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P P a écrit le 22 mai 2013 à 1 h 49 min
Alors avant d'essayer d'en esquisser les grandes lignes en détaillant pêle-mêle les bénéfices possibles pour chacun, faut-il en considérer la validité financière. En la matière François Hollande compte à la fois sur des financements qui ont fait leur preuve et sur une meilleure affectation de l'épargne des français. Ainsi, pour ses investissement dans des secteurs d'avenir, la France a-t-elle la possibilité de mobiliser les crédits européens, mais aussi s'agira-t-il de réitérer l'emprunt 2010 initié par son prédécesseur, ce qui devrait réjouir les investisseurs friands d'obligations d'Etat. Les liquidités de la caisse des dépots seront également mobilisées, comme celles de la banque publique d'investissement. Les capitaux extérieurs eux aussi seront sollicités par le recours aux fonds d'investissement internationaux. Le secteur privé sera lui aussi convié à participer, et peut-être d'abord parce que l'Etat cèderait certaines des parts qu'il détient pour se financer. Quant-à l'épargne financière, celle-ci serait réorientée par un relèvement du plafond du livret A ; une possible réforme de l'assurance vie en vue d'alimenter les fonds propre des entreprises ; ainsi que par l'élaboration d'un plan d'épargne-action pour financer directement les P.M.E, grâce à un dispositif incitatif, ou faut-il comprendre : avantageux fiscalement. Par ailleurs ces dispositions financières - ayant pour but et de soutenir l'activité durablement et d'influer sur les secteurs du numérique, de la transition énergétique, du changement des modes de transport encore, de la révolution des modes de consommation aussi, en visant un niveau d'investissement idéal dans le domaine de la recherche - impliquent le redémarrage de l'activité immobilière , aussi est prévue: une révision fiscale avantageuse pour les plus values immobilières. Deux facteurs conjoints qui sont peut-être l'indice d'une nouvelle crise systémique ne doivent cependant pas contrecarrer ces projets. Les marchés du monde sont, on l'a souligné, gonflés par les liquidités injectées par les banques centrales pour relancer une économie réelle , pour l'instant poussive et comme en Europe en pleine récession. La bulle spéculative cette fois-ci n'est donc peut-être pas immobilière, mais virtuelle du fait du gonflement excessif des actions. Ce premier facteur est le signe , soit d'un impact prochain positif sur l'économie réelle. Soit en cas de panique et au moindre vent contraire , le facteur d'écroulement du château de carte boursier ; si la confiance des entrepreneurs ne relance pas l'activité économique réelle. Confiance qui ne gagnera personne si les ménages ne sont pas en état de consommer. Les Etats , eux, en état de soutenir la consommation , ou de redonner foi en l'avenir aux ménages. L'équilibre semble donc périlleux. Or, le deuxième facteur : la perte de confiance dans "l'or papier" - soit grosso modo le document ayant théoriquement sa contrepartie en or - au profit de l'achat d'or , révèle, lui, un processus d'effritement de la confiance dans le dollar. Et tout en expliquant l'arrêt des emissions de liquidités par la F.E.D ( reserve fédérale américaine) , cela augure la réussite des B.R.I.C.S ( Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du sud ) dans leur projet de refondation du système monétaire international supposant la fin de l'hégémonie du dollar. Et donc la liquidation de leur reserves en dollar et l'achat d'or. Or, il existe un seuil ultime au-delà duquel la perte de confiance dans le dollar entrainerait un mouvement général de transformation des réserves de change dans des monnaies ou valeurs plus sûr. Ce qui provoquerait l'insolvabilité des Etats-Unis. Et par suite l'effondrement de la bourse américaine. Ce que j'entrevoyais dans les risaues systémiques de 2013, dans ma lettre à François Hollande ( " Vers une maitrise des enjeux économiques et sociaux" ) . Mais qui sait ? Après tout coca-cola étant considéré tel un investissement plus sûr que l'Etat américain, peut-être bien que cet écroulement ne sera-t-il que partiel ? S'il survenait, il faut espérer que les lois de maitrise de la finance initiées par le gouvernement auront de fait instaurée une séparation suffisante des activités de dépôt, des activités de spéculation des banques ... En tout état de cause le projet global politique, économique et social de François Hollande doit tenir compte de cette donne qui renchérirait l'Euro sans intervention de l'Europe. Car social, le projet de françois hollande l'est bel et bien. Ayant constaté que le pouvoir d'achat a reculé d'au moins 0,9 % ( en réalité ce qui est sous-évalué car la tranche des pouvoirs d'achat les plus élevés fausse le calcul de l'indice ) - le Président français permettra à la consommation des ménages salariés d'être alimentée par la libération de leur épargne salariale dans les fonds de participation que leurs entreprises alimentent en plaçant et en bloquant leur argent pour une durée définie. Et si cette épargne débloquée, face à la frilosité des ménages, les incite à placer cet argent, le dispositif de réorientation de l'épargne financière cité plus haut, devrait permettre l'injection de cette épargne dans l'économie réelle tout de même. Les salariés qui seront touchés par le chômage, eux, pourront bénéficier , et notamment les moins qualifiés , d'une formation particulière deux à trois mois après leur inscription ; grâce aux accords de sécurisation de l'emploi qui prévoient pour le salarié l'ouverture d'un compte pour la formation. Ces accords décriés par certains syndicats, s'ils sont accusés d'augmenter la précarité des salariés, ont tout de même rendu légale l'obligation de revendre ou trouver un repreneur pour les activités rentables frappées de restructuration à caractère spéculatif. Les licenciements boursiers à moins de truquer les comptes, ou d'assécher artificiellement l'activité, ne seront plus possibles en France, en théorie.
P P a écrit le 9 mai 2013 à 10 h 00 min
" DES RAISONS DE SE REVOLTER" Alors que reste-il au citoyen en ce début de siècle par delà la certitude que la société qui l'abrite ne se révoltera pas pour conquérir sa liberté sinon par suite d'un chômage touchant plus de 20% de la population active ? Sinon à la condition elle aussi peu probable du dérèglement d'une matrice économique informatique ruinant en une seule journée des milliers d'entreprises ? Sinon à la condition déjà plus plausible de l'épuisement subite de plusieurs zones de pêche, cumulé avec une sécheresse inédite induisant et une révolution alimentaire et une révolution tout court ... sinon ... que reste-il en dehors d'un vote présidentiel de tous les dangers, tentation du pire qui ne mènera qu'au pire, oui, que reste-il au citoyen en quoi croire ? A n'en pas douter doit demeurer en chacun, ou plutôt s'instaurer la conscience claire que notre mode de vie comme le mode de vie de notre société ne sera révolutionné qu'à la condition sinequanon que d'abord le mode de consommation industriel, auquel chaque consommateur-citoyen apporte son aubole, soit infléchi là où il ne s'agit que d'une dérive économique et morale. Car avec certitude aucune révolution sociale n'ébranlerait plus le système économique corrompu qui gouverne le monde qu'une " révolution des assiettes ", suite et avant-gout de ce que pourrait être le prolongement du mouvement des indignés. A l'échelle individuelle et familiale cette révolution est dèjà praticable pour les revenus moyens et les personnes de bonne volonté prêtes à consacrer un peu plus de temps à cuisiner, en privilègiant les produits le moins manipulés industriellement, produits de saison, et le plus possible provenant d'une filière courte d'acheminement ; cela, en suivant un régime alimentaire moins protéinique. A considérer le succès des émissions culinaires, le dégoût qu'a inspiré aux Européens le scandale d'une filière agroalimentaire industrielle corrompue proposant à la consommation publique ce qu'il y a de pire du moment qu'un goût acceptable est chimiquement guaranti, il y a des raisons de penser que cette révolution est en marche. Et tant pis, tant pis s'il est peut-être déjà trop tard. Tant pis si l'oligarchie a déjà devancé ce retour à l'authentique en tentant d'asservir les paysans du monde entier par l'instauration de brevets sur les légumes, la nécessité qui leur est imposée d'acheter des semances dont auparavant ils disposaient librement. Tous dévoiement de la filière alimentaire devraient être l'occasion d'un combat politique et en aval, d'un sacerdoce citoyen. Il en va ainsi des farines animales que l'Europe a décidé de recycler dans la filière aquacole en l'autorisant dans la nourriture des poissons d'élevages. Cette pratique inique et dangereuse comme le recyclage de la viande avariée dans la filière surgelée, n'auraient pas de raison d'être sans le manque de vigilance du consommateur. Sans le coupable assentiment de notre fainéantise. Et certes, la plus part du temps, sans la nécessité imposée aux moins bien lotis de consommer ce qui coûte le moins cher. Il demeure vrai cependant la plus part du temps que cuisiner un plat est quantitativement et qualitativement plus profitable que de l'acheter tout fait. Alors qu'attendons nous pour nous révolter ? Qu'attendez-vous cher consommateur ? Le XXIème siècle a commencé par le partage mondial de l'information, et c'est par la démocratisation des moyens de communication que s'échangeront les idées qui consacreront la démocratisation des moyens de production, ou l'hégémonie d'une oligarchie sur la Terre pour encore trois cents ans ... .
P P a écrit le 8 mai 2013 à 9 h 27 min
"DES RAISONS DE SE REVOLTER" A contrario, le nivellement du taux de chômage à la hauteur du taux record atteint lors de la fin des années 90, n'a pas fait grossir le rang des syndicats ; ni mobilisé lors des dernières manifestations au-delà de la base militante. Au mieux pouvait-on sentir dans les rangs un frémissement, l'espoir, la croyance en une mobilisation possible de toute l'opinion publique. L' immolation récente d'un chômeur en fin de droit n'a pas elle-non plus fédérée l'indignation collective. Le fait-divers n'a pas même un temps soit peu , truster les unes des journaux. L'augmentation en dizaine de pourcents de la demande de nourriture gratuite distribuée par les associations charitatives , vrai marqueur de l'augmentation de la misère en France, n'a pas causé d'émeutes de la faim cet hivers. En 89, ( 1789 ) l'augmentation du prix du pain, certes, alors nourriture de base, suffisait à provoquer la révolte des Parisiens. Depuis 10 ans que le coût de la nourriture augmente d'une année sur l'autre, d'un magazin à l'autre, d'un quartier l'autre, c'est à se demander ce qui pourrait bien pousser le français du XXIème siècle à la révolte, tant l'atonie collective est patente. Il semble donc bien que le sursaut collectif français doive passer par un vote inhabituel. L'échec de François Hollande, l'échec du gouvernement socialiste augure donc, si un remaniement ministériel n'en change pas la donne, un cataclysme politique en 2017 ; dont la caractéristique consistera à la consécration des extrêmes par les urnes. Revirement à l'extrême gauche ou à l'extrême droite qui risque de décomplexer le vote extrême en Europe, et dont on peut prédire qu'il emporterait avec lui le radeau de la zone Euro, déjà ballotant d'une critique à l'autre. Mais cette triste hypothèse ( à minorer tout de même si l'extrême gauche prend le pouvoir : c'est à souligner ) ne constituera jamais que l'occasion attendue par l'oligarchie du monde pour accélérer la destruction partielle de l'économie mondiale nécessaire à toutes reconstruction, ou consolidation d'une zone économique dominante et, politiquement sous contrôle. Le transfert des avoirs financiers faisant partie du jeux complexe d'accaparement des terres arables , des sols riches en énergie, des entreprises d'une même filière - auquel sempiternellement se prête sans vergogne cette oligarchie économique et financière.
P P a écrit le 7 mai 2013 à 15 h 36 min
"Des raiszons de se révolter" Depuis trente ans, la politique économique et financière de la France a correspondu à un dogme économique et international suivant lequel les Etats devaient promulger des lois de dérégulation financière qui ont finalement favorisé l'émergence d'un système financier de l'ombre. Réputé incontrôlable, et dont l'origine ders avoirs qu'il capitalise sont intraçables, mal imposable. Avoirs, dont il est sûr à ce jour, qu'ils sont le moyen par lequel l'économie sousterraine issue des commerces illégaux ou de la collecte des évasions fiscales par les paradis fiscaux, se retrouvent légalement investis suir des marchés financiers pesant directement sur le destin des Etats. Car tel est le deuxième volet du dogme financier qu'a suivi la France : réduire la fiscalité pesant sur les grandes multinationales. Et financer le déficit de ses recettes dû à cette défiscalisation du capital, par le recours d'emprunts sur les marchés. Une manière de payer à crédit le bâton qui vous battra. Car additionné à une politique économique passive, c'est-à-dire laissant libre cours aux actionnaires de remodeler le tissu industriel, en démultipliant les gains de leurs dividendes par le levier de la délocalisation notamment, c'était encourir le risque politique insoupçonné d'une crise durable de la gouvernance. En effet, un an après son élection favorisé par le rejet de la politique de son prédécesseur; jugé alors partial, inique, et sectaire, François Hollande semble lui aussi incapable de trouver grâce aux yeux des Français. Pourquoi ? Et comment la prolongation d'une telle situation politique peut elle mener la France et les pays européens englués dans une situation économico-politique similaire sur le chemin de la révolte ? Il faut dire tout d'abord, qu'au delà d'une réelle difficulté à communiquer à la nation française un élan, ou l'envie d'affronter le XXIème siècle avec la vigueur d'un pays à la grande Histoire, que ce qui reste de clairvoyance à la discipline économique dont la faillite intellectuelle est pourtant patente depuis quinze ans, devrait faire dire aux économistes combien François Hollande se fourvoie en voulant fonder la relance économique française sur les principes asphyxiant d'une politique économique aux relents d'austérité, en croyant aux chimères d'une croissance impossible en l'état. Ce que j'annonçais dans ma précédente lettre à François Hollande fait en effet maintenant concensus dans la communauté économique : la restriction budgétaire, l'affaiblissement programmé des dépenses sociales, pèsent directement sur le budget des ménages. Donc sur la consommation, ce qui explique en partie la paralysie de la machine économique, et l'atomisation de la croissance. Croissance dont par ailleurs, il faut se demander de quelle nature elle peut être. La finitude des ressources interdit de penser que la production puisse être en perpétuelle croissance. Car la croissance de l'écoonomie, où l'augmentation des bénéfices des entreprises dans un monde dont la raréfaction des matières premières entraîne leur renchérissement, ne peut être qu'une croissance des prix des produits vendus, provoquée par la stagnation de la production à terme. Ce qui en connaissance de cause motive les politiques industrielles d'obsolescence programmée des produits vendus. A dessein de maintenir et d'accroître artificiellement les niveaux de production. Politique industrielle insoutenable sans l'instauration d'une économie du recyclage, et parallèlement, sans l'accentuations des politiques sociales des Etats, pour contenir l'effritemennt du budget des ménages qu'impliquent de telles dépenses programmées. Où l'on voit ainsi, l'absurdité qu'il y a à attendre la croissance, dans un pays dont les ménages sont fournis en biens d'équipement, disposent d'un revenu stagnant, pays quasimennt sans sources d'énergie exploitables sur son sol, pays situé sur ce versant du monde dont l'hégémonie économique semble prendre fin en ce début de XXIème siècle. Pire : au delà de la conscience collective française d'une impasse économique dans laquelle serait la France, l'impopularité de François Hollande tient égalemennt à son incapacité à adopter des mesures même symboliques pour apaiser le sentiment d'injustice que provoque l'inégalité effective qui s'est accrue au sein de la société française. En France, comme dans le reste de l'Europe, une oligarchie détient dans ses mains d'actionnaires l'essentiel du tissu industriel français. Et comme dans le reste du monde, ces possédants échappent à l'imposition nationale en devenant des éxilés fiscaux; sans qu'aucune politique n'ait réussie à inverser cette tendance. La taxation de cette économie virtuelle comme la régularisation annoncée du monde de la finance n'ont ainsi pas estompé les soupçons d'incompétence, voire de trahison ressentis par le salarié. Quant aux retraités dont il est coutume de dire qu'en France leur rôle est décisif lors de l'élection présidentielle, ils feront peut-être pencher la balance en faveur d'un vote nationaliste d'extrême-droite. Avec d'autant moins de remords que le système de retraite par répartition, instaurant de fait une amputation du revenu pour le retraité, plus l'implacable dureté du monde du travail envers les plus de 50 ans, a vu apparaître une nouvelle catégorie de pauvres. Pré-retraités au chômage et retraités au revenu insuffisant obligés de prétendre à des emplois sous-payés. Constituer un nouveau vivier d'opposants à une Europe de la monnaie unique dont les bénéfices pour le moins n'auront pas été d'amoindrir le coût de la vie, mais l'occasion d'une hausse généralisée des prix, impliquant une guerre commerciale dans tous les secteurs. Suivi de la mort de l'éthique du commerce chère aux générations que la jeunesse a fui. De la génération la plus jeune, il faut rappeler que, soumise déjà à une reconduction du destin social familial, cette génération n'ignore pas qu'elle risque de sucroit d'avoir un niveau de vie inférieur à celui de ses parents. Peut-être est-ce là une des raisons du résultat surprenant du sondage concernant les 18-25 ans, organisé lors de l'élection de Hollande, lequel indiquait que plus de 30% de cette classe d'âge se disait prête elle aussi, à voter pour le parti d'extrême-droite qu'elle considérait "dé-diabolisé"
P P a écrit le 7 mai 2013 à 11 h 34 min
"DES RAISONS DE SE REVOLTER" En cinquante ans, la nécessaire adaptation du salariat au développement mondial des stratégies industrielles et financières internationales a bouleverser jusqu'au mode de consommation du citoyen français. Ou peut-être est-ce le mode de consommation qui est le grand résponsable de ces stratégies industrielles et financières ? Car, dorénavant le citoyen est dépendant de la perpétuation du système de production industriel de la filière agroalimentaire qui le nourrit. Comme à un échelon collectif, le destin financier de la France, à l'instar de celui des autres états, est, lui, dépendant d'un mode de gestion financière caractérisé par un système d'internationalisation des risques financiers, supportés en dernière analyse par le salarié lui-même. Dit autrement : en cinquante ans, le mode de vie et de consommation de masse aura été si systématiquement adopté et formaté de par le monde, que le revenu de l'Homme du début du XXIème siècle, comme l'autonomie financière du pays qui l'abrite, sont strictement déterminés par des stratégies industrielles et financières qui semblent devoir leur échaper. Et si impérieusement que ces stratégies favorisent l'enrichissement d'une oligarchie mondiale composée de dynasties d'industriels, de magnats de l'énergie, de cercles d'actionnaires en tous genres. Lesquels sont en apparence d'autant moins concernés par le développement d'une nation ou d'une autre que leur empire terrestre chevauche les richesses de plusieurs pays, dont le niveau de dépendance au système économique international interdit la possibilité pour leur classe politique nationale ( quelle que soit sa tendance) de voter et d'appliquer les lois qui protègeraient leurs citoyens. Or, si disparates soient-ils de par leur origine religieuse, ethnique; si différentes soient les affinités historiques des pays alliés dont ils sont issus, ce qui les détermines en groupes rivaux, cette oligarchie s'accorde sur le postulat de la nécessité d'une hégémonie collective sur le monde qui soit pérennante. Comme ces hommes et ces femmes semblent capable, afin de se maintenir radicalement, de se combattre , en tous les cas de ne pas empêcher la destruction partielle et redoutée du système économique actuel, si tel est le prix du maintien de la domination de leur membres les plus redoutables. Système économique qui aura, en un demi siècle, réussi à relever tant bien que mal le niveau de vie mondial, faisant reculer au moins partiellement la pauvreté endémique ( même si l'avidité de cette oligarchie a fait progresser artificiellement la misère dans les pays industrialisés eux-même ces dernières années) ; système ayant contenu les conflits traditionnels entre états par un maillage économique mondial vecteur de commerce et de paix relative. Mais notamment en Europe et potentiellement partout où les agissements de cette oligarchie induira une crise de la gouvernance ( conséquence inévitables du model de consommation sur lequel s'est fondé leur emprise mondiale) , il semble que soit déjà atteint ce stade paroxistique où la subordination de la loi démocratique à la loi économique dévoyée, a si bien decrédibilisé la fonction politique, si bien dévalorisé le travail salarié, si bien appauvri la qualité du bien de consommation, si bien épuisé les ressources du monde - que pour contrecarrer la révolte des salariés et déjouer les mécanismes institutionnels de taxation des gros avoirs financiers, cette oligarchie mondiale sera tentée de laisser s'instaurer les conditions idéales d'une relance économique internationale effective seulement après une révolution ou plutôt une guerre majeure. Dessein que servirait la confrontation de n'importe quelle idéologie contraire : le monde musulman contre le monde occidental, les anciens pays industrialisés contre les pays émergeants, les U.S.A contre la Chine, etc ... Du moment que la destruction soit suivie d'une reconstruction des économies alors dévastées. Comme alors s'agira-t-il d'édifier un nouveau et pourtant identique système économique dominé par cette partie de l'oligarchie qui aura vaincue ses concurrents. L'impératif de l'accumulation du capital et le dogme fou de sa nécessaire rentabilité maximale est bien à l'origine des manoeuvres incessantes de concentration-fusion, redéploiement de l'activité industrielle, et revente des activités les moins rémunératrices, au sein des grands groupes que leurs membres se partagent. Le tout, financé par la démultiplication des montages financiers sur les marchés à risques si rémunérateurs, et dont les pertes sont jusque là toujours compensées par l'intervention coupables des états désireux de maintenir le système financier international tel quel. Tandis que les collusions particulières entre économique et politique nécessaires à cette stratégie mondiale , auront été accentuées à mesure que s'opérait un repli communautaire au sein des pays eux même. Repli corrélaire de l'affaiblissement des états, de l'affaiblissement de la cohésion nationale mise à mal. Par suite d'un accaparement mondial des richesses qui a contraint les états a écorner leur projet social, faute d'argent. Qui a provoquer l'endettement des ménages désireux de maintenir leur niveau de vie par le recours de l'emprunt. Qui a ruiné le petit entreprenariat sur qui aura pesé le véritable poid de l'impôt collectif. Petit entreprenariat seul véritable créateur d'emploi. Celui auquel le système bancaire dévoyé n'accorde déjà plus le financement necéssaire au développement de son activité. Pour dire vrai, à l'égard d'une situation économique et politique mondiale qui menace d'aboutir à la déstruction du système économique actuel, et plus spécifiquement à la destruction du système démocratique fondé sur l'intervention d'un état-nation déjà plus capable de répondre correctement au souci social de la juste redistribution des richesses ; destruction qu'on pourrait nommer " l'écroulement infini du capitalisme" comme l'oligarchie dominante a déjà prévu d'investir ses avoirs dans les systèmes économiques qui survivront - le cas de la France est emblématique.
Anofreze Anofreze a écrit le 16 mars 2013 à 9 h 29 min
Sous couvert d'anonymat (j'ai gardé le même pseudo), je te laisse ce bout d'écriture pour que tu me dises ce que tu en penses la prochaine fois qu'on se voit, je trouve ça pas mal finalement, dans la lignée du texte que t'as bien aimé ps : dis moi si tu veux que j'arrête de polluer ton livre d'or 😈 I don't wanna wait in vain...... for your love ? I don't want to wait in vain anyway I've already waited too much. Encore un week-end foireux... où trouver la force ? En plus, là c'est la dèche de garots. Flemmardise générale. I don't want in vain for your love. Don't you play me like Nintendo.... Elle prend la pose, pense à autre chose. XTC I got it 4 cheap ! "Que fais tu dans la vie ? - Chaudière !" Ma gorge est une chaudière. Je sens des boules étranges, des corps étrangers, dans ma gorge. Où ? Que ? Que faire ? I don't want to wait in vain. L'écriture automatique me fait penser à Patrick. Art en Capitale + Guide des associations (+ briquet). Patrick, mardi ? Mardi, Aliénor ? Le week-end prochain, Hervé, sûr. Ne plus faire de plans. Mais Krishen ne doit pas me laisser en plan non plus. Il en va de la plannification de mes week-ends. Coup de pression immédiat. Fait. Mercredi : rôle de "créancier", Maxime coloc, Krishen PRESSION !!!!!!!!!! Demain : photocopies + repassage + Romain + repassage + H NOCTURNE !!! Hypnotise moi, libère moi, prend soin de moi comme vu en psychothérapie. L'angoisse de la feuille blanche. Agir par petites touches. Surfer entre les récifs. Se laisser effleurer pour prendre la trajectoire adéquate. Tiens, il est 2h. Mais qu'est-ce que 2h ? Le soir, la nuit, le matin ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu. Impression de faire du sur-place mais fais-je du sur-place ? 4 chiffre fétiche 4 chiffre qui revient 4 janvier, justine. Seigneur adresse moi une parole et je serai guéri 3 janvier. 4 Valiums ce.... soir ? 2 maintenant, 2 plus tard A 1 2 C 4
Anofreze Anofreze a écrit le 30 décembre 2012 à 13 h 39 min
Salut Patrick ! Comme je te l'ai peut-être déjà dit, je voulais te remettre en mémoire cet écrit qui me concerne mais que nous avons réalisé ensemble. De quoi réfléchir sur la réalisation d'autres écrits à 4 mains. Il faudra aussi que je te lise un texte que j'ai écrit chez Geneviève dont l'avis est que c'était un portrait parfait de ma névrose et que j'ai peut-être trouvé le style qui me correspond le mieux. Je te parle de te le lire pcq j'ai pas envie de le publier encore mais nous aurons l'occasion d'en reparler. MAA'LICH ----------- Mes craintes se sont révélées injustifiées : pas de sanctions. Comme vous avez pu le constater, je suis un être relativement flippé. Beaucoup de peurs m'habitent. Grandes peurs, comme peur des maladies, peur de devenir SDF,.. mais les peurs pour moi les plus handicapantes sont celles qui ont attrait aux choses les plus bénignes : le moindre tracas dans ma vie entraîne irrémédiablement un questionnement des plus tortueux. C'est pourquoi, j'ai besoin d'une bonne dose de "maa'lich" , substitut verbal à la prise d'alcool, mauvais médicament. Chaque alcoolisation massive a été un moyen de contrecarrer ce flux incessant de peurs. Mais plus je buvais pour oublier mes peurs, plus je buvais et plus je me détruisais plus ou moins consciemment. Or, ce truchement me reconduisait sempiternellement vers une de mes grandes peurs, celle de devenir marginal (ce que je pense être déjà) et, in fine, SDF. ------------ ndr : "maa'lich" ou "marlich" signifie en arabe "ce n'est pas grave", l'enjeu du texte étant de montrer le besoin de relativiser.
Patrick rako Patrick rako a écrit le 18 novembre 2012 à 15 h 17 min
Un évènement lourd de conséquence pour la stratégie militaire de tous les pays vient de se produire. L'armée de tsahal avec succès vient de prouver qu'un bouclier anti-missile pouvait être optimal à plus de 80%, ce qui rend toute proche la réalisation du bouclier nucléaire optimal, dont la détention non seulement va bouleverser ce qu'on entend par" équilibre nucléaire", mais aussi peut changer le parti-pris tactique adopté jusque là par Israel relativement à la détention de l'arme nucléaire par l'Iran. Du point de vue des palestiniens, l'appréhension de la réalité de leurs dispositions militaires ne peut qu'être reconsidérée. Car quoi ? A quoi sert de détenir 50 000 voir même 100 0000 roquettes ou missiles, qui n'ont pas de réalité militaire dissuasive ? Faut-il même concevoir encore des attaques suicides quand le bénéfice tout relatif de la terreur chez l'adversaire, peut entrainer au moins le bombardement de la population palestinienne, au pire l'intervention terrestre d'une armée dont on sait les éléments les plus extrémistes capables de crimes de guerre ? Non, mille fois non. Et si des copies de ma lettre aux musulmans sont encore accessibles sur internet rappelez-vous que la situation de la Palestine ne pourra réellement être inversée qu'à la condition qu'Israel soit bordée par de véritables démocraties. Lao Tzeu apprend que losque votre adversaire vous est supérieur, il convient de l'adoucir par l'amour... Je rajouterais que lorsqu'on ne peut pas l'aimer non plus, au moins essaye-t-on de n'avoir pas le même amour de la fascination du pire... Car le véritable défis d'Israel n'est décidemment pas la guerre à laquelle elle a toujours fait face vaillement, mais bien la PAIX dont elle ignore toutes les réelles forces de transformation sur l'organisation de son propre tissus social lui-même. Israel méconnait le rôle que son peuple doit tenir dans le monde du XXIème siècle. Elle méconnait la force des peuples qui se battent sans armes dont les exemples notamment en Inde doivent tous nous inspirer, de même qu'il est remarquable que le gouvernement elu démocratiquement après le pringtemps arabe, celui-là même à l'image de son voisin, dont les hommes de coeur attendent avec patience qu'il sache démontrer que l'Islam n'a pas plus peur de la DEMOCRATIE que les femmes ne devraient avoir peur de l'ISLAM, il est remarquable que leurs dirigeants soient au rendez-vous de l'HISTOIRE. Aussi n'osez pas la trève, osez le cessez-le feu, L'amélioration des conditions de vie des Palestiniens, de nouvelles formes de lutte pacifiques,ô combien moins capricieuse qu'une victoire militaire qui n'assure jamais de facto qu'il s'agira également d'une victoire politique. En m'associant à la douleur des familles des victimes, permettez-moi d'espérer la victoire de la PAIX et du compromis sur le théatre Africain où la guerre s'annonce une perte de temps encore plus criante. En cas de compromis manquant avec l'armée libre Syrienne, peut-être faut-il s'attendre à ce que l'Europe aux missiles anti-aériens privilégie l'aide aérienne.
Patrick rako Patrick rako a écrit le 18 novembre 2012 à 13 h 56 min
sans états d'ame militaire, du moins est-ce ce que j'ai cru hier samedi.Car j'ai réellement cru que le peuple musulman m'avait trahi. Et ô combien, le chemin de l'escalade était tracé , même si les invressemblances étaient nombreuses : le quatar selon un plan machiavélique non comptant de soutenir l'armée libre de Syrie, avait promis aux palestinien de gaza les même conditions que Bachar el Hassad leur avait promis jusque là, doublé de l'incitation à reprendre les armes sur le champ, arguant qu'il était entendu que les Syriens rompraient le statut quo à leur frontière avec Israel, l'étau de la guerre n'ayant qu'à se refermer puisque au regard de l'affrontement actuel entre Israel et l'Iran, certes pour le moment sur des théatres d'opération intermédiaires, les pobabilités étaient grandes que le président Iranien qui va bientôt être confronté aux élections, à l'instar de Netanyahu, ne décide d'utiliser les navires de guerre qu'il a fait acheminer en mer méditerrannée pour bombarder Israel, sachant que de toutes façon la guerre était inéluctable au regard des récentes manoeuvres militaires conjointes d'Israel et des Etats-Unis... Heureusement, il semble que je me sois fourvoyé : le ministre Français des affaires étrangères rencontre aujuourd'hui les partis en présence et son action sera d'autant facilitée que dans la nuit monsieur Mohamed Morsi le président de l'Egypte a fait savoir qu'il lui semblait, après les entretiens qu'il a eu avec les deux partis, qu'aussi bien les palestiniens qu ' Israel étaient prés d'un accord de cessez-le feu. Aussi afin de rendre effective cette décision que je souhaite de toute mon âme, j'aimerai que la conscience musulmane collective des combattants et spécialement les combattants de l'armée Syrienne libre, réfléchissent intimement à la possibilité d'un revirement stratégique tactique concernant Israel. Mais avant, dois-je saluer la décision, qu'il faudra maintenir, d'accorder à chaque minorité syrienne sa place dans la gouvernance de la Syrie libre. J'ai bien noté qu'en cela l'armée libre avait répondu à l' exigence du respect de la paix entre communautés qui devrait prévaloir après tout conflit armé. Le silence qui a prévalut concernant la pacification souhaitée avec Israel, est sans doutes ce qui retiendra le plus la France de livrer les missiles anti-aériens qui permettraient à l'armée libre de ne pas être harcelée par l'aviation de Bahar el Hassad, et l'attitude de l'armée libre relativement à ce qui se produit à la frontière commune avec Israel, sera déterminante, car il est impératif de faire savoir qui bombarde Israel exactement, Bachar el Hassad ou des membres de l'armée libre incontrôlés. Mais avant toutes crispations des positions de chacun, qu'il me soit permis ici de rappeler la réalité de la situation militaire.
Patrick rako Patrick rako a écrit le 17 novembre 2012 à 18 h 34 min
Il est problématique de vouloir répondre à la montée de la violence en en appelant à la raison quand la guerre dont il est question se nourrit d'idéologie sur fond de sentiment religieux exacerbé et qu'elle perdure parce que chaque nouvelle génération submergée par l'héritage d'une situation géopoliqtique et culturel, est sommée de taire en elle les aspirations naturelles dela jeunesse envers la paix, pour ajouter à la rancoeur, à la haine des anciens, le sacrifice par les armes de son propre avenir. Avant que l'escalade guerrière n'emporte le radeau de la paix au calandre grecque, je rappelle que ma prise de position est motivée par l'horizon de la paix unilatéralle, que si j'emploi le biais du point de vue militaire et stratégique, je le fais dans l'urgence, sans pouvoir détailler par des chiffres ou des faits datés le contenu de mon propos et que si le temps est à l'appréciation rationnelle des forces en présence et des risques qui sont encourus par chaque parti , mon seul guide moral est l'horreur que m'ont toujours inspirés les crimes de guerre. LA JUSTIFICATION DE L'ACTION ARMEE DU POINT DE VUE DE TSAHAL Monsieur Netanyahu lors d'une allocution a justifié la reponse militaire d'Israel par l'atteinte faite aux civils israeliens dont le bombardement a repris et s'est intensifié depuis la venue d'une délégation officielle du Quatar à Gaza. La décision d'une action est cependant sans doutes une option militaire envisagée depuis que la position stratégique d'Israel dans la région s'est d'autant plus détériorée qu' aux relations bilatérales fondées sur un certain statut quo avec les dictatures qui occupaient les pays de la région, a succédé l'incertitude de révolutions ou de guerres civiles acréditant l'existence d'une reflexion sratégique globale supportée par des combattants internationnaux aguerris et mobiles, oeuvrant pour l'avènement d'une seule nation islamique, prêts, du reste comme les épigones de Bush et de la nouvelle théorie de l'impérialisme Américain, a changer le moyen-orient au pris de la guerre généralisée, planifiée et sans états d'âme militaires.
R R a écrit le 8 juillet 2012 à 17 h 39 min
LE MELANGE CONTRARIE DES ANGES 31 mai 2012 Imprimer cet article Chapitre IV : Le couple La nouvelle de la liaison entre Alexandre et Bahia ébranla tout leur petit monde. A commencer par Cécile qui, comprenant qu’elle perdait Alexandre en éprouva du ressentiment envers son amie. Gérald et Brice, eux, vinrent féliciter Alexandre de cet exploit inédit parmi la bande. Les autres amis de Bahia furent surpris, comme Bahia ne s’était ouverte a personne concernant l’affection secrète qu’elle éprouvait pour Alexandre. D’autres pensèrent que Bahia la pure avait bien changé et que c’était honte que de s’être acoquinée avec un tel vaurien. Mais celui qui en éprouva la blessure la plus piquante fut sans doutes Nicolas, le propre frère d’Alexandre, vexé d’avoir été ainsi doublement trahi, et par son amie et par son frère. Et du jour au lendemain il devint insupportable avec le couple. D’abord parce que Nicolas et Bahia, qui avaient ensemble abandonnés depuis peu la fac pour se consacrer au théâtre, s’étaient dégottés le même petit boulot, et que c’était là une occasion quotidienne pour Nicolas d’harceler et de maltraiter verbalement Bahia qu’il considérait comme déchue de son piédestal. Ensuite, parce qu’il lui semblait aussi que son petit frère méritait son courroux, il ne voulait plus lui adresser la parole ni lui faire partager ses plans de soirée. Bref, toute leur troupe d’amis était partagée quant à la conduite à tenir à leur égard. Bahia qui était vive le savait bien : c’était la fin d’une époque, le crépuscule de la bande des théâtreux, une ère nouvelle s’annonçait. Et cette ère débuta pour le couple sous les bons hospices du sexe a gogo. Alexandre baisait Bahia tant qu’il pouvait. Plusieurs fois par jour quand elle était la. Toute la nuit durant aussi. Il ne se lassait jamais de la pénétrer et mettait du cœur à l’ouvrage. Toutes les pièces de leur appartement y été passées : pas un seul endroit où ils n’avaient joui. Bahia criait sans vergogne et adorait leurs jeux sexuels, lui ne se lassait jamais de son corps, son sexe : il la fourrageait avec passion. Tout paraissait merveilleux, chaque élan sexuel égalait ou surpassait la précédente étreinte. Toutes escarmouches entre eux se soldaient invariablement dans une effusion de sexe. Ils passaient des week-ends entiers au lit, négligeant leurs amis. Rien ne comptait plus pour chacun que le moment où ils pourraient faire jouir l’autre. Ca tapait sur les nerfs de Nicolas d’entendre gémir à travers la cloison, le père, lui, il rigolait, eux, ils suaient a grosses gouttes et leurs joutes sexuelles étaient épiques tant ils s’entendaient à merveille. Bahia la prude avait été pervertie aussi : elle ne déniait pas à l’occasion tirer sur un joint pour accroître son plaisir sexuel. Un jour où ils avaient rencontré dans la rue un dealer qui les fit tous deux fumer à l’œil, fut particulièrement marquant à leurs yeux. Lorsqu’ils rentrèrent, Bahia qui n’avait pas l’habitude de fumer une herbe aussi forte, délirait. « J’ai les bras qui s’allongent », croyait-elle. Et de lancer des « prends moi, déchire moi, coupe moi la tête ! », pendant qu’il la fourrageait. Délirant certainement lui aussi, Alexandre crut faire l’amour à un être de sable dont la fente ne cessait de couler en une eau fraîche sur sa bite émoustillée. Du sable, il croyait tenir entre ses bras, du sable ! Mais Bahia était aussi océan, lac, rivière, tempête, être de lumière, montagne et marécage… et la sensation inoubliable dura jusqu’au petit matin… Par ailleurs, alors qu’Alexandre vivait dans une certaine insouciance des lendemains, Bahia, elle, plus pragmatique pensait à leur avenir. Plusieurs fois, elle avait tenté de motiver Alexandre pour qu’il aille chercher un travail. Mais lui ne voulait rien faire qu’écrire et leurs modestes conditions de vie lui convenait. Il n’y trouvait rien à redire. Bahia avait beau crier, rien n’y faisait, alors elle attribuait cela à la jeunesse d’Alexandre, à un certain manque de maturité et remettait son projet à plus tard. Pour le moment, après tout, rien ne pressait : ils avaient un toit et si elle rêvait de les voir vivre seulement tous les deux, dans un « chez soi » qui serait leur nid douillet, elle prenait son mal en patience. D’autant qu’elle avait quittée son boulot ne supportant plus les agressions de Nicolas avec qui elle voulait ne plus rien avoir à faire. Depuis lors, elle n’avait trouvé qu’un job, certes bien payé, mais s’agissait-il de travailler seulement le mercredi, dans une m.j.c dont, avec son bagout, elle avait convaincu la directrice de l’engager pour enseigner le théâtre aux enfants. Or, ce qu’elle gagnait était insuffisant pour subvenir au paiement d’un loyer. Les mois passèrent. La plus part du temps, Alexandre et Bahia faisaient l’amour toute la journée. Comme l’avait prévu Bahia, le groupe des théâtreux l’avait mise de côté et ne lui restaient que ses amies de toujours : Catherine, Stéphanie qu’on voyait peu, et Cécile qui avait fini par lui pardonner estimant qu’elle n’était pas si bien que cela avec Alexandre. Sinon, la réserve d’amis de Bahia, qui était très sociable, semblait inépuisable et elle ramenait toujours des têtes nouvelles à la maison. Entre Alexandre et Nicolas la fraternité avait finie par reprendre le dessus. Même si Alexandre déplorait la rupture éternelle qui semblait s’être instaurée entre son amie et son frère, il était bien content, au fond de lui, de n’avoir pas eu à choisir entre l’un ou l’autre. Eric quant à lui venait toujours leur rendre de joyeuses visites, amenant parfois l’un ou l’autre de ses amis afin de faire se rapprocher les cercles de ses connaissances. Il y eut aussi Franck qui vint souvent durant cette période. Tous fumaient et rigolaient de joie à s’en décrocher la mâchoire. Le père d’Alexandre, lui, vieillissait dans son coin, occupé par quelques mots croisés savants et son tiercé qu’il ne manquait pas de valider chaque midi pour sa sortie quotidienne. Après des centaines de c.v envoyés en vain, il n’avait pas renoncé au travail, c’est le travail qui semblait avoir renoncé à lui. Il espérait tout de même. Même si c’était mollement. Même s’il comptait plus sur une nouvelle fortune acquise au p.m.u qu’à la sueur de son front d’ingénieur informaticien. Quant à ses enfants : il s’avouait définitivement dépassé. Il eut fallu que sa femme tant aimée soit toujours là, elle qui savait y faire pour instaurer un semblant d’autorité. Mais c’était du passé tout ça. Il n’avait plus que ses deux garçons maintenant. Et tout de même ça lui faisait plaisir de constater leur vigueur, leurs aptitudes avec les femmes. Cela le renvoyait à sa propre jeunesse. Car plus que tout, le père d’Alexandre chérissait la jeunesse. Et il pensait que rien ne devait en entraver les manifestations bruyantes de ses élans. Il appréciait bien Bahia aussi, et la tenait pour la fille qu’il n’avait pas eu, déplorant seulement qu’elle ne fut pas la femme d’intérieur qu’on pu espérer qu’elle soit. Cependant, son fils semblait l’aimer et c’était bien là l’essentiel à ses yeux. D’ailleurs peut-être que c’était elle qui lui procurerait un jour le bonheur d’avoir des petits enfants, se disait-il à son sujet. Tout n’allait donc pas si mal. Et même si les voisins se plaignaient souvent de leurs veillées nocturnes trop bruyantes. Même si les flics connaissaient la famille pour l’avoir déjà verbalisée. Même si le père d’Alexandre ne payait plus les charges à la copropriété depuis des mois, sans l’avoir dit a personne. Toute sa petite famille était somme toute heureuse. Une des seules fois où le père d’Alexandre dut donner de la voix fut un de ces mardi gras ou les invités de la fête menacèrent, par jeu, de brûler la moquette, casser les meubles, toujours par jeu, et de faire passer les canapés par la fenêtre encore par jeu. Ce soir là, en rentrant sur les coups de dix heures, le père d’Alexandre découvrit une soixantaine d’invités déguisés, éparpillés dans toutes les pièces de l’appartement, y compris sa chambre où on avait installé le garde manteaux, et d’où il osa a peine faire sortir Zénéto qui était entrain d’entreprendre une donzelle fraîchement cueillie par lui, l’homme des cavernes, tel qu’ainsi était son accoutrement. Donzelle déguisée en libellule, que le père d’Alexandre trouva à moitié débraillée, à moitié saoule, et à moitié violée. L’appartement grouillait aussi de corsaires entre les mains desquels circulaient pléthore de bières. Le saladier de sangria, sans lequel on ne peut pas saouler les filles à moindre frais et sans en avoir l’air, était géré par Franck, ridiculement déguisé en abeille : deux raquettes en bois tenues par de la corde faisant office d’aile. Nicolas, son père le découvrit dans sa tenue de prince oriental, son sabre flottant sur le flan du sarouel. Quant à Alexandre et Bahia : l’un avait tenu à imiter son ami Zénéto avec qui il s’était déguisé de concert, en homme de Croc-Magnon donc. L’autre campait la classique infirmière qu’on retourne sur un brancard dans une pièce retirée, entre deux urgences, histoire de … Bref, tout le monde était venu. Brice, le pince sans rire en clochard. Eric en rasta bien sûr. Gérald en un énième corsaire pirate. Mathieu en pompier sauveur admiré de ces dames. Valentine, une ex d’Alexandre dont il avait été longtemps amoureux au point de désirer vivre avec elle, en pute, et ça lui allait plutôt bien trouvait-il. Caroline en princesse. Catherine et son frère en cow-boy. Cécile dans un costume de mousquetaire spécialement loué pour l’occasion. Isabelle , leur fidèle voisine qui leur apportait des petits plats quand le frigo était vide, et qui servait de confidente à Bahia en cas de dispute – en médecin, blouse blanche sur bas nylon sexy, et stéthoscope emprunté à son père, pendu au cou. Shirley l’ami anglaise de Zénéto à qui il faisait découvrir Paris aussi souvent qu’il découvrait son sexe – déguisée en écolière. Et tant d’autres amis dont quelques copains voyous d’Alexandre, seuls à ne pas être déguisés autrement qu’avec leurs casquettes et leurs jeans bouffants, ou leurs survêtements Tachini, étaient tout guilleret ou gêné d’être au milieu d’autant de tête de lard… Tandis que le père d’Alexandre, après les bonjours de rigueur à chacun des amis de ses fils qu’il avait pu reconnaître, avait réussi à réquisitionner sa chambre pour lui seul, après son esclandre ; et, alors qu’il était dérangé continuellement sur les coups de trois heures du matin par ceux des invités qui voulaient récupérer leurs effets, il dut à sa vigilance de reconnaître le bruit, dehors, de sa voiture qu’on tentait de demarrer comme pour la lui voler. Et d’un bond de se précipiter dehors pour découvrir, comble d’une soirée déjà mouvementée, que son fils Alexandre qui n’a pas son permis a décide, grand seigneur bourré qu’il est, de raccompagner Zénéto, sa conquête du moment, et Shirley, profitant de ce que Shirley et Zénéto savent conduire, pour apprendre lui-même à conduire lorsqu’il reviendrait seul, après les avoir déposés. Et d’un coup de sang du père qui une nouvelle fois élève la voix, cette fois ci pour sermonner son fils, puis, pas rancunier et toujours sympa pour autant, papa qui décide de raccompagner lui-même les jeunes amis de la famille… Rating: 0.0/10 (0 votes cast) Publié dans Non classé | Aucun commentaire » ________________________________________________________ DES RIVAGES DE LA LAIDEUR OU QUAND L’ART ATTEND UN MONDE NOUVEAU 31 mai 2012 Imprimer cet article Il est frappant de constater combien le centre GEORGE POMPIDOU, lieu d’expositions contemporaines et mémoire de ce que fut l’art à partir de 1903, peut nous renseigner sur l’ambivalence de l’art, capable dans le même temps d’être un lieu de perdition pour la beauté, le repoussant ou l’intriguant rivage de la laideur, et de demeurer par l’une ou l’autre de ses catégorie artistique l’étais du culte du beau. Point besoin d’être un expert pour deviner à l’aulne des collections de tableaux de POMPIDOU, de 1903 à 1960 que la peinture, après avoir subi comme le désaveux de sa capacité à sublimer la nature, sous la concurrence de la photographie, bien plus précise et exacte en restitution à contrario de toutes les expériences plastiques dont la peinture est l’objet, durant cette période:de MONET à KANDINSKY, du pointillisme à l’absence de sujet pour l’abstrait - que si la peinture reste la discipline qui impose le rythme de ses fulgurances aux autres arts, son règne était compté; tandis qu’elle avait inauguré une tendance lourde de l’art contemporain : celle qui consiste à ne s’intéresser qu’à la laideur, au difforme, au monstrueux. La raison en est-elle que l’art n’ayant plus de fonction sociale, ni machine à faire l’éloge de la belle société, ni relayeur des fondement esthétiques de la société occidentale, qu’à l’instar de sa vacuité il s’est mis également à recenser autant les diverses manières de ne rien proposer sinon des pitreries d’artistes, que d’explorer les diverses facettes de l’anomalie tant physique que conceptuelle - toujours est-il que cette recherche a fini par laminer le statut de locomotive des arts de la peinture. Elle qui de 1903 à 1960 menait toujours le bal, bal des horreurs initié par elle qui finit par ne plus compter après cette date , tandis que semble ne subsister que la laideur, pas même le souffle du bal. Pour la période d’après 1960 , jusqu’à nos jours les collections de Pompidou sont parlantes à cet égard : très peu de peintures, surtout des sculpture-installations où l’étrange prédomine sur le beau. La collection recense des installations de l’an 2000, mais il semble que tout soit annoncé depuis la décennie 1990 : la peinture est morte, quand ne comptent plus que ceux qui sauront se rendre célèbre parmi les artistes pour leurs surenchères dans l’empire du laid, du kitch, de l’art jetable, éphémère et revendiqué comme tel, sous l’hospice de l’art conceptuel, ou quand l’intention artistique prime sur l’esthétique. L’écueil pour le collectionneur étant de se retrouvé fourni d’une œuvre dont la cote est éphémère ou artificielle, comme il semble que ce soit le cas de DAMIEN HIRST célèbre pour ses animaux plongés dans du formol, dont la décote vient d’atteindre 60%, il y a peu. L ‘étrangeté du phénomène étant de voir surgir des artistes improvisés artiste du jour au lendemain, millionnaire du jour au lendemain, comme on le constate avec le courant du Street art, si tant est qu’il s’agisse d’un courant, et pas d’une énième réappropriation des techniques commerciales et esthétique du Pop art, ou plus avant des fameux Surréalistes qui décidément auront révolutionnés l’art au point de le dissoudre ! Reste cette expérience totale dont l’art est l’instigateur pour ses croyants comme pour ses artistes pourvoyeurs. Ceci ne nous renseignant pas sur les raisons pour lesquelles l’art contemporain des salons comme des musées voue son âme au détail des laideurs de notre société. Il semble que l’art de la laideur ou de l’étrange ait ses époques. L’art des grotte préhistorique recense en même temps qu’il semble vouer un culte à ce monde plein de danger qui environne l’univers du chasseur peuplé d’animaux et d’esprits à respecter. L’art du masque dans les sociétés traditionnelles permet d’appréhender concrètement l’invisible que sent l’homme près de lui, dont l’art lui communique la part monstrueuse. Avec l’ère des grandes explorations maritimes, l’art occidentale profane prospère à montrer les faces curieuses des sauvages, préfigurant les catalogues de monstruosités, et les spectacles de cirques auxquels sont conviés jusqu’aux indiens d’Amérique des années cinquante. L’art contemporain n’est donc pas un exemple unique. Il y a que cette rupture avec les supports nobles, comme la toile en peinture, est trop récente pour ne pas apparaitre telle une déchirure de notre âme. Si le goût du beau semble avoir fuit les préoccupations des artistes d’installation, comme il a moins préoccupé les peintres du XXème siècle, tous les rêves semblent s’être concentrés dans le seul septième art et la musique. Le cinéma compte à son actif plus de rêves de beauté que nulle part ailleurs. l’image y est reine et si elle peut cohabiter avec la démonstration de violence extrême, cela peut être pour mieux ébranler l’âme et participer à son édification et son élévation. La musique accompagne toujours nos rêves d’éternité et le culte des acteurs alimente les rêves de gloires, même s’il les appauvrit en les réduisant au seul désir de célébrité. L’art est donc toujours la fabrique des grands hommes, le moyen par lequel un être sent qu’il peut être plus grand que sa solitude. Et tapis dans l’ombre d’aujourd’hui, j’en suis convaincu, les artistes de la lumière de demain sauront trouver la voie d’un art qui a assimilé les affres d’une recherche contemporaine qui fouille, bricole, cherche avec les chercheurs, quand elle ne fricote pas avec les techniques industrielles de production - pour s’installer dans un palais de règles esthétiques qui feront sens avec l’inspiration collective future. Palais dont les glaces se briseront à la génération suivante d’artistes, sous l’impulsion de nouvelles découvertes scientifiques ou impulsé par une autre révolution technologique. L’art, les arts ne seront que mineurs, cependant, s’ils renoncent à l’invisible. Rating: 0.0/10 (0 votes cast) Publié dans Histoire de l'Art, commentaire de tableau, ideostratégie | Aucun commentaire » ________________________________________________________ LE MELANGE CONTRARIE DES ANGES 7 mai 2012 Imprimer cet article Chapitre III : L’amour Le quotidien de cette famille recomposée qu’ils formaient s’avéra on ne peut plus excitant pour Bahia. Elle s’était vite accoutumée aux habitudes de la maison. Un intérieur peu rangé, des vaisselles interminables, des affaires partout et des enfants rois qui organisent des fêtes aussi souvent que possible, au point que Bahia avait été un peu dévergondée. Eric qui fréquentait le trio et dont on ne savait plus s’il était l’ami de Nicolas ou d’Alexandre, venait aussi souvent que possible divertir les neurones de ses amis en apportant de la marijuana, trop heureux de voir une famille ou l’on pouvait crier et rire fort jusqu’à tard le soir sans que le père dise rien, ni ne vienne jamais troubler l’intimité de ses enfants. Aussi, Eric prenait la guitare de Nicolas et y allait de sa chanson gaiement. Bien sur, c’est lui qui roulait les joints, et, maître de cérémonie qu’il était, envoyait sur la Lune les neurones de ses compères. Eric, Alexandre l’appelait le « rasta blanc », tant il aimait oublier sa vie de commercial ordinaire, pour le soir venu s’envoyer un joint dans la tête sans lequel sa timidité maladive n’eut pas trouvée à être guérie, « rasta », aussi, parce que s’il était né jamaïcain, Eric eut été plus heureux et d’une apparence en accord avec ses combinaisons intérieures. Il y avait encore Gerald et la bande du théâtre qui, maintenant, débarquaient souvent à la maison et Brice, et Mathieu, et Valentine, et Isabelle la voisine, et Zénéto, et Caroline et Catherine et Cécile forcement, ainsi que les autres amis de Bahia (qui en avait beaucoup) ,lesquels débarquaient à la maison, comme attirés par son aura. Et chaque nuit c’était la même chose. Dans le secret de leur chambre, Alexandre se rapprochait ostensiblement plus de Bahia. La maisonnée était joyeuse dans l’ensemble et c’était dû à l’effervescence de la jeunesse de ses occupants. Un soir, pourtant, l’ambiance se brisa. Tandis que tout le monde regardait la télévision, on sonna. C’étaient les parents de Bahia qu’elle n’avait pas contactés depuis un mois, qui débarquaient pour faire un esclandre. Le père surtout était le plus véhément, et dans un français imparfait, les pieds solidement arrimés au milieu du salon, il commença à maudire la nouvelle famille de Bahia. C’était une honte pour une jeune fille de vivre au milieu d’hommes étrangers. Et est-ce qu’elle comptait se marier avec l’un d’entre nous ? Si oui, lequel ? Et ou est-ce qu’elle dormait ? C’est « haram » (contre la religion) qu’il hurlait le père : un vrai taudis ! Sa mère disait ,en arabe, à Bahia qu’elle était une prostituée ! , un déchet ! , le déshonneur de la famille ! Son père criait que ça ne se passerait pas comme ça ! Les blancs ne pervertiraient pas sa fille ! Il reviendrait les mettre au pas avec son fusil, s’il le fallait. Et il voulait leur casser la gueule et à sa fille pour commencer, laquelle il agrippa par les cheveux pour la traîner jusqu’à la sortie. Ce contre quoi Alexandre, le premier, s’interposa, suivi de Nicolas qui s’était saisi d’une batte de base ball , le bras tout de suite arrêté par son père, lequel d’humeur pacifique voulu calmer la situation qui devenait de plus en plus instable. Bahia hurlait. Alexandre avait empoigné le père. Nicolas voulait frapper tandis que son père tentait maintenant de calmer ses fils. Il parla à la mère de Bahia, alors que son mari avait lâché sa fille et se remettait de ses émotions, et comme la mère semblait encore la plus ouverte au dialogue. D’abord, il fallait demander son avis à Bahia. Elle était majeure et ses parents ne pouvaient plus l’obliger à les suivre comme ça, sans son consentement. Bahia avait été éduquée dans des écoles laïques et authentiquement bourgeoises. Elle suivait peu les préceptes de la religion, sinon faisant le ramadan. Or, il était clair qu’elle avait été plus imprégnée par la mentalité occidentale que traditionaliste de ses parents. Qu’elle leur échappe un jour était inéluctable, et, de fait, elle répondit qu’elle ne voulait pas les suivre. Ses parents repartirent donc sans elle, non sans que la mère et le père eurent lancé des jurons , maudissant leur fille ,en la prévenant qu’ils n’en resteraient pas la… Quand ils furent partis, Alexandre pris Bahia dans ses bras. Elle venait de s’effondrer en larmes. Cette nuit là, il en profita pour glisser une main affectueuse sur son épaule, tandis qu’à son habitude, elle lui tournait le dos. Quand sa main se posa sur son épaule, Alexandre fut parcouru par un frisson et affublé d’une érection interminable. Il se surprit peu après à oser déposer un baiser dans le cou de Bahia qui s’en émut, crut-il. Une semaine après la visite inopinée des parents , tout s’accéléra. Ce soir là, les trois avaient été invités à dîner chez la mère de Cécile. Parmi les invités, figurait Zénéto, toujours le meilleur ami d’Alexandre. Avec lui la discussion fut des plus mouvementée. On s’y empoigna sur des sujets de littérature. Personne n’était d’accord de la même façon pour reconnaître le génie de William Burrought. La mère de Cécile le prenait pour un drogué imcompréhensible au style bâclé, et affirmait lui préférer encore cet alcoolique de Bucovski. Zénéto, lui, ne tarissait plus d’éloge sur le « festin nu », les prodiges accomplis par la Beat Génération et son influence capitale sur la génération des seventies à laquelle, pourtant, la mère appartenait. « Ca n’a rien a voir, je l’ai toujours détesté » , rétorqua la mère. Sur ce, elle remplit les verres vides de chacun du vin qu’elle avait spécialement acheté pour ses invités. Tous se mirent si bien à boire que pendant le dîner trois bouteilles de rosé avaient été sifflées. Et tous d’être saouls, même Bahia, qui pourtant ne buvait jamais, avait osé, incitée par l’ambiance, se servir deux bons verres qui avaient suffi à son ivresse. Quant Alexandre se rendit compte que Zénéto taquinait sa copine Cécile, il en fut ravi. L’occasion était trop belle. Et de fait, Cécile se laissait charmer, sachant qu’Alexandre n’y trouverait rien à redire. D’ailleurs, au moment de partir, Cécile proposa à Zénéto de rester. Et on savait ce qui se passerait. La situation n’avait pas échappée à Bahia. Cécile allait se faire tringler toute la nuit : conclusion, Alexandre était libre. Il trépignait dans la voiture en attendant, grisé, le moment où il se déshabillerait devant Bahia. De retour dans leur petite chambre, ce qui se produisit dépassa les espérances d’Alexandre. Une réalité impossible sembla lui ouvrir les bras. Parce qu’il était saoul et Bahia aussi, toutes résistances avaient sauté. Aucune inhibition ne l’empêcha de s’allonger nu dans le lit auprès d’elle qui n’en parue pas choquée. Et tandis que son cœur battait de plus en plus fort la chamade à mesure que ça devenait vrai qu’il l’embrassait encore et encore. Pour de bon, Bahia vaincue, se livrait à lui ! Que ses baisers étaient doux et bons ! Et la peau de Bahia lisse. Enfin il tenait sa Déesse dans ses bras. Enfin son rêve des millier de fois échafaudé prenait forme. Les tétons de Bahia avaient maintenant durci, sous l’excitation. Le sein était merveilleusement beau, et le sexe humide à souhait. Il n’en croyait pas ses yeux. Il aurait pu en rester là, déjà comblé par la providence. Non, Bahia consentait à se dévêtir de sa culotte, se livrant corps et âme. Pour être sûr de satisfaire sa Déesse, il commença alors à la lécher délicatement, enroulant bien sa langue autour de son clitoris, en une danse lancinante dont la mélodie la faisait frémir. Puis vint le moment crucial après la jouissance : il la pénétrait jusqu’à la garde, d’abord très délicatement, puis agité par des soubresauts de plus en plus intenses, que semblait goutter Bahia qui s’agrippait à ses épaules en gémissant. Leur étreinte les maintint éveillés jusqu’au petit matin. C’est vers là qu’Alexandre, épuisé nerveusement par ce qu’il venait de vivre, s’affala littéralement sur le lit, et s’endormit comme une brique. Bahia semblant reprendre ses esprits ne put trouver le sommeil. Elle aurait voulu parler avec son nouvel amant, au lieu de ça, il la laissait avec des doutes et peut-être des remords. Prise de panique, à l’idée de ce qui allait se passer par la suite, elle s’en alla prendre l’air en douce, et pour cacher les sanglots que lui inspirait la réputation sulfureuse de son nouvel amant, de qui il y avait tout à craindre…Enfin, sur les coups de six heures du matin, elle vint s’endormir près du corps ronflant d’extase d’Alexandre. Et quand ils se réveillèrent, sans s’être parlés, ils se promirent un amour éternel que vint sceller un nouvel élan sexuel. Rating: 0.0/10 (0 votes cast) Publié dans Non classé | 1 commentaire » ________________________________________________________ LE MELANGE CONTRARIE DES ANGES 28 mars 2012 Imprimer cet article Chapitre II : L’invitée C’est par un banal mais primordial matin de printemps que le destin d’Alexandre bascula. Il ne l’aurait jamais imaginé, à peine eut-il pu en rêver, mais cela arriva bel et bien. Quand Nicolas tourna la clef dans la porte d’entrée, quelle ne fut pas la surprise d’Alexandre de voir son frère accompagné de la Déesse. « Bahia, avait prévenu Nicolas, vient s’installer à la maison quelques temps ! » Car le destin s’en était mêlé, ses parents l’avaient mise à la porte, après qu’elle se soit brouillée avec eux au sujet de ses études, dont elle leur avait avoués vouloir les arrêter, comme, leur avait-elle soutenu, cela ne la mènerait que loin du but qu’elle se fixait dans la vie. Sur le coup, son père l’avait giflé et sa mère l’avait qualifiée d’ingrate et de fainéante. Son père qui s’était saigné aux quatre veines pour qu’elle ait une éducation décente, qui avait conçu pour elle un destin tout ce qu’il y avait de plus honorable, elle l’avait trahi. Tant qu’elle ne reprendrait pas ses études, il ne lui donnerait plus d’argent ! Ce n’était plus sa fille ! Rien qu’une petite effrontée ! Et patati et patata. A peine avait-elle évoqué l’idée de poursuivre des cours d’art dramatique, sa passion de toujours, qu’elle s’était retrouvée dehors, avec interdiction de revenir tant qu’elle ne serait pas revenue à de plus saines résolutions. Elle était partie, prenant son courage à deux mains, fermement décidée à poursuivre sa vie de la manière qu’elle entendait. Rien ni personne ne l’en empêcherait. Le sort en était jeté ! Mais d’abord lui fallait-il trouver un toit. Prompt à réfléchir à la meilleure opportunité, et, rapide dans ses décisions, elle avait tout de suite pensé à Nicolas, et à sa famille peu orthodoxe, du moins suffisamment peu pour oser accueillir une étrangère en son sein, sans que les parents, là en l’occurrence le père, n’eut rien à redire. Et de fait, le père d’Alexandre, toujours perdu dans ses pérégrinations intérieures ne pipa mot, ni n’accueillit Bahia autrement que s’il avait toujours s’agit de sa propre fille. Alexandre était ravi. Tout devenait possible. Quelle merveilleuse aventure et coquin de sort ! , se disait-il. Et s’il n’ignorait pas que Nicolas avait la priorité, après tout, c’est vers lui que Bahia s’était tournée, et du reste dormait-elle avec lui dans son lit, il était sûr que rien ne s’était passé entre eux deux, depuis une semaine que Nicolas partageait ainsi l’intimité de sa chambre. Et dorénavant Alexandre voyait Bahia tous les jours. Il pouvait parler longuement avec elle, partageait ses repas, tandis qu’il rêvait de la voir nue chaque fois qu’elle prenait sa douche. Or, il se demandait comment il pourrait la soustraire à son frère ainé, littéralement la lui chiper. Tout d’abord il fallait résoudre le problème du coucher. Un matin, comme le lit de Nicolas était trop petit pour y bien dormir à deux tous les soirs, il proposa à Bahia de dormir dans son canapé clic-clac, pendant que lui dormirait dans le salon. Bahia le remercia vivement et ne se fit pas prier pour changer de literie. Le lit de Nicolas était trop petit, tout le monde en convenait. Du reste, même s’il se doutait que son petit frère avait une idée derrière la tête, Nicolas ne pu rien objecter à Bahia. D’avoir été éjectée de chez ses parents ne l’avait pas déchue de son statut, Bahia était toujours cette femme faite Déesse, à laquelle on ne pouvait qu’obéir pour lui faire plaisir. Et ça avait l’air de lui faire plaisir de dormir dans la chambre d’Alexandre. Si le projet d’Alexandre semblait plus réalisable qu’avant, rien n’était fait cependant. Alexandre avait des aventures avec des jeunes filles d’un soir et Bahia, si elle lui témoignait un amical intérêt, le regardait faire, semble-t-il, amusée mais pas intéressée pour autant, du moins en apparence, car Bahia laissait peu transparaître ses désirs. C’étaient les hommes qui lui témoignaient du désir et la draguaient, pas elle ! Il y avait deux mois qu’elle avait rompu avec Feraz,et avait-elle encore suffisamment de prétendants pour faire comme si elle ne s’intéressait pas a Alexandre. De plus, Ce qui n’arrangeait rien: depuis peu, Alexandre sortait avec une de ses meilleures amies : Cécile, qu’il avait rencontré à une de ces soirée où Bahia, son frère et lui s’étaient rendus à trois, dorénavant inséparables. La encore, il n’avait pas eu l’occasion de déclarer sa flamme à Bahia et avait jeté son dévolu sur une de ses proche, à défaut de pouvoir la séduire, elle. En fait, parfois il se demandait quelle considération elle pouvait bien avoir de lui, comme tour a tour, il n’avait pas hésité à draguer ses meilleures amies, jusqu’à sa sœur elle-même, laquelle avait refusée de l’embrasser. Sans doutes devait-elle le considérer comme un beau parleur, un séducteur sans scrupules, et ça devait y aller de bon cœur les commentaires à son égard avec ses copines, car les commentaires étaient fondés. Alors, comment auraient-ils pu s’imaginer ensemble : lui le dragueur, elle la prude ? Il faut croire que les contraires s’attirent comme il est bien banal de le dire, car un soir, la belle proposa a Alexandre de reprendre possession de sa chambre en l’ invitant à dormir avec elle dans le canapé. Alexandre ressentit ce frisson qui parcoure les hommes qu’un événement heureux vient conforter dans la chance en leur bonne étoile. Enfin cela se précisait ! Quelle première nuit il passa auprès d’elle ! Son cœur palpitait dans sa poitrine la majeure partie du temps et il pu à peine fermer l’œil, osant à peine espérer, tentant les rapprochements les plus subtils, scrutant sa respiration à elle pour se persuader qu’à elle aussi il faisait de l’effet. Et chaque soir c’était la même chose : la peur d’être démasqué, le bonheur d’être si prés d’elle, et le désir de la toucher, et ce jeu de dupe entre eux à qui ferait le premier pas. Mais il doutait toujours. Elle n’était pas sans ignorer qu’il sortait encore avec Cécile sa grande amie et ce que ce serait de la trahir, si elle se laissait tenter par lui ; sans parler de sa réputation à elle, ternie par une telle liaison avec un mauvais garçon. Mais décidément, il n’y avait rien à faire contre l’étrange alchimie du désir. L’un et l’autre étaient épris en secret. Rating: 0.0/10 (0 votes cast) Publié dans Non classé | 148 commentaires » ________________________________________________________ LE MELANGE CONTRARIE DES ANGES 30 janvier 2012 Imprimer cet article LE MELANGE CONTRARIE DES ANGES Chapitre I : Home, sweet home… Alexandre venait tout juste de sortir de prison. Il avait été condamné pour acte de vandalisme en réunion.Mamad qui était avec lui lors des faits ne fut pas inquiété . Mais depuis l’événement personne dans le quartier ne l’avait revu. Son père, furieux après lui, l’avait renvoyé au Sénégal afin qu’il puisse s’assagir après un mariage arrangé dont on attendait qu’il fut pour lui l’occasion de se responsabiliser. Aucunes possibilités donc pour Alexandre de revoir son ami de débauche. Et tout avait changé aussi dans le quartier : la plus part des dealers qu’Alexandre avait fréquentés avaient écopés de peine de prison. Ne restaient que les plus jeunes pour poursuivre le commerce et Alexandre ne les connaissait que de vue. Il n’y aurait donc personne pour lui offrir un gramme de chocolat magique. Il lui faudrait payer s’il voulait se décrocher les neurones. Or il était fauché comme les blés, pas un centime n’ornait son porte monnaie…Loin d’en être démoralisé, Alexandre savourait chaque seconde de liberté comme un bienfait providentiel et peu importait sa condition, il aurait tout le loisir de se refaire, ce n’était qu’une question d’opportunité, il en était sur. Alors, il prenait son mal en patience. Il n’avait pas été dur pour Alexandre de rentrer chez lui la tête haute. Son père, laxiste et pas rancunier pour un sou, avait considéré son absence tel le service militaire qu’Alexandre n’avait pas fait pour avoir été reformé, laquelle absence devait lui avoir mis un peu de plomb dans la tête par son caractère initiatique. La prison avait du le rendre plus mur, aussi n’était-t-il point besoin en son esprit de gâcher les retrouvailles en lui rappelant continuellement ce qu’il considérait comme un événement regrettable, mais pardonnable. Alexandre avait donc retrouvé sa chambre, revu son frère et son chat, et à vrai dire peu de choses avaient changé dans sa famille. Son frère faisait toujours œuvre de sociologie en poursuivant ses études à la fac et son père quant à lui, tenait toujours compagnie à la télévision durant la journée pour être, comme il l’était, toujours au chômage, de plus en plus résigné, de moins en moins motivé. L’argent ne manquait pas vraiment, sinon par intermittence, quand le père dilapidait au jeu les réminiscences de son ancienne fortune acquise à force de travail, fortune qui fondait comme neige au soleil et que venaient fort heureusement suppléer de substantielles allocations chômage. Environ une semaine après son retour,eut lieu un événement qui devait bouleverser la vie d’Alexandre . Ce fut un soir de juin, après une journée où le soleil avait baigné l’ouest parisien dans un halo de chaleur dont on se souvient longtemps de l’intensité. Avec son père, ils se rendirent à la pièce de théâtre qu’avait montée la promo du grand frère, en cette veille de grandes vacances. Nicolas le frère bien aimé y interprétait Harpagon dans l’Avare de Molière. Mais au delà du jeu brillant de son frère, ce qui interpella Alexandre fut la jeune fille qui jouait Marianne. S’il avait s’agit d’un film on eut dit d’elle qu’elle crevait l’écran. Sa beauté surtout était ensorcelante : un nez fin et racé, des yeux d’un bleu à se damner, des lèvres sensuelles, un corps parfait. Alexandre trépignait sur sa chaise à chacune de ses apparitions. Ce n’est qu’au couché de rideau qu’Alexandre pu s’approcher d’elle et même l’embrasser sur les joues comme son frère lui présentait les membres de la troupe, tous mordus de théâtre, et dont Bahia, puisqu’ ainsi elle se prénommait, était l’égérie ; celle, reine de beauté, que tout le monde regarde et convoite, sans que personne de son groupe d’amis n’ait réussi à faire la différence. Ce soir là, Alexandre et Bahia avaient échangé un long regard en se quittant. Alexandre disait des yeux : « Ce n’est pas fini, nous nous reverrons… Mais qu’est-ce que tu es belle…» Elle, elle sembla intriguée,mais Alexandre ne pu en tirer aucunes conclusions. La deuxième fois Alexandre approcha Bahia lors d’une soirée dans le garage de Gerald, un des membres de la troupe de théâtre. Gerald, son frère et toute la bande du théâtre y organisaient des réunions tardives où ils refaisaient le monde, aussi bien qu’ils devisaient théâtre, littérature, art en générale, musique en particulier (Gerald avait une batterie, des guitares, un micro, et chantait volontiers pour ses amis) ; on y échangeait aussi sur les histoires de chacun, et au milieu de cette troupe d’amis, ou plutôt à son sommet, il y avait Bahia, la très belle. Chacun des garçons la vénérait et été tombé un jour ou l’autre amoureux de ses charmes. Alexandre qui avait été convié exceptionnellement à leur réunion, se demandait comment il pourrait attirer l’attention de celle à qui il n’avait cessé de penser depuis leur rencontre. Car, à vrai dire, tout le désavantageait : il n’était pas sur son territoire, de plus tous les garçons de même que Bahia étaient plus âgés que lui. Et n’était son aura de fripon et de déluré, que personne n’ignorait, pas même Bahia à qui Nicolas avait parlé de son frère, rien, non rien ne semblait pouvoir l’avantager. Tout de même, Bahia, pendant que les garçons parlaient entre eux, avait dénié discuter avec Alexandre, mais en tout bien tout honneur, comme chacun n’ignorait pas qu’elle était amoureuse de Feraz, un jeune dentiste prothésiste qui ce soir là n’avait pu se rendre à leur réunion. Elle était charmante Bahia, et s’épancha volontier sur sa passion du théâtre, des photos qu’elle faisait en cachette pour les magazines de mode depuis qu’elle avait seize ans. C’ était juste un passe temps alimentaire, nullement une vocation. Elle profitait de ses atours, voilà tout, qui ne l’aurait pas fait ? Sinon, elle vivait toujours chez ses parents, lesquels étaient d’une mentalité un peu austère d’après elle. Ou du moins, étaient-ils à mille lieux de comprendre ses aspirations. Elle avait choisi des études de sociologie par dépit. Sa véritable ambition se situait ailleurs, dans la sphère artistique : elle aspirait à devenir comédienne. Le théâtre était tout pour elle, même si elle savait la voie périlleuse et quasiment synonyme d’échec et de rupture durable avec ses parents. Sa mère, ouvrière dans un atelier de confection, et son père qui tenait une épicerie, n’auraient jamais compris que leur fille puisse se donner en spectacle devant des inconnus. Du reste, Bahia ne les avait pas invitée pour la représentation de l’Avare. Tout ceci était trop loin d’eux, disait-elle. Alors, Bahia faisait semblant de suivre des études plus ou moins sérieuses, en attendant de s’émanciper , impatiente du jour où elle ferait exactement ce qu’elle voudrait. Alexandre la fixait en rêvant : s’il pouvait la tenir dans ses bras et l’embrasser, que ne serait-il pas l’homme le plus heureux du monde. Elle était si belle Bahia. Son visage si parfait. Sa douceur et son énergie de jeune femme si adorable. Mais, rien a faire. Elle n’était pas libre et malgré le bonheur- dont Alexandre voulait le croire réciproque - qu’ils avaient à se regarder l’un l’autre, de manière quasi hypnotique, Bahia n’avait rien laissé paraître d’une quelconque attirance pour Alexandre. Du reste, comment eut-il pu en être autrement ? Bahia était au milieu de ses amis d’un autre âge et peut-être qu’Alexandre - bien qu’il fit de son mieux pour que ce ne fut pas le cas - avait pu lui paraître trop jeune, trop gamin, il l’ignorait. En tous cas, avait-il pu l’admirer longuement, et de prés, assez prés, pour ressentir ce frisson qu’inspire un visage dont on ne se lasse pas de la beauté des traits. Et Bahia avait trouvé assez de point d’intérêt commun avec lui pour désirer le revoir à l’occasion, en qualité d’ami. Alexandre ne pouvait rien espérer de mieux, même s’il nourrissait le rêve secret de la séduire, sans être capable pour l’heure de rien tenter, ni de prétendre à autre chose, tant Bahia semblait si inaccessible, d’une race de femme si lointaine, et de celle qu’on ne peut abuser le temps d’un soir. Non, il se dégageait une aura de cette jeune femme qui intimidait ses prétendants, les rendait maladroit, lourdauds, et finalement réduit à l’état de sujet. Il était dit, depuis qu’elle avait eu l’age de séduire, que de nombreux hommes se battraient pour elle et la placeraient toujours dans cette position avantageuse où elle serait, comme maintenant, entourée d’une cours faite d’un grand nombre de serviteurs, et d’un unique prince vers qui toute la jalousie des autres convergerait. Alexandre savait qu’il ne faisait pas exception à la règle. Pour rien au monde il ne voulait se voir serviteur, seulement l’aventure semblait bien compliquée. Bahia était tout ce qu’il y a de plus vertueuse et fidèle. Et à vrai dire, elle l’intimidait. Alexandre n’en était pas à sa première conquête, mais là le poisson semblait trop grand pour ses filets. Il était intimidé et son cœur battait dans sa poitrine très fort comme lorsqu’il s’était revus chez elle en tête a tête, mais sans qu’il pu rien faire d’autre avec elle que deviser, tant elle paralysait toutes velléités passionnelles en lui. Ce fut l’unique fois où il pu lui rendre visite, profitant de l’absence de ses parents lesquels, sans nuls doutes, auraient reprouvé la venue d’un jeune étranger sous leur toit. Après, ils ne s’étaient plus revus. Soit que Bahia ne le rappela pas, soit qu’il lui paru incongru de l’appeler pour un motif valable qu’il n’avait pas, car à tous prix il voulait ne pas être démasqué , qu’elle sache qu’il venait pour la ravir. Alors les mois avaient passé. Alexandre s’en était retourné à ses anciennes amours, ou d’autre nouvel idylle, gardant dans un coin de cerveau une pensée pour Bahia et son joli minois de Déesse inaccessible pour l’heure, qu’on oublie pas pour autant. Rating: 0.0/10 (0 votes cast) Publié dans Non classé | 436 commentaires » ________________________________________________________ LE MELANGE CONTRARIE DES ANGES (livre pour adulescent , dernière partie du”CREPUSCULE DE LA LITTERATURE ET DU DELIRIUM TREMENS”) 13 janvier 2012 Imprimer cet article Patrick Rako Le mélange contrarie des anges Prélude Chapitre I : le corps émiette Chère Lou, chère Loulou, chère Louise, tes yeux merveilleux ne se porteront pas sur ces lignes avant quelques années. Le temps que tu ajoutes à ta grâce de petite fille les centimètres supplémentaires qu’il faut pour ouvrir un livre a l’endroit et le lire réellement, sans imiter ton père comme tu le fais, en t’asseyant dans le canapé un livre ou un journal trop grand sur les genoux,l’air absorbe et la mine très sérieuse comme lui, sans rien comprendre de ce que tu lis, comme lui. Je n’ai pas à te mettre en garde de quoi que ce soit, ni justifier que je t’écrive autrement qu’en raison de l’amour que je te porte. Une certaine familiarité avec la destinée aléatoire, sinon injuste, des hommes, me fait tout de même espérer que lorsque tu me liras, ce livre ne soit pas le seul bien que t’ai transmis notre famille. Si tant est qu’un livre puisse être un bien, celui-ci ne te sera pas aussi nécessaire qu’un repas inespéré, si un jour tu connais la faim. Tu pourras tout de même y abreuver ton esprit du souvenir d’un temps qui, pour toi devenue grande, ne sera peut-être que l’écho lointain d’une génération précédante qui protégeait tes rêves d’enfant et dont tes préoccupations actuelles t’éloignent. Au mieux, ce sera un réservoir d’expériences, de sentiments, une rencontre avec des fantômes, des idées folles, une drôlerie pour toi ou peut-être un choc. C’est pourquoi, si on ne t’en a pas fait par, sache que ma morale n’est sans doutes pas celle qu’on peut espérer d’un ainé. Elle est trouée de partout, vide,instable, comme le vent destinée a passer.Une morale d’écorché, sans rien sur elle qui ne reluise que son impertinence vis-à-vis de la quasi majorité des systèmes de valeurs ; une morale bizarre, consciente du bien, souvent pas du mal que peut provoquer ses faux oublis, ses arrangements avec elle-même. Socle embryonnaire, aussi, incapable de servir de lumière a mes actes, qui ne me dispense pas non plus d’éprouver de la culpabilité, mais fait de moi un homme capable de tout. De toutes façons, tu le ressentiras comme une déchirure, en seras même le témoin : les hommes sont réellement capable de tout. Sache que moi aussi j’ai été capable de tout, même d’aimer. Il y a peu, lorsque j’étais venu te garder avec ton grand père, comme tes parents devaient sortir, j’ai passé la soirée à te toucher les oreilles. Du moins, chaque fois que tu es venue vers moi. Ce qui a semblé t’agacer prodigieusement à chaque fois : soit, trois fois de suite. Et comme tu n’es pas du genre à te laisser faire : tu m’as regardée avec tes grands yeux fabuleux, mi intriguée, mi décontenancée. Je t’ai souri. Puis, tu as senti qu’il n’y avait rien à espérer de mieux de moi qu’un tripotage d’oreilles - ce en quoi tu avais raison - alors tu t’es tournée vers ton grand père, gaga de toi, et tout heureux de t’offrir ses bras pour le reste de la soirée, en un câlin plus conventionnel qui semblait mieux te satisfaire. Sur le moment, j’ai adoré ton regard intelligent et l’omnipotence de ton désir. Plus encore ta prestance de reine de deux ans, sérieusement déterminée à ne pas s’avilir pour être câlinée .C’est merveilleux : je ne me force jamais avec toi. Incomparablement plus chic, tu ne te force avec qui que ce soit. Ton âge bien sûr, mais aussi ton caractère déterminent cette attitude admirable qu’il faut maintenir avec les hommes. Nous verrons cela plus tard. Tandis que tu somnolais dans les bras de ton grand père je me disais : à cette heure, j’imagine, inquiet, le gouffre de désespoir dans lequel je vais plonger ton grand père, ton père, et toute notre famille en mettant en œuvre le projet que je me suis fixé. Si tu as un peu d’humour plus tard, tu te diras qu’il en avait de drôle de projet l’tonton. Je sais : se suicider n’est pas un projet conventionnel. Quand un suicide dénote une certaine complexité, ou une organisation qui n’est pas anodine, il y a lieu de penser qu’il s’agit d’un acte prémédité, voir soigneusement planifié. C’est mon cas. Car jusqu’à présent, malgré l’apparente folie de mes actes : le désespoir, la fureur destructrice, le mépris du néant qui ont pu m’empoisonner l’esprit, n’ont jamais provoqués chez moi l’inspiration ultime du suicide ! Celle qui, un soir plus frustrant que les autres, vous pousse à improviser votre propre meurtre. L’œil hagard de l’occasion, du moyen. Le corps, cette machine pensante vibrante de sentiments, parfaitement obéissant… . Puisses-tu n’être jamais inspirée de la sorte : l’esprit vit une hallucination que le corps réalise. Et si on est pas frappé par l’inconscience de son acte, réveillé par le jaillissement de la peur ou une explosion en soi de lucidité : il n’y a rien à faire que s’en remettre à la chance. Il n’est même pas nécessaire d’être décidé pour être un suicidé. La mort peut ne pas prendre celui qui la défit souvent, elle se repait assez fréquemment de ces aventuriers novices et indécis qu’elle embarque de force, quand ils ne cherchaient qu’a être compris ou divertis. Je te mets en garde de jamais leur ressembler : parmi eux se comptent nombres d’adolescents et de jeunes adultes. Non, si je suis souvent appelé « jeune homme » par mes commerçants, je ne veux pas faire parti de ce contingent la de suicidés. Mes actes auront été pensés, imaginés longtemps à l’avance, froidement. L’important pour moi étant de ne pas agir dans la précipitation, sous le coup d’une émotion terrifiante. Si je veux me mêler à la nuit, lorsqu’ aura sonné l’heure, les choix d’autrui n’y pourront rien changer : la transparence et l’infini seront mon seul désir et l’essence de mon choix propre. Ne me considères pas comme une victime, ne me juges pas, ne me suis pas. Si tu me cherches, lèves la tête : le corps en « v » d’un oiseau glisse sous les nuages, peut-être est-ce ton oncle ? A moins que ce ne soit ce bourdon qui te fait peur. Ce nénuphar un peu trop calme, prés duquel il est rigolo d’observer s’écraser des cailloux dans l’eau. J’imagine mon corps divisé en milliard de particules, chacune poursuivant un destin qui lui soit propre : celles légères comme l’air ballotées au gré du vent, d’autres mêlées à la terre, ou devenues indistinctes des particules d’ un arbre, d’une plante, d’un animal. Tout cela à la fois. Peut-être, en ce moment, suis-je devenu transparent, évoluant dans une certaine proximité avec les hommes, ou côtoyant le firmament à la recherche du bord de l’univers. Dans ce cas, associes moi à la fraîcheur du vent sur tes joues. Qui te dit aussi que ce rayon qui passe la fenêtre et te réchauffe la main ce n’est pas ma caresse ? Et s’il n’y a vraiment rien à par Dieu, ce que je crois, ni plus ni moins qu’un souvenir, je suis un courant électrique qui passe d’un neurone à un autre, et cela me suffit. Cela apaisera-t-il nos parents ? J’ai peur que non. C’est une grosse bêtise que de mourir et je n’ai pas toujours été bête. Finalement, peut-être ne suis-je compréhensible que pour une personne à l’orée de sa vie ? Selon cette considération , ce livre te sera accessible quand - telle une connaissance d’un ami - sénile et oubliant la moitié de ta vie, tu descendras dans la rue, pas coiffée ni lavée , en chemise de nuit ou tout autre attribut des vieilles de ton époque, lucide par brefs moments, comme cette mamie, dis-je, qui s’acharne à vendre aux passants … des carottes râpées que lui a apportée son auxiliaire de vie, carottes qu’elle vend à la cuillère , parce qu’elle croit ne plus avoir d’argent, et parce que c’est vrai : c’est plus rentable au détail … . Cette vieille : c’est toi, c’est moi. Elle débloque de tous les cotés, pareille à ses carottes chimiques, baignant dans une sauce incertaine, c’est un gros plat de nouilles en forme de vers, à cette heure. Je ne me vois pas d’autres destins. Je ne te vois pas d’autres destins. Voila pourquoi je vais vivre comme jamais avant de partir en fumée. Et si je ne vis que des choses modestes dont j’ai l’intention tout de même de te faire part,-depuis ton lit d’hôpital ( à l’époque ou tu me liras s’il en reste encore ) , ou si tu es chez toi entourée de tes enfants, ou seule avec ton chien ou ton chat qui s’oublient partout, j’espère ne pas te soutirer que des larmes de tristesse, mais bien des sourires tout aussi bien. Chapitre II : argent : 10000 kilogramme par mètre Cube Il y a une chose Lou, qui d’ici vingt ans devrait encore exister, du moins si ce n’est pas la seule chose qui reste à manger : je veux parler de l’argent, ce fragment de verbe désenchanté dont tout le monde parle aujourd’hui sur terre. Les hommes en sont avides, les femmes friandes, pour la raison que la possession de ces fragments assure un divin statut. Car ils sont ,ni plus ni moins ,que le corps de Dieu : ils permettent d’acquérir, de manger tout ce qu’il a créé, en évoluant parmi d’autres Dieu et Déesses de même niveau. Il est dit dans la bible que les fils de Dieu aimèrent les filles des hommes. Telles que sont devenues les uns et les autres depuis, tu as du te rendre compte que c’est plutôt l’inverse qui est exact. Le fric des Dieux est de la poudre aux yeux ! Ne me dis pas : il faut bien se maquiller… ta moralité m’impressionnerait. A côté de ces Dieux, maître des instruments de production et de ces hommes esclaves de leurs dettes, se distinguent une troisième catégorie : les héros. Déjà plus des hommes, presque des Dieux ; mieux que des Dieux, encore des hommes- les héros tirent les uns et les autres vers un idéal commun : la célébrité, l’impunité, le fric, le clonage de soi même , et le talent de gérer ces cinq composantes de la légende du héro. J’ignore si ton époque montre d’elle, à la télévision, un résidu de civilisation, un concentré de niaiseries et de crimes - si tu le supporte aussi peu que moi-même ; si malgré tout, les artistes - une catégorie de héros - enchantent ton oreille, régalent ta pensée de mots et de visions suffisamment sublimes pour t’aider à survivre, à bord du rafiot éventré, sans capitaine, rempli d’esclaves qu’est l’humanité moderne ? Peut être es tu sur le ponton, allongée sur un transat, Déesse toi-même en compagnie des Dieux ? Ou perdue en fond de cale, parmi les grouillants esclaves ? Plus sûrement tu es une jeune fille charmante. Tu chantes quand tu es heureuse. Les garçons, des gredins, se retournent sur ton passage. Tu parts en vacances depuis que tu es petite. Ton expérience de la collectivité t’a dotée d’une confiance en toi certaine. Tu illumines la vie de ton entourage avec tes yeux de vingt ans. Tes parents sont vieux. Parfois, tu te demandes même s’ils ont jamais été jeunes. Ils t’aident quand même à poursuivre tes études ou soutiennent tes ambitions d’artiste. Leur éducation t’a pourvue de l’indépendance des jeunes filles bourgeoise, et dotée de la politesse des gens de classe moyenne. Du reste, tu en connais les limites, en respectes les usages quand cela te sert. Une partie de toi se bat peut-être contre ce réseau de convenances que tu trouves ridicules et les rebelles t’attirent. Ou alors, tu as acceptée de ne pas t’identifier à une fille de mauvais genre et situes ton personnage dans un rêve chic et décontracté … et les rebelles t’attirent quand même. L’esprit naturellement ouvert sur une société multiculturelle : tu connais un garçon que tu fréquentes et il peut être blanc, noir, jaune ou basané, avoir les cheveux verts ça n’a pas d’importances. S’il a les cheveux verts c’est mieux même : c’est à la mode. Une seule chose compte : avec lui prend corps le concept le plus important qui trône dans tes cellules : l’amour. Ce n’est peut-être pas le bon ni le seul, mais enfin tu aimes aimer et être aimée. Ou alors je ne comprends rien à la jeunesse, et l’amour vous emmerde, et il ne reste plus rien de l’amour. Passons… je t’imagine tonique et active comme ta mère, pas molle et paresseuse, ce qui n’est pas un jugement de valeur pour moi ni autre chose qu’une remarque générale.De plus: J’en suis sûr ,ta vivacité d’esprit, servie par un milieu socioculturel favorisé, ajouté à tes nombreux voyages, cela doit rendre ta conversation agréable et intéressante. Ce qui ne t’empêche pas de t’enticher de garçons sans cultures dont on ne sait que faire en position verticale. Des rebelles contemporains sans doutes ? D’un autre côté, ton père et ses quarante paires de chaussures, le fait que tu sois une fille, t’inclinent à aimer les fringues et surveiller particulièrement ton look. Tu parles chiffons et strings aussi bien que de Baudelaire, peut-être mieux. Ce n’est pas grave : Baudelaire aurait rêve porter des strings. Il avait les cheveux teints en vert à un moment : c’est dire combien un dessous de ton époque lui aurait convenu… . Je ne me trompe pas en disant que tu vis dans une société dont prés de la moitié des membres ont grosso modo l’âge de tes parents ou plus, si les données statistiques de vieillissement de la population n’ont pas été inversées d’ici la. Si je peux me permettre un conseil, au delà de la barrière de l’âge, de la condition sociale et religieuse, ton discernement doit être orienté par le degré de connerie. La connerie est universelle et quand à son degré, c’est comme l’alcool : certains ont dépassé les 90 degré et au delà c’est vénéneux. Evidemment : un con ça peut distraire et faire la conne ça peut détendre. Le sachant : trouves toi d’autres distractions et concernant la détente : jamais après minuit, entourée de loup mal fâmés, même s’ils portent des costards : tu serais leur distraction pour le coup. Au sujet du rapport jeunes- vieux, en ta défaveur comme tu fais partie de la catégorie la moins déconfite, généralement celle qui n’a pas le pouvoir - j’ose espérer que tes parents et leur génération se rappelleront les conneries qu’ils ont pu faire, sans avoir à retourner leur veste à l’approche de la cinquantaine, comme il semble que c’est le cas de la génération de ton grand père laquelle - après avoir fait presque la révolution (tu sais, mai 68, les barricades, les grèves, un président dans la panique qui met 60 million de francs de côté histoire d’instituer un gouvernement à l’étranger ) ; après avoir fait allègrement l’amour à quatre pattes dans les champs, le nez dans les champignons rigolos ; après s’être inventée de nouveaux héros : les Dieux du rock’ n’roll, une nouvelle nourriture spirituelle : la nausée d’un monde injuste - génération qui finit, à mon époque, suffoquée par la dite culture jeune qui avait fait son panache et son originalité, et dont elle avait été la première instigatrice - génération qui se révèle érintée de travail ou de chômage, malade, aigrie d’impuissance, pas moins dupée qu’avant la révolte par une machine que les forces de sa jeunesse ont quand même optimisées et que, dans les derniers moments de lucidité de sa vieillesse, elle pense peut-être encore pouvoir diriger autrement que vers le mur… . Machine éventrée dans laquelle tu es, toi, jeune et belle,encore curieuse de toute cette taule, ces boutons, cette électronique, ces sons synthétiques… Mais, surprise, je crois, par ce mouvement de l’océan agitant la carlingue aménagée pour flotter, décontenancée par une voix inhabituelle venant peut-être des machineries.Ce ne sont pas les turbines, les compresseurs, les visses qui tombent, les poulies, les roues dentées, l’anatomie gastrique du monstre en décomposition qui se font entendre de toi. L’univers sonore ,mécanique , électronique, quantique, antisceptique, t’est familier : écoutes mieux, il s’agit d’autre chose. Depuis les soutes un esclave a crié, et tous les pouilleux se sont mis à hurler cette nuit… . En bas, on a cru qu’il n’y aurait pas assez de billets de banques pour tout le monde. Pour les contenter, les agents ont recyclés tous les livres en biftons, histoire de leur faire plaisir. Les ballots de frics, en chutant, ont écrasé dix esclaves. Cependant, tous étaient soulagés et le calme est revenu. Sur le ponton, des Dieux affirment qu’on tient le bon bout. Il n’y a qu’à inventer plus de fric ! De toutes manières, ils savent, au fond d’eux, qu’il n’y a pas de capitaine, pas d’itinéraire, pas de retour en arrière, pas d’échouage possible. S’il coule, on dit que le bateau est un sous-marin, point barre ! avance hilare une déesse. Mais l’un des Dieux a levé les bras. Il déclare aux autres combien il est nécessaire d’aimer, même sur un lit de poussière, quand bien même il ferait noir au milieu de l’océan. Tous approuvent cet élan poétique en riant. Les coupes s’entrechoquent. C’est décidé : la prochaine fois les Dieux feront la promotion de l’amour en tablant sur un rabais fédérateur. Il n’est pas question de lâcher un dollar, fut-il faux ! En route vers Macao mes amis ! ChapitreIII : Rotterdam,Macao,Diego-suarez,en deça … - Non mais c’est incroyable ! - Quoi ? - Regarde ! - Quoi ?! - Il y a une femme la bas ! - Où ? - La haut, regarde : juste la ! - Mais qu’est-ce qu’elle fait ? - Je ne sais pas … - Non de non. Elle est dingue ! , c’est interdit de monter sur ces engins ! _ interdit, interdit : les jeunes s’en moquent tu veux dire. Ils ne respectent rien. C’est vraiment honteux. - Elle fait quoi, la ? - Elle continue de grimper… Quand même je te jure… c’est de l’inconscience, de l’inconscience ! - Des qu’on arrive à la maison, je préviens la police. Non mais tu te rends compte du danger ? - Il n’y a rien à dire, rien à faire. Je te dis que cette génération a du plomb dans la tête ! La petite voiture bleue file tout droit après avoir tourné au niveau du chantier. D’autres voitures, aussi minuscules, lui emboîtent le pas. Leurs moteurs ralentissent dans le tournent et dans la ligne droite sont sollicités par des gens soucieux de rentrer chez eux. Il se fait tard. Des trottoirs qui longent la palissade ne montent pas d’exclamations, dans les rues, il n’y a plus personne. Les vrombissements indifférents déchirent le silence frais et venteux. A vingt mètres de hauteur tout est irréel et désert. L’haleine de la nuit saisit son corps agile sans l’entraver. Le souffle du vent passe seulement par vagues rappelant à son esprit le caractère vivifiant des éléments. Sous sa main, le fer est plus froid que le fond de l’air. Mais elle monte. Barreaux après barreaux. Et bientôt elle dépasse les immeubles alentours. Elle est très haut maintenant. Au point que les rues lui évoquent un circuit sanguin quelconque, mesquin, lent, mécanique plutôt qu’humain et étranger à elle-même. C’est cela : en bas, un flux si régulier et si indifférent au dérèglement qu’elle ressent en elle. Son cœur bat fort dans sa poitrine. Elle marque une pause dans son ascension. L’horizon est une silhouette noire, allongée, impressionnant défilé de crêtes d’immeubles, de toits de maisons, et de collines noires. Tout autour d’elle, la ville, froide et comme pétrifiée en un instant suspendu, foisonne, fourmille de lumières immobiles et de géométries sombres et endormies. J’en suis sûr, avec le vent qui s’engouffre dans ses oreilles, elle ressent l’immensité comme lorsqu’on écoute le cœur d’un coquillage. Ses membres sont un peu raides et froids comme le fer. Mais la nuit solennelle est reposante et belle et l’immensité un manteau avec lequel elle fait corps. Je la vois considérer le ciel, avec ces nuages tellement nombreux, si variés et en même temps semblables de légèrete et de profondeur. Ces entrelacs de gaz sont si imposant qu’ils doivent faire entrer une infini beauté dans ses yeux que j’imagine gonflés. Je suis a mon tour hypnotisé par la structure métallique, elle dessus, les nuages tout autour. Leur station aléatoire au milieu du ciel m’apparaît un jeu subtil ou il s’agit de cacher l’activité humaine du regard perçant et scintillant des milliards d’étoiles qui constellent la voûte céleste. Soudain je crie mais Marianne ne fait pas attention. Son esprit est comme suspendu dans le silence, un silence conscient. Je sais qu’elle devine la présence de Dieu derrière ce silence qui lui parle. Je crie encore, mais le cou translucide de la grue semble avoir avalé la jeune fille. Le chantier entouré de palissades s’éloigne. La grue émergeant au milieu rapetisse. L’infime silhouette que je devine debout sur la flèche, disparaît. La petite voiture de Marianne file vers les artères de la ville, artères si régulières, si indifférentes au dérèglement que Marianne ressent en elle en ce moment. Je ne cesse de regarder Marianne. En tournant le volant, elle ne peut s’empêcher de croiser mon regard. Ses yeux éloquents me disent : la faille qui parcourt ma vie craquelle mon esprit. Il en sourd une douleur psychique qui ne m’a pas lâchée depuis des mois. Je me réveille l’angoisse au ventre, traverse les journées sans passions, consciente d’une sorte d’incapacité obsédante que j’attribue non à la dépression mais a l’incomplétude reddhibitoire de mon être. Si tu me prends pour une cruche, casse toi ! Une autre fois, son regard se durcit : une inquiétude transparaît puis de l’énervement et du désespoir. Les yeux de Marianne, à la beauté voilée par la tristesse et la fatigue, sont peu mobiles, plutôt figés par des pensées intérieures absorbantes et répétitives
R R a écrit le 8 juillet 2012 à 17 h 34 min
LETTRE OUVERTE A FRANCOIS HOLLANDE 3 juin 2012 Imprimer cet article Monsieur le Président, La stratégie de l’écroulement intérieur des institutions déviantes et totalitaires, semble s’enliser en SYRIE parce qu’elle bute sur trois rideaux militaires qui empêchent les opposants SYRIEN de mener à son terme la lutte qu’ils ont engagé depuis un an. Que peuvent-ils faire face à des forces actives (295 000 hommes), s’appuyant sur des forces paramilitaires ( 108 000 hommes), sans compter l’armée de terre, grosse de 220 000 hommes ? La réponse est que sans un appui extérieur qui exerce une pression sur les institutions dévoyées, l’écroulement intérieur ne vaincra pas. Bien sûr aucune initiative militaire ne doit être effectuée en dehors d’un cadre juridique qui la légitimerait. Mais comme vous l’a fait savoir BERNARD HENRI LEVY, dans sa lettre, pourquoi attendre une décision onusienne que le conseil de sécurité se refuse à voter, quand toutes actions du club des amis de la SYRIE peuvent se faire dans le cadre de l’OTAN ? L’intrusion , il y a peu, sur le territoire turque de militaires tirant sur des réfugiés, justifie à elle seule que la TURQUIE en appelle à l’OTAN pour le motif que ses frontières ont été violées par une force militaire étrangère. La ligue arabe a fait savoir hier qu’elle ne serait pas opposée à une intervention armée lorsque les pressions diplomatiques et économiques seraient épuisées. Mais pour que ces pressions soient un temps soit peu crédibles et dissuasives, encore faut-il masser des chars et des hommes sur la frontière commune à la TURQUIE et la SYRIE, afin que BACHAR EL HASSADE comprenne bien qu’il n’a d’autre attitude possible que celle de suivre la feuille de route de KOFI HANNANE. Afin que ces troupes ne soient pas attaquées par voie aérienne, il est également nécessaire d’utiliser la base militaire d’ Incirlik et d’y faire stationner plus de 500 avions, comme telle est la force de frappe aérienne de la SYRIE. Une telle entreprise doit tenir compte également du ressentiment des pays voisins de l’isthme “SYRIEN”, car l’occident doit éviter de froisser les sensibilités rétives à voir sur la terre sacrée des forces militaires étrangères. Tandis que les opposants au régime doivent assurer par une déclaration solennel qu’ils respecterons les accord passés entre la SYRIE et ISRAEL , qu’il n’opprimeront pas les alaouites une fois au pouvoir. Il devront donner des gages sur la sorte de politique qu’ils comptent mener au LIBAN. Et bien sûr s’engager à créer une démocratie basée sur le respect et la liberté du culte. Quant-à la coalition qui prendra part au combat le cas échéant, elle doit s’assuré de ne pas commettre les même erreurs qu’en LYBIE, dont les répercutions au MALI sont directement liées à l’inondation incontrôlée de toute la région par des armes. Mais bien évidemment personne n’est plus à même d’envisager les détails logistiques, budgétaires et stratégiques qu’une telle action implique que le général ARIAL. Je me contenterai donc de revenir sur un point idéostratégique d’importance concernant les concepts qui agitent le monde depuis bientôt 80 ans. Je veux parler de l’islamisme en tant qu’idéologie mettant la religion au service du politique, ayant jailli sous l’impulsion des frères musulmans, dont on peut dire qu’ils ont fait bouger le monde, et à qui on peut reproché d’avoir, par ailleurs, paralysé l’ISTIHAD ( l’effort intellectuel préconisé par le prophète), en le subordonnant au DJIHAD armé, quand leur but était de vaincre l’injustice économique et sociale. Et bien je suis pour ma part persuadé notamment par les derniers évènement survenus en EGYPTE, que si perdure le rétablissement du droit des intellectuels du monde à participer à l’ISTIHADE, en vertu du droit coutumier hérité de SOLIMAN LE MAGNIFIQUE, dont il faut préciser qu’il a été rétabli implicitement sous la mandature de votre prédécesseur, que les frères musulmans ne pourront atteindre leur but qu’en apparence s’il ne fondent pas de véritables démocraties religieuses, ayant la caractéristique de devenir des démocraties tout court, suivant le résultat des urnes. La question de l’attitude devant l’occident devant être ajustée à la réalité économique. Que feraient la TUNISIE et L’EGYPTE sans le tourisme ? De telles réflexions doivent être le terreau de la FRANCE par lequel elle fait germer la Liberté dans le monde. En vous priant de croire à l’assurance de ma considération à votre égard. PATRICK RAKOTOASITERA
Patric Patric a écrit le 31 mai 2012 à 14 h 42 min
Chapitre IV : Le couple La nouvelle de la liaison entre Alexandre et Bahia ébranla tout leur petit monde. A commencer par Cécile qui, comprenant qu’elle perdait Alexandre en éprouva du ressentiment envers son amie. Gerald et Brice vinrent féliciter Alexandre de cet exploit inédit parmi la bande. Les autres amis de Bahia furent surpris, comme Bahia ne s’était ouverte a personne concernant l’affection secrète qu’elle éprouvait pour Alexandre. D’autres pensèrent que Bahia la pure avait bien change et que c’était honte que de s’être acoquinée avec un tel vaurien. Mais celui qui en éprouva la blessure la plus piquante fut sans doutes Nicolas, le propre frère d’Alexandre, vexe d’avoir été ainsi doublement trahi, et par son amie et par son frère. Et du jour au lendemain il devint insupportable avec le couple. D’abord parce que Nicolas et Bahia, qui avaient ensemble abandonne depuis peu la fac pour se consacrer au théâtre, s’étaient degottes le même petit boulot, et que c’était la une occasion quotidienne pour Nicolas d’harceler et de maltraiter verbalement Bahia qu’il considérait comme déchue de son pied d’estal. Ensuite, parce qu’il lui semblait aussi que son petit frère méritait son courroux, il ne voulait plus lui adresser la parole ni lui faire partager ses plans de soirée. Bref, toute leur troupe d’amis était partagée quant à la conduite à tenir à leur égard. Mais Bahia qui était vive le savait bien : c’était la fin d’une époque, le crépuscule de la bande des théâtreux, une ère nouvelle s’annonçait. Et cette ère débuta pour le couple sous les bons hospices du sexe a gogo. Alexandre baisait Bahia tant qu’il pouvait. Plusieurs fois par jour quand elle était la. Toute la nuit durant aussi. Il ne se lassait jamais de la pénétrer et mettait du cœur à l’ouvrage. Toutes les pièces de leur appartement y été passées : pas un seul endroit ou ils n’avaient joui. Bahia criait sans vergogne et adorait leurs jeux sexuels, lui ne se lassait jamais d’être en elle. Tout paraissait merveilleux, chaque fois égalait ou surpassait la precedante occasion de faire l’amour. Toutes escarmouches entre eux se soldaient invariablement dans une effusion de sexe. Ils passaient des week-ends entiers au lit, négligeant leurs amis. Rien ne comptait plus pour chacun que le moment ou ils pourraient faire jouir l’autre. Ca tapait sur les nerfs de Nicolas d’entendre gémir a travers la cloison, le père, lui, il rigolait, eux, ils suaient a grosses gouttes et leurs joutes sexuelles étaient épiques tant ils s’entendaient a merveille. Bahia la prude avait été pervertie aussi : elle ne déniait pas a l’occasion tirer sur un joint pour accroître son plaisir sexuel. Un jour où ils avaient rencontre dans la rue un dealer qui les fit tous deux fumer a l’œil, fut particulièrement marquant a leurs yeux. Lorsqu’ils rentrèrent, Bahia qui n’avait pas l’habitude de fumer aussi fort, délirait. « J’ai les bras qui s’allongent », croyait-elle. Et de lancer des « prends moi, déchire moi, coupe moi la tête ! », pendant qu’il la fourrageait. Délirant certainement lui aussi, Alexandre crut faire l’amour a un être de sable dont la fente ne cessait de couler en une eau fraîche sur sa bite émoustillée. Du sable, il croyait tenir entre ses bras du sable ! Mais Bahia était aussi océan, lac, rivière, tempête, être de lumière, montagne et marécage… et la sensation inoubliable dura jusqu’au petit matin… Par ailleurs, alors qu’Alexandre vivait dans une certaine insouciance des lendemains, Bahia, elle, plus pragmatique pensait à leur avenir. Plusieurs fois, elle avait tente de motiver Alexandre à aller chercher un travail. Mais lui ne voulait rien faire qu’écrire et leurs modestes conditions de vie lui convenait. Il n’y trouvait rien à redire. Bahia avait beau crier, rien n’y faisait, alors elle attribuait cela à la jeunesse d’Alexandre, a un certain manque de maturité et remettait ses projets a plus tard. Pour le moment, après tout, rien ne pressait : ils avaient un toit et si elle rêvait de les voir vivre seulement tous les deux, dans un « chez soi » qui serait leur nid douillet, elle remettait son projet a plus tard. D’autant qu’elle avait quittée son boulot ne supportant plus les agressions de Nicolas avec qui elle voulait ne plus rien avoir à faire. Et que, depuis, elle n’avait trouve qu’un job, certes bien paye, mais seulement le mercredi, dans une m.j.c dont, avec son bagout, elle avait convaincu la directrice de l’engager pour enseigner le théâtre aux enfants. Or, ce qu’elle gagnait était insuffisant pour subvenir au paiement d’un loyer. Les mois passèrent. La plus part du temps, Alexandre et Bahia faisaient l’amour toute la journée. Comme l’avait prévu Bahia, le groupe des théâtreux l’avait mise de cote et ne lui restaient que ses amies de toujours : Catherine, Stéphanie qu’on voyait peu, et Cécile qui avait fini par lui pardonner estimant qu’elle n’était pas si bien que cela avec Alexandre. Sinon, la réserve d’amis de Bahia, qui était très sociable, semblait inépuisable et elle ramenait toujours des têtes nouvelles à la maison. Entre Alexandre et Nicolas la fraternité avait finie par reprendre le dessus, même si Alexandre déplorait la rupture éternelle qui semblait s’être instaurée entre son amie et son frère, bien content qu’il était, au fond de lui, de n’avoir pas eu a choisir entre l’un ou l’autre. Eric quant à lui venait toujours leur rendre de joyeuses visites, amenant parfois l’un ou l’autre de ses amis afin de faire se rapprocher les cercles de ses connaissances. Il y eut aussi Franck qui vint souvent durant cette période. Tous fumaient et rigolaient de joie a s’en décrocher la mâchoire. Le père d’Alexandre, lui, vieillissait dans son coin, occupe par quelques mots croises savants et son tierce qu’il ne manquait pas de valider chaque midi pour sa sortie quotidienne. Apres des centaines de c.v envoyes en vain, il n’avait pas renonce au travail, c’est le travail qui semblait avoir renonce a lui. Il espérait tout de même. Même si c’était mollement. Même s’il comptait plus sur une nouvelle fortune acquise au p.m.u qu’à la sueur de son front d’ingénieur informaticien. Quant a ses enfants : il s’avouait définitivement dépasse. Il eut fallu que sa femme tant aimée soit toujours la, elle qui savait y faire pour instaurer un semblant d’autorité. Mais c’était du passe tout ça. Il n’avait plus que ses deux garçons maintenant. Et tout de même ça lui faisait plaisir de constater leur vigueur, leurs aptitudes avec les femmes. Cela le renvoyait à sa propre jeunesse. Car plus que tout, le père d’Alexandre chérissait la jeunesse. Et il pensait que rien ne devait en entraver les manifestations bruyantes de ses élans. Il appréciait bien Bahia aussi, et la tenait pour la fille qu’il n’avait pas eu, déplorant seulement qu’elle ne fut pas la femme d’intérieur qu’on pu espérer qu’elle fut. Cependant, son fils semblait l’aimer et c’était bien la l’essentiel a ses yeux. D’ailleurs peut-être que c’était elle qui lui procurerait un jour le bonheur d’avoir des petits enfants, se disait-il a son sujet. Tout n’allait donc pas si mal. Et même si les voisins se plaignaient souvent de leurs veillées nocturnes trop bruyantes. Même si les flics connaissaient la famille pour l’avoir déjà verbalisée. Même si le père d’Alexandre ne payait plus les charges à la copropriété depuis des mois, sans l’avoir dit a personne. Toute sa petite famille était somme toute heureuse. Une des seules fois ou le père d’Alexandre du donner de la voix fut un de ces mardi gras ou les invites de la fête menacèrent, par jeu, de brûler la moquette, casser les meubles, toujours par jeu, et de faire passer les canapés par la fenêtre encore par jeu. Ce soir la, en rentrant sur les coups de dix heures, le père d’Alexandre découvrit une soixantaine d’invites déguises, éparpilles dans toutes les pièces de l’appartement, y compris sa chambre ou on avait installe le garde manteaux, et d’où il osa a peine faire sortir Zeneto qui était entrain d’entreprendre une donzelle fraîchement cueillie par lui, l’homme des cavernes, tel qu’ainsi était son accoutrement. Donzelle déguisée en libellule, que le père d’Alexandre trouva a moitie débraillée, a moitie saoul, et a moitie violée. L’appartement grouillait aussi de corsaires entre les mains desquels circulaient pléthore de bières. Le saladier de sangria, sans lequel on ne peut pas saouler les filles a moindre frais et sans en avoir l’air, était gère par Franck, ridiculement déguise en abeille : deux raquettes en bois tenues par de la corde faisant office d’aile. Nicolas, son père le découvrit dans sa tenue de prince oriental, son sabre flottant sur le flan du sarouel. Quant a Alexandre et Bahia : l’un avait tenu a imiter son ami Zeneto avec qui il s’était déguise de concert, en homme de Cro-Magnon donc. L’autre tenait le rôle du classique infirmière qu’on retourne sur un brancard dans une pièce retirée, entre deux urgences, histoire de … Bref, tout le monde était venu. Brice, le pince sans rire en clochard. Eric en rasta bien sur. Gerald en un enieme corsaire pirate. Mathieu en pompier sauveur admire de ces dames. Valentine, une ex d’Alexandre dont il avait été longtemps amoureux au point de vivre avec elle, en pute, et ça lui allait plutôt bien trouvait-il. Caroline en princesse. Catherine et son frère en cow-boy. Cécile en un costume de mousquetaire spécialement loue pour l’occasion. Isabelle , leur fidèle voisine qui leur apportait des plats quand le frigo était vide, et qui servait de confidente a Bahia en cas de dispute – en médecin, blouse blanche sur bas nylon sexy, et stéthoscope emprunte a son père, pendu au cou. Shirley l’ami anglaise de Zeneto a qui il faisait découvrir Paris aussi souvent qu’il découvrait son sexe – déguisée en écolière. Et tant d’autres amis dont quelques copains voyou d’Alexandre, seuls a ne pas être déguises autrement qu’avec leurs casquettes et leurs jeans bouffants, ou leurs survêtements tachini, tout guilleret ou gêne d’être au milieu d’autant de tête de lard… Tandis que le père d’Alexandre, après les bonjours de rigueur a chacun des amis de ses fils qu’il avait pu reconnaître, avait réussi a réquisitionner sa chambre pour lui seul, après son esclandre ; et, alors qu’il était dérange continuellement sur les coups de trois heures du matin par ceux des invites qui voulaient récupérer leurs effets, il du a sa vigilance de reconnaître le bruit, dehors, de sa voiture qu’on tentait de demarer comme pour la lui voler. Et d’un bond de se précipiter dehors pour découvrir, comble d’une soirée déjà mouvementée, que son fils Alexandre qui n’a pas son permis a décide, grand seigneur bourre qu’il est, de raccompagner Zeneto, sa conquête du moment, et Shirley, profitant de ce que Shirley et Zeneto savent conduire, pour apprendre lui-même a conduire lorsqu’il reviendrait seul, après les avoir déposés. Et d’un coup de sang du père qui une nouvelle fois élève la voix, cette fois ci pour sermonner son fils, puis, pas rancunier et toujours sympa pour autant, papa qui décide de raccompagner lui-même les jeunes amis de la famille… Chapitre V : L’installation dans l’appartement Apres deux ans de vie commune, et au bonheur de Bahia, Alexandre, peut-être gagne par un réalisme naissant, se décida a trouver un emploi capable de lui faire assumer le budget d’un loyer. Il ne trouva rien de mieux qu’agent de sécurité, certes dans un cadre prestigieux : le Louvre. Les voila donc enfin prêt pour le grand saut lui et sa compagne de chaque instant. Ils choisirent donc un appartement et le seul qu’ils visitèrent jamais se trouva être le bon. Il s’agissait d’un deux pièces aux parois plutôt exiges, mais charmant appartement donnant et sur la rue et sur un jardin privatif accessible a tous les locataires du petit immeuble ou ils allaient vivre enfin a deux. Les cinq cents mètres carre du jardin rachetaient a leur yeux le trente mètres carre qu’était leur appartement. Cette étendue où on n’avait pas encore pose de gazon augurait de sublimes parties de barbecue avec leurs amis. Et ma foi, l’intérieur de l’appartement était vivable. On entrait dans un couloir minuscule, ne pouvant pas même contenir un vélo, lequel donnait sur ce qui ferait office de petit salon, avec une petite tele, une petite table, une petite étagère pour les papiers, le téléphone et basta. Et tandis qu’a cette première pièce attenait une kitchenette coincée contre la fenêtre ou on tenait difficilement a deux, le salon se continuait par une chambre, exige elle aussi, ou pour gagner de la place trônait une mezzanine, sous laquelle Alexandre avait l’intention de faire tenir son bureau et une étagère de sa fabrication pour ses livres. Le reste du deux pièces se prolongeait par une salle de bain assez longue mais mince ou toute la place était mangée par un utile cabinet de débarras. Qu’à tout cela ne tienne, ils avaient signe très enthousiaste, sans se méfier de ce que leur propriétaire était un roublard. Apres toute cette attente, ils s’étaient enfin sentis chez eux, heureux de leur nouvelle vie. Lui partait le matin travailler au Louvre. Elle faisait la grâce matinée. C’était son tour. Il n’y avait que le mercredi ou elle devait s’activer. Le soir venu, madame se faisait servir un dîner sorti de l’imagination de son amant préfère. Il la gâtait sa reine, elle, au début, a peine capable de faire cuire un œuf. Et le week-end quand il ne travaillait pas, ensemble, ils s’amusaient a faire le ménage. C’était nouveau et drôle, leur petite vie. Moins d’amis leur rendaient visite mais ils s’en fichaient. Ils s’aimaient au point de se suffire. D’ailleurs leurs sublimes étreintes n’avaient jamais faibli et ils avaient baptise l’appartement a leur manière, faisant bientôt sauvagement l’amour dans tous ses recoins. Le week-end, quand ils ne s’attardaient pas dans la mezzanine pour se becotter, s’il faisait beau, ils recevaient dans le jardin, ouvrant la fenêtre de leur chambre pour y entrer et sortir sans avoir a faire tout le tour de l’immeuble. Catherine, fidèle parmi les fidèles, venait s’étendre avec son amie Bahia sur l’herbe maintenant verte de leur jardin. Alexandre leur concoctait des rafraîchissements a base de fruits presses. Stéphanie et son mari Norbert venaient leur rendre plus souvent visite. Elle croyait que Bahia avait enfin quittée un lieu de perdition néfaste pour elle. Cécile qui venait de finir ses études de visiteuse médicale, et maintenant qui travaillait a temps plein, leur tenait compagnie, elle aussi, quand elle n’était pas accaparée par le flot de ses compliquées aventures sentimentales. Sinon, un ou deux de leurs amis commun leur étaient restes fidèles. Zeneto entre autre, lequel venait deviser littérature avec Alexandre. Il y avait aussi Mathieu, plus l’ami de Bahia que d’Alexandre. Lors de la pendaison de crémaillère, ne furent invites quasiment que les amis de Bahia laquelle avait tenu a écarter tous les zigotos avec qui Alexandre se croyait avoir un lien. Pour se venger, Alexandre lui fit honte en se saoulant pour terminer pitoyablement la soirée, prématurément, le nez dans les manteaux des invites, sur lesquels il s’abstient tout de même de montrer son dédain en vomissant dessus. Bahia tira la tronche pendant une semaine. Et comme ces femmes qui ont la rancune tenace, elle ajouta ces méfaits a tous les griefs qu’elle avait a lui reprocher depuis qu’ils se fréquentaient, s’apprêtant a lui rejeter en pleine figure les preuves de ses manquements a son égard, le moment venu, car malgré tout la liste commençait a être longue. Mais elle l’aimait, c’était plus fort qu’elle. Alors elle oubliait, jusqu'à la prochaine colère. Les parents de Bahia ne savaient pas où ils habitaient. Leur fille ne leur avait pas communiques son adresse. Car pendant deux ans ses parents l’avaient harcelée. Au téléphone d’abord. Puis ses deux frères s’en étaient mêles et il avait même fallu appeler la police lorsqu’un soir une rixe éclata avec Alexandre. Puis il y avait eu la suspicion. La police les avait enjoint de se tenir a l’écart, aussi il semblait qu’ils s’étaient venges autrement. Une première fois en crevant les quatre pneus de la Ford du père d’Alexandre. Ensuite en bouchant leur serrure avec du mastique. Puis, occupes ailleurs ils avaient un peu laisse tomber. La mère continuait quant a elle de téléphoner à sa fille. Au début, pour lui faire des reproches. Son père se lamentait, sa fille l’avait abandonne. Il n’avait plus de fille. C’était fini pour elle. Et de dire aussi combien de vivre avec tous ces hommes, elle qui n’était pas encore mariée, ça jetait la honte sur toute la famille, tant ça ne se faisait pas. Puis la mère s’était, a dessein, faite plus douce avec sa fille. Ce n’était pas sa faute si elle avait arrête ses études, la faute en revenait a la mauvaise influence d’Alexandre. Celui-ci était un mauvais garçon. Il ne l’aimait pas vraiment. Il voulait juste lui faire des choses qu’une jeune fille bien sage, comme elle l’était, ne pouvait accepter. Il fallait qu’elle revienne. Tout le monde l’accueillerait dans la joie. Elle reprendrait ses études et tout irait bien. Mais a force de lui dire qu’elle aimait Alexandre, sa mère avait fini par céder du terrain. Acceptant même en cachette de son mari de le rencontrer. Et c’était vrai, s’il n’était pas un bon musulman, Alexandre lui avait semble être un gentil garçon. Elle lui avait dit qu’il était un peu le grand frère de Bahia et qu’il devait la protéger, ne pouvant accepter l’idée que sa fille puisse ne plus être vierge. Et Alexandre, pas mauvais bougre pour le coup, avait fait mine d’accepter. Puis Bahia avait revu sa grand-mère, lorsqu’elle était venue en France. Elles s’adoraient et a elle, Bahia qui était sa preferee, pouvait tout dire. Or, malgré son age avance et la différence de génération qui put sembler rédhibitoire, la grand-mère avait accepté Alexandre, le trouvant gentil et serviable. Elle disait seulement de lui qu’il n’avait pas d’argent. Depuis cette visite, Bahia s’était dit que sa mère ne comprendrait jamais son désir de se lier a un non musulman, elle pourtant dont le mariage arrange avait été malheureux. Aussi, Bahia n’avait pas laisse d’adresse, se réservant le droit de lui téléphoner d’une cabine, de temps en temps, pour, en cachette de son père, prendre de ses nouvelles. Sinon, au fil du temps Alexandre et Bahia avaient pu prendre la mesure du petit immeuble ou ils résidaient. En fait, sur les quatre étages, les petits appartements avaient été loues a des jeunes. Comme eux, situe au rez de chaussée, il y avait Elise, une jeune infirmière sympathique a qui, un jour, ils déconseilleraient d’aller se marier au Sénégal avec un homme rencontre par hasard, dont ils soupconaient qu’il ne l’avait séduit que pour les papiers. Elise n’avait pas écoute et était partie se marier, de surcroît elle était revenue enceinte. Mais sitôt marie son colosse de mari avait pris la t’engante… Au premier étage, il y avait Marie, une célibataire endurcie un peu garçonne. Elle travaillait dans la confection de plans militaires, un boulot secret qu’elle avait voulue faire voir a Alexandre. Bahia, elle, s’en méfiait un peu. Elle la trouvait bizarre avec ses photos de ses chiens, uniques tableaux ornant les murs de son deux pièces. Sa passion pour le baby-foot qui lui avait fait gagner multitudes de trophes, lesquels ornaient ses étagères, lui semblait aussi un peu incongrue pour une fille. Comme on s’en doute, Marie n’était pas féminine pour un sou… Toujours au premier mais en face, habitaient Shafik et Souad, le couple de marocains duquel Alexandre et Bahia allaient vivement se rapprocher. Shafik plus age qu’Alexandre, lui plut tout de suite. Il était libre dans sa tête Shafik, joyeux fetard et fumeur de hashich comme lui. Combien de fois n’iraient-il pas ensemble chercher leur opium, Shafik faisant profiter Alexandre de ses bons plans et de son savoir faire avec les dealers de tous poils. Il disait aussi a Alexandre qu’il avait une petite planète dans la tête, uniquement a lui réserve, ou il pouvait se réfugier chaque fois qu’il ressentait le besoin de s’isoler. Il disait qu’un homme ne doit pas donner son cœur a sa femme : un cœur ça ne se donne pas. Et il racontait toujours des tas d’histoires drôles, comme cette fois ou tombe par hasard dans les griffes de scientologues, ceux-ci , il leur avait pris la tête, et ils n’avaient pas réussi a le contredire, encore moins a le convertir. Il avait une pléthore d’amis fidèles aussi, Shafik, et adorait les inviter a partager un barbecue dans le jardin, et très vite Alexandre et Bahia étaient convies a rejoindre leur bande. Quant a Souad, Bahia vit en elle une grande sœur et une personne prompte a l’écouter lui confier ses petits secrets de femme. Voila pour leurs voisins proches. Les autres ne se mêlaient pas à leur groupe. Et tous allaient passer trois longues et belles années a se côtoyer, partageant chagrins et espoirs de la vie quotidienne.
Lisa & Hélène Lisa & Hélène a écrit le 21 mai 2012 à 11 h 07 min
Nous avons vu aujourd'hui un reportage auquel vous avez participé il y quelques années, et nous avons été subjugué par votre humour ! Félicitations pour vos tableaux et bonne continuation !
Videopunk Videopunk a écrit le 18 mai 2012 à 0 h 10 min
Très belles peintures et surréalisme délirant (dans le bon sens du terme) pour ce qui est des écrits. Ne laissez surtout pas la routine s'installer dans la création et vous pourrez sûrement construire une oeuvre admirable ! Bonne chance ! 😀
Helene ferro Helene ferro a écrit le 5 février 2012 à 19 h 47 min
Bonjour Patrick ! Je voudrais vous dire que j'ai été très touchée par votre Histoire. Je faisais des recherches concernant la maladie qui vous touche car cela arrive à Un de mes amis ... Je voudrais vous féliciter d'avoir achevé tant de choses malgré tout . Prenez bien soin de vous. Sincèrement, Hélène
Helene ferro Helene ferro a écrit le 5 février 2012 à 19 h 47 min
Bonjour Patrick ! Je voudrais vous dire que j'ai été très touchée par votre Histoire. Je faisais des recherches concernant la maladie qui vous touche car cela arrive à Un de mes amis ... Je voudrais vous féliciter d'avoir achevé tant de choses malgré tout . Prenez bien soin de vous. Sincèrement, Hélène
Helene ferro Helene ferro a écrit le 5 février 2012 à 19 h 47 min
Bonjour Patrick ! Je voudrais vous dire que j'ai été très touchée par votre Histoire. Je faisais des recherches concernant la maladie qui vous touche car cela arrive à Un de mes amis ... Je voudrais vous féliciter d'avoir achevé tant de choses malgré tout . Prenez bien soin de vous. Sincèrement, Hélène
Justine Justine a écrit le 8 janvier 2012 à 13 h 45 min
Bonjour Patrick ! Je viens de voir le reportage de M6 et je suis très intéressée de livre votre livre l'écrin aux épines d'oursin. Pourriez-vous me dire ou je peux le trouver? (pour info, j'habites en Belgique). Je suis étudiante en psychologie et mon mémoire de fin d'année traite le vécu de la première décompensation chez le sujet schizophrène. Votre point de vue me serait très enrichissant ! J’espère avoir de vos nouvelles bientôt.
Jasmine Jasmine a écrit le 18 décembre 2011 à 11 h 12 min
tu est fantastique ainsi que tes peinture et tes écrits :-// :-)X bonne continuation :V)