La larme (poème)

De tes cils glisse une larme,

rivière à l’onde de laquelle je

me mire, curieux de tes eaux

limpides, fraîches, à la fois

vive et douce tel le liquide

amiotique, verte rivière

serpentant à travers la

montagne, mais combien de

sombres et tristes pluies tes

yeux ont-ils ruisselées ? Dois

je monter jusqu’à la source de ta source en amont ou

rejoindre la vallée où la

larme à du se perdre à quelques confluents

limbiques ? Pendant que

penché sur toi, je regarde

tes yeux magnifiques

diamants d’eau magiques, les

courroies d’un dragon de fer

déchirent l’équilibre de notre

tête à tête. Je plonge et suis

comme en plis de toi, draps

froissés droit forcé de

combattre l’hydre… Et me

filent entre les doigts les eaux

de ton être comme une poignée de sable… Ton eau

est à nouveau sereine… Je

te goutte…

 

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