Après avoir peint » le meurtre d’ Abel »et » la mort d’ Abel » qui met en scène Adam apprenant la nouvelle de la mort de son fils, et dont Eve tente de prévenir les pleurs , alors que les deux personnages surplombent un décors de falaise rouges ressemblant aux « grand canyon »- je m’était mis en tête de peindre Abel et Caïn sur un même tableau, représentés alors qu’ils sont presque adultes, tandis qu’ils seraient devant un décors naturel peint de la manière la plus moderne qui puisse être, en une représentation composée de sortes de fractals,ou du moins composée géométriquement en une sorte de néo-cubisme à l’africaine.
Dans la partie droite du tableau, Abel est comme encastré dans la série de cercle qui compose le décors, comme si , de fait, il devait être voué à faire corps avec la nature, ou que son image se brouillait pour devenir transparente à l’approche du drame….
Caïn, lui,est assis sur le rocher situé à gauche d’Abel. Il se distingue nettement du fond, tenant l’arc en main, une flèche prête à être décochée…
Lors de l’esquisse des personnage devant permettre un travail de peinture à l’huile abouti de par le degré de précision du dessin préparatoire, j’avais placé entre Abel et Caïn une lionne allongée sur une grosse pierre. Elle devait sembler regarder Abel sur la droite et d’après mon intention initiale je souhaitais qu’elle représenta cette dimension maternelle , protectrice et à la fois animale ; que par elle l’oeil de la création semble porter un jugement sur le conflit qui oppose le jaloux Cain à son frère Abel, et que dans son attitude, le port de sa tête, et selon la direction de son regard , on devine que la lionne scrute l’attitude d’Abel, comme si elle pouvait savoir ce qui va se passer: qu’elle devine au regard des contours de l’aura qui entoure Abel son destin funeste , ainsi que me semblent capable de le percevoir certain animaux à l’oeil si profond d’intelligence et de ce savoir qui ne se transmet pas… Or , j’ignore si j’ai bien réussi mon entreprise. J ‘avais comme modèle une photo que j’avais prise d’un vielle lionne, saisie d’assez loin, dont le pelage apparaissait mal photographié, tandis que seule sa posture était vraiment parfaitement adéquate avec ce que je cherchais à retranscrire pour ce tableau. Comme bien souvent: j’ai dû composé, imaginer, faisant appel à tous mes souvenirs et expériences de peinture des animaux, pour obtenir un début de résultat. Et alors que je tentais de brosser finement le pelage de l’animal au pinceau zéro, il est apparu très vite que je serais obligé de « tricher » en soulignant la silhouette de contours noirs, afin de gagner en contraste , quitte à perdre en réalisme…
En fin de compte , la lionne attire plus immédiatement le regard dans la composition finale. Et il me semble qu’il s’agit, après, pour le spectateur de s’amuser à détailler les autres zones où le travail de peinture est plus minutieux, mais pas également contrasté…
depuis 15 jours j’ ai entamé la peinture à l’huile : » danseurs africains au Trocadéro » , en voici un détail non achevé :
cette fois , une vue d’ensemble :
Autre étape de réalisation : la peinture de la Tour Eiffel et du fond:
Vue d’ ensemble cette fois-ci :
Réalisé en une séance de travail, » le mélange contrarié des anges » est un tableau peint sur une affiche de science -fiction qu’il m’a semblé judicieux de recouvrir de ma peinture en ne laissant apparent que de rares détails dont le propre est de conférer un aspect mécanique ou robotique, disons, au personnage masculin de la représentation. le cadre étant surligné par l’adjonction de tissus : des pantalons découpés…
Plus récent un détail de » la venue d’un prophète » où est représenté un indien du brésil mâchant une plante hallucinogène.
En dessin à l’encre et collage, « Madone à l’enfant » dont le fond est la reprise d’une recherche scientifique parue dans « Sciences et Vie » qu’il m’aura fallu seulement distordre à l’ordinateur pour lui donner la forme qui me semblait devoir correspondre avec ce que j’imaginais , alors, comme la structure secrète de l’Univers…
Hommage à PICASSO, « le baiser » a été peint à l’aide d’un motif récurent: un entrelacs de lignes baroque pour lequel je me suis servi d’un objet récupéré dans une poubelle : il s’agissait d’un rectangle en plastique découpé dont le motif était idoine pour une technique de pochoir , ce, alors que j’ignore encore à cette heure à quoi pouvait bien servir cet objet manufacturé.
Autre exemple de récupération et de détournement d’objet : »Eve » est une sculpture peinte sur un buste de mannequin chiné dans la rue…
Voici maintenant le dessin original à l’encre des » mauvaises filles » que j’ai du réaliser vers 1991.
Toujours durant cette période des années 90 : la peinture du masque aborigène qui me permet de réaliser les tableaux intitulés « masques » en faisant reproduire cet original dans différentes couleurs que je n’ai plus qu’à assembler par la suite. (voir dans la galerie de tableaux les différentes version de « masque »)
Des années 90, un collage sur bois encastré dans un autre panneau de bois marouflé de toile sur laquelle est peinte un motif de fleur: « le déjeuner sur l »herbe » est la reproduction sur matière plastique dure d’un dessin original que j’avais dû produire sans doute un jour de grand désœuvrement sexuel…
Des années 2000 , raté et assez mal peint, je dois l’avouer, un tableau que je montre rarement : « Adam , Eve et la mort » encadré de paquets de cigarette « vogue », peint en une séance.
Peint tout aussi légèrement, soit sans application véritable, aussi en une séance, cette fois sur bois, et tandis que je collerais des tiges fines de bambou pour figurer une cage sortant de l’eau : » les fils de Dieu aimèrent tant les femmes des hommes qu’il se choisirent parmi elles leur futures femme »…
Autre tableau raté de la même époque , les années 2000, peint sur bois tout aussi rapidement et jamais vraiment fini, » les indiens ».
Enfin datant des années 90, l’un de mes premiers tableaux abstrait à l’huile » les yeux des crocodiles » peints autour de nœuds naturels dans le bois qui ainsi m’ont permis de figurer des crocodiles immergés dans l’eau dont ne dépasseraient que l’oeil rond de la bête…
En commençant » la mort d’ Abel » , j’avais pour consigne de commencer le tableau par la peinture du décors et de finir par les personnages. Il m’aura fallut des semaines de travail improductif , cependant minutieux, chaque fois que je m’y attelais, afin de créer une ambiance de paysage désertique, à l’exemple du Grand Canyon, dont les masses rocheuses offrent une palette extrêmement variée allant du rouge dans toutes ses déclinaison, à un assortiment de jaune. J’ ai peints alors, l’esprit hanté par les superbes variations colorées de certains paysages de VAN GOGH, en tentant de créer une explosion de couleurs dans la rétine, impression qui m’assaille immédiatement en présence de l’oeuvre du peintre des » tournesols » .
Le personnage incarnant Adam est brossé avec des pinceaux moins fins que ceux utilisés pour le décors afin de créer un contraste.
Voici une autre étape du modelage de son torse :
A SUIVRE
Voici la partie droite du tableau
Et enfin le rendu final :
Les cinq personnages de mon dernier tableau une fois peints, il me fallait les installer dans un décors de plein air dont le propre était de devoir être grandiose selon l’idée que j’en avais. A cette fin il m’a été nécessaire d’en dissocier les éléments de composition lorsque je les ai brossés pour me concentrer mieux d’abord sur le ciel, puis progressivement sur les autres parties : les rochers du fond , la mer et la plage au premier plan. Voici le travail réalisé sur le ciel dont la caractéristique est d’être quasiment panoramique avec des nuages tantôt très détaillés, tantôt brossés pour donner une impression de densité, tantôt réalisés dans le souci d’une cohérence d’ensemble…
le rocher est, lui, peint avec de grand aplats conférant à la composition un quatrième plan plus où moins flou donnant à voir de la roche plus une impression qu’une performance plastique.
La mer réalisée quasiment sans modèle a été peinte par couches successives et juxtaposées en des nuances de bleu et de vert mêlés, rehaussé de jaune pour figurer les entrelacs de lumière du soleil se reflétant sur les flots.
Le sable du premier plan fut d’une exécution laborieuse et il me fallut après une première tentative , le recommencer tant la première fois mon sable criard défigurait l’ensemble de la composition qu’il déséquilibrait tant il était psychédélique pour ainsi dire. Le voici suivi du rendu final:
Voici maintenant la même série de photos évolutive relative cette fois à la partie gauche du tableau où sont présent la femme d’Abraham et son dernier fils:
Le tableau peut être maintenant appréhendé dans sa globalité et dans sa version finale…