeté les russes et les américains.

    Quant aux pays qui vont bien (émirats arabes unis par exemple) : qu’est ce qui les empêche de développer des universités, des centres de recherche, des laboratoires médicaux, des maisons d’éditions, des labos de hautes technologies,etc… RIEN ne les en empêches, à la place ils rachètent des clubs de foot, construise des tours (Abu Dhabi est tout de même un peu plus intéressant), tout ça parce qu’ils sont persuadés qu’Allah leur a donné le pétrole et que ça les dispensait de travailler. Allez aux émirats arabes unis, les seuls emiratis que vous verrez sont ceux de la douane à l’aéroport. Sur 10 millions d’habitants il y a 9 millions d’étrangers, vous ne prenez même plus la peine de demander « do you speak english » puisque personne n’est du pays (en tout cas pas les gens que vous voyez dans la vraie vie).

    Bref : aux musulmans qui croient sincèrement que c’est tout est la faute de l’occident : respectez vous un peu.

  91. Eloïse dit :

    Bonjour,

    Je trouve cette lettre intéressante, mais il est important de garder à l’esprit que les hommes qui ont assassiné les caricaturistes de Charlie Hebdo étaient français, que l’état français a lui-aussi démissionné depuis près de trente ans en matière d’instruction, d’éducation, de santé, et de culture. L’école républicaine et laïque n’a voulu se mêler que d’une seule histoire, la sienne, nationale, occultant celle des civilisations et des peuples qui la constituent.
    L’abord des textes sacrés d’un point de vue littéraire et comparé est en effet fondamental car il replace les êtres humains dans une épopée commune, dans laquelle interviennent des dieux, la création du monde, le déluge, des combats, des fondations… envisagés d’un point de vue symbolique. Ce sont ces symboles que les enfants doivent apprendre à connaître, à manier, pour inventer leur monde.
    Une instruction publique dans l’école portant sur l’histoire des religions, n’a rien à voir avec une éducation religieuse qui porte quant à elle la question des croyances et de la foi, qui relève de l’intime de chaque personne et de sa confession. La société française est emplie de méfiance, et de clivages; le problème vient toujours de l’autre. La lettre de Mr Bidar ne fait que rejeter le problème à l’extérieur quant on y pense, même si bien sûr l’Islam, mais au même titre que la religion catholique, et même de l’hindouisme, se radicalise. Chez les chrétiens aussi, Dieu devient vengeur, punisseur, exit les notions de miséricorde, de pardon, de charité, d’amour…
    J’attends de l’état et de ma classe politique qu’elle reconnaisse la liberté d’expression : l’expression du vote blanc notamment qui signale un dysfonctionnement structurel et le désir d’un renouvellement des problématiques sociales, et rétablisse un temps de parole respectable pour l’expression des petits partis, qui représentent les minorités. Il y a un défaut de représentation politique criant depuis des années : regarder la télé et entendre toujours les mêmes parler, c’est être muselé par la démocratie.
    J’attends de l’état qu’ils remettent les moyens adéquats dans l’instruction, la formation, l’éducation, la santé et la culture, et non dans la discipline, la répression, la sanction, les restrictions, la corruption. Un peuple instruit est un peuple fort.
    A suivre.

  92. Liberté dit :

    Bonjour,

    Aujourd’hui la France s’est redressée, elle a fini de courber l’échine face aux dictas religieux… la religion c’est pour soi, à la maison ou dans les lieux de cultes. Dieu est en soi si on le trouve, ça regarde chacun. En dehors un seul respect face à la France, face à la république, se plier de bonne grâce aux lois républicaine.
    Respecter nos institutions républicaines, les pompiers, les médecins, l’éducation nationale gratuite France, je le rappelle, la police, qui est là avant tout pour nous protéger… respect pour vivre ensemble.
    Alors je demande à toutes celles qui portent niqab, foulard, burka etc, (vêtements d’obscurantisme), de les retirer pour montrer qu’elles sont françaises avant tout, en hommage à ceux qui sont morts cette semaine passée à cause d’un islam radical dont personne ne veut sauf les idiots et les fous et en signe de protestation pour montrer aux monstres du daech, qu’elles ne les cautionnent pas ! Les traditions sont faites pour évoluer, sinon les chinoises marcheraient toujours avec des chaussures qui continueraient à leur déformer les pieds et à les torturer… n’oubliez pas les filles de l’Islam, la liberté est le bien le plus précieux qui nous soit donné et la France donne cela ! Ne restez pas dans le passé… avancez vers le 22 ème siècle pour que tous les enfants à venir aient toujours le sourire et se sentent libres d’eux-même et ne partent pas un jour rejoindre les fous de dieu pour perpétuer des horreurs et aussi pour qu’il n’y ait pas d’amalgame.
    D’ailleurs, je n’ai pas vu beaucoup ce genre de vêtements dans la grande marche ! Pourquoi ? Qui, cautionnent-elles ?
    Liberté

  93. Halima dit :

    Ton article n’est que tissu de mensonge. Pourquoi perdrais-je mon temps à le lire jusqu’à la fin ? J’espère pour toi qu’Allah te guideras vers le droit chemin. Amin

  94. PROSPER dit :

    UNE VISION D’UN POINT ELOIGNé QUI PERMET DE MIEUX VOIR, CEPENDANT PAS DE TOUT VOIR, OU VOIR SANS TOUT RAPPORTER . CONDAMNONS TOUS CE QUI EST CONDAMNABLE OU SI L’ON PREND LE PARTI DE NE DIRE QUE DES DEMI-REALITéS ALORS RECONNAISSONS NOUS AUSSI COMME DEMI-PHILISOPHE. QU’EN EST-IL DE CEUX QUI S’ALLIENT DANS LE MONDE AUX PROMOTEURS DU MAL DESIGNéS DANS CE TEXTE ET QUI LES SOUTIENNENT AU DEPEND DU RESTE QUI SE FAIT MAL MENER. SE CONSTAT EST ORCHESTRé DE MAIN DE MAITRE, UN POUVOIR OBSCUR MALVEILLANT MANIPULE LES NAIFS DE TOUS BORDS VOILA LA CONCLUSION.

  95. Philippe Beaumont dit :

    Cher M. Abdennour Bidar,

    que j’aimerais que vos paroles soient mieux entendues et plus répandues.. Vous ne redonnez pas seulement ses lettres de noblesse à l’Islam, mais à la Philosophie également.

    Bien à vous

  96. khadidja MEGDOUD dit :

    La responsabilité de l’occident est clairement démontrée dans l’engendrement de la haine et du terrorisme.
    – depuis des décennies le conflit israelo-palestinien ne trouve pas de solution malgré les directives de l’ONU et les dépassements et crimes d’isreal.
    – l’encouragement et la reconnaissance des Etats Dictateurs qui pillent et asservissent leur peuple ( en Afrique du Nord, Afrique en général et pays arabes ) l’occident laisse faire pour des interets économiques.
    – Laicité et démocratie pour l’occident et Islam pour les pays arabes à exploiter ( pétrole ) .
    – Lorsqu’on sème la haine on engendre la haine.
    – la religion n’est qu’une profession de foi propre à l’être humain et ne peut être imposée comme une philosophie ou politique de gérance des affaires d’un peuple et d’un pays. Elle n’est qu’une valeur morale ajouter et individuelle et ne peut ni être imposée ni par décret ni par une loi car la foi ne s’impose par aucun moyen juridique.
    – Les règles qui doivent régir les relations internationales doivent être la justice, la démocratie et l’entraide. et non des intérêts de colonisation, d’exploitation etc …..

  97. Béatrice Dejour dit :

    Un peu injuste, peut-être en effet… C’est que j’aimerais profondément que « L’Evangile selon Jean » dialogue publiquement avec le « Zohar » et avec « Le Cantique des oiseaux d’Attâr ». Mais l’heure viendra, j’en suis sûre. Au fond, c’est cette Beauté-là qui nous relie…

  98. Christian dit :

    Très belle analyse qui me semble empreinte d’objectivité et qui appelle les Musulmans à analyser de leur coté les causes de la situation actuelle et, en particulier, certaines interprétations de la parole de Dieu.
    Comment peut on imaginer que Dieu, s’il existe, ait pu donner aux hommes des paroles si différentes selon qu’ils sont Indiens, Chinois, Juifs, Européens ou Arabes? Comment imaginer qu’il puisse donner à certains le message de détruire leurs propres semblables?
    Les Chrétiens, eux aussi, ont utilisé et transformé, au profit de meneurs intéressés, le message originel au point de justifier les croisades, l’esclavage ou l’inquisition. Cela est heureusement en grande partie passé mais on doit quand même se poser la question de la responsabilité de l’Occident dans le fait que certains Musulmans utilisent encore les plus guerrières des paroles de leur prophète pour justifier leurs actions visant la destruction de notre civilisation.
    De même les Juifs qui clament que c’est leur Dieu qui leur a donné leurs terres, ce qui les autorise à en chasser les occupants, doivent se demander s’il n’ont pas une certaine responsabilité dans la haine de beaucoup de Musulmans envers eux.
    Merci monsieur Abdennour Bidar, votre réflexion pousse les Musulmans à se poser les vraies questions mais nous, Occidentaux ou Juifs, devons faire, avec modestie, la même introspection.

  99. Drouin dit :

    Je crois effectivement que les médias qui n’ont cesse de « victimiser » les musulmans sont des irresponsables . La victimisation est totalement contre-productive alors qu’il faudrait souligner la chance de vivre dans un pays où chacun a sa chance, à condition de la saisir, c’est à dire en se donnant du mal pour réussir. La vie n’est facile pour personne et le vrai courage n’est pas de jalouser son voisin, mais de faire des efforts personnels et se remettre chaque jour en question. Chacun a sa place dans ce monde et à chacun de choisir la place qu’il veut tenir.
    Quant-aux textes, ils sont très très anciens, il faut avoir l’ESPRIT CRITIQUE pour les lire et choisir personnellement ceux que l’on trouve beaux.
    Il y a bien sur aussi une place pour ceux qui ne se sentent pas à même de « décripter » eux-même les textes, qu’ils aient confiance en leur bon sens et en la compassion qui est dans chaque enfant.

  100. Il est bien normal qu’une seule et même personne puisse être vue de différentes façons par différentes personnes, par un fils, par un autre fils ou fille, par son conjoint, par un collègue, un ennemi… Il est donc bien compréhensible qu’un Dieu unique suscite différentes religions.

    Ensuite, même le plus bel idéal peut être dévoyé. Pour commettre un crime motivé par son propre intérêt, la conscience de l’homme a naturellement un peu honte, et il peut alors tenter d’ennoblir son crime à ses propres yeux en l’habillant de motivations plus nobles comme la défense d’un idéal sacré, ou d’un dieu. Ce mécanisme fonctionne aussi bien pour les croyants que pour les athées, de toute religion ou philosophie.

    Et donc, oui, un peu de travail sur notre lucidité n’est pas inutile. Et pour cela, rien ne vaut un dialogue respectueux mais vrai, entre croyants de différentes religions, et entre croyants et non croyants de bonne volonté… non pour convaincre l’autre de sa religion ou de son athéisme, mais par respect pour la pensée de l’autre, d’abord, puis pour mieux connaître, enrichir et purifier son propre cheminement.

  101. charmarke mahamoud dit :

    cette personne n’a pas saisie la complexité du problème et surtout et ignorant du véritable visage de l’islam, pourtant il faut pas loin pour le trouver…..
    dire:  » un wahhabisme que tu répands à partir de tes lieux saints de l’Arabie Saoudite comme un cancer qui partirait de ton cœur lui-même »
    En effet cette personne est loin de ce douter que le message de ce qu’il appelle  » wahhabisme  » appelle n’est rien d’autre que le message du Prophète ( Paix sur lui ) lui même, c’est à dire l’unicité du tawhid, c’est tout rien de plus rien de moins, et je le dis sans faire de détour.
    Et aussi les terroristes qu’il nomme « monstres » dont loin d’être des « wahhabistes  » et ceux là tout le monde le sait, Al qaida, l’état islamique ( nom qu’il ne mérite pas ) ne sont que des sectes naît d’une mauvaise compréhension et interprétation de la législation islamique, d’ailleurs nos savants ont déjà pris position contre eux en leur citant les preuves, ironie du sort, des savants que cette personne nommerait  » wahhabiste  » chercher l’incohérence.
    La vérité c’est que on ne peut comprendre le monde musulman on le regardant de  » loin », mais au contraire on se rapprochant, en cherchant et on plongeant dans ses sources primordiaux à savoir le Coran et la tradition prophétique et cette démarche n’est pas un secret pour personne.

  102. Jacques dit :

    On à cité et demandé un pape islamique qui dirigerait tous les états islamiques comme le ferait le pape pour les états catholiques !! or il n’y a pas d’état catholique et heureusement
    les états ou la religion catholique est majoritaire sont tous des états laïcs.

  103. Michel dit :

    L’amalgame que l’on ne devrait pas faire est donc bien fait par M. Bidar. Il faut l’en remercier.
    Et non, les problèmes ne viennent pas de l’occident, qui en a assez pour lui-même.

    Dans son discours du Nouvel-an le président égyptien Al-Sissi dit en substance la même chose aux docteurs de la foi de l’université Al-Ahzar du Caire. Et il leur demande une révolution religieuse! ça n’est pas rien.
    voir http://blog.mr-int.ch/?p=1572&lang=fr

    Il faut espérer que les appels de M. Bidar, les exhortations de la reine de Jordanie et les directives du général Al-Sissi ne soient pas des raisons pour les assassiner prématurément.

  104. A.Gahide dit :

    J’ai quelques fois eu l’occasion d’entendre Bidar sur France Inter dont je suis un auditeur régulier. J’ai toujours aimé la générosité de son discours et surtout son intelligent regard sur la société musulmane. Mon inquiétude,après avoir lu ce texte que je trouve magnifique en tant qu’occidental athée, réside dans ses conséquences immédiates. Les réactions sont étonnamment défensives, voire même hostiles, de la part de certains d’entre nous, les occidentaux. Nous avons peur de l’Islam car nous ne le connaissons pas, ou,pas assez. Les amalgames sont évitables si on veut approfondir la question. Bidar atteint-il la cible de ses écrits? Là est pour moi la question principale après analyse. Atteint-il les musulmans vivant leur religion sans aller au-delà des lectures d’imams à la mosquée? Est-il lu seulemnt lu par ceux à qui il s’adresse? L’impact de son discours se propage t-il assez parmi ceux qui devraient être les premiers à l’entendre? Nous, les occidentaux, allons nous assez à la rencontre de ceux que nous avons du mal parfois à considérer sans méfiance, à cause de cet apparent « non-réactivisme » des populations musulmanes vivant parmi nous? L’horrible tragédie que nous venons de vivre saura t-elle durablement nous ouvrir les yeux sur notre propre responsabilité vis à vis du monde musulman, mais aussi du monde juif ou des multiples orientations du monde chrétien? La paix universelle et l’amour sont ils une utopie capable de surmonter la bêtise infinie des hommes?

  105. MU dit :

    Alors.à partir de la position de barzakh de cet auteur cela laisse penser qu’il meurt en orient pour ressusciter en occident. L’auteur à travers l’image de l’isthme semble se présenter en réunificateur de civilisations spirituellement dissemblables.
    Sil est vrai que bien souvent le regard neuf sait ôter l’épine ignorée par son frère un regard extérieur n’est pas toujours objectif, il laisse aussi souvent place a des idées subjectives émanant de nous même, de nos propres conflits et peuvent mener loin du vécu, du « terrain ».

    Bidar parle avec justesse d’un monde musulman en souffrance.Il dépeint sa souffrance actuelle.Il n’a pas besoin de citer que la naissance de l’islam s’est faite dans l’exil, les larmes, la guerre, mais à travers ses lignes on ne peut que constater que cette situation de « paria » n’a guère évolué : D’orient ou d’occident les heures, les motivations sont les mêmes pour tous, seuls changent le décor et les moyens.

    Bidar accuse toute une communauté d’être le ventre d’un chaos, il me semble qu’il la juge
    plus comme une « entité » en jugement collectif qu’un ensemble d’individus dont certains lauréats honorent leur diplôme tandis que d’autres le déshonorent.Un peu comme si on étiquetait l’artisanat en se basant sur l’artisan.

    Les contradictions me semblent venir de la confrontation entre les meurs souvent
    opposées de l’orient et l’occident.Il ne faut pas oublier que ces contraires ne sont pas le
    fruit d’une révolution humaine,mais sont issus de deux penchants présents en tout humain. quelques soient son culte et son éducation.L’humain à deux pôles,il vacille,il est fait de contradictions,de dissonances.

    le passé et le présent : Pour ma part il me semble que l’un ne va pas sans l’autre, tous
    avons besoin de racines, de fondations..La civilisation humaine ? Que l’auteur indique le
    chemin pour l’atteindre? Dans quelles empreintes faudrait il marcher ?

    L’auteur dit indispensable que l’Islam dénonce la barbarie. Et pourtant ailleurs c’est lui
    même qui dénonce les « insoutenables violences » des prescription du Coran…

    Encore non : qui est responsable du crime commis par son voisin ? Ceci dit je suis d’accord avec l’auteur sur un point : On ne peut accuser l’occident de tous les crimes d’orient. C’est bien sûr réciproque..Lui déclare son objectivité par son regard lointain :
    Est il possible alors qu’il en manque lui aussi concernant sa terre ?

    Puis la vraie responsabilité,celle qui décanterait la situation, il faut les moyens de l’ériger !
    Chacun peut y participer mais pour la plupart le pouvoir n’est encore que d’exprimer son opposition au mal ! De plus cette opposition est souvent perçue comme hypocrite,sauf peut être par celui qui aura fait l’effort de l’étudier.Beaucoup se contenteront alors d’élever leurs enfants selon leurs principes, un grain, une pierre à l’édifice en route pour l’avenir.

    Les racines du mal y sont décrites par l’emprise de la religion en Bien et en Mal sur les hommes L’auteur fait le rappel des crimes commis en son nom.Une guerre peut être menée au nom de n’importe quelle idéologie : Le Cambodge du régime khmère rouge à fait 2 millions de morts au nom d’Angkar ou l’organisation, organisation ayant pourtant éclipsé le religieux.. La religion est un prétexte quand elle est instrumentalisée,et non la cause pour laquelle prient les politiques.

    La réforme de l’Islam ? Libre à chacun de faire sa révolution personnelle. Mais une réforme de l’islam ne se ferait pas sans une réécriture du Coran non ? Comme ce Livre est Le parachèvement..

    Ce que propose l’auteur au sujet de indépendance de l’individu et la séparation de la religion et de la justice rappelle la loi de séparation des églises et de l’état..

    L’auteur fait probablement allusion au XVIIIe siècle car il est en occident le siècle des
    « lumières » mouvement philosophique invitant aux libertés individuelles : victoire de la loi et l’intellect sur le dogme (entre autres)…L’occident serait alors à partir de ce siècle le sommet, le modèle à atteindre ??
    D’après les sources le siècle des lumières est aussi celui du wahhabisme.Or Bidar décrit le wahhabisme comme une émanation d’un obscur passé opposé au renouveau philosophique..Si le siècle des « lumières » est contemporain
    du wahhabisme alors on peut espérer que le passé de l’Orient fut plus clair et non croupi comme indiqué.

    les élites du golf ? Oui certainement victimes, mais le « petit » peuple combien plus encore!

    Ce qui reste digne ? Il y a tant d’exemples. Ce qui apportera le regard respectueux d’autres communautés ? : Est il indiqué que l’Orient satisfera un jour l’occident ? Sinon en marchant dans ses pas.L’auteur fait ici constat du désert spirituel ou n’ont jamais fleuri de personnages tels que Mandela,Gandhi,Aung san su Kyi (« héritière » de Gandhi)Je propose donc d’ajouter Bidar à cette liste d’estampillés puisque il a vocation d’être le trait d’union menant l’orient à l’occident.

    Encore,la lecture de Bidar ne peut s’effectuer qu’avec autodafé..
    « Pas de contrainte en religion »..Doit on voir ceci comme une invitation à choisir ses thèmes ou plutôt comme la dispense d’un acte qu’on est dans l’impossibilité d’accomplir ?
    L’importance de choisir ses piliers en Islam ? : Ils sont fondateurs,fédérateurs,on s’y applique selon ses capacités.La servitude mortifère est plutôt un état d’esprit importé car Dieu même ne soutient pas celui qui renie ses droits.

    Les printemps arabes ? La mèche : Un soulèvement de cette jeunesse, la proie du chômage, La poudre : Elle endure d’abord la mort brutale de ce vendeur à la sauvette qui s’immole privé de son revenu par les autorités.
    Le feu ?…
    La jeunesse est de toutes les révolutions.

    Le bien et le mal ? Voici qu’ils deviennent flous,incohérents ? Le licite et l’illicite : Des portes ouvertes au chaos ?
    Réformer l’éducation ? Elle n’est faite que de réformes,et si elle est instrumentalisée il ne faut pas compter sur les marionnettistes placés
    pour l’ordre et la vérité.Puis instrumentalisation n’est pas religion..

    Texte globalement »bon » accusateur : (Tu n’est pas le seul a transgresser les principes universels..etc )
    « Bon »conseiller : Indique le chemin du bien faire, loin de tous piliers et consignes qui font la cohésion de l’Islam qu’il qualifie dans d’autres textes comme des violences insoutenables contre soi même,l’aboutissement étant l’incohérence dans la constitution
    de la personnalité : déséquilibre personnel menant à la destruction d’autrui.(Pour résumer) Bidar,musulman « Libertaire » présente lui même l’humain comme un héritier de Dieu. Pour obtenir cet héritage et le dépasser, il faut donc oser quitter la religion (comme nos prédécesseurs!) qui n’était que la matrice d’un temps Révolu
    Et surtout : Que la religion meurt pour laisser place au renouveau,l’humain mûr et enfin libre d’agir,choisir de par lui même.
    Cela rappelle aussi la place du père dans la psychologie.
    On pourrait dire le roi est mort, vive le roi!.

  106. Dehaene dit :

    Merci.

  107. Habib Sarraf dit :

    A Mr. LESPAUL57

    L. Islam ne peut pas etre Reforme. Cette. religion n,est pas ouverte a la reforme. NE REVEZ PAS.

  108. Al dit :

    Voir aussi ce qu’a dit le mufti du Caire à propos de la couverture de Chalie Hebdo (qui avait pourtant tout pour rassembler tout le monde, surtout le « tout est pardonné »). Le mec y voit « acte raciste qui va inciter à la haine et semer le trouble parmi les musulmans du monde entier ». A croire qu’il parlait d’Abu Grahib.

    C’est l’exemple typique de ce qui ne va pas. N’importe quel prétexte est bon à faire croire aux musulmans qu’on les insulte, et à (quasiment) les inviter à réagir. Comme prophétie qui se veut auto réalisatrice on peut difficilement faire mieux. Encore une fois : du prêt à penser et prêt à obeir.

    Rappeler aussi que dans un pays laïque et pour un athée le blasphème n’existe pas. Et seuls les musulmans ont « l’obligation » de respecter Mahomet. A se demander comment dire à ces 25% de la population mondiale que toute leurs règles ne concerne pas les 75% restant et que ces 75% restant. Et puis cette idée de « monde musulman »… quelle fausse solidarité… Si elle existait les palestiniens seraient soutenus par leurs voisins. C’est du vent (parle-t-on de « peuple chrétien » ?), ça permet juste de se donner l’illusion ensemble que l’occident est la cause de tous les maux.

  109. Aude dit :

    Chers tous ,
    Je suis née de familles de religions différentes, élevée sans religion ni croyance hormis en des valeurs humaines ( humanistes? humanitaires? ) de tolérance de libre arbitre et de responsabilité individuelle . J’ai toujours vécu en prenant bien garde de n’avoir jamais à demander pardon à quiconque pour mes actes ou paroles. N’est ce pas cela qui est prôné par les différentes religions ou philosophies ( car pour moi tous ces « prophètes  » étaient avant tout des philosophes ) . Chaque religion à engendré ses dérives à un moment de sa propre évolution . Cependant je m’interroge sur la régression actuelle , et semble-t-il récente , du « monde musulman  » dans une société où l’information n’a jamais si vite circulé et où donc les possibilités d’évolution vers la connaissance n’ont jamais été si larges.
    En outre je m’étonne des paroles des anonymes musulmans qui s’insurgent contre les exactions commises par les « extrémistes » mais qui ne manifestent pas leur réprobation : aucune manifestation de ces gens pour défendre les libertés essentielles du pays dans lesquels ils vivent , où ils sont nés pour certains …. Alors qu’ils sont pourtant capables de manifester en faveur de la Palestine , contre Israël où ils n’ont jamais posé un orteil et dont ils connaissent peu l’histoire tourmentée et complexe. Je comprends que Charlie Hebdo en aie choqué certains mais de là à tolérer les meurtres ….
    J’espère que nombreux seront les intellectuels musulmans à faire entendre leur voix même si celle ci ne porte pas jusqu’au cœur de ces enfants perdus . Mais qu’au moins les braves gens puissent vivre , parler et penser en paix et sans crainte. L’espoir fait vivre , dit-on…

  110. philippe dit :

    Cela fait plaisir de voir mis en mots ce qu’on ressent confusément qu’on n’est pas musulman.
    La résolution du problème est politique. Il faudra, pour instaurer une paix durable, une révolution culturelle de tous les pays musulmans et leur reconnaissance d’une subsidiarite du religieux au politique. Alors seulement la religion musulmane deviendra ce que doit être toute religion: un choix privé et intime. Mais pour instaurer de tels fonctionnements d’états, où le respect du pluralisme religieux, où la séparation de l’église et de l’état, où les libertés individuelles fondamentales et notamment celles des femmes sont garantis constitutionnellement , il faudra attendre que, au fil des générations, s’élève en chaque citoyen musulman la conscience de ses droits mais surtout des droits de l’autre. Et quand on vit dans des États de « servitude » religieuse et d’obscurantisme, on peut redouter que la naissance d’une telle conscience puisse prendre du temps.

  111. MAHDID Dader dit :

    Suite à une contrainte de modération !!!!!!!
    La source de l’islam est le Coran ; et le modèle de moralité décrit dans le Coran est complètement différente de ce qui est véhiculé en occident. Il est nécessaire de faire la distinction entre l’islam et les musulmans, l’accent doit être mis sur le fait que ces derniers, de par leurs comportements et de leur incompréhension du vrai islam, ont donné l’opportunité à Mr. Abdennour BIDAR de s’ériger en réformateur de la parole divine.
    Mr.BIDAR ! dans vos attaques acerbes et votre acharnement sur l’islam, vous jugez « d’immobilisme et de fanatisme » cette religion, en omettant la notion « d’ijtihad » (il s’agit en fait, d’adapter certaines données à un contexte bien déterminé) réalisée par des savants en théologie.
    Vous semblez ignorer la chronologie de la pensée musulmane depuis l’âge d’or et l’évidence du « RIEN A VOIR » de l’islam politique avec l’islam authentique, qui lui, entre autres, synonymes de paix et de tolérance.
    Votre conception de l’islam (selon vos écrits), brille de par l’inéxistance dans le lexique utilisé, de la notion du christianisme politique, du judaisme politique ou du catholicisme politique.
    Mr.BIDAR ! Le Coran est basé sur les concepts de la bonne moralité, de l’amour, de la compassion, de la miséricorde, de l’humilité, du dévouement, de la tolérance et de la paix. Le musulman qui préserve ces précepts moraux est raffiné, réfléchi, digne de confiance et obligeant ; il offre l’amour, le respect, la paix et la joie de vivre à son environnement : je doute fort que c’est à ce musulman qu’est destinée votre « profonde lettre ouverte »
    L’islam est et reste une religion de tolérance, d’ouverture sur autrui, qui encourage le dialogue civilisationnel et qui n’est pas contre la modernité et se veut pour une communauté qui exclue la violence, l’extrémisme et l’intégrisme religieux.
    Cependant l’homme peut être ange comme il peut s’égarer pour se transformer en démon (monstre) et basculer dans l’intégrisme : je vous le concède.
    C’est une réalité, l’intégrisme est une dérive grave, elle s’est greffée dans les trois religions, Monseigneur LEFEVRE a été le représentant d’une tendance intégriste dans la chrétienté, dans le judaisme, l’intégrisme se remarque en son sein à travers ce qu’endure le peuple palestinien.
    Quant à la notion de « terrorisme », il est à relever qu’en Irlande, les protestants et les catholiques s’entre -tuent depuis plus de 25 années, presque dans l’indifférence et sans que cela ne suscite l’indignation et la réprobation. Dans le même contexte, il est nécessaire de se remémorer les croisades : je vous convie à lire Raoul DE CAEN « les croisades ».
    On accuse les musulmans de maltraiter les femmes, au moment où une enquête récente fait ressortir qu’en France et en Espagne, la majorité des époux battent leurs épouses.
    André MALRAUX (ancien politique et écrivain Français) affirmait déjà en son temps que « le XXI° siècle sera spirituel ou ne sera pas »
    Mr. BIDAR ! en toute modestie, je suis musulman modéré et tolérant et je suis CHARLIE
    » A VOUS VOTRE RELIGION ET A MOI LA MIENNE » (Coran 109:6)

  112. @ Mahdid
    Oui, les événements entre protestants et catholiques en Irlande provoquent l’indignation et la réprobation. Les croisades, l’inquisition et ses bûchers, mais encore , la colonisation, l’esclavage sont des crimes que nous dénonçons, ainsi que la maltraitance des femmes, les coups, les viols par leur mari ou compagnon.

    Et, c’est vrai, monsieur, qu’il existe sur ce blog la « contrainte » de ne pas injurier les autres. Ah que c’est dur !
    Mais après avoir donc modéré votre premier post, vous avez posté celui-ci et nous l’avons laissé,vous permettant de vous exprimer aussi.

    Et donc oui, nous censurons, c’est vrai, tout message qui nous semble injurier une autre personne ou son point de vue. Et cette censure tombe aussi bien sur un chrétien qui méprise les musulmans ou les autres chrétiens qui ne pensent pas comme lui, que sur un musulman qui critique d’autres musulmans ou des chrétiens. Cela tombe aussi sur des athées qui injurient les croyants.

    On ne peut donc pas dire que ce soit de l’islamophobie ni de la christianophobie ni de la bigoterie… puisque c’est la même règle qui est appliquée de la même façon pour un musulman que pour un chrétien, ou un athée, ou qui que ce soit. Ici, la liberté d’expression s’arrête à l’injure et au mépris de la foi des autres. C’est la règle du jeu, clairement exprimée dans la charte de ce blog. Précisément pour que les débats soient respectueux. Parce qu’en montant ce blog nous pensons qu’il ne faut pas aller trop durement contre les autres personnes, que cela ne fait pas avancer le débat de les injurier ou de se moquer. Bien sûr, la notion d’injure ou de mépris est difficile à mesurer parfois, et ce qui peut sembler pour une personne un débat correct peut nous sembler dépasser la limite, ou inversement. C’est un peu subjectif, mais comem dans tout forum, c’est le modérateur qui modère, comme dans un match de foot c’est l’arbitre qui arbitre… C’est comme ça partout.

    Quelqu’un qui aurait publié ici les blagues contre Mohammed, les horreurs contre le pape ou contre sœur Emmanuelle de Charlie Hebdo aurait aussi été « censuré » comme vous dites. Mais chacun est libre de publier sur d’autre blogs qui auraient d’autres règles du jeu, ou sur son propre blog… ou de reformuler son message en ne gardant que le message annonçant ce que l’on pense. Car, encore une fois, quand quelqu’un annonce sa foi musulmane cela ne nous pose aucun problème, au contraire, ça va dans le sens de promouvoir la foi dans le monde, ce qui est bien. Et cela marque le respect mutuel entre croyants au Dieu unique, ce qui est bien aussi. Un message athée nous dérange mais nous le laissons néanmoins passer s’il est fait de façon respectueuse de la foi des autres.

  113. Magnifique. Eclairé. Eclairant.
    Revigorant & reconfortant en ces temps troublés & troublants où la pensée-slogan
    s’assène, biberonnant la « pensée paresseuse » évoquée par Cyrulnik.
    MERCI

  114. Domitille dit :

    « On accuse les musulmans de maltraiter les femmes, au moment où une enquête récente fait ressortir qu’en France et en Espagne, la majorité des époux battent leurs épouses. »
    Mahdid, pourriez-vous préciser à quelle étude vous faites référence? Ces chiffres me surprennent autant qu’ils m’inquiètent, si celà est vrai, c’est vraiment dramatique et il faut à tout prix agir pour que cette situation s’arrange.

    Mais si le propos de cette étude est de donner des statistiques géographiques (en France, en Espagne), on ne peut alors, au risque d’un amalgame douteux, faire de liens avec la religion des sondés: en France comme en Espagne, comme ailleurs, vivent chrétiens, musulmans, juifs, athés, agnostiques, bouddhistes, animistes, etc…Ca me semble aussi injuste d’en déduire que les chrétiens battent leurs femmes qu’il est injuste de dire que les musulmans traitent mal les femmes.

    Ma remarque sera la même concernant la phrase suivante:
    « dans le judaisme, l’intégrisme se remarque en son sein à travers ce qu’endure le peuple palestinien »: si vous faites référence à une opinion concernant le gouvernement israélien, alors votre opinion ne concerne pas la religion juive, mais la politique israélienne. Ce sont deux choses différentes.

    Eviter les amalgames passe aussi par ne pas confondre pays et religion, territoires et religion, communauté religieuse et actes politiques…. sinon on ne s’en sort plus, à mon humble avis et on risque d’accuser injustement pas mal de monde, toutes religions confondues, toutes croyances confondues, toutes origines confondues.

  115. baida dit :

    Mr le philosophe sofie tu na pas pu lire l’histoire relit l’histoire par tous les moyens dans le coran par exemple afin d’avoir une idée claire le monde musulman n’est le seule responsable . Et tous ce que tu peut dire ou écrire sa peu être faux ou vrais c’est de la philosophie .

  116. Yoko dit :

    Bonjour,
    Ce que je ressens c’est que nous n’avons pas le même Dieu…mais que Dieu Lui n’a qu’un seul peuple.
    C’est la combinaison entre le mystère de la révélation et la liberté absolue que Dieu Lui laisse à chacun.
    Je suis catholique et je pense sincèrement que l’abandon de l’exercice du pouvoir par L’Eglise Catholique lui a permis de grandir et de gagner en spiritualité.
    Mais en temps que croyant nous ne pouvons pas envisagé d’avoir « chacun » notre religion, d’avoir une religion à notre sauce comme nous pourrions choisir entre tel ou tel commandement de Moïse. C’est en Eglise en tant qu’Elle est peuple de croyant à réfléchir à ces questions, mais c’est effectivement à chacun avec sa conscience libre de se positionner face à ce que propose cette Eglise.
    Alors, je me demandais s’il existait dans l’Islam des genres de « concile »?

  117. Cette image est bien connue : Dieu est comme une montagne et chacun est comme au pied de cette montagne, celui qui est à l’ouest de cette montagne prend un chemin qui va vers le levant, celui qui est à l’est de la montagne prend un chemin qui va vers le couchant… et tous les chemins qui montent convergent. Mais si celui qui est à l’ouest affirme, péremptoire, que puisque son chemin lui réussit, tous devraient marcher vers le levant, s’il continue à dire que puisque Dieu est unique il est évidemment nécessaire qu’il existe un unique chemin vers lui… son intégrisme va envoyer à leur perte tous ceux qui sont à l’est, au nord, au sud de la montagne. Mais notre intégriste sera tout content, car, lui, pourra monter sur son chemin. A mon avis quand il rencontrera Dieu, il comprendra combien sa vision était fondée sur une bonne intention, certes,mais aussi combien elle a fait du mal !

  118. PF dit :

    On peut admirer la tenue théologique et éthique du débat. Je n’en vois cependant pas l’intérêt pratique. Né et formé dans une tradition réformée, remise en cause depuis lors, j’aimerais dire sans le moindre ressentiment ni la moindre hostilité qu’une nécessité impérieuse de l’heure est de limiter l’emprise du religieux dans les sociétés et les rapports humains. Ce n’est pas seulement le principe universel de liberté et de tolérance formulé par Kant qui l’impose, mais aussi et surtout la nécessité d’empêcher les dérives intégristes qui y puisent leurs fondements.

  119. Shannon dit :

    Où puis-je me procurer cette lettre en anglais? Je veux poster sur Facebook et mon blog. Je ai lu une traduction informatique mais ce était mauvais. Se il vous plaît excuser toute errors- ce est écrit avec le même programme de traduction de l’ordinateur.

    shannonslt@yahoo.com

  120. Brisset dit :

    Je commence à lire très interessant

  121. Jacques Dumont dit :

    Que cet article est réconfortant de voir que certains musulmans sont conscients de la situation. C’est d’autant plus réconfortant que 3 jours avant la découverte de ce blog, j’ai produit un article distribué à mon entourage, ma paroisse et à Télérama suite à 4 mois de découverte, de lecture et d’étude du coran. Les termes et la logique de mon analyse sont exactement semblables à ceux de l’article d’Abdenour Bidar. Son texte est par contre beaucoup plus relevé que le mien.
    Si Abdenour Bidar insiste sur le côté « éducation » pour réorienter l’islam ce qui est absolument nécessaire, j’ai pris le parti d’ouvrir la question sur le texte du coran. De toute façon ce qui est important c’est que l’islam a besoin d’une refondation. Voici donc mon humble quote-part:
    Beaucoup se sont exprimés pour tenter d’expliciter les raisons éducatives, socio-culturelles, historiques etc qui ont permis ce drame du 7 janvier 2015 mais je pense qu’il y en a une que je n’ai pas entendue et qui concerne l’Islam lui-même. Pour essayer d’appréhender cette religion je me suis immergé dans l’étude du Coran début septembre dernier. Depuis 4 mois je me suis penché sur le coran. Je vous livre donc une des raisons qui pour moi génère dans le monde entier tant de malheur au « nom d’Allah » par les islamistes
    Comme beaucoup d’occidentaux j’ai été traumatisé par les derniers évènements du 7 janvier 2015. Chrétien j’ai beaucoup de respect et d’admiration pour la foi des nombreux musulmans et je suis heureux de les entendre, dire appuyés par de nombreux imams, que : « ce n’est pas ça l’Islam ». Mais hélas les faits sont têtus et montrent depuis quelques années que « l’islam peut-être aussi ça » : Des meurtres injustes, des personnes assassinées, des femmes bafouées, violées, détruites, des populations exilées, sous la terreur, réduites à la misère etc…le tout mené par les islamistes Al Quaeda, Boko-Haram, Etat Islamique… etc « Au nom d’Allah ». Faut-il que notre vue soit si embuée notre raison si sclérosée pour ne pas le voir, le reconnaître ?
    Si le coran porte de nombreux versets de lumière sur la transcendance de dieu, sur sa miséricorde, sur l’aide aux nécessiteux, aux pauvres entre autre, il porte aussi des versets de ténèbres sur l’incitation à la violence, la négation de la liberté humaine, des versets blessants, méprisants, médisants sur le peuple juif, les chrétiens, les non-croyants. Une position d’intransigeance et d’arrogance vis-à-vis des idées, des pensées, des textes non issus de l’Islam transparait particulièrement du coran : le coran est « la Vérité » pour tout ce qui y est écrit des êtres et des choses.
    Un verset (24-2) entre autres montre même un Dieu justicier, sans pitié. Ces versets sont pour moi, en tant que chrétiens, blasphématoires envers le Dieu de Jésus Christ.
    J’oserai cette image que l’islamiste est dans l’islam comme le ver est dans le fruit. Les islamistes puisent leurs énergies et leurs justifications entre autres sur ces versets de ténèbres du coran pour mener à bien, au nom d’Allah, leurs crimes contre l’humanité et particulièrement contre les musulmans. Condamner oui c’est impératif mais non suffisant. Il faut aussi que l’Islam impérativement se remette en cause pour qu’il ne puisse plus être une source et une justification de leur ignominie.
    Comment faire ? Comment faire Messieurs les dirigeants de l’Islam, Imams, Scheiks, docteurs, … Faire le tri dans le coran entre les versets qui expriment réellement une qualité de Dieu et les autres ? Comme faire ce tri aussi dans les hadiths et la Sunna. Quels critères utilisés ? Manifestement les critères utilisés par vos prédécesseurs ne semblent plus suffisants ? La difficulté est d’autant plus grande aujourd’hui pour le coran que toutes les sourates, tous les versets ont le même poids car parole et texte de Dieu préexistants à la création.
    Certains exégètes musulmans et non-musulmans ont commencé ce travail. A vous de le poursuivre et de le finaliser pour le plus grand bien de l’humanité entière. Il va falloir du courage et de la ténacité mais je crains que ce soit à ce prix que l’Islam pourra rester une religion de paix et de miséricorde et ainsi participer à la libération des musulmans et du monde de la terreur dite islamiste
    Un frère dans la foi

  122. dan dit :

    for shannon and the world
    lettre en version anglaise
    english version
    pour que retentissent ces idées ….
    http://www.marianne.net/Dear-Muslim-World_a243724.html

  123. Paoletti Noël dit :

    Le problème est la religion d’Abraham, que juif, chrétien et musulman partage. Si je ne lis que l’ancien testament, si je n’ajoute et ne retire rien à la parole divine (dixit la bible) je suis mal parti pour être humaniste. Si je suis juif, peuple élu, je ferai n’importe quoi pour retrouver la terre promise par dieu lui-même, sans respect pour l’autre, c’est ce que fait Israël, si j’ai lu le Coran, j’aurai lu des idées d’ouverture envers les juifs et les chrétiens et d’autres (d’évidences adaptées à la situation du moment) aussi terribles que l’ancien testament. Christ est venu avec un message d’amour et la nécessaire séparation de la foi et de la politique: « laisser à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Message que les chrétiens respectent bien mal encore aujourd’hui et pas du tout hier. La morale ou philosophie de notre civilisation est tellement élastique que je ne me permets pas de donner des leçons aux autres que j’aime ou m’efforce d’aimer comme moi-même. Ma critique s’exerce seulement sur nous, mes frères. Je signale que je ne suis pas croyant « seulement » humaniste laïc.

  124. Al dit :

    Jacques Dumont > je pense que la modernisation que vous évoquez ne peut venir que d’eux mêmes. Peut-être que dans 10,20, 50, 100, 200 ans, à force de nager dans la misère, la guerre, etc… Peut-être ces gens vont ils se remettre en question et cesser de croire que la vie sur terre doit être régie par les écrits d’un type né au VIIème siècle.

    L’émancipation par rapport à l’occident est une fausse question, l’émancipation ça consiste déjà à penser par soi même et à se construire un destin plutôt que d’espérer qu’allah va le faire à leur place et va punir les méchants (occidentaux, charlie hebdo, etc…). Et aussi :assimiler que « croire » est un choix personnel, une possibilité, et que ceux qui ne croient pas à leur dieu ne sont pas dans l’erreur ni de moins bons humains, et que les règles de conduite du coran ne les concernent pas.

    Arriver à comprendre que la laïcité garantit la liberté de chacun de croire et de pratiquer ou non, et qu’ils se tirent une balle dans le pied en demandant à ce que la vie en société s’adaptent à leur pratique (piscines, cantine, etc…) car à chaque fois c’est +1 pour le FN. Le problème de la France est aussi que le modèle assimilationniste suppose que les français de souche considèrent comme leurs égaux les nouveaux français, et que si cette première condition (utopique ?) n’est pas remplie les les replis identitaires vers ce qui permet de se démarquer du modèle qu’on leur demande d’épouser sont complètement logiques. al qaida au Yémen est l’affaire des diplomates et des stratèges militaires mais n’est pas la cause des maux de la société française. Il y a des responsabilités des deux côtés (français de souche, français immigrés), mais s’il n’y a même pas la volonté de poser le débat en ces termes, de se parler franchement, d’écouter l’autre et de faire son autocritique en tendant la main vers l’autre ca n’ira jamais mieux et on continuera à avoir des gars qui crie allahou akbar mais qui ne saurait pas placer la Mecque sur une carte.

  125. Bill dit :

    Bonjour à tous.

    Je suis Français, et Athée.

    Selon moi, les religions, croyances diverses et variées, relèvent de la sphère privée. Ainsi, chacun est libre de croire en ce qu’il veut.
    Là où la religion me pose un problème, c’est lorsqu’elle relève de la sphère publique: en tant qu »Athée, je me refuse à toute croyance et je refuse qu’au nom de je ne sais quelle divinité, on force les gens à adhérer à ses croyances, à se convertir.
    Concernant l’Islam, chacun à sa part de responsabilité, cependant, un argument n’est pas valable:
    On accuse l’occident de fermer les yeux sur les atrocités commises dans les pays du Sud, sauf que en cas d’intervention (ex USA), on est accusés d’ingérence.

    La raison pour laquelle je suis athée, et cela ne regarde que moi, personne n’est obligé d’y adhérer, est que la religion est non seulement une croyance, mais aussi une culture et un mode de vie. Or, je suis fier de ma nationalité et de ma culture occidentale, et j’ai vu, à travers différents voyages, journaux, reportages, la souffrance qu’engendre la religion, quelle qu’elle soit, et c’est pour cela que notre culture démocratique doit rester inchangée.

    Prenez pour exemple le journaliste Raif Badawi, condamné à 1000 coups de fouets par série de 50 en Arabie saoudite pour avoir blogué librement. Son procès tournait majoritairement autour du fait qu’il a osé dire que l’on ne pouvait pas imposer une croyance aux athées.

    Toutes les religions sont bonnes, à condition d’être interprétées correctement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui: même si la majorité des religieux pratiquants dans le monde est pacifique et calme, la religion cause dans le monde plus de mal que de bien, et les musulmans sont les premiers à souffrir de Al-Qaida, Daesh, Boko Haram, etc.

    Bref, tout cela pour en venir à une chose: la France.
    La France est une République Démocratique séparée de toute religion depuis 1905. La législation française autorise le blasphème, est est fondée sur la liberté de conscience et d’expression, la liberté de croyances religieuses.
    La liberté de mouvement également: les personnes qui ne sont pas d’accord sont libres de quitter le pays.

    Venons en aux limites de la liberté d’expression:
    l’incitation à la haine est interdite, mais est nuancée:
    Charlie Hebdo n’est pas juridiquement condamnable dans le sens où ils critiquent les religions en tant qu’idéologie et non en tant que communauté, faisant ainsi la différence avec Dieudonné qui est, quant à lui, condamnable car il vise le peuple juif.

    Les manifestations ayant lieu en orient actuellement sont graves, mais les peuples ont le droit de manifester. Cependant, ils doivent accepter qu’en France, notion certainement compliquée à comprendre pour eux, la presse n’est pas contrôlée par l’État. Ainsi, ils peuvent demander des excuses au gouvernement français, mais il faut qu’ils acceptent qu’ils n’en auront pas.
    Seule la loi française régit la France.

    De plus, personne n’est obligé d’adhérer à ce qu’un journal publie, personne n’est obligé de lire Charlie Hebdo.

    Enfin, il est temps de regarder la réalité en face, et de faire évoluer les mentalités. Peut-être direz vous que ce texte est osé pour mon âge et que je n’ai pas suffisamment d’expérience, mais nous vivons dans le même monde, et voici mes idées, je les expose. Libre à vous d’y adhérer, ou pas.

    Bien à vous,
    un jeune de 16 ans.

  126. Oui, vous avez tout à fait le droit d’être athée et de le manifester. Cela n’oblige personne. Et un croyant qui manifeste sa croyance, et qui témoigne que la foi inspire sa vie n’oblige personne à le suivre dans cette voie, bien sûr. Je ne vois pas pourquoi ces convictions devraient absolument ne pas être publiques ? Ce partage d’idéal, de croyances, de philosophies et de foi fondent en partie ce qu’est une vraie fraternité. Mais je suis d’accord avec vous, quand la religion devient obligatoire, ou quand l’athéisme devient obligatoire (car les deux arrivent), c’est difficile à vivre car cela touche à quelque chose de très intime dans ce qu’est la personne.

    Ensuite, oui, il est autorisé en France de se moquer des religions et de la foi des gens. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée pour autant. Car cela met une mauvaise ambiance dans notre société. Le respect et le débat, la bienveillance qui consiste à voir ce qu’il y a de positif et de bon dans ce qui anime l’autre me semblent être une meilleure démarche que la dérision et la moquerie.

    Oui, les religions, mais surtout DES religieux ont des torts immenses. L’athéisme aussi a ses plaies, et au XXe siècle elles sont terribles. Ce n’est pas pour autant que l’on rejetterait tout idéal, toute philosophie, toute pensée sous ce prétexte. Mais cela veut dire que nous pouvons essayer de le faire mieux, le croyant de bonne volonté, quelle que soit sa religion, l’athée de bonne volonté quelle que soit sa philosophie. Et pour cela il est bon de se regarder avec respect, sans dire et même sans penser (si possible) que l’autre est par principe mauvais. Puis de discuter, et pour cela il faut que les croyances des uns et des autres sortent de la sphère uniquement privée et puissent s’exprimer, et être débattues. Dans le respect et le débat, non pour convaincre l’autre (et encore moins lui imposer un point de vue), mais pour progresser soi-même.

    Alors oui, la moquerie, le dénigrement et la caricature sont autorisés, mais franchement, je ne suis pas certain que cela mette une bonne ambiance, je doute que cela améliore la société, et je pense même que cela exacerbe la haine et les rancœurs.

  127. Bill dit :

    Il n’y a rien à ajouter, tout est dit !

    Évidemment, la caricature blesse, et n’est pas forcément utilisée à bon escient, car les caricaturistes de Charlie Hebdo ne sont pas des enfants de coeur, mais dans un sens profond, ils dénigrent les terroristes et dénoncent le tord qu’ils font aux musulmans et aux peuples divers et variés.

    Les religions sont tout à fait acceptables, du moment, de nouveau, que l’on la garde pour soi. On peut l’afficher dans la rue, et en être fier, il faut simplement éviter de potentielles confrontations en étant le moins possible ostentatoire.
    L’athéisme à fait du tort également, c’est vrai, et aucune idéologie n’est parfaite, je cherche simplement la plus libre possible. Une religion est tout à fait positive lorsqu’on l’associe à de la tolérance à l’égard des autres croyances !

    Merci de votre justesse d’esprit à travers tous les commentaires que vous avez postés ici et plus haut .

  128. Al dit :

    Bonjour,

    Deux articles intéressants :

    https://fr.news.yahoo.com/blogs/ravanello/charlie-hebdo-le-coup-de-poing-du-pape-144210738.html#more-id
    Le paragraphe le plus intéressant : « En tant que croyant, ca choque les imams tolérants et au fond, ils regrettent l’impact que les attentats ont donné au journal satirique. Charlie, qui n’était pas lu et à peine connu dans le monde arabe, va attirer des curieux qui vont aller voir sur internet à quoi ça ressemble et ainsi le nombre de personnes choquées va augmenter.  »

    Peut être pour ça que Macky Sall a interdit le dernier numéro de Charlie Hebdo (95% de musulmans au Sénégal).

    Modèle d’ouverture d’esprit : http://www.liberation.fr/societe/2015/01/15/chez-les-cathos-tout-le-monde-n-est-pas-charlie_1181485
    Extrait : « Très gonflée, la petite équipe de trois journalistes, dirigée par le jésuite François Euvé, a publié, au lendemain de l’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo, sur sa page d’accueil, quatre unes du journal, très irrévérencieuses pour le catholicisme et son pape. Un billet les accompagnait, invitant à ne pas «céder à la peur» et à «défendre une société plurielle». «C’est un signe de force que de pouvoir rire de l’institution», y lisait-on encore avant de conclure que «l’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme». » C’est exactement ça : arriver à rire des dogmes, fussent ceux auxquels on a décidé de croire et d’obeir. Les extrémistes catho s’en sont mêlés, forçant à retirer ces unes de leur site (voir l’article). Charlie Hebdo n’a jamais caricaturé la religion en elle-même mais la manière dont elle était travestie.

    Quant aux manifestations contre la une du dernier numéro de Charlie. Ce qui est invraisemblable c’est que ces gens ne manifestent pas contre les tueries de Boko Haram au Nigéria ou d’Al Qaida (37 morts au Yemen il y 10 jours), comme si c’était moins révoltant et que ça faisait moins de tort à l’islam. Envie de leur dire « c’est bon les gars, continuez ainsi, ne changez rien ».

  129. theologien dit :

    Mr Abdennour Bidar, avec tout le respect que je vous dois, votre parole n’a aucun poid dans le monde musulman(et vous le savez parfaitement). Et vous n’êtes pas une référence, pire que ça vous n’êtes même pas considéré comme un musulman. Comment peut on prendre au sérieux un type qui demande l’abrogation du mois de Ramadan (et en osant dire que c’est cruel, donc Dieu est cruel pour vous)? Rien que ça vous disqualifie totalement(vous êtes le seul dans l’histoire de l’Islam à avoir osé proposer une chose pareil.) . Vous même je pense vous savez que vous racontez strictement n’importe quoi. (le coran n’est pas authentique pour vous puisque vous considérez le mois de ramadan comme quelque chose de cruel et qu’il faut abroger). Non seulement vous avez des thèses totalement hérétique, mais en plus indirectement vous insultez Dieu. Pas étonnant que les médias dominant vous donne la parole.

    Inutile d’allez plus loin, puisque je sais parfaitement que les musulmans n’en n’ont strictement rien à faire de vos messages envoyés au monde musulman. Ce message s’adresse aux non musulman qui pensent que cet individu va changer le monde musulman. Ouvrez les yeux car on se moque vraiment de vous.

  130. Sofie dit :

    A Théologien : Je préfère mille fois le texte de M. Bidar que les dessins sans respect (quel que soit l’offense!). Il va vers la Vie et le Respect.
    Hérétique est moyenâgeux, et je ne vois pas le manque de respect qu’il a vis-à-vis du Coran et du respect que demande, qu’espère, « notre » Dieu…

    Votre réponse m’attriste.

    Bien sûr que la flagellation chrétienne est cruelle, que le Ramadan a un côté suranné (mais meilleur pour la santé, tout simplement, et « Mens sana in corporel sano » -malgré l’anthropocentrisme, cet abject retour perpétuel en arrière…- )

    Je ne ressens pas le fait que M. Bidar insulte Dieu.
    Ni le sien, ni celui des autres.

    Si nous pouvions parler tout simplement autour d’une table, un thé à la menthe ou un chocolat chaud à la main, ce serait tellement mieux!

    Va Humain, mais ne te bats point! A quoi cela sert-il réellement?

    Theologien, les médias sont ce qu’ils sont, n’apportent que le malheur et l’horreur qui se passe de par la planète. Alors que chaque vie, toutes les vies, ont leurs bonheurs. Ont le bonheur d’apporter de l’espoir, de la vigueur, de l’Histoire, de l’intelligence, du sens aussi… Voir un renard gambader dans une prairie, voir un homme sauter dans l’eau glaciale pour sauver quelqu’un, voir le ciel qui change et le froid qui arrive, savoir que les plantes renaîtront au printemps, avoir la patience d’attendre, voir le bébé qui dit « papa », l’aigrette blanche qui se pose juste tout près, …

    Ne soyez pas faché!

    Il serait si simple de respecter et aimer, n’est-il pas?

    A vous, à moi, à beaucoup, d’apporter le respect et l’attention que notre cerveau d’Humain pourrait, pourrait, je ne dis pas « devrais » car c’est impossible, apporter aux suivants, à nos enfants.

    Que les mille années prochaines apportent la Sagesse et le Respect à l’Homme…
    A vous lire, cela n’est pas.

    Dommage.

    Le monde musulman fait partie, que dis-je, est de la famille des Humains.
    Le chrétien, l’athée, le juif, la femme, le noir, le blanc, le bleu (ha non, pardon…), l’enfant, la personne très âgée, celui qui prend le bus, celle qui ne sait où se cacher, où cacher son enfant, qui a la rage, celui qui a la rage, celui qui n’a pas appris, le nazi, l’analphabète, le président, le type qui servait des cafés dans la tour une, l’écrivain triste, le dessinateur irrespectueux, le musulman, le papa, le héros, le triste, le beau mec, la jolie fille, le gsm à tout va, Internet fou, la passionnée d’insectes, l’amoureux des teintures, … … … etc.
    Des Humains. Tous des humains.

    Ne parlez pas d’hérétisme,
    Ni d’insulte à Dieu,
    parlez du futur positif.
    Est-ce possible?

    Une maman parmi toute les mamans de fils et filles de demain.

  131. Rafh dit :

    À Azmi,
    C’est vrai que les intellectuels (l’horreur même dans les écoles) pensent et font tout pour ne pas avoir de haine.
    Et surtout, essaient de ne pas parler “vengeance » (les lois anti “peine de mort” en sont le résultat.)

    Il ne faut pas se voiler la face.
    Quand tu travailles et que tu as une famille à nourir, tu ne te voiles pas la face pour autant. Tu essaies d’apprendre à tes enfants la conviction de la vie (pas la tienne ni la mienne! La vie).

    Revenir en arrière, toujours, pourquoi??? Les atrocités sont vieilles comme l’humain, pourquoi revenir en arrière toujours??? Doit-on, nous haïr les allemands?

    Vous avez raison, on ne nait pas terroriste, on le devient.
    Ce n’est pas musuman, pas plus que occidental.
    “Notre” religion a créé énormément de morts au travers des quelques milliers d’années précédentes. Et de Chrétiens à chrétiens, ça s’est tué à tour de bras.

    A se demander pourquoi, pourquoi ici des personnes venues de partout, dépourvues, désespérées, seraient prêtes à tuer leur voisin de chambre parce qu’ils sont Sunites ou Luo, juif ou musulman, chrétien ou athée, et pareil il y a 70 ans, 90 ans, 1000 ans etc etc.

    Faut-il toujours revenir en arrière???
    On dit qu’un âne ne bute pas deux fois sur la même pierre, et nous continons à buter, à tuer, à haïr à cause du passé à cause de ce qu’il se passe, sans réflexion jamais pour l’avenir.

    Nos frères et soeurs sont partout, maltraités ou maîtres indignes, maîtres généreux ou pauvre imbécile au fond de la prison, assassin prêt à suivre un Caïd plus fort…

    Marre de se voiler la face, la source du problème n’est ni chez les occidentaux ni chez les musulmans. Il est chez l’humain.

    Salam et Dieu soit avec toi et ta famille et ceux que tu aimes.

  132. Rafh dit :

    A Claude,
    merci! Votre écrit devrait être passé partout, en parallèle aux heurts et éructations.
    Je trouve que vous avez, en quelques mots seulement, donné le fondamental.

    Merci, bravo,
    que beaucoup puisse suivre.
    Ha, si c’était possible!

  133. Jon Tang dit :

    Pourquoi lisez vous le Coran ou la Bible et, autres du même genre c’est de la foutaise, personne ne vous oblige a lire ces livres. Lisez des livres de science, alors vous serez sur le bon chemin.

  134. Merci, nous lisons aussi des livres de sciences.
    Et nous essayons de respecter les autres, même les athées intégristes.
    PS. Je suis pasteur, et j’ai aussi deux diplômes d’ingénieur et un master 2 d’informatique.

  135. Potier Jacques dit :

    Je suis effaré de constater qu’il soit possible d’être scientifique et engagé dans le monde religieux, mais pourquoi pas !!!!

  136. Marie-Alicia dit :

    @Potier J.
    On dirait que Dieu est comme coupé du monde … !!

  137. @ Jacques Potier : comme quoi, vous vous faites une curieuse idée de la religion, ou de la science ? Nous avons un docteur un physique quantique, quantité de médecins, chercheurs, professeurs de sciences… dans notre église. Mais peut-être que vous pensez que pour être croyant il faut penser que Moïse a ouvert la mer comme on le voit dans « le prince d’Egypte », ou que Jésus a marché sur l’eau sans skis nautiques ?

  138. Berg dit :

    Commentaire fort interessant naturellement il demande de prendre son temps pour bien l assimiler .

  139. Berg dit :

    IL FAUT PASSABLEMENNT DE TEMPS ET CONCENTRETION POUR BIEN ASSIMILER CETTE LETTRE QUI MERITE D ETRE LUE.

  140. Al dit :

    A theologien > au lieu de se demander qui est le plus proche du « vrai » islam et de faire une espèce de concours d’orthodoxie, ne vaut il pas mieux réfléchir à la manière de pratiquer une religion de manière moderne ? A vous lire le fait même de réfléchir, de se remettre en question consiste à s’écarter de la religion. Pourtant il se trouve que « réfléchir » a plus de chance de permettre a des millions de personnes de vivre en paix malgré leurs religions différentes que savoir qui a l’interprétation la plus parfaite du coran. Je ne comprends pas ce que vous essayer de défendre. L’application sans réfléchir et sans recul d’un texte écrit il y a 1400 ans ? Pour arriver à quoi (en dehors du paradis) ? Si tous les pays qui l’appliquent sont soit pauvres soit en guerre soit les deux c’est peut-être que c’est une impasse. Vous dites que Mr Bidar n’est pas pris au sérieux, soit, mais pouvez vous nous faire découvrir des voix qui sont plus écoutées et nous faire partager leur pensée ?

    A Sofie (« Je préfère mille fois le texte de M. Bidar que les dessins sans respect »). Charlie Hebdo ne se moque pas de l’islam mais des dérives qui le discréditent. Ils n’ont jamais critiqué autre chose que le terrorisme islamique (et dont ironiquement les musulmans sont les premières victimes). Il serait heureux que le mufti du Caire lui aussi critique les actions de Boko Haram au lieu de critiquer une couverture de Charlie Hebdo où il est quand même écrit « tout est pardonné » (sans doute est-ce une grande insulte…. et au passage le coran n’interdit pas la représentation du prophète). D’une certaine manière Charlie Hebdo fait confiance à l’intelligence de l’autre. Mais évidemment le but du mufti du Caire n’est pas d’éclairer les croyants mais de nourrir la colère des gens et ensuite de s’auto-proclamer leur messager, ca n’est que politique et conservation du pouvoir sur les âmes.

    Extrait de l’interview de Hamed abd el Samad : «au neuvième siècle après Jésus-Christ, à Bagdad, le calife abbasside organisait des concours de poésie satirique avec la participation de poètes chrétiens, juifs et musulmans. Ils devaient se moquer les uns des autres sans épargner leurs croyances. La palme revenait à celui dont la verve réussissait le mieux à pourfendre l’autre et sa religion. Le premier prix n’était pas remporté nécessairement par le poète musulman, les poèmes étaient jugés au mérite sans tenir compte de l’appartenance religieuse de leurs auteurs. Nous avons ici la preuve qu’il existait une confiance en soi, cette confiance n’existe plus de nos jours, elle a été remplacée par la suspicion et la méfiance envers les autres peuples et les adeptes des autres religions.»

  141. Daniel Zimmer dit :

    Peut-être M. Potier voit-il la science comme une série de vérités tangibles que l’on pourrait placer dans sa main pour mieux la refermer sur elles. Pour ma part, je ne pense pas qu’il soit possible de retenir quelque vérité que ce soit dans sa main. Pour donner une image évoquant le psaume 121, la vérité me paraitrait plutôt comme « l’ombre de ma main droite »… quand elle est ouverte… Et pourtant, j’ai aussi été formé à la démarche scientifique, et ne la renie pas.

  142. sideritis dit :

    Si les musulmans adoptent la moitié du programme de ce Monsieur, la face de la Terre en sera changé bien plus que lors de la chute du Rideau de fer… Nous, athées, sommes en paix avec les chrétiens, non pas parce que nous les avons vaincus, mais parce qu’ils ont vaincu leurs démons.

  143. Oui, heureusement, il y a bien des athées qui sont en paix avec les chrétiens. Mais pas tous, il y a de sacrés intégristes athées. Vous n’imaginez pas combien je reçois de messages injurieux d’athées, autant que de messages injurieux venant de chrétiens évangéliques, ou d’adventistes qui disent qu’il n’y a que le samedi qui vaille, ou de musulmans qui invitent les visiteurs à se convertir à l’Islam… c’est pour dire !

  144. Marie-Alicia dit :

    Monsieur Pernot, Bonsoir.
    « combien je reçois de messages… venant de chrétiens évangéliques, c’est pour dire !
    Au moins, vous avez le privilège de leur répondre que certains, dans l’église où vous êtes Pasteur, viennent réfléchir et comprendre….. après le christianisme évangélique. Sans que vous soyez venu les chercher. !!
    Bien à vous.
    M-Alicia

  145. Al dit :

    Pour compléter mon dernier post, et comme le dit Claude, l’occident est loin d’être un modèle à suivre tant il réduit les individus à leur capacité à produire et à consommer. « Dieu » (décidément) sait à quel point les relations dans les pays arabes sont plus humaines et moins économiques. Reste des apports précieux de l’occident : la laïcité, les libertés individuelles et l’idée de peuple souverain.

    Se pose la question des repères moraux et spirituels, de la légitimité de celui qui détient le pouvoir à les fixer (cf le serment du grand inquisiteur des frères Karamazov, terriblement d’actualité).

    Voir aussi le désastre écologique, puissions nous retrouver ce que les peuples indigènes n’ont jamais perdu :cette spiritualité basée sur l’idée d’appartenir à la nature et de la perpétuer au lieu d’aspirer à la posséder et à la dominer. Je sais que Saint François d’Assise était assez sensible à la question mais à part ça il me semble que les grands monothéismes sont assez peu portés sur l’égalité entre les formes de vies (plantes, animaux, humains) alors que cette prise de conscience serait très fédératrice. Lire ça : http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_du_Chef_Seattle_en_1854

  146. Grâce dit :

    Aimons-nous les uns les autres…Il n’y a pas de plus grande urgence ! Le message évangélique n’a jamais été plus vital qu’aujourd’hui . Le pape François et quatre Imams de France se retrouvaient au Vatican pour un dialogue fraternel et constructif ,au moment des attentats de Paris : ils en furent tous profondément attristés ; les événements (et les hommes ! )semblaient s’acharner à détruire leurs efforts … Mais ils n’ont pas baissé les bras et se sont quittés avec une Espérance au coeur , car il y avait eu entre eux un grand respect , une considération…
    Je découvre avec grand intérêt et reconnaissance cette lettre de M. Abdenour Bidar , elle est le signe d’un grand courage . Sera-t-il entendu ?
    Comme catholique je voudrais tant que tous aient, un jour, l’immense joie de connaître le Christ, sa bonté ,mais chacun a son chemin , chacun va à son rythme ,chacun a ses lumières …et tout en respectant profondément ce cheminement de chacun, croyant ou athée, je souhaite à nos pays d’occident de retrouver leur source spirituelle avant qu’ils ne meurent irrémédiablement de soif…au bord d’immenses gouffres ; mais ,comme on sait ,la nature a horreur du vide et certains pourraient le combler, à leur manière , moins miséricordieuse…

  147. Jacques Dumont dit :

    @ Paoletti Noël (avec quelque retard). Votre témoignage sur les religions est une vision très intéressante d’un humaniste que je partage aussi avec cependant quelques clarifications du côté de la religion qui, j’espère, vous permettraient d’appréhender un peu mieux quelques points rappelés dans votre position.
    J’ai un peu de mal avec le terme religion d’Abraham. La religion d’Abraham est le début de la découverte du Monothéisme par un peuple, ce qui n’entraine pas automatiquement qu’Abraham ait été un monothéisme comme on le définit aujourd’hui (le terme monothéisme est apparu au XVIIIème siècle). Ce dont je suis sûr c’est que en tant que chrétien je n’ai pas la religion d’Abraham telle qu’au 17éme avant J-C.
    Si on est juif la recherche de la terre promise est surement toujours un but. Cependant depuis l’Exode sa représentation a évolué avec le temps. Ce qui était un royaume donc un roi, une terre, un temple, une loi mosaïque du temps de Salomon s’est transformée au fil des siècles jusqu’au cataclysme de l’an 70 (destruction du temple de Jérusalem, suppression de toute structure étatique d’Israël). Aujourd’hui qu’est-ce que la « Terre promise »? Seuls les juifs peuvent la définir mais elle ne peut être la terre promise comme définit dans le livre de l’Exode. Nous ne sommes plus à VIème siècle avant J-C (période pendant laquelle a été finalisée le livre de l’Exode). D’ailleurs y a-t-il un consensus au niveau du peuple juif de ce que pourrait être la terre promise aujourd’hui?
    Concernant la nécessaire séparation de l’église et de l’état, c’est une conception de gouvernement que l’on ne peut justifier sur la parole du Christ « laisser à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Le terme exact est d’ailleurs « rendre à César »). La parole du Christ qui est une réponse à une question des pharisiens dans un contexte socio-politique et historique bien défini est une adresse aux pharisiens de vivre leur foi plus axé sur l’esprit plutôt que sur la lettre de la Loi. Dans les paroles délivrées par les évangiles, le christ ne se positionne jamais sur la chose politique (Res Publica). Ce n’est pas son domaine. Cependant cette clarification rejoint un peu votre position par le versant négatif : le Christ n’a pas interdit la séparation de l’église et de l’état par conséquence ce point est de la responsabilité des humains et non de Dieu.

  148. Al dit :

    Jacques Dumont > sur Abraham et le monothéisme, Jean Soler soutient que les juifs reconnaissaient l’existence d’autres Dieu que le leur, Yahvé était en quelque sorte leur « dieu national » (c’est pour ça qu’il avait un prénom, pour le distinguer des autres), il avait aussi une femme (Ashera). C’est une succession de déroutes et d’infortunes (notamment contre les perses) qui auraient conduit les juifs à se dire que soit leur dieu n’existait pas soit il n’y avait en fait qu’un seul dieu unique mais que celui-ci ne les aidait pas pour des raisons qui leur échappaient. Bref, une sorte de réinvention du passé qui passe par la réécriture de la Genèse, l’invention de Moïse, etc… pour continuer à exister en tant que peuple. L’arrivée de Jésus rompt avec ce cloisonnement : Dieu n’est pas le Dieu des juifs mais le Dieu de tout le monde, et de l’auto-ségrégation (peuple élu, impossibilité de devenir juif si on n’est pas né ainsi) on passe au prosélytisme.

    Présentation de « Qui est Dieu » de Jean Soler : http://www.lepoint.fr/grands-entretiens/michel-onfray-jean-soler-l-homme-qui-a-declare-la-guerre-aux-monotheismes-07-06-2012-1471224_326.php

  149. constantinople dit :

    Bonjour à tous

    en ce moment les musulmans sont montrés du doigt car il y a des personnes qui agissent de la manière la plus horrible possible, et se réclamant agir au nom de l’islam. Je ne rentrerai pas dans le débat sur ce qu’est ou n’est pas l’islam. Par contre j’aimerais juste remonter dans le temps pour expliquer les causes de tous les bouleversements actuels dans la société occidentale.
    Tout a commencé selon moi par la guerre en Afghanistan menée par les américains. Il s’ensuit une guerre en Irak pour des raisons, sans nul doute obscures. Après l’Irak, au tour de la France de s’en prendre à la Lybie. Quel constat commun peut on faire sur ces deux pays? Un semblant de paix y régnait avant qu’ils ne soient attaqués et aujourd’hui il y règne un chaos total, donnant naissance par la même occasion à des groupuscules qui se réclament islamistes et sèment la terreur dans la région. A mon avis les soient disant dictateurs qui y régnaient avaient au moins le crédit de maintenir ces régions en paix et sans fondamentalisme comme on le dit aujourd’hui. Les raisons de ces guerres n’étaient elles économiques ? Si c’est pour la démocratie que ces pays ont été attaqués, pourquoi il existe encore aujourd’hui des pays où règne la dictature et que personne ne lève le petit doigt pour leur apporter cette soit disant démocratie ? Je pense qu’on aurait mieux fait de les laisser ces pays dans l’état où ils étaient ( pas pire qu’aujourd’hui ). Mais on (les occidentaux civilisés) aspire tellement au confort que l’on ne se demande même plus d’où nos gouvernants vont ils chercher toutes ces ressources.

  150. Jean-Pierre Castel dit :

    @pasteur Marc Pernot
    Wilfred Helmlinger a écrit que pour « les chrétiens éclairés », « le texte biblique est un texte comme un autre, ni plus ni moins », il n’est pas un texte sacré. Je suis de tout coeur avec A. Bidar, et je souhaite aussi aussi avec Wilfred Helmlinger que la Bible soit considérée , y compris par les autorités religieuses, comme un texte comme un autre, ni plus ni moins », car il me semble que la sacralisation d’un texte qui contient des paroles exclusivistes n’est pas étrangère aux violences chrétiennes et musulmanes depuis des siècles.

    Mais je ne connais pas beaucoup de croyants qui sont prêts à considérer que la Torah, la Bible ou le Coran comme un texte comme un autre, ni plus ni moins. » Qu’en pensez-vous? Etes-vous d’accord qu’il conviendrait de désacraliser la Bible, au sens de ne plus la considérer que comme un livre purement humain, faisant partie du patrimoine de l’humanité comme l’Iliade et l’Odyssée ? Chaque lecteur serait libre de trouver ces livres plus ou moins remarquables, plus ou moins inspirés, et d’y puiser librement une source de sagesse, voire de spiritualité pour son propre compte. Mais aucun passage ne pourrait plus être pris comme un commandement divin ni comme une vérité universelle. Connaissez-vous des autorités religieuses chrétiennes qui sont prêtes à affirmer une telle position? Merci d’avance pour votre réponse

  151. Je suis d’accord pour désacraliser le texte biblique, dans un sens. Mais dans un autre, je ne suis pas d’accord avec M. Helmlinger sur ce point. Le texte biblique n’est pas pour nous un texte comme un autre.

    La preuve c’est que c’est la Bible et que la Bible que nous méditons au cours du culte, que c’est la Bible qui est la base du catéchisme des enfants, c’est l’hébreu et le grec biblique que nous enseignons, et nous avons deux groupes bibliques et non des groupes d’études littéraires…

    Et cela pour plusieurs raisons.

    • D’abord c’est que ces textes parlent d’expériences de Dieu qu’on eu des hommes et des femmes, et cela leur donne une valeur que n’aurait pas un récit simplement philosophique, car pour nous Dieu est spécial.
    • Ensuite, parmi tous les textes qui parlent de Dieu, ceux là ont été sélectionnés comme particulièrement riches.
    • Les milliers d’années de commentaires, de prière, de méditation, de débats leur ont donné une profondeur que peu de textes ont. Donc même pour un athée objectif, la Bible fait partie des monuments du patrimoine de la littérature mondiale, au moins aussi important que l’Illiade et l’Odyssée, mais à mon avis objectivement plus important encore par la masse de commentaires suscités.
    • Enfin, ces textes sont communs à toutes les églises de part le monde, au delà des théologies, des sensibilités, des cultures, des institutions. C’est Dieu, le Christ, et la Bible qui nous rassemblent.
      Mais encore, dans la lecture de la Bible, le chrétien a nourri sa relation à Dieu et sa philosophie de vie. Et même si objectivement la Bible n’était rien d’autre qu’un parmi les milliards de livre, j’y serais attaché par une gratitude.

    Bref, non, la Bible n’est pas pour notre église ni pour moi « un texte comme un autre, ni plus ni moins ». Vraiment pas.

    Cela dit, nous ne prenons quand même pas le texte de la Bible pour « la parole vivante de Dieu ». Ce sont des témoignages d’hommes, de femmes, de communautés sur leur expérience de Dieu. Ce n’est donc pas sans rapport avec la « parole » de Dieu, mais il n’y a pas identité entre le texte et la Parole de Dieu. La Parole de Dieu en est la source, elle peut en être le fruit (si le texte est lu dans un esprit d’écoute de ce que Dieu cherche à nous dire au fond de notre cœur).

    Et pour mieux saisir ce que les rédacteurs de la Bible entendaient dire, il est bon d’utiliser des outils d’analyse et de réflexion qui sont les mêmes que ceux que nous utiliserions sur n’importe quel texte littéraire, afin de ne pas leur faire dire n’importe quoi. Car ces textes répondent à des questions et à des contextes qui sont ceux de l’époque. Et qu’à chaque époque, chaque situation, chaque personne, Dieu a quelque chose de particulier à dire. Il est donc bon de rechercher un peu de quoi il est question dans le texte.

    Mais une fois cette première étape où effectivement le texte biblique est travaillé comme on travaillerait n’importe quel autre texte, une deuxième étape consiste à rapprocher ce que l’on a lu de ce que nous sommes et de ce que nous vivons en cherchant ce que Dieu espère pour nous et de nous en cette circonstance toute particulière. Et là, la Bible n’est plus du tout pour le lecteur croyant « comme n’importe quel autre texte,ni plus ni moins ».

    Nous lisons bien d’autres textes, travaillons bien d’autres sources que la Bible. Heureusement. Mais la Bible est unique pour nous.

  152. Jean Robert dit :

    Tout d’abord bravo pour ce site remarquablement fait. Je m’intéresse depuis longtemps au Protestantisme et j’ai eu l’occasion d’assister à un culte au sein de l’Oratoire qui m’a beaucoup plu dans sa capacité à interroger les textes. Il faudra que j’ose pousser un petit peu plus loin mais je suis assez timide :-)
    Quant au sujet évoqué ici, je trouve l’approche de BIDAR pertinente même si très minoritaire dans le monde Musulman. Ce sont les Musulmans eux mêmes qui doivent travailler à cette distanciation aux textes comme ont su le faire les Protestants. Mais cette rupture est très difficile à opérer pour les Musulmans puisque le Coran a été dicté à Mahomet par Dieu directement via l’ange Gabriel. Interpréter le texte c’est pour beaucoup trahir la parole de Dieu. Rajoutez à cela le niveau socio-culturel peu avancé de beaucoup de Musulmans directement lié à la pauvreté (mes propos ne sont pas péjoratifs) et la floraison de pseudos Imams « youtube » qui attisent les haines, le chemin devrait être long…
    En attendant, même si je suis un farouche partisan de la liberté d’expression et de la laïcité, il faut manier avec précaution la dérision. L’esprit critique mille fois oui mais la provocation qui peut être bien souvent utile peut dans ce cas se révéler contraire à l’objectif poursuivi. La laïcité c’est le droit de croire et de ne pas croire mais aussi le droit de vivre sa religion librement. Si l’on sait que l’Autre perçoit telle provocation comme une insulte pourquoi s’obstiner ? Pour affirmer des « valeurs » ? Ne peut on pas affirmer ses « valeurs » autrement ? Les mêmes qui refusaient le concept du Bien et du Mal assez binaire de Bush Junior semblent sans s’en rendre bien compte produire un concept similaire aujourd’hui source de tensions réciproques

  153. AS dit :

    Ce partage est évidemment riche mais difficile de condenser les avis qui partent de considérations très diverses.

    Je veux ajouter une observation : l’attentat a fait bien plus de victimes dans le monde qu’à Paris
    Qu’en conclure? En avons-nous fini ou le pire n’est-il pas à craindre? Que faire pour qu’il ne se produise pas?

  154. Simard Jean-Marc dit :

    Lettre magnifique ! Puisse tous les Musulmans la lire, la comprendre et se réformer…Mais je doute que cela soit possible, car à l’origine de tout le mal qui tourmente les Islamistes est le livre lui-même, dont plusieurs sourates incitent à la pratique des abominations commises par les groupes tels EI, AlQaida, BokoHaram, et j’en passe… Pour réformer l’Islam, il faudrait commencer par purger le Coran de toutes les Sourates qui donnent une fausse conception de la vie religieuse…Les Haddiths sont encore plus abjectes…Je me demande comment le Soufisme ait pu émerger de tant de bêtises religieuses…Chez les Chrétiens, la base évangélique est bonne et incite souvent un retour aux sources salutaires quand les Chrétiens dévient de leur route spirituelle…Mais chez les Musulmans je doute que le Coran, et les autres livres qui en découlent, puisse jouer le même rôle et remettre sur le droit chemin spirituel les adeptes de la religion islamiste…

  155. Il me semble que l’on peut dire beaucoup de choses, penser ce que l’on veut du Coran (comme de la Bible ou des Evangiles)… mais que cela n’a aucun sens de dire que le Coran ne serait qu’un tissus de bêtises religieuses !

    Ou alors il ne faut même pas avoir lu la première phrase du Coran « Au nom d’Allâh, le très miséricordieux, le compatissant… » !

    Placés comme ils sont, en entête de tout le Coran, ces premiers mots peuvent tout à fait fonder une théologie très proche de celle de l’Evangile du Christ, avec un Dieu unique dont la caractéristique essentielle est la miséricorde et la compassion.

    Ces premiers mots peuvent tout à fait fonder une interprétation de tout le Coran où chaque mot invite alors à la miséricorde et à la compassion pour toute personne, la violence étant alors entièrement tournée vers le mal et la méchanceté, jamais vers l’homme qui a été mauvais et méchant. La question n’est alors pas « de purger le Coran », mais plutôt de purger notre interprétation de tout ce qui salit le Coran.

    Rien que ces premiers mots fondent une philosophie de vie qui appelle à la miséricorde et à la compassion pour son prochain. Et donc à trouver dans sa religion ce qui est magnifique, plutôt que de sans cesse s’amuser à ridiculiser sa foi, sa religion, sa philosophie, sa culture !

  156. pascal dit :

    Merci.

    Au delà du texte de Monsieur Bidar, je vous remercie pour cet espace, fenêtre numérique sur l’esprit de certains de nos contemporains. Bon, ça fout la trouille de voir à quel point les croyances sont tenaces. Pour ma part, j’oppose Pouvoir à autorité et croyance à Foi. J’étais chrétien catholique et j’ai reconquis ma foi en Christ grâce au protestantisme. Aujourd’hui je dirais que je suis bouddhiste. Mais ceux qui pensent qu’il faut avoir reçu une écharpe pour être bouddhiste ne me considérerons jamais comme un vrai bouddhiste. Alors voilà ce que je fait : je garde Christ comme exemple, en évitant de lui accrocher aux basques tout ce que les êtres humains pleins de bonnes intentions ont inventé pour faire chier leurs semblables : le mal, l’enfer, la morale, la culpabilité le péché…et j’essaie de faire le bien autour de moi le plus fort que je peux. La pensée bouddhiste m’a juste appris à toujours regarder les choses en essayant d’éviter les antagonismes. Ceci d’un côté, cela de l’autre. De lois et de concepts à reformer je n’en ai pas. Je suis un homme libre qui marche dans l’écho de la création, ce qui fait tenir nos particules dans une vibration cohérente : l’Amour. Si un abruti vient me dire qu’il faut pas manger telle bestiole parce qu’elle a un nombre donné d’ongles, je l’écouterai avec un maximum de compassion et je chercherai même pas à lui expliquer mon point de vue. On n’est pas initié : on s’initie. C’est tout le problème. Je ne connais pas l’Islam. Je ne sais pas quel est son message. J’ai essayé de lire une traduction du coran et j’ai très vite été fatigué par l’évocation fréquente du « mécréant ». Même si t’as la foi, tu restes derrière la porte. Je n’ai pas senti la bienveillance dans cette lecture. Il n’y a pas eu de rencontre. Et c’était bien évidemment avant que ces trois pauvres types assassinent leurs congénères. Bon allez la bise, les philos et les christos et les muslims et tous les autres. On a dix doigts aux mains et dix doigts aux pieds, c’est pas pour se tirer dessus ou chercher qui a raison à propos de cette chose qu’on comprendra jamais. Le sacré c’est ce qui protège la Vie m’a dit un enfant de six ans…

  157. dan dit :

    Tant au niveau économique que géo_politique, la chute de l’URSS (malgré tout ce qu’il a contenu de condamnable) a provoqué un monopole du capitalisme que s’est débridé sans retenu pour obtenir un libéralisme anarchique. Ce contre-balancier soviétique certes présentant de nombreux écueils dans son application (on en revient tj à ça) permettait un équilibre et une alternative !!
    Laissé vide l’espace se comble rapidement, ce n’est plus l’économique où les GAFA et consort règnent en maître que s’expriment une alternative mais se sont les plus prompt à bondir: l’extrémisme religieux. D’où la nécessité de réaliser des « vaticans 2, 3,  » dans toutes les religions… et le système économique via thomas piketty, noam chomsky, tony Judt, bernard Marris…
    merci pour cet espace de dialogue.

  158. dan dit :

    Le monde est monde plus que jamais
    article extrêmement interresant
    http://www.marianne.net/agora-comment-salafisme-pu-prosperer-au-niger-210115.html

  159. Garma dit :

    Pour quelqu’un qui redoute l’amalgame sois disant, je vous trouve très critique face aux musulmans cela reste pour moi un problème politique et non pas religieux je vous trouve très hypocrite dans votre « lettre » et je ne suis pas du tout d’accord avec vous. Ce « monstre » comme vous dites a été créé par des fanatiques et non pas par des musulmans, ce n’est pas parce que vous vous appelez Abdennour que l’on doit vous autorisez à dire n’importe quoi sur la religion musulmane qui est pour moi la plus belle religion au monde qui prône le respect avant tout? alors OUI le probleme vient de la politique de l’economie et non pas de le RELIGION étant pratiquante et libre de mes choix je trouve votre discours très hypocrite et injuste.
    CORDIALEMENT

  160. Garma dit :

    Pour répondre à Simard Jean marc, pouvez-vous me citer une sourate qui incite les gens à faire de tels crimes parce qu’ayant lu le coran je n’en ai vu aucune!

  161. Je suis d’accord pour désacraliser le texte biblique, dans un sens. Mais dans un autre, je ne suis pas d’accord avec M. Helmlinger sur ce point. Le texte biblique n’est pas pour nous un texte comme un autre.

    La preuve c’est que c’est la Bible et que la Bible que nous méditons au cours du culte, que c’est la Bible qui est la base du catéchisme des enfants, c’est l’hébreu et le grec biblique que nous enseignons, et nous avons deux groupes bibliques et non des groupes d’études littéraires…

    Et cela pour plusieurs raisons.
    D’abord c’est que ces textes parlent d’expériences de Dieu qu’on eu des hommes et des femmes, et cela leur donne une valeur que n’aurait pas un récit simplement philosophique, car pour nous Dieu est spécial.
    Ensuite, parmi tous les textes qui parlent de Dieu, ceux là ont été sélectionnés comme particulièrement riches.
    Les milliers d’années de commentaires, de prière, de méditation, de débats leur ont donné une profondeur que peu de textes ont. Donc même pour un athée objectif, la Bible fait partie des monuments du patrimoine de la littérature mondiale, au moins aussi important que l’Illiade et l’Odyssée, mais à mon avis objectivement plus important encore par la masse de commentaires suscités.
    Enfin, ces textes sont communs à toutes les églises de part le monde, au delà des théologies, des sensibilités, des cultures, des institutions. C’est Dieu, le Christ, et la Bible qui nous rassemblent.
    Mais encore, dans la lecture de la Bible, le chrétien a nourri sa relation à Dieu et sa philosophie de vie. Et même si objectivement la Bible n’était rien d’autre qu’un parmi les milliards de livre, j’y serais attaché par une gratitude.
    Bref, non, la Bible n’est pas pour notre église ni pour moi « un texte comme un autre, ni plus ni moins ». Vraiment pas.

    Cela dit, nous ne prenons quand même pas le texte de la Bible pour « la parole vivante de Dieu ». Ce sont des témoignages d’hommes, de femmes, de communautés sur leur expérience de Dieu. Ce n’est donc pas sans rapport avec la « parole » de Dieu, mais il n’y a pas identité entre le texte et la Parole de Dieu. La Parole de Dieu en est la source, elle peut en être le fruit (si le texte est lu dans un esprit d’écoute de ce que Dieu cherche à nous dire au fond de notre cœur).

    Et pour mieux saisir ce que les rédacteurs de la Bible entendaient dire, il est bon d’utiliser des outils d’analyse et de réflexion qui sont les mêmes que ceux que nous utiliserions sur n’importe quel texte littéraire, afin de ne pas leur faire dire n’importe quoi. Car ces textes répondent à des questions et à des contextes qui sont ceux de l’époque. Et qu’à chaque époque, chaque situation, chaque personne, Dieu a quelque chose de particulier à dire. Il est donc bon de rechercher un peu de quoi il est question dans le texte.

    Mais une fois cette première étape où effectivement le texte biblique est travaillé comme on travaillerait n’importe quel autre texte, une deuxième étape consiste à rapprocher ce que l’on a lu de ce que nous sommes et de ce que nous vivons en cherchant ce que Dieu espère pour nous et de nous en cette circonstance toute particulière. Et là, la Bible n’est plus du tout pour le lecteur croyant « comme n’importe quel autre texte,ni plus ni moins ».

    Nous lisons bien d’autres textes, travaillons bien d’autres sources que la Bible. Heureusement. Mais la Bible est unique pour nous.

  162. Jean-Pierre Castel dit :

    Tout bon livre est unique, tout bon livre peut donner matière à réflexion, enrichissement, méditation, individuellement ou en groupe.

    Le problème de la sacralisation est qu’elle risque de déresponsabiliser le lecteur, d’inhiber son esprit critique. Or la Torah, la Bible et le Coran ne comportent pas que des paroles d’amour, mais aussi des paroles d’exclusivisme. La parole de A Bidar « le monstre est sorti de ton propre ventre » ne vaut pas que pour le Coran, mais aussi pour le christianisme, sauf à ne pas vouloir voir que tous ceux qui ont milité pour « extirper l’idolâtrie » , de Saint Augustin à Luther ou Calvin ou à Lavigerie, se référaient au texte biblique, et n’étaient « ni des imbéciles ni des salauds ».

    Les trois religions abrahamiques ne portent-elles pas en elles le même exclusivisme (qui prend différents visages, par exemple celui du dieu jaloux, de l’ordre de brûler les idoles, de la condamnation de l’idolâtrie, la prétention de détenir la vérité unique), susceptible de dégénérer en violence dès que le contexte s’y prête ? Remplacer jaloux par exigeant, affirmer que les idoles ne sont qu’intérieures, que l’idolâtrie n’est que la confusion du fini et de l’infini, que les autres religions peuvent au mieux contenir des germes de la vérité évangélique, ne sont que des façons de nier l’évidence et de se voiler la face. L’exégèse est plus une façon de se donner bonne conscience que de traiter l’exclusivisme à la racine, le contraire de l’ attitude de responsabilité que requerraient les violences passées, présentes et à venir commises au nom de ces mêmes textes . L’exégèse passe, la lettre reste.

    Faut-il laisser l’islam se débrouiller seul avec son exclusivisme, ou réfléchir de concert, judaïsme, christianisme et islam réunis pour traiter ensemble ce mal commun, l’exclusivisme des textes sacrés abrahamiques ? Peut-on espérer une initiative commune des trois religions, non pas pour se congratuler mutuellement, mais pour chercher ensemble une solution de nature à contrecarrer leur exclusivisme intrinsèque ?

    « L’inapplicabilité d’un certain nombre de textes » que revendiquent les signataires de la déclaration de ce mois de janvier 2015 « Notre responsabilité à l’égard du terrorisme au nom de l’islam » (http://www.petitions24.net/notre_responsabilite_a_legard_du_terrorisme_au_nom_de_lislam ) ne vaut-elle que pour le Coran ? La désacralisation des textes ne constitue-telle pas un préalable ? La seule définition possible du sacré est séparé, à part. Désacraliser un livre, ce n’est pas seulement accepter de le soumettre à la critique, c’est lui ôter son statut de livre sacré, à part. Gloser sur « incréé », « inspiré », « source » de la parole divine n’est que tourner autour du pot.

    Autrement dit accpeter, comme le propose Wilfred Helmlinger, que « le texte biblique soit un texte comme un autre, ni plus ni moins », qu’il ne soit pas un texte sacré, mais un texte humain. Chaque lecteur serait libre de trouver le livre plus ou moins remarquable, plus ou moins inspiré, et d’y puiser librement une source de sagesse, voire de spiritualité pour son propre compte, individuellement ou collectivement. Mais aucun passage ne pourrait plus être pris comme un commandement divin ni comme une vérité universelle.

    Au contraire de « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé »(Mt. 28 :19 20)

  163. Le monothéisme ne conduit pas fatalement à l’exclusivisme. Au contraire il peut conduire à l’ouverture, car si l’on pense qu’il y a un seul Dieu, alors toute adoration d’un dieu, tout regard vers le haut, toute recherche de ce qui fait vivre et embellir la vie… tous ces élans convergent vers ce que j’appelle Dieu. Et alors on peut effectivement témoigner de sa foi sans obliger l’autre à l’adopter, mais comme on dit à quelqu’un que l’on a adoré tel roman, parce qu’il nous a réjoui et peut-être rendu un peu meilleur. Mais en disant cela nous savons bien que la personne qui est à côté de nous a absolument le droit de ne pas aimer lire des romans, ou pas ce genre de romans là, et que cela n’a rien à voir avec l’intelligence de cette personne, ni avec aucune de ses qualités, mais juste une légitime façon d’être. Voir https://oratoiredulouvre.fr/predications/jesus-le-seul-chemin-jean-14.php

    Je suis d’accord pour désacraliser le texte biblique, et de ne pas considérer ses mots & commandements comme écrits du doigt de Dieu. Mais on peut ne pas sacraliser la Bible sans pour autant considérer que « le texte biblique soit un texte comme un autre, ni plus ni moins ».

  164. Jean-Pierre Castel dit :

    .
    Merci pour votre texte https://oratoiredulouvre.fr/predications/jesus-le-seul-chemin-jean-14.php Ce n’est malheureusement qu’une belle exégèse, plus ou moins convaincante (par exemple votre explication « Nul ne va au Père que par moi » peut également être lu comme une ouverture, une promesse,…présuppose de remplacer « moi » par « amour » ce qui relève un peu du coup de force, contredit par tant d’autres passages ,par exemple Mt. 4:10 ; 6:24 ; 8, 12; 10: 24; 12: 32 ; 13: 43 ; 23: 33 ; 25: 46; Marc 16:16; Luc 11: 23 ; 13, 28 ; 19, 27 Jn 3, 18 ; 15, 6).

    Vous évitez dans votre texte le mot « évangéliser ». J’aime bien votre image du roman : on peut témoigner auprès de son voisin de son amour de Proust, mais non pas le « prouster ». Or la plupart des chrétiens restent attachés au mot évangéliser. Les théologiens d’aujourd’hui prétendent voir dans « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé » une invitation non pas à la conversion, mais au témoignage ; le recours à la force, argumentent-ils, n’y est en effet pas mentionné. Mais « baptiser » n’implique-t-il pas « convertir » ? « Enseigner », « baptiser », « observer », « commander », relèvent d’un rapport asymétrique  de maître à élève, de prêtre à laïc, de suzerain à sujet , alors que témoigner, partager relèvent d’un rapport symétrique  d’égal à égal.

    Que penser vous du devoir d’évangélisation ? Pouvez-vous me renseigner sur qui défend aujourd’hui un pluralisme à la John Hick ?

    Bien sûr « le monothéisme ne conduit pas fatalement à l’exclusivisme ». Tout est dans le « fatalement » : notre responsabilité par rapport aux violences passées et présentes peut-elle se contenter de lutter contre ce risque par de simples exégèses comme la vôtre, qui ne convainquent, excusez-moi, que ceux qui sont déjà convaincus ?

    Quand je souhaite que « le texte biblique soit un texte comme un autre, ni plus ni moins », ce n’est pas pour le dévaloriser –chaque livre d’ailleurs est unique , mais pour éviter qu’on se satisfasse d’une « désacralisation » qui n’en soit pas une.

  165. Al dit :

    @Jean Pierre Castel : « Faut-il laisser l’islam se débrouiller seul avec son exclusivisme, ou réfléchir de concert, judaïsme, christianisme et islam réunis pour traiter ensemble ce mal commun, l’exclusivisme des textes sacrés abrahamiques ? ». Dans votre phrase il y a le mot « réfléchir ». Connaissez vous beaucoup de croyants capable de réfléchir à leur rapport à Dieu, à la foi, à s’affranchir de l’idée que le livre « sacré » a été écrit directement par Dieu. Combien vous disent encore « la preuve que le Coran a été écrit par Dieu est que Mahomet ne savait pas écrire » ? Pour beaucoup réfléchir consiste à diminuer leur croyance. On connait tous des gens, même parmi nos amis, avec qui il est impossible de parler de religion ou de foi (qui plus est si on ne partage pas la leur).

    @Garma : sourate IV,89 : « (Les hypocrites) aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur ». Je me trompe peut -être mais il n’est pas écrit « Aimez les et respectez les comme vos égaux ». C’est peut être pondéré par une autre sourate qui dit l’inverse 3 pages plus tard ou peut-être faut il replacer ça dans le contexte (il a bon dos le contexte….), mais comment dire à des salafistes fondamentalistes « ce que vous faites est contraire au coran ». Voir aussi toutes les sourates cités par Minona. Celles sur l’apostasie sont du même genre. Je pense que ce livre serait interdit de publication aujourd’hui. Heureusement les musulmans valent mieux que ce livre : ce sont les musulmans (et tous les être vivants) qui sont sacrés, pas le livre.
    @Garma : tu es plus sacré que le coran "</p

148 Comments on “LETTRE OUVERTE AU MONDE MUSULMAN et réponses des internautes

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