" L'allégorie du secret du pouvoir de l'écriture"

« L’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture »

l’exégèse de ce tableau comportera deux parties, comme ce tableau se veut la trace d’un entre-deux monde, celui commun à l’OCCIDENT et à l’AFRIQUE. Cette première partie concernera l’OCCIDENT et se rapporte à la partie droite du tableau, laquelle est un dessin automatique réalisé à partir de dessins éparses  copiant des statues ou des motifs présent sur des sites archéologiques, tous tirés d’une anthologie sur les représentations du monde antique et Égyptien. Le dessin obtenu est ALLEGORIQUE dans la mesure où les éléments dont il est constitué sont assemblés de telle sorte que dans le tableau, ils semblent raconter une histoire dont on peut tirer un enseignement. Si cet enseignement pouvait avoir des destinataires , je dirais , sans hésitations, que seraient prioritairement concernés les êtres qui se revendiquent d’un des trois monothéisme : les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans ; l’autre partie du tableau , celle « Africaine » devant ouvrir sur une exégèse complémentaire. Car le tableau  » l’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture » ne serait qu’un dessin automatique sur l’Egypte antique , si à travers la représentation de la figure du PHARAON et du SCRIBE , il ne posait la question :  » qui dirige le monde, aujourd’hui comme hier, en ces endroits où fait rage la guerre des INTELLECTUELS contre le pouvoir absolu ? « . ET :  » quel est ce support : l’Ecriture , sur laquelle se sont toujours appuyés les intellectuels afin de vaincre ?  » . Et enfin :  » concernant l’espace moderne, le HERO ABSOLU, soit le MESSIE dont la figure est dessinée en creux par les ECRITURES, quels rapports entretiendra-t-il avec l’ Ecriture INFORMATIQUE ? « .

Analyse de cette photo à partir du SCRIBE :

Dans l’Égypte Antique, le polythéisme est l’occasion de consacrer des espaces architecturaux entier à la glorification d’une divinité ; et l’occasion pour ceux qui gèrent l’économie du culte de ces 2000 Dieux, environ, de les rendre accessibles aux croyants, grâce à la vente en masse des offrandes : les embaumements d’animaux, de l’aigle à l’Ibis, à la momie de chat , que le pèlerin laisse en offrande dans le temple. Tandis que les Hiéroglyphes peints peuvent être des pensées en image. Et les scènes visibles notamment dans les tombes des pharaons, des images ou hiéroglyphes agrandis , se lisant sur des verticales, comme sur des colonnes , à l’instar des  Hiéroglyphes dits linéaires. Pour cette raison, le tableau se lit verticalement et horizontalement de droite à gauche pour cette partie de l’allégorie.

De droite à gauche, sont observables des poissons, au dessus de l’eau : une embarcation sur laquelle un chasseur de canards, retenant enserré dans sa main une poignée d’oiseaux, au milieu d’une envolée d’autres oiseaux et d’insectes , qui se prolonge sur la gauche du tableau. Cette scène de chasse connue des archéologues est l’interprétation d’une fresque.

Dans le tableau, cette scène de chasse semble sortir de la tête d’un scribe ressemblant au « scribe accroupi du Louvre ». Et en effet, outre sa tête manquante, mon scribe se rapproche assez du « scribe du Louvre », de la Vème dynastie, période où le peintre comme le sculpteur sont anonymes.

Le scribe, lui a un maitre qui se charge de lui donner du travail , ou alors, est-il Hiérogrammate : un scribe au service du temple. Soit une sorte de prêtre capable d’interpréter les textes sacrés.

A gauche du scribe, et comme si le scribe se cachait dans son ombre, se tient THôT, le Dieu de l’Ecriture, ici représenté sous l’apparence d’un cynocéphale : un singe au museau fortement allongé dont le crâne est surmonté de l’oeuf de la connaissance. L’image est inspirée d’une sculpture de l’époque de la XIX ème dynastie, soit 1305 – 1196 avant JESUS-Christ ; dont on sait qu’elle incarnait le Dieu du Savoir.

Le deuxième singe, lui non fardé d’oripeaux, il ne m’est pas possible d’en retracer l’origine historique, car à vrai dire j’ignore même si je l’ai emprunté à l’iconographie Égyptienne. Une fois revenu à un état de conscience normale , le dessin fini, il m’apparut comme une évidence que ce singe devait symboliser la cours du pharaon , ou la société qui gravite autour du pouvoir centrale, cour faite de suiveurs au point d’être des singes. Bien sûr, on peut interpréter aussi que cet autre singe symbolise l’inconscient si indocile, prompt à aller d’un sujet à l’ autre, prompt à bondir d’une métaphore à l’autre … Je retiens quant à moi que ce singe est directement lié à l’autre personnage de cette allégorie : le pharaon lui-même.

Analyse de cette photo à partir du Pharaon :

Nous ne parlerons pas encore de la raison pour laquelle l’envolée d’oiseaux de la scène de chasse citée plus haut, se prolonge jusque dans la partie gauche du tableau, celle « Africaine », avec un Ibis et un flamant rose volant au-dessus de l’océan, sinon à dire que nous réservons l’étude du personnage historique et légendaire , IMHOTEP, dont l’Ibis est le symbole , à cette autre exégèse dont le but sera de dépasser la problématique purement occidentale de cette exégèse , elle , centrée autour de quatre personnages historiques et légendaires, que nous aborderons plus loin : MOISE, SOCRATE, JESUS et MAHOMMET.

Revenons à l’autre personnage de cette allégorie, le pharaon. Plusieurs indices trahissent la modernité d’une représentation de pharaon qui aurait été impossible dans l’Egypte antique. Certes, je me suis inspiré de la statue du roi THOUTMOSIX III , de la XVIIIème dynastie, soit la période allant de 1554 à 1305 avant JESUS-CHRIST. Mais , le représenter de face, avec des pieds placés parallèlement l’un à l’autre , comme le veut l’anatomie voir la soi-disante  perspective occidentale , en faisant aussi se prolonger ses jambes par des colonnes , comme si cette figure  de l’autorité centrale était rivée au sol , toutes ces interprétations contemporaines sont autant de possibilités esthétiques que l’époque de THOUTMOSIX III n’aurait jamais accordées à aucun peintre.

Un indice présent au niveau du visage du pharaon, nous permet véritablement de nous écarter d’une analyse purement historique de l’ensemble du dessin automatique car il n’aura pas échappé qu’il est constitué d’anachronismes. Il s’agit du hiéroglyphe qui épouse le visage effacé de THOUTMOSIX III. En lequel on aura reconnu : un cartouche, soit dans l’Ecriture Hiéroglyphe, le symbole ou plutôt l’ornement qui devait recevoir le nom du roi. « L’Allégorie du Secret du Pouvoir de l’Ecriture » commence avec cette irrévérence faite au pharaon dont le visage n’est qu’un élément d’Ecriture , comme pour nous signifier cette vérité de l’Egypte Antique : l ‘ ECRITURE est aussi certainement sacrée que le pharaon , lui-même est un Dieu vivant !

Juste au-dessus du pharaon tenant dans ses serres le cartouche,un oiseau stylisé se distingue parmi toute la nuée , on  reconnait un faucon, il s’agit d’HORUS. Or, si le faucon ajoute à cette composition plastique un thème centrale et propre à l’iconographie Egyptienne : la notion de rang ou de victoire, chère à une Egypte dont THEBES est non seulement la capitale , mais plus encore un point de repère centrale pour le monde , sous la XVIIIème dynastie de pharaon – ce qui en dit long sur le pouvoir du maitre du monde qu’est le pharaon – HORUS peut aussi nous renseigner sur la dimension verticale du Pouvoir Temporel d’alors, et de ce que cela signifie du point de vue de l’Ecriture.

Tour à tour : Dieu céleste, divinité pharaonique, ou symbole du souverain combattant pour son empire : l’empire du monde. HORUS est le fils d’ISIS et d’OSIRIS. C’est un Dieu dont la caractéristique tient à sa tête de faucon , et dont le propre est de lutter pour l’avènement de la Lumière contre les Ténèbres. Car, ce prince des oiseaux, lorsqu’il n’est pas seulement un homme surmonté d’une tête de faucon, est l’attribut même du Dieu Rê , symbole du Soleil, lui-même, chez les Egyptiens.

Sans qu’il soit possible ici d’étudier cette comparaison iconographique : il est à noter que cette particularité du faucon à incarner l’astre solaire existe également chez les INCAS d’ AMERIQUE du sud … Je dirais de la présence d’ HORUS au-dessus du Pharaon , du lien qui s’établit entre eux à travers l’Ecriture hiéroglyphique , que cela incite à penser que l’ECRITURE participe à ce combat contre les Ténèbres. Mieux : également émanation de l’astre solaire, L’ECRITURE est au coeur d’un système tant social que spirituel , qui établit à côté de la réalité physique une réalité spirituelle primordiale où agissent les forces des Ténèbres et les forces de la Lumière. Or si l’on peut dans cette perspective soutenir que toute ECRITURE dépend de l’expérience directe d’une société avec l’INFINI , il appaire que l’expérience des Hommes de cette nation la plus puissante du monde, les a conduit à considérer un des leurs, le pharaon, comme un Dieu incarné, jouissant d’un Langage Divin, lui permettant de communiquer avec les autres Dieux, dont le propre n’est pas d’être à l’image de l’Homme , mais des autres animaux qui peuplent la NATURE.

L’origine de l’ECRITURE est liée au mythe de THOT le Dieu de l’ECRITURE bien sûr , mais l’origine magique du nom du pharaon permet de comprendre pourquoi toute ECRITURE s’inscrit sur le mode de la présence , ou de l’illusion de la présence. Alors même que l’ECRITURE peut être considérée non comme l’inscription sur un support du LANGAGE HUMAIN, lui-même trace ou preuve de la présence des SENTIMENTS HUMAINS , mais d’abord comme la preuve de la présence d’un monde invisible auquel sont soumises les forces de la NATURE. Ainsi, la légende raconte comment le nom du pharaon apparait magiquement sitôt que l’on trempe une branche de l’arbre magique dans de l’encre. Dans le tableau, cet arbre que bien évidemment je n’ai pu qu’imaginé ( et certainement naïvement), le singe sur sa droite semble profiter de son ombre, tandis que sur sa gauche se tient le pharaon, dont sa main gauche tient de l’encre où trempe la branche de l’arbre.

Par là, il est question de souligner le rapport extraordinaire des Egyptiens avec leur Nature. Car certainement, la présence d’un arbre magique sur Terre, un arbre capable d’écrire, indique que pour l’Homme de ces temps, c’est bien toute la CREATION qui est divine. Et qu’à travers la saisie du LANGAGE , c’est toute la NATURE qui apparait comme recouverte d’une forêt de SIGNES MAGIQUE, dont l’ECRITURE utilisée par les HOMMES permet d’en comprendre le sens secret. Car l’ECRITURE montre à quelle force de la NATURE correspond chaque DIVINITE qui la dirige, tout en étant elle-même une force de la NATURE, à laquelle on voue un culte Idolâtre.

L’ESPRIT humain, lorsque l’Egypte était la plus grande nation du monde, en trouvant un lieu où s’exprimer, où figer dans le temps le mouvement de sa pensée – grâce à l’ECRITURE – pouvait accéder au LANGAGE Révélé.

L’ésotérisme JUIF d’abord , puis MUSULMAN distinguera même DIEU, le Maitre des cieux et des Terres, dans le langage lui-même.

Du polythéisme au monothéisme, il s’agira de montrer comment en la personne historique de SOCRATE, figure du monde hellénique, l’opposition entre le pharaon et le scribe a rendue digne pour les HOMMES le HERO Humain. Comment de SOCRATE à JESUS, le HERO Humain s’est élevé jusqu’à la figure du MESSIE, et comment depuis cette figure contestée, l’HUMANITE n’a cessée de  rêver d’un MESSIE dont l’existence soit l’émanation des ECRITURES SAINTES.

Aussi en ouvrant sur un syncrétisme des trois monothéismes, il s’agira de savoir si l’ECRITURE MODERNE a toujours un lien avec l’ECRITURE voir les ECRITURES saintes ou non. Elle qui, à l’ère de millions d’ opérations boursière, journalières ; à l’ère, de millions de lignes d’ Ecriture informatique – est devenue comme mouvante, perpétuellement détentrice d’une quantité d’information sur-humaine, accessible pourtant à l’Homme dans le temps réel de l’évènement, en un flux de COMMUNICATION NUMERIQUE qui fit apparaitre un troisième RÉCEPTEUR du LANGAGE en sus de l’HUMAIN et de la NATURE : L’ ORDINATEUR. ORDINATEUR, capable potentiellement d’assimiler les qualités de l’ INTELLIGENCE ORGANIQUE qui s’incarne notamment en l’être Humain, quand bien même cela est supposé passer par un rouage administratif bien Humain , lui.

Les chapitres qui suivent s’intitulent donc :

LE SCRIBE ET LE PHARAON

ECRITURE ET MONOTHEISME

MOISE LE SCRIBE ULTIME

ECRITURE ET HEROS LITTERAIRE

SOCRATE A CHANGE LE VIN EN EAU, JESUS L’EAU EN VIN

DU HERO LITTERAIRE AU MESSIE

MAHOMMET FRERE de MOISE ?

350 ans pour attendre le MESSIE ?

CONCLUSION : L’AFRIQUE DANS CETTE PROBLEMATIQUE OCCIDENTALE

( à suivre)

LE SCRIBE ET LE PHARAON

Dans l’Egypte Antique , les Scribes forment un rouage administratif essentiel au bon fonctionnement de l’empire terrestre du Pharaon. Au point qu’il ait pu être supposé que l’ECRITURE y serait née, mue par un souci comptable.

Les Hiéroglyphes auraient été d’abord ces signes inscrits sur les outres-scellées , indiquant par leur dessin : quelles quantités et quelles matière première , consacrant l’impôt , y était acquittées à l’intérieur de l’ outre-scellée. Impôt, dont grâce à ces sortes d’énormes vase scellés , l’acheminement vers le pouvoir central est rendu par la même plus sûr. L’ Ecriture Comptable permettant par ailleurs, la tenue des comptes de l’empire, et le renforcement du contrôle du Pharaon sur ses administrés.

Cette hypothèse est peut-être véridique. Cependant, il n’est nécessaire que de considérer le statut du Scribe et ses travaux, pour mesurer combien l’ECRITURE , si elle fut dévolue aux besognes comptables, fut plus essentiellement ( cela signifie juste après , ou en même temps qu’une Ecriture Comptable ), le lieu de dépôt des Textes Sacrés que formaient le récit de la Cosmogonie Egyptienne. D’ailleurs cette assignation de l’ECRITURE au Sacré, concernent les travaux des Hiérogrammates. Par opposition aux simples Scribes soumis aux ordres de leurs maitres privés. cette sorte de Scribe  au service du Temple, est l’élite intellectuelle de l’Egypte dont dépend l’institution religieuse. Celle qui règle la vie religieuse de la société, grâce à la maitrise des modalités du rituel et l’interprétation des Textes sacrés , dépositaire qu’elle est des mythes fondateurs.

Mis en avant dans le tableau , le mythe de la révélation magique du nom du Pharaon , lequel serait révélé par l’intermédiaire d’un Arbre Sacré dont une des branches trempée dans l’encre déterminerait le Nom , et à travers lui : les ascendants divins du Pharaon – l’existence de ce mythe dans l’Egypte Antique signifie assez bien à quel point l’ECRITURE est aussi sacrée que le Pharaon est un Dieu vivant. Cela même si existe ou a pré-existé une Ecriture Profane.

C’est ce qu’indique le visage effacé du Pharaon et remplacé « seulement » par le signe qu’on a appelé : un cartouche. Et dont le propre est d’être l’ornement où l’on inscrit un Nom de Pharaon . Cela décrit assez combien  » il n’est rien dans l’Univers qui ne soit écriture « , à l’instar de l’ésotérisme Musulman , dont il faut noter qu’ à l’époque Antique évidemment, il n’est pas constitué encore.

Car l’Egypte Antique ne sera pas Monothéiste à l’exception du règne d’AMENOTHEPE devenu AKHENATON. Autre différence, le Polythéisme Egyptien  consacre une vision du monde , d’une part, suivant laquelle la Nature Humaine n’est pas supérieure à la Nature Animale.

L’exemple du prince des oiseaux , le faucon, est instructif à cet égard. Puisque le faucon est considéré comme le Symbole du Soleil, sa présence physique incline au respect, tant il est associé au Dieu Rê… Dans l’Egypte Antique , on voue aussi un culte à l’ ibis , au taureau , aux crocodiles, au chat. Et même si l’Homme fait de la plupart de ces animaux un commerce de masse , grâce à la momification à grande échelle des espèces sacrées les plus communes ou imitables : il est des animaux aux quels aucun Homme ne peut porter atteinte , sans être frappé de mort en retour.

Le pouvoir que confère le SAVOIR confirme l’ascendance de la NATURE. Le Dieu des Scribes, le Dieu du SAVOIR lui-même , THôT, est un cynocéphale : un singe au museau fortement allongé ( représenté ,dans le tableau , surmonté de l’Oeuf de la connaissance ) .

Par ailleurs, si ce polythéisme ressemble à une dispersion des pouvoirs , la société Egyptienne antique voit ses forces vives converger vers le sommet de la structure pyramidale de son organisation sociale ; et pauvres semblent les ressources contestataires de l’ Intellectuel Scribe face au Pharaon considéré , à priori, comme la source unique du BIEN , car, source, à postériori, de l’Ordre sur Terre.

Tant que l’intégrité territoriale de l’empire est maintenu, la capitale ( par exemple Thèbes sous la XVIIIème dynastie ) peut non seulement être un centre économico-religieux essentiel pour l’ égyptien et rayonner au-delà des frontières de l’empire tel un repère centrale pour le Monde.

L’individu y vit en harmonie avec la NATURE dont il prie les Dieux de lui accorder la fertilité de sols qu’il cultive , ou la réussite du commerce dont il est l’artisan. Si par sa maitrise de l’ECRITURE le Scribe n’a pas vraiment le loisir de déterminer , ailleurs que dans le Récit du Mythe  la Figure du Héro , selon une finalité éthique codée. Car la Morale , mesure par excellence de nos actes , dépend du Mythe ; tandis que le BIEN lui-même est assimilé au Pharaon en personne , comme il a le statut d’une sorte de Cause première incarnée, si l’on peut dire. Et bien : dire par l’Image que les Hiéroglyphes sont la production d’un LANGAGE DIVIN , qui en cela justifie la position sociale avantageuse des Scribes du Temple – cela ouvre déjà des espaces intellectuels où peut s’abriter le dépassement des apparences , propre à remettre en cause le Pouvoir unique et universel du Pharaon si craint .

ECRITURE ET MONOTHEISME

Il n’est pas indifférent de savoir à propos de MOÏSE – dont le dernier des cinq livres « dit » de MOÏSE rappelle , dans  la BIBLE HEBRAÏQUE : » Et il ne s’est plus levé de prophète en Israel comme MOCHé, que Dieu ait connu face à face  » ( DEUTERONOME 34,10) – que ce MOCHé est MOÏSE . Or, il n’est pas indifférent de savoir qu’il fut élevé auprès du Pharaon au rang de petit-fils adoptif du Pharaon et grandit à la fois dans la croyance égyptienne du caractère sacré de l’ Ecriture Hiérogrammatique , mais fut élevé par l’enseignement que lui prodigua sa propre mère . Certes sous couvert de n’être perçue aux yeux de l’entourage égyptien de MOÏSE que pour une employée du Pharaon, comme elle ne peut étant juive révéler son lien de parenté, elle réussira malgré l’enseignement qu’il reçut sur la cosmogonie égyptienne, à imprégner son fils , à la fois aussi, de la signification profonde de ce qu’implique d’être juif depuis ABRAHAM : avoir réalisé le choix ultime et libre pour un Homme de vivre pour la Réalité de DIEU. Et de mourir si nécessaire , plutôt que de renoncer à accéder au coeur de la VéRIté.

O que la VéRité peut paraitre ardue comme le MONT SINAÏ quand on ne sait pas où rencontrer DIEU !  Car quoi ? MOÏSE n’est pas encore le PROPHETE après qui l’on saura ce qu’être Juif recouvre comme réalités : celle d’appartenir à un Peuple , celle d’appartenir à une Nation distincte parmi les autres, sur une Terre réelle, dans une Langue bénie capable de rendre compte de l’Histoire de son Peuple , comme de participer de la Mission Universelle qui lui incombera jusqu’à la fin des Temps. Non MOÏSE ne sait pas comment être Juif, il n’est pas encore celui qui sous la dictée de DIEU , recueillera pendant 40 ans ce qui restera comme les 5 premiers livres composant la TORA ,le début de la BIBLE, en somme. Il n’est pas encore celui en qui DIEU confia l’ art de l’enseignement d’une interprétation de ce que le Peuple juif a reçu et peut comprendre de cette Parole de DIEU saisie en Hébreu , en pénétrant au-delà du Texte les Significations les plus profondément enfouies de Mots dont il faut connaitre les sens , en même temps que la valeur des lettres qui le composent pour avoir accès à la mécanique secrète de l’Univers , comme le MESSIE devra être en mesure de pouvoir la réaliser. Mais MOÏSE n’est pas le MESSIE ! sa langue n’est-elle pas l’égyptien ? son grand-père, certes adoptif, n’ est-t-il pas le Dieu incarné nommé Pharaon, chef politique d’une Religion d’Etat, la plus puissante du Monde ? or sur cette Terre d’Egypte : les quelques 3 million de Juifs y ont le statut d’esclave, maintenant. Alors s’il croit sa mère de tout son désespoir et  que d’un instinct rageur , il est prêt à mourir pour vivre la Réalité de DIEU, que signifie cette phrase énigmatique que lui a enseignée sa mère, qui la tient, en dernière analyse d’ABRAHAM lui-même , car c’est ce qu’il a enseigné à sa descendance , pour signifier l’étendue à peine concevable des prolongements spirituels et temporels qu’implique l’ Alliance éternelle conclue entre les Juifs et Dieu ?

Pour vivre la Réalité de DIEU ? Il y aurait  plusieurs Réalités en dehors de la Réalité de DIEU, et le Monde réel serait caché par l’Illusion de ces fausses Réalités ? Les quelles ? Est-ce en rapport avec la religion Egyptienne dont la Réalité des Dieux ne vaudrait pas un instant de vie de ou dans la Réalité de DIEU ? Et « mourir si nécessaire »  cela signifie-t-il que puisque c’est pour vivre la Réalité de DIEU, que même mort il y a une Réalité de DIEU à vivre ? Quel est ce DIEU que je ne reconnais pas parmi les Dieux d’Egypte , capable de ce prodige ? Choisir ? Mais quel est ce DIEU que l’on choisit ? Car finalement : que réclame ce Choix au fond ? Qu’implique d’autre ce Choix qu’il n’y en ait qu’un ? UN que je suis libre de choisir ? Libre ? mais qu’est-ce que la Liberté au fond ? Qu’est-ce que l’ Histoire d’un Homme ou de plusieurs qui ont choisis ? DIEU me l’enseignera-t-il ? Rencontrerai- je DIEU ? moi qui n’ai pas de Visions que je puisse écrire ? Moi, MOÏSE qui ne sait faire bien qu’ Ecouter, Travailler, Méditer, Réfléchir , DIEU me fera-t-il son PROPHETE , quand je suis déjà le petit-fils d’un Homme que les autres Hommes prennent pour un Dieu ?

MOÏSE aura ouvert presque toutes les portes de l’Esprit qui mènent aux points de convergence de la réalité spirituelle avec la réalité physique. « Espaces » qu’il est ardu de qualifier comme ils sont domaines de la pensée autant que participant de l’empire de l’ECRITURE HEBRAÏQUE, D’un DIEU qui ne serait pas à rechercher dans le monde interstellaire, mais dans les replis délicats du Langage lui-même. Or, cette divinisation des Lettres commune également à l’Ecriture Hiérogrammatique, est fondamentale pour le mytsicisme juif de la première religion monothéiste durable , et se retrouvera dans le troisième monothéisme à travers l’ésotérisme musulman. Mais ce qui les distingue de la voie d’une représentation du monde dont les forces qui le compose pourrait être assimilées à autant de Dieux dont le seul culte suffirait à s’attirer la clémence, est la place de l’HOMME dans la création.

DIEU l’apprend à MOÏSE. Le Langage comme le corps de l’HOMME ne découlent-ils pas du VERBE de DIEU à qui il suffit de dire le Monde pour qu’il soit créé ? Et cette Création l’ Homme et la Femme n’ont-il pas reçu de Dieu le pouvoir d’ en nommer à leur tour les créatures  , comme si la Nature ne pouvait qu’être confiée à la responsabilité de l’Humain ?

Aussi L’Humain en matérialisant et en Humanisant les forces qui régissent les lois de la Nature , au point de rendre un culte à ce qui aurait dû demeurer des conjectures intellectuelles ne s’enchaine-t-il pas à une vision du Monde qui certes peut mener sur la voie de la magie,celle qui n’est pas une illusion physique et permet néanmoins de découvrir des continuum entre l’espace spirituel et la réalité physique, mais que n’emprunterait pas le MESSIE ? Cette vision de l’Univers ne mobilisant que trop les forces chthoniennes ou disons des ténèbres, et trop peu les forces de la Lumière.

La Lumière que L’ECRITURE Monothéiste place dans chaque Lettre de chaque Mots du Livre révélé de sorte qu’en sourde , les principes de vie propre à ordonner correctement les valeurs morales suprêmes qui sont celles d’abord auxquelles DIEU se conforme lui-même. Parce qu’il doit en jaillir le véritable ordonnancement des Concepts , à savoir la valeur suprême accordée au respect de la VIE , dont découle la recherche en toutes situations de la PAIX, qui ne peut s’établir que dans le règne authentique de la JUSTICE ; cette dernière rapportée à la primauté de la VIE , devant fonder le sentiment de Responsabilité sociale individuelle et collective envers Faibles et pauvres . Parce que ces valeurs non d’un peuple mais d’une Humanité doivent sans cesse  être réactualisées puisque participant d’un choix conscient et volontaire , et non d’un réflexe seulement naturel en l’HOMME. Cela instaurera un rapport tout particulier entre l’HOMME et les ECRITURES SAINTES dans les Monothéismes , dont MOÏSE sera le premier à préciser les modalités à travers la distinction entre la LOI ECRITE et la LOI ORALE.

Une partie de ce que veut dire DIEU est écrite , ce qui , après l’accumulation des ECRITURES SAINTES du millier de PROPHETES Homme et femme dont fait parti MOÏSE , donnera lieu 900 ans après lui à la composition de la BIBLE HEBRAÏQUE par la Grande Assemblée, composée de personnalités juives ayant orientées les grandes décisions de la communauté juive, soit entre 410 et 310 avant JESUS CHRIST.

Mais faut-il appuyer sur ce qu’il en est de la LOI ORALE, laquelle ayant été offerte au peuple juif avant la LOI ECRITE, dit comment être juif. Car elle établit un SAVOIR spécifique à transmettre d’une génération à l’autre , mais tout également qui doit opérer l’actualisation de la présence de DIEU pour chaque instant de la vie de sa communauté,en mettant en jeu le LANGAGE orale. Le seul parce que non figé , capable d’apporter la certitude à celui qui se fait médiateur de  la LOI de DIEU, que son interlocuteur a compris et est en mesure d’engager sa volonté pour se conformer à la loi.

Cette distinction entre l’oral et l’écrit , précise finalement ce qu’est L’ECRITURE assez bien. L’oral est indispensable comme si l’ ECRITURE devait par une sorte de lecture-prière littéralement être agie pour que cette médiation écrite de l’action de DIEU soit le support de la voie du BIEN. Celui-ci étant la connaissance de DIEU en tant que cause de la cause , soit ce qui se situe de manière permanente sous la causalité physique, réelle, spirituelle , sans pour extraordinaire que cela puisse être, interférer sur le Libre-arbitre de l’HOMME dont les actes de Bonté participent par ailleurs à l’équilibre du Monde à un point insoupçonnable. Voilà ce que comprend MOÏSE . Aussi être Libre pour le JUDAÏSME ne peut pas s’entendre autrement que comme le Choix du BIEN à perpétuer dans un Monde physique où toutes choses, tous êtres, tous évènements étant soumis au plan de DIEU , le MAL ne peut être que la négligence du BIEN par l’HOMME dont le JUDAÏSME révèle la mission : perfectionner le monde physique par définition imparfait. Voilà qu’un sens est donné à l’Histoire humaine …

MOÏSE LE SCRIBE ULTIME

Je n’abonderai pas dans le sens des dernières recherches présentées au collège de France qui après une étude minutieuse de l’Hébreu et chaque fois que possible en confrontant la donnée biblique avec le matériel archéologique , restitue la dimension légendaire de MOÏSE sans parvenir à la certitude de son existence historique.Car finalement si l’EXODE a peut-être eu lieu entre 1314 et 1313 avant JESUS-CHRIST. Si des documents historiques (  » les papyrus d’Ipouer  » ) permettent de croire que des bouleversements se sont effectivement produit en Egypte après RAMSES qui pourraient correspondre aux plaies d’Egypte, et situerait le ou les Pharaons à qui MOÏSE a du s’opposer en la personne de SETI , RAMSES , RAMSES II peut-être ?, concernant le Pharaon grand constructeur qui aurait eu besoin de la main-d’œuvre des Juifs pour bâtir la ville de PITOM et RAMSES citée dans EXODE 1,11 , et dont les 116 ans nécessaires à leur construction implique que ce qui ce joua entre les Juifs et l’Egypte occupa sans doutes plusieurs Pharaons. Le premier document qui mentionne l’existence d’ISRAËL ( appelé « la stèle d’ISRAËL) est la chronique d’une guerre menée par l’Egypte sous le successseur de RAMSES , MINEPTAH qu’on date de la fin du XIIIème siècle avant JESUS-CHRIST , ce qui situerait l’EXODE à une date antérieure à 1190 avant JESUS-CHRIST, donc effectivement peut-être au XIV ème siècle avant JESUS-CHRIST. Mais point de trace de l’existence de MOÏSE sinon une certitude : il s’est bien produit quelque chose entre les juifs et l’empire Egyptien qui donna naissance à un nouveau « pays », certes minuscule, ISRAËL.

Les circonvolutions psychologiques que j’ai tenté de reproduire plus haut par leur cohérence relativement à ce qui est dit des capacités de MOÏSE, extrêmement attentif aux choses  au point d’être assez doué pour recevoir l’enseignement complexe cité plus haut ; mauvais orateur , pas parce qu’il souffre d’un défaut d’élocution, mais parce qu’en lui devaient se bousculer les idées, et que sa situation familiale si complexe avait du faire de lui un Homme qui même après la révélation serait toujours en proie au doute : ces épaisseurs psychologiques sont si crédibles à mon sens que je ne doute de la nécessite de l’existence historique d’un tel Homme, pour expliquer non pas la réussite , mais la possibilité même de la velléité de simples esclaves contre tout un empire. Les grandes révolutions en dernière analyse étant toujours le fait d’un petit nombre suffisamment motivés pour emporter dans le sens de leurs rêves les foules qui font qu’une révolution est possible.

De tous les PROPHETES, il se distingue non par une imagination exceptionnelle qui le prédisposerait à recevoir des visions, mais par une rationalité exceptionnelle soutenue par un tempérament sanguin capable de lui faire commettre des actes qu’on jugerait maintenant irrationnels en ce qu’ils pourraient dépasser la mesure.

Sous son ministère aura lieu l’évènement le plus incroyable au regard de la façon dont DIEU se manifeste aux HOMMES dans le Monothéisme. C’est à dire que le plus souvent l’apparition de DIEU est soit un signe inhabituel ( un buisson ardent qui ne se consume pas) , soit médiatisée par un de ses envoyé ( l’ Ange GABRIEL pour MOHAMMAD ) et celle-ci concerne un témoin de DIEU , ou un PROPHETE . Or l’apparition au MONT SINAÏ de DIEU lui-même eu pour témoin toute la communauté qu’avait emmené avec lui MOÏSE qui pour de bon l’entendit parler.

Par ailleurs l’ARCHE D’ALLIANCE que ces hommes et ces Femmes transportent avec eux dans le désert, certains archéologue ont avancés qu’elle devait contenir une machine suffisamment sophistiquée pour produire un courant capable de bruler toute personne imprudente dans sa manipulation. Et l’hypothèse qu’elle ait pu être dérobée aux Egyptiens est séduisante. Elle relève d’un cran le niveau technologique supposé des Egyptiens. Explique l’acharnement du pharaon a poursuivre les fuyards. Et enfin , donne une piste concrète pour comprendre ce désir Divin  » Il faut pour moi un sanctuaire et j’habiterai parmi eux  » ( EXODE 25,8) , car cette machine aurait été suffisamment bien conçue pour produire une nuée dans la nappe gazeuse de laquelle DIEU se serait senti suffisamment à son aise pour en faire le siège physique de sa présence sur Terre. Il en découlera la construction du fameux temple de JERUSALEM en 825 avant JESUS-CHRIST par SALOMON, le fils de DAVID, lequel temple, encore à cette époque, devait être habité par cette nuée. Ce jusqu’ en 422 avant JESUS-CHRIST , date de sa destruction par les babyloniens. Date après laquelle la BIBLE HEBRAÏQUE ne recense plus de miracles.

Un évènement d’importance encore de la vie de MOÏSE éclaire une notion ( en la précisant ) qui sera cruciale pour le troisième monothéisme, l’ISLAM , la notion d’Idolatrie.

En effet, ce DIEU unique qui n’a ni égal, ni n’est mieux représenté que par le détour abstrait des Mots qu’il a écrit, proscrit toutes idoles , et classe l’idolâtrie parmi les actes interdits et répréhensibles. L’acte d’Association chez les musulmans est ainsi particulièrement surveillé. N’existant  de DIEU que DIEU , lui associer quelque chose qui n’est pas lui, soit presque tout , est le propre de la façon biaisée de penser de l’impie. Et l’on sait quel sort peut s’abattre sur celui ou celle qualifié ainsi, dans le monde musulman .

Or, MOÏSE, excédé par son peuple, dans un mouvement de colère furieuse ,  » vous êtes des rebelles » hurle-t-il, en vient à frapper ce même rocher que DIEU venait de demander de considérer, au point de s’adresser à lui pour obtenir cette eau qui, alors, manque cruellement dans le désert où ont errer les compagnons de MOÏSE. La sentence de DIEU sans appel est immédiate ;  » Parce que tu n’as pas cru en moi, tu n’entreras pas en ERETS YISRAEL avec le peuple juif. Et de fait MOÏSE mourra avant d’avoir posé le pied sur la Terre Promise. Pourquoi ?

Parce qu’on ne peut pas juger autrui et dans le même temps se laisser gagner par la fureur de la colère au point de le tuer par exemple , sans être soi-même coupable d’Idolatrie et quand bien même autrui nous aurait paru avoir commis une association. Perdre son sang froid revient à nier que tout ce qui arrive , arrive pour notre bien, et non pour l’épanchement de nos sentiments les plus vils.

L’occasion pour MOÏSE  d’élevé sa pensée jusqu’au seuil qui distingue le MESSIE est irrémédiablement manquée. Pourtant que n’en est-il pas proche, lui qui sais pourquoi l’ECRITURE est la médiatrice des rapports entre l’HOMME et la NATURE. Lui qui sait que le LANGAGE de la CREATION ou NATURE est comme interposé entre l’HOMME et son CREATEUR. Lui qui sais pour quelles raisons cela a impliqué la finitude humaine. Lui qui en sait l’explication , le moyen d’en comprendre le subtil mécanisme. Mais qui ignore comment se positionner intérieurement par rapport à son savoir, car apparemment celui-ci n’entre pas en résonance comme il faut avec ses qualités humaines, pour qu’il pu créer ce qu’il sait que le MESSIE est capable de créer.

MOÏSE dans son discours d’ adieu rappelle au peuple d’ISRAEL qu’il ne doit jamais cesser d’observer la TORA. Qu’en cela si le Peuple Juif observe les lois entre l’Homme et DIEU et entre L’Homme et son Prochain : ISRAEL sera en Paix avec les autres nations. Mais quelle que soit leur prospérité, que les Juifs oublient que leur Peuple vit pour changer le Monde et le conduire à la paix des nations, et dit MOÏSE c’est la Terre qui vous vomira, vous serez attaqués par vos ennemis et exposés à des souffrances grandissantes.

ECRITURE et HEROS LITTERAIRE :

Dans le tableau, le scribe sans tête est inspiré du « scribe accroupi » du Louvre. Il date de la Vème dynastie, soit d’une période entre 2500 et 2300 avant JESUS-CHRIST. Or à cette période, le peintre comme le sculpteur sont les anonymes d’un Art Etatique tout puissant. Dans la période qui nous occupe : l’Antiquité Grecque, soit 2000 ans après – et alors que l’histoire de la Grèce commence XVIII siècles avant JESUS-CHRIST, à l’époque où est censé vivre ABRAHAM – donc cette fois V siècles avant JESUS-CHRIST, l’artiste est aussi fameux que l’art avec lequel il sculpte les Dieux. On est loin du peintre et du sculpteur anonyme. L’artiste grecque sculpte au plus près du réalisme anatomique de l’HOMME idéalisé comme les Dieux sont à l’image de l’HOMME.

Il faut dire que c’est l’âge d’or de la culture Grecque Classique qui voit naitre le concept de DEMOCRATIE. D’une culture qui aurait vocation à être la Culture Universelle de l’Humanité. C’est l’époque d’ARISTOTE de SOCRATE et PLATON. Et SOCRATE est celui après qui la notion de « Concepts » régulateurs de la Pensée sera conçue suffisamment décolée de sa provenance divine, pour laisser entrevoir , même s’il ne maitrise pas son Destin, Le Pouvoir de l’Individu sur sa propre Pensée. Ainsi que la Liberté et l’Indépendance de sa réflexion que permet l’exercice des Sciences . Les quelles sont alors indistinctes de la Philosophie.

Il n’est pas indifférent de constater comment le champ intellectuel ouvert par la Philosophie grecque, cette religion de l’HOMME dont les rapports à la Religion ne sont pas préétablis; il n’est pas indifférent de constater que cette ouverture se fit dans une Ecriture Profane. Et que cette Ecriture Profane a vu naitre le Héro Littéraire Occidentale directement héritier du Héro Mythologique, dans une société polythéiste. Que ce Polythéisme est le ciment d’une unité culturelle partagée par plusieurs Etat-Cité , dans l’ère géographique Grecque et Macédonienne. Car finalement, la Philosophie en ressortira grandie de la mission d’apporter à l’HOMME la meilleure forme de Gouvernement qui soit : la DEMOCRATIE, pour une ère géographique ou comme dans le reste du Monde règne encore l’Esclavage.

Car en 408 avant JESUS-CHRIST, lorsque le jeune PLATON rencontre le célèbre SOCRATE , Athène vit sous une Tyrannie. Et c’est aussi un tyran qui a pour ainsi dire instrumentalisé DYONOSOS , Dieu Grecque dont l’origine Egyptienne est connue. De sorte que la cérémonie qui le fait advenir, au lieu de se dérouler l’après-midi, en petit comité, lors de « Symposion » ; se produise dans un théatre, devant toute une assemblée de grecques. Cet évènement dont SOCRATE est contemporain des effets, puisque cela a conduit à la naissance de la Tragédie, va aussi se développer sur le modèle d’une Ecriture Profane qui si elle s’attache à la Tragédie divine, au début, le fait en un rituel qui dit bien que l’ECRITURE n’est qu’un support, et que la dimension d’un Oral rendu sacré par rituel, restitue une vérité qui aura tendance à s’occuper de plus en plus de l’HOMME . Racontant au-delà de la dépendance directe avec le plan divin du Héro, l’étroite relation de l’action individuelle et des passions qui la motivent. Ecriture Profane qui sous l’action des Philosophes ne sera plus que l’écriture de l’individualité d’une réflexion qui cherche l’Universalité , par la mise à nue des Concepts , nouveaux comme anciens, qui régissent l’HOMME et expliquent les Lois de la Nature. L’Ecrivain est né , talonné par un Hero Littéraire qui aura à se démarquer de la dimension mythologique.

Dans cet univers intellectuel, SOCRATE occupe une place d’exception , Pas parce qu’il s’agit d’un Homme dont l’existence historique n’est pas niable. Mais parce que toute l’ambiguïté  qu’impose de prendre en considération sa légende, permet de croire qu’il avait le même rapport aux Textes Sacrés que les grands illettrés, de MOHAMMAD au grand mystique RAMâKRISNHA , et était de ceux qui perçoivent les Réalités Divines immédiatement et surtout , libérés des chaînes du littéralisme et de la Forme. Il est notable que SOCRATE n’ait rien écrit , tout comme JESUS-CHRIST. Mais que comme pour tous ces HOMMES , ce soit l’ECRITURE qui fixe leur paroles supposées ; ou si l’on prend un point de vue Monothéiste : il est notable que leurs paroles soient l’ECRITURE de DIEU.

SOCRATE a changé le Vin en Eau , JESUS-CHRIST a changé l’Eau en Vin :

SOCRATE n’est pas un prophète. La Philosophie qu’il professe touche au religieux, cependant, en ce que SOCRATE parle de cette voix qui l’incite à questionner les athéniens dans la rue, voix dont il sent nettement l’ascendance divine. Mais SOCRATE substitue plutôt à la hiérarchie des Dieux Grecques, des concepts tels que  » les Nuées », « la Langue », « le vide ». Il est l’archétype même du Héro Littéraire, car n’ayant rien écrit , son oeuvre philosophique nous a été transmise par ses disciples. Or, dans ces écrits, SOCRATE est un personnage Littéraire dont l’aura est discutée. SOCRATE, le philosophe athénien était cependant si connu que même des pièces de théâtre rendaient compte de l’existence du personnage.

Homme et pas DIEU, sa vie au service de valeurs suprêmes précèdera leur mise en récit dialogués sous la plume de PLATON qui, après la mort de son maitre en 399 avant JESUS-CHRIST, déçu par la Démocratie qui l’avait mis à mort, s’exile , devient esclave et racheté par un ami, fonde finalement l’Académie, l’école de Philosophie qui se veut héritière de SOCRATE.

Si SOCRATE est l’archétype du Héro Littéraire, PLATON est l’archétype de l’Ecrivain Moderne . Distinct du scribe par son application à n’être pas le comptable d’un culte. Il est habité par la personne de son maitre en Philosophie au point d’en faire le Héro Littéraire de son oeuvre écrite. Celle-ci non entièrement fictionnelle assigne à l’Ecriture la fonction de vecteur par lequel la rumeur publique infondée est stoppée ; et la recherche de la Vérité , établit tel un ressort littéraire.

Bien sûr PLATON n’assigne pas à l’ECRITURE une fonction sacrée, il aurait plutôt tendance à condamner l’Ecrit. Faisant allusion à des connaissances secrètes et une connaissance plus fondamentale qui font partie de son enseignement Oral.Dans cet enseignement Oral, PLATON aborde la Mathématique, le Nombre, la Géométrie, l’Astronomie et centre son discours sur la notion fondamentale qu’est le BIEN. Peut-être enseigne-t-il que la Création se fit suivant une mesure que l’on peut deviner derrière l’unité proportionnelle du monde visible et corporel. Le TEMPS y aurait été fabriqué sur le modèle du Nombre, ainsi imiterait-il l’éternité dans la mesure où il se mouvrait en cercle suivant en cela la capacité des Nombres ….

La MAÏEUTIQUE du bon vivant et disgracieux SOCRATE relève de ce genre d’apprentissage Oral. C’est le questionnement par la parole interrogatrice qui permet littéralement d’accoucher l’âme et de révéler le sujet à lui-même , sans le secours des Dieux.

SOCRATE insidieusement est celui par lequel de nouveaux rapports entre les HOMMES et les Dieux  font jour. Ainsi une des oeuvres maitresses de PLATON ;  » le Banquet » révèle -t-elle le moyen explicite par lequel la cérémonie du symposion fut éludée. Cérémonie dont on a déjà dit qu’elle réunissait les athéniens l’après-midi, autour de convives assemblés pour célébrer DYONISOS. L’absorption de son essence grâce au vin, permettait de faire advenir la Divinité . Elle s’emparait des convives dont la pensée accédait au niveau de l’inspiration divine, ce qui libérait la Parole, permettait l’épanchement poétique, et sous l’hospice des Dieux, l’abord de la plupart des sujets de société.

SOCRATE lui subordonne l’Inspiration poétique et l’improvisation de la Parole juste à l’impératif : » connais-toi toi même !  » . Sous entendu lourd de transgression implicite dans une société religieuse, qui implique que l’HOMME doive se connaitre au moins aussi bien que les Dieux qui maitrisent l’Invisible le connaissent. Le  » connais-toi toi même !  » , établit au coeur de la mécanique Philosophique  la Raison Humaine comme pierre angulaire de la Liberté . Et le dialogue juste entre les HOMMES , non imposé, librement consenti, le but de la Philosophie : soit à travers l’accouchement de l’âme : la réalisation de l’HOMME comme but ultime.

Le « Banquet » qui intrigua tant la rumeur publique athénienne, se fera donc sans l’aide de DYONISOS , sans le recours au rituel du vin ! Le concept d’AMOUR qui sera débattu au cours d’une succession de discours le sera sans que les convives présent autour de SOCRATE ne soient enivrés. Il s’agira pour les convives de démêler les composantes mythiques de cette force, ce désir violent  qui peut prendre tant de formes pour s’emparer de l’âme ou du corps, AMOUR ou forme de possession et de délire divin qui touche le Philosophe lui-même quand il est attaché à une Idée ou Concept. Du plus bestial au plus subtil, l’AMOUR est capable de maintenir intacte l’espérance des épouses au coeur de la fidélité , en l’absence même de l’être aimé. Capable de motiver la quête des Héros , leur mépris du danger. Instance de l’âme irrépressible aussi , au point de pousser les Dieux à la métamorphose pour être satisfaite.  Mais si le Philosophe est aussi sous l’emprise de l’AMOUR , celui-ci se distingue de l’Amour bestial par cette caractéristique : sa capacité à contempler le BEAU.

Transfiguré sous la plume de l’Ecrivain PLATON, SOCRATE débroussaille les chemins de la future Liberté Humaine. Il établie  que la Cité juste doit être fondée sur le modèle du Bien en soi. Et que le BIEN comme le BEAU et le VRAI sont les Réalités non sensibles que doit appréhender l’intellect de l’âme, car la réalité intelligible, comme elle  est au-delà du caractère éphémère du monde, constitue un objet idéal pour une connaissance vrai.

Ainsi le BIEN, le BEAU ces formes suprêmes sont-elles extérieures à l’HOMME. Ils font parti  du ciel des Idées éternelles dont l’HOMME ne doit pas ignorer l’existence propre. Parce que bien mieux que la connaissance des Dieux , avec le BEAU qui élève les sentiments humain, quand il est déterminé par le BIEN, lui-même indissociable du VRAI : la Connaissance intuitionne l’existence d’une sorte de Mur Mathématique des Idées éternelles , au-delà duquel les âmes se souviennent de qui elles étaient. Comme si tout un pan de connaissance acquis en dehors du séjour dans notre corps s’était perdu lors de la réincorporation de notre âme dans notre corps.

PLATON en arrivera même à concevoir l’existence d’un Démiurge distinct des Dieux, ayant procédé à une mise en ordre de l’Univers en un tout organisé. Mais faudra-t-il attendre un peu plus de trois siècles pour voir un Homme dépasser le Mur Mathématique interposé entre la Connaissance Humaine et la Connaissance Divine.Et cela arrivera non en terre Grecque mais en ISRAEL. Après que PLATON ait accueillit ARISTOTE dans son académie , après que celui-ci ait été le précepteur d’ALEXANDRE le GRAND. Et tandis qu’en 312 avant JESUS-CHRIST, ayant conquis l’empire Perse , les Grecques occupent ISRAEL, un évènement incroyable sauve le Temple de JERUSALEM. ALEXANDRE le GRAND, alors que le dernier des Membres de la Grande Assemblée vient lui demander clémence, se prosterne devant CHIM’ON HA-TSADDIK, le patriarche juif. Car il reconnait en cet homme , celui qui hante ses rêves. JERUSALEM est épargnée encore durant 165 ans. Et en 167 avant JESUS-CHRIST , aura lieu  » la révolte des Maccabees » , la première guerre de religion de l’histoire qui verra s’affronter les valeurs spirituelles juives contre celles des grecques, guerre que gagnera ISRAEL. En 63 avant JESUS-CHRIST, l’empire grecque est a l’agonie, ISRAEL confit son destin a ROME. L’empire est encore agité du souvenir de SPARTACUS , le chef des esclaves révolté qui a défié ROME.

Et voilà qu’un HOMME par une nouvelle célébration, « les noces de CANNA » , accomplit le prodige de changer l’eau en vin. Miracle qui laissant intact la circulation de la Liberté Humaine là où se situe de manière stable sous la cause , le BEAU, le BIEN et le VRAI – célèbre la révélation et l’accomplissement du lien de toute l’HUMANITE à son Créateur. En réactualisant l’oeuvre du nectar divin ; lequel symbolise combien tout en demeurant au-delà du Mur des Mathématiques , mais tout en étant inscrit de manière durable sous la cause du BEAU, du BIEN et du VRAI – trône la première et irréductible cause : DIEU l’unique.

Du HERO LITTERAIRE au MESSIE :

Ce n’est pas la parfaite coïncidence de son histoire familiale avec les prophéties des ECRITURES Saintes de la communauté juive dont il est issu – l’ascendance familiale de JESUS conforme avec ce qui avait été prophétisé ou son lieu de naissance , que ses parents privilégièrent pour respecter l’accomplissement des ECRITURES – qui font de JESUS le MESSIE capable de transcender le Mur des Mathématiques , et ainsi de recevoir de DIEU la révélation de qui était son âme.

Pour une part sans doute proportionnellement égale JESUS est devenu le JESUS biblique , après un chemin d’apprentissage religieux et philosophique dont on sait peu de choses. IL a reçu le savoir Egyptien, un temps et en terre d’Egypte. ET son enseignement religieux hébraïque additionné à une exceptionnelle ouverture d’esprit aux savoirs de son époque qui dût le mettre en contact avec la Philosophie Grecque propagée dans tout l’empire romain d’alors, fait de lui : un esprit saint dans un corps saint qui , encore enfant attira l’attention,  par la trés haute pertinence de son questionnement devant une assemblée de savants – est-il relaté. La BIBLE ne dit pas si après cette première confrontation au savoir de son époque, JESUS dépassa le doute du cogito pour qu’en lui s’instaure la félicité durable de la conviction de l’origine de l’étant de son âme , félicité soeur de la certitude qui en découle d’accomplir sa vie conformément à la finalité du geste éthique : le BIEN de DIEU ; par DIEU et comme « en » DIEU.

Car si JESUS n’ignore pas depuis SOCRATE que le BEAU est un des trois formes suprême, il sait d’un enseignement qui remonte à MOÏSE et dont la forme la plus aboutie sera véhiculée par le mysticisme juif  cent ans après la naissance de JESUS-CHRIST, dans la KABBALE- il sait par ce savoir qui remonte à MOÏSE , que le BEAU ou la BEAUTé est la sixième émanation du flux divin , jaillit lors de la Genèse et comme figé depuis sous la réalité de la Création, et déterminant la cause de l’émerveillement de l’être devant l’évidence intuitive de tout ce qui peut et apparait comme BEAU. Le BEAU déterminant selon la conception contemporaine éclairée : la perfection invisible de la forme visible des êtres et des choses , lorsque l’on sait les liens intimes qui unissent le BEAU et le BIEN , ou le BEAU et DIEU. Aussi le BEAU n’est-il pas sacré mais le Sacré est-il BEAU !

Mais qu’en est-il du MAL, cette notion qui avec le Christianisme prendra une nouvelle épaisseur signifiant que le MAL existe même si existe seulement le plan de DIEU ? MAL que l’on peut rattacher au BEAU , par exemple lorsqu’un discours n’a que l’apparence de la perfection de la forme afin de tromper et par là d’accomplir le mal. Par quels mystères DIEU, l’unique source du BIEN, créateur de toutes choses , a-t-il pu laisser le MAL être et prospérer dans sa Création ? Du point de vue géopolitique d’alors : que n’accomplissent pas les juifs pour que leur royaume , le royaume du peuple élu de DIEU, ne subisse pas et ne soit pas englouti par l’assaut du mal ; déjà caractérisé par le maintien des juifs sous le joug de l’envahisseur romain, propagateur du règne des idoles à travers un Polythéisme hybride au Polythéisme Grecque notamment et dont on peut dire qu’il concerne plus de 20 000 Dieux ?

La religion Hébraïque fournira à JESUS ses réponses et le mettra en prise avec un savoir dont on ignore comment il arriva jusqu’à lui, car cet enseignement qui se transmet oralement depuis MOÏSE , de maitre à élève, a établit une lignée de Rabbin juif détenteur d’un savoir qui  explore les modes d’être du MESSIE, sans que l’on sache qui a pu l’enseigner à JESUS et alors que la personne même de JESUS semble correspondre avec ces enseignements.

JESUS sait que les Lettres de la BIBLE HEBRAIQUE  correspondent à des valeurs numériques  et que la perfection mathématique des lois de l’Univers , laisse deviner que DIEU est distinguable dans le Langage lui-même. Il fait parti de ces prophètes qui savent sentir la présence de la Lumière au coeur de la matière depuis la Genèse. Une lumière que L’esotérisme juif décrit comme descendant dans les émanations du flux divin. Emanations caractérisée par ce qui sera nommé  » les séfiroths « , lesquels sont des sortes de réceptacles de cette Lumière. Celle-ci descend en eux, se reflecte dans les réceptacles inférieurs, puis les lumières reviennent du bas vers le haut, à l’intérieur des séfiroths et d’un séfiroth à l’autre. Tout cela en un mouvement perpétuel , ciment de la structure de l’Univers. C’est la captation de l’énergie de cette lumière qui semble affranchir JESUS des lois physiques de l’Univers  en maintenant son esprit ouvert à l’Esprit de tous les temps, en le maintenant dans la Vérité du Langage révélé de la Création où tout étant issu du Verbe , le monde est recouvert d’une ECRITURE secrète déchiffrable seulement par les Prophètes. JESUS déjà a atteint le YEH’IDAH, soit la cinquième et plus haute distinction de l’âme dont on ne constate la présence que chez le MESSIE.

La présence du MAL sur Terre n’est pas paradoxale, elle ne contredit pas la puissance Divine. Et JESUS semble capable non seulement de circonscrire le MAL en le localisant , et aussi réussit-il à procéder à son éviction autour de lui. IL peut enseigner combien DIEU n’a pas créé  l’Univers suivant son infinité propre, mais par des effets finis, localisés dans le Temps et en des espaces limités. Il faut , dans ce sens , imaginer que le VERBE de DIEU au moment de créer le Monde, serait passé comme à travers un mince tunnel, puis que le VERBE aurait laissé dans la Création des étincelles de lui, sans que cet influx de l’énergie Divine au coeur de la matière suffise à la perfection de la Création, puisque précisément ceci doit être l’oeuvre de l’Humain. Le libre-arbitre accordé à l’HOMME  est motivé par la mission que DIEU assigne à qui voudra. Le MAL, selon cette compréhension, n’est donc pas qu’une dette contractée par l’Humain, il s’agit d’une sorte de cercle vicieux interne à la mécanique de l’Univers qui empêche la réorganisation des étincelles Divine dans la gangue matérielle, soit ni plus ni moins que le rachat de la Création par le MESSIE. Car DIEU est dans la Création sans que la Création soit DIEU.

Les commentateurs de l’action de JESUS, soulignent souvent l’Esprit raisonnable, le Coeur courageux dominé par la vertu de la tempérance, d’un CHRIST habité par le sentiment de justice. Les capacités ou pouvoirs que l’on reconnait habituellement au CHRIST sont, dans ce sens, le résultat d’un savoir Divin qui s’épanouit dans l’intelligence vive d’une âme limpide dont les actions semblent réussir à agir sur l’architecture en séfiroth de l’Univers , suffisamment , pour que les « canaux d’énergie Divine » transmettent au monde l’influx Divin, à travers notamment la réalisation de miracles ( sur lesquels nous reviendrons). Maintenant son âme au niveau de l’émanation suprême du flux Divin : soit au niveau de  » KETHER », séfiroth au 620 colonnes de Lumière, le Christ roi accède à une perception supérieure des Terres et des Cieux de DIEU. Instantanément lui apparaissent  déchiffrés la forêt de signes magiques qui recouvre la NATURE. IL distingue les êtres invisibles qui peuplent la Création. Tel un enfant capable de percevoir les mouvements de pensée de sa mère, JESUS semble capable d’entendre la formulation intime de la pensée d’autrui. Il y a que grâce à sa fine compréhension du LANGAGE Divin, le CHRIST s’est rendu maitre de toutes les modalités de la Communication. Il reconnait les Signes de DIEU, des Démons, des Héros, des habitants de l’enfer comme les Signes Humains ou générés par la NATURE ; tandis qu’un seul de ses Signes suffit à réorganiser la Communication verticalement dans le sens d’une élévation de l’âme.

Plus haut que SOCRATE dans la connaissance des mondes, le CHRIST semble prendre au pied de la lettre l’universalité de la mission Terrestre qui incombe au peuple Juif jusqu’à la fin des temps, en offrant un message à caractère universel ayant vocation à concerner une Humanité une et indivisible qui préfigure l’universalité de la mission du peuple élu. Ainsi révèle-t-il à l’Humanité que l’âme inaltérable de l’HOMME est constituée des Lumières émanées du VERBE. Et que dans l’Humain , l’âme cohabite avec le Corps, la Pensée et l’Esprit. Tandis que le MAL ne s’insinue dans l’Esprit que pour autant qu’il est ce que la pensée rapporte sur le chemin qui la sépare du Moi à l’objet de sa recherche. Ainsi la Pensée pervertie rapporte au Moi l’attachement au mal que lui ont communiqués les Esprits pervertis que son égarement lui a fait rencontrer, comme il se faut que la Création soit aussi habitée par des Etres Célestes ayant renoncé à DIEU. Un des processus de la maladie aurait ainsi pour origine les êtres invisibles rencontrés sur le mauvais chemin qui assaillent le corps , peuvent affecter la raison, jetant le Corps dans les affres de la maladie. Charge par la suite au CHRIST d’extirper le MAL des corps atteints, et que ce MAL se nomme BAAL, BELZEBOUL ou SATAN est secondaire. N’importe que la compréhension du Mal en tant que prix du pêché, prix d’une quête où la pensée poursuit son propre pêché. Et cela peut prendre la forme d’une parole mauvaise ou non réfléchie, ou être le fait d’une action mauvaise présente ou passée de l’Homme qui le poursuit. Or même les croyants, insiste-t-il, peuvent, songeant pourtant à faire le BIEN, être dans le pêché. Le respect des dogmes de la coutume religieuse, mal comprise , sous couvert de la quête par la Pensée de l’action pieuse, peut révéler en réalité, et alors que la coutume semblerait en apparence respectée, un manquement fondamental envers DIEU. Le CHRIST nous met en garde contre toutes coutumes dont l’application littérale viendrait contredire l’intérêt premier de DIEU pour la Vie.

Ayant pénétré plus loin que SOCRATE dans l’invisible, JESUS ne cherche pas à introspecter les constituants mythique du concept d’AMOUR. Car l’AMOUR pour lui est l’autre nom du VERBE Créateur. Sa qualité intime dont il enjoint les Hommes  et les Femmes à créer des relations humaines faite d’un lien de même essence : car « DIEU est amour ». Et si le but est également la réalisation de l’HOMME : c’est s’appuyer sur la Raison de la Raison que de faire de l’acte de connaitre un acte d’ AMOUR véritable. Car celui-ci devrait nous faire entendre combien le pleine Liberté humaine s’épanouit seulement dans le geste superposé de l’adoration de DIEU.

IL se sera écoulé V siècles de SOCRATE à JESUS , l’un comme l’autre, fondamental pour la compréhension de l’évolution de la Pensée occidentale et même mondiale, n’auront rien écrit. JESUS , d’après les commentaires des autres Surréaliste, aurait lui été vu , au loin, un jour, traçant quelque chose sur le sable qu’il effaça , ou que la langue de la mer se chargea d’effacer… Mais bel et bien , de SOCRATE à JESUS, on peut dire que l’HOMME a été en chemin  de la figure du HERO LITTERAIRE à celle du MESSIE INCARNé.

Le premier, SOCRATE,accusé de corrompre la jeunesse, est jugé et condamné au suicide par la cigüe, un poison mortel, en 399 avant JESUS-CHRIST. Les Philosophes qui lui succèderont interprèteront l’acceptation de SOCRATE de ne pas échapper à sa condamnation à mort, comme l’acte de naissance de la Philosophie moderne, et comme la consécration de la figure du Philosophe qui montre l’assise éternelle des Idées qu’il met en avant, et dont la défense  implique l’acceptation de la mort injuste si nécessaire. Lors de son procès, SOCRATE démontre le manque de fondement des accusations qui pèsent sur l’intégrité morale de sa personne. La sentence prononcée ne s’en révèle que plus une injustice légale. Mais ne pas échapper à la mort , revient à inscrire symboliquement les Lois dont SOCRATE défend la justesse, dans le respect des Lois de la cité athénienne, dussent-elles lui être défavorables.Car il sait que la description qu’il fait de l’Univers peut être le futur fondement de l’élévation des individus et des sociétés.

Le second, JESUS, arrêté sans motif légal est accusé de blasphème pour avoir déclaré être le MESSIE, et jugé pour trahison contre ROME, ses accusateurs ayant soutenu que le nom de CHRIST signifiait la revendication d’une royauté s’opposant donc par nature au pouvoir de ROME. IL meurt par la crucifixion habituellement réservée aux plus indignes êtres désignés par la société. Peine perdue, la conscience collective, à peine cinquante ans après sa mort, désigne en JESUS fils de MARIE, le CHRIST, soit l’autre nom du MESSIE HEBRAÏQUE.

Un peu plus de V siècle après, naitra le troisième Monothéisme sous l’impulsion de MAHOMMET, le Prophète de DIEU qui mettra en avant l’unicité des ECRITURES SAINTES, de la BIBLE HEBRAÏQUE à la BIBLE ou EVANGILES, jusqu’au CORAN. OR si l’on sait que le JUDAÏSME ne reconnait pas en JESUS la figure du MESSIE, l’ISLAM reconnait en lui le seul Prophète parmi les prophètes qui ne soit pas humainement mort. Car il est le MESSIE incarné déjà venu que les Musulmans attendent de revoir à l’heure de l’achèvement des Temps.

Un autre livre à l’origine d’un mouvement religieux minoritaire dans le Christianisme, le LIVRE de MORMON est à mentionner non parce qu’il apporte des preuves de l’historicité de JESUS, mais parce qu’il amplifie encore le mystère relatif à JESUS, en permettant un aperçu original de ce que pourra être ou de ce qu’est la mission du CHRIST. Celui-ci ressuscité après la crucifixion serait apparu à plus d’une centaine de fidèles et aurait accordé à trois de ses apôtres, sans que l’on sache lesquels, de demeurer sur Terre jusqu’à la rédemption ultime, mais sans que l’éternité terrestre qui leur fut accordée par le CHRIST correspondit parfaitement à l’éternité promise aux croyants…

Quelle attitude de pensée adopter relativement à ces phénomènes qui outrepassent nettement tout ce qu’on sait qu’un être Humain est capable de faire ? Que penser même de la résurrection de JESUS-CHRIST, ou de son éventuel remplacement sur la croix par un autre apôtre en qui la foule aurait cru voir le CHRIST, hypothèse qui signifie ni plus ni moins que JESUS a rejoint les Cieux en étant vivant ?

Si ici a été détaillé le chemin spirituel qu’aurait emprunté JESUS pour accéder à l’Invisible, chemin accessible aux HOMMES sensibles à la prophétie, de là à concevoir que cela puisse conduire un humain à maitriser les 7 pouvoirs, et tout en commandant aux éléments puisse lui permettre d’échapper à la mort : Il y a un faussé rationnel que seul peut combler la certitude de la foi et une meilleur connaissance du Cosmos.

MAHOMMET frère de MOÏSE ?

mes notes sur ce chapitre sont encore incomplètes et il me faut attendre l’aide d’un ami connaisseur des concepts Islamique afin que je sois certain que leur présentation génère une traduction qui mise en perspective avec tous les concepts que j’ai déjà présenté fera bien effet de résonance. Le chapitre revenant sur la question de l’historicité de la personne de JESUS, s’appuiera sur le personnage historique dont l’existence est elle incontestable : l’Apôtre PAUL. Seront évoquées les relations historiques entre le JUDAÏSME, le CHRISTIANISME puis L’ISLAM, sous l’angle d’un monde qui s’il ne reconnait pas unanimement le CHRIST, celui-ci n’aura  cessé depuis sa venue de susciter des vocations messianiques dont aucune ne s’est révélée égaler celle du CHRIST. Les spécificités du prophète dont les traces de l’action historique sont peut-être les mieux à même de réconcilier Histoire et Prophétie, seront abordées avec le protrait de MAHOMMET qui aussi devrait mettre en perspective  les miracles des différents prophètes en insistant sur l’unicité des ECRITURES SAINTES et la particularité de la révélation de MAHOMMET, quel savoir sur le monde apporte-elle en effet ? Et comment peut se combiner cette révélation avec la persistance de la mission du peuple Juif ?

350 ans pour attendre le MESSIE ? :

(à suivre)

Pour sa première intervention sur ce site @nofraise, le jeune blogueur a décidé de réaliser un dossier sur son pays d’origine, la Norvège, en abordant la question de l’exploitation du pétrole, ressource essentielle dans l’économie de ce pays nordique.

La gestion unique des ressources pétrolières par l’Etat norvégien 

Sommaire
Introduction
I/ Gestion du pétrole norvégien à l’heure actuelle [étude rédigée en 2008]
a)      Ressources pétrolières
b)      Part de l’activité pétrolière dans l’économie norvégienne
c)      Licences et infrastructures
d)      Relations avec l’extérieur

II/ Projets pour l’avenir
a)      Solution politique
b)      Solution sociale
c)      Solution écologique

Conclusion

Sources

INTRODUCTION

Dans le cadre de ma formation en BTS Commerce International, j’ai réalisé un stage de juin en août 2007 à Stavanger dans une multinationale, Laerdal AS, pionnière et parmi les leaders du secteur des équipements de premier secours. Le chiffre d’affaires de l’entreprise était de 2 B$ en 2006. Elle possède trois filiales de production : à Stavanger, en Norvège, la maison-mère, où j’ai traité les commandes de l’entreprise au service ventes, une au Texas, et à Suzhou en Chine. La firme compte environ 400 employés à Stavanger, environ 1000 à travers le monde.

Stavanger, capitale européenne de la Culture en 2008, se distingue  depuis longtemps par ses activités de pêche mais c’est surtout la ville qui représente le mieux l’essor pétrolier que connaît la Norvège depuis l’après-guerre car c’est là que se sont installés les ingénieurs en charge de la construction de la première plate-forme pétrolière de Norvège, Ekofisk, en 1971. L’attraction principale de la ville est son musée du pétrole. Une grande foreuse trône à l’entrée du port qui est le centre de la ville. J’ai lu des écrits dans la presse et entendu des conversations sur le sujet si bien que le pétrole s’est imposé naturellement comme thème de ma note de synthèse.
De là m’est apparu une problématique : quel enjeu représente le pétrole, énergie non-renouvelable, pour la Norvège d’ici les prochaines décennies ?
I/ Gestion du pétrole norvégien
Comment se manifeste la richesse pétrolière norvégienne                  à l’heure actuelle  ?

a)  Ressources pétrolières

Le pétrole est une source d’énergie non-renouvelable. Il convient donc d’étudier les ressources pétrolières norvégiennes exploitées et disponibles.
Il y a 50 sites d’exploitation off-shore au large des côtes norvégiennes.
En 2007, la production journalière de pétrole était de 2 250 000 barils par jour.
La production exploitée à ce jour est de 19 293 millions de barils.
La production restant à exploiter est estimée à 18 662 millions de barils.
Selon un rapport de l’OCDE datant de 2007, on estime que 35% seulement des ressources pétrolières norvégiennes ont été extraites alors que la production a commencé depuis 1971.
Il reste en effet de nombreux gisements à découvrir d’autant plus que la hausse du prix du baril permet d’explorer des gisements jugés jusqu’à maintenant non rentables.
Le point culminant de la production pétrolière serait atteint en 2011.
Enfin, nous pouvons évoquer les technologies d’ « Improved Oil Recovery » (IOR) propres à la Norvège qui ont été mises en place aux alentours de 1990.
Il s’agit d’utiliser des technologies de récupération assistées. Les technologies IOR les plus répandues sont l’injection d’eau ou de gaz à travers les puits pour contrecarrer la diminution de la pression dans les gisements résultant  de leur extraction. Dans les années 1990, ces technologies ont permis une augmentation de la production de 530 millions de m3 de pétrole.
L’application de ces technologies aux exploitations non encore équipées devrait apporter dans la décennie courante une augmentation de production de 1 milliard de m3.

b)   Part de l’activité pétrolière dans l’économie norvégienne
Elle est substantielle.

Elle représentait un quart du PIB en 2005 (qui représentait en totalité  1 906 milliards de couronnes norvégiennes, et en 2012 : 499,7 milliards USD) et comptait pour un tiers des revenus de l’Etat (à travers les taxes sur les compagnies pétrolières, la taxe carbone, ses parts dans la compagnie d’Etat StatoilHydro,…).
80 000 Norvégiens travaillent actuellement dans l’industrie pétrolière soit environ 2% de la population du pays (plus, si on ne tient compte que de la population active). De plus, de nombreux autres secteurs d’activité sur le continent dépendent de l’exploitation off-shore du pétrole.
Les exportations de pétrole représentent 52% du total des exportations norvégiennes. Le montant des investissements vers le secteur pétrolier est de 80 milliards NOK (couronnes norvégiennes). Le secteur pétrolier est 35 fois plus important que celui de la pêche.
Très tôt, la Norvège a organisé une « séparation des pouvoirs » pour son activité pétrolière : le Ministère du Pétrole et de l’Industrie s’intéresse à la législation, la planification des investissements et l’octroi des licences tandis que la technologie et la réglementation sont du domaine du Norwegian Petroleum Directorate (NPD). La gestion des intérêts commerciaux est à l’origine de la création de la compagnie d’Etat, Statoil, depuis peu fusionnée avec Norsk Hydro.
Tous les documents relatifs à l’économie pétrolière sont rendus publics. Cette transparence bénéficie à la presse et, in fine, à la population.
C’est une illustration que l’économie pétrolière doit bénéficier à « tout le peuple » selon un slogan en vogue dès les années 70.

c)       Licences et infrastructures

L’octroi des licences est important dans la réussite de la Norvège dans la gestion de ses ressources pétrolières.
C’est au cours des « licensing rounds » qu’est décidée la répartition des tâches autour des nouveaux gisements parmi les candidats. Un opérateur est nommé : c’est cette compagnie qui sera nommée à la tête de l’exploitation. D’autres compagnies participeront en temps que partenaires à sa mise en place et en tireront aussi des bénéfices.
L’octroi des licences est d’avantage motivé par les programmes et les engagements pris que par la surenchère monétaire. La nomination de l’opérateur doit être approuvée par le gouvernement de la Norvège. La compétition positive entre les candidats apporte certes des conditions de vente optimales mais aussi un plus grand taux de découvertes, de meilleures technologies avec des infrastructures adaptées à chaque gisement et aux conditions difficiles de l’exploitation en Mer du Nord.

Si, à l’origine de l’ère pétrolière norvégienne, les opérateurs nommés étaient de grandes compagnies étrangères, c’est aujourd’hui la compagnie nationale, StatoilHydro, qui est quasiment toujours désignée comme opérateur.

d)  Relations avec l’extérieur

La majeure partie des ressources exploitées est destinée à l’exportation. Quelle en est la raison ?

La Norvège est le 8ème producteur de pétrole mais le 3ème exportateur derrière l’Arabie Saoudite et la Russie.
Ces données peuvent s’expliquer par le fait qu’en 2005, par exemple, il a été produit 250 millions de m3 de pétrole soit l’équivalent des besoins de 100 millions de foyers norvégiens. Or, la Norvège compte un peu plus de 4 millions d’habitants. Sa production est donc largement suffisante pour sa consommation.
Les USA, le Mexique, la Chine et le Canada qui précèdent la Norvège en production de pétrole sont des pays aux populations beaucoup plus importantes et donc moins auto-suffisantes que cette dernière. Même constat pour l’Iran qui souffre en outre de relations extérieures complexes.
La Norvège exportait 2,74 millions de barils par jour en 2005. Notons que la Norvège est le 1er fournisseur de la France en énergie.

Nous avons pu constater que la Norvège tire un grand bénéfice à l’heure actuelle de ses ressources pétrolières, très importantes pour une population relativement peu élevée. 

Mais comment pérenniser ces apports énormes sur le long terme sachant que le pétrole est une énergie non-renouvelable ?

Il y a plusieurs projets mis en place : politiques, sociaux et écologiques.

II/ Projets pour l’avenir

Le gouvernement norvégien a mis en place des projets qui le démarquent des autres géants pétroliers ne se basant que sur une recherche de profits immédiats sans rechercher les moyens de prolonger leur durée de vie par des politiques efficaces sur le long terme.

a)       Solution politique

Le gouvernement actuel a mis en place une « doctrine » pour renforcer sa politique pétrolière sur le plan mondial.
Le gouvernement a conduit récemment les deux grandes compagnies norvégiennes, Statoil et Norsk Hydro, à fusionner pour devenir un groupe mondial de premier plan : StatoilHydro. Ce faisant, le gouvernement norvégien entend être plus actif à l’étranger ; ceci s’est traduit récemment par l’entrée de StatoilHydro dans une joint-venture avec le Russe Gasprom (et le Français Total) pour le développement d’un gisement gazier situé dans l’Océan Arctique au large de la Sibérie et dont la production sera transformée en GNL (Gaz Naturel Liquéfié) dans une usine de liquéfaction à terre. Pour se faire, StatoilHydro a pu se prévaloir d’un schéma de développement équivalent du champ de Snöhvit en Mer de Barents norvégienne, récemment mis en production.
Il y a également aujourd’hui une multiplication des prises de participation de l’Etat dans les grandes entreprises parapétrolières privées, entrepreneurs norvégiens travaillant également à l’international sur des projets dans d’autres pays pétroliers. Désormais, l’Etat propose aux acteurs privés des « pactes » où il est prêt à supporter les risques. Ainsi, l’Etat a pris des parts dans l’entreprise de travaux pétroliers Aker Kvaerner, au risque de réduire la concurrence dans le domaine parapétrolier.

b)      Solution sociale

Un fonds alimenté par les revenus que l’Etat perçoit grâce au pétrole a été crée pour assurer une équité intergénérationnelle lorsque les réserves de pétrole seront épuisées.
Le fonds pétrolier, « Oljefondet » ou « Petroleum Fund », crée en 1990 par l’Assemblée Législative, est devenu depuis 1996 le « General Pension Fund – Global ». Voyons pourquoi :
D’une part, le taux de fécondité est d’environ 1,9 enfant par femme, ce qui traduit un certain dynamisme démographique. D’autre part, l’âge de retraite est fixé à 67 ans, ce qui est relativement élevé. Cependant, selon les prévisions des autorités norvégiennes, on devrait passer de 2,6 cotisants pour un retraité actuellement à 1,6 d’ici 2040. C’est pour éviter cette inégalité intergénérationnelle qu’existe le fonds de pension, instrument de stabilisation budgétaire et de transparence dans l’affectation des recettes pétrolières qui devrait permettre de préfinancer l’augmentation du coût du système des retraites sans devoir augmenter les prélèvements.
Le fonds puise ses réserves à partir de l’impôt sur le revenu des compagnies pétrolières, du prix d’attribution des licences pétrolières et des parts que détient l’Etat norvégien dans le groupe StatoilHydro. D’après le discours du gouverneur Sven Gjedrem à la conférence « Investing for the future » début janvier 2008, le fonds, actuellement estimé à 350 M$, couvrira, dans 50 ans, 60% des besoins de trésorerie liés aux retraites.
Le fonds est le premier fonds européen et le deuxième mondial après le Government Pension Investment Fund (GPIF) japonais. En moyenne, chaque semaine, ce sont 1 milliard de dollars qui se rajoutent au fonds. Depuis 1998, l’Etat peut investir jusqu’à 50% du fonds en bourse (en fait 40% en 2003), le Ministère des Finances étant chargé d’établir les grandes orientations pour ces investissements que la Banque Centrale appliquera. La diversité des placements (sur près de 75 000 entreprises) et l’aspect durable des investissements est un gage de sécurité pour ceux-ci.

Certains Norvégiens voudraient voir l’Etat utiliser une plus grande part des revenus pétroliers dans son budget plutôt que dans le fonds. Il est difficile pour eux de voir les files d’attente pour les crèches et les hôpitaux s’allonger, le domaine de la santé étant particulièrement sensible. D’autres répliquent que plus de dépenses publiques entraîneraient une surchauffe de l’économie, une augmentation de l’inflation, voire une hausse du chômage et le ralentissement du dynamisme économique et des initiatives privées. Et ce serait oublier les promesses d’une équité intergénérationnelle…

c)     Solution écologique

La Norvège et son industrie pétrolière s’intéresse aux énergies renouvelables afin de compléter l’apport énergétique norvégien.
StatoilHydro a investi en 2008 75M NOK dans la compagnie norvégienne d’éoliennes Sway. Cette dernière installe des éoliennes off-shore. Le vent est puissant et continu au large des côtes norvégiennes, ce qui constitue un grand potentiel énergétique.
Il faudrait 100 000 éoliennes pour remplacer la production énergétique journalière norvégienne de pétrole et de gaz. Le nombre déjà installé constitue donc juste un complément pour le moment aux énergies non-renouvelables et destiné uniquement au marché norvégien.
Des avancées technologiques permettront cependant des débouchés plus importants.

CONCLUSION

Le système de gouvernance hautement développé de la Norvège est la clé de voûte de sa gestion de ses ressources pétrolières couronnée  de succès. Les femmes et hommes politiques norvégiens ont su se mettre d’accord sur les outils et les réformes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs à long terme de développement de l’économie norvégienne et de sa société. Le slogan pour l’exploitation des richesses « pour le bénéfice de tout le peuple » est devenu une réalité. Le fonds pétrolier a largement contribué à atteindre ce but.

Cette réussite se base donc sur le consensus politique qui a amené tous les gouvernements successifs à combiner pression pour exploiter toujours plus de pétrole et plus vite et préservation de la société des chocs sur l’économie et la façon de vivre norvégiennes que cette stimulation entraîne.

ARTICLE ECRIT par @nofraise

SOURCES

  • FACTS – The Norwegian Petroleum Sector document du NPD
  • MANAGING PETROLEUM RESOURCES – The «Norwegian Model» de Farouk Al-Kasim ; edition : Oxford Institute for Energy Studies
  • Plaquette du Musée du Pétrole à Stagvanger
  • ETUDE ECONOMIQUE DE LA NORVEGE 2005 publication de l’OCDE
  • Stoltenberg-Doktrinen ( «La doctrine Stoltenberg») tiré du journal Verdens Gang (VG) paru le 30 juillet 2007
  • La Norvège et son or noir L’Express du 18/09/2007

ADDENDUM de Patrick Rakotoasitera

Que rajouter au brillant et exhaustif article de @nofraise ? Peut-être faut-il insister sur la note de synthèse, laquelle rappelle qu’en Norvège le slogan pour l’exploitation des richesses se fait  » pour le bénéfice de tout le peuple  » , en précisant la période où a régné ce consensus : celui de la social-démocratie. En une phrase, pour reprendre le jeu de mot de l’écrivain JAN KJAERSTAD : il s’agit de la période où le parti travailliste norvégien ( det noske arbeiderpartie – en abrégé : DNA ) était ni plus ni moins que l’ADN de la Norvège.

Un ADN porteur de sens pour les 4 millions de Norvégiens depuis l’après-guerre. Tandis qu’aujourd’hui, et à ce titre les attentats perpétrés contre la jeunesse du parti travailliste par le nationaliste d’extrême droite BREIVIC sont symptomatique d’un véritable malaise – il semble qu’ à l’idéal d’une répartition équitable des richesses en vue d’assurer l’avenir des futures générations, se soit substitué un modèle d’accumulation des richesses et des gains financiers tout azimut , en vue d’une redistribution immédiate. Or, ce changement de modèle s’est imposé sous l’impulsion notoire du parti du progrès, le parti populiste norvégien qui, après la victoire récente de l’opposition de droite, devrait entrer au gouvernement.

Malheureusement ,   » le tout , tout de suite  » , soit  l’importance accordée à la liberté individuelle de jouir de facto des bénéfices d’une croissance continue , semble avoir relégué les autres fonctions vitales que doit assurer la société – l’éducation, la santé, les soins aux personnes âgées, et le domaine des infrastructures notamment – à des activités devant répondre prioritairement à des exigences de gains financiers. Où l’on constate en la matière une sorte de faillite morale dont n’est pas exempte le reste de l’Europe, minée par les même populisme, toute soumise qu’elle semble être aussi aux même impératifs financiers.

Exit en Norvège comme ailleurs les questions écologiques, le problème que posera la période post-pétrole, exit les vœux pieux d’une économie propre ! La coalition à laquelle participaient les verts a été largement balayée aux dernières élections .  La tendance est européenne, qui propulse dans les sondages les partis populistes de tout bord , pour ne pas dire d’extrême-droite. Ainsi de l’Italie à la Grèce, en passant par l’Autriche, déjà en Grande Bretagne et bientôt peut-être en France, l’air du temps est aux discours prônant le repli communautaire, une redistribution des richesses immédiates et ciblées, un retour au protectionnisme. Et le discours fait mouche au sein de populations que les motivations unilatérales d’une financiarisation de l’économie, ont acculé aux portes d’une misère grandissante.

Mais pourquoi la Norvège au fait ? Ses ressources en pétrole font d’elle un pays riche qui occupe le 2ème rang mondiale du PNB par habitants… Il faut donc croire que cet idéal nouveau qui a relégué au second rang les principes moraux de l’égalité, la justice, et la solidarité au profit d’une liberté essentiellement financière, soit aussi l’autre fondement de ce discours d’extrême-droite qui gangrène l’Europe : ainsi, sous-jacent à la préférence nationale et au rejet de l’étranger, l’individualisme forcené est un sous-entendu qu’il n’est surtout pas question de remettre en cause.

En France l’influence des postulats d’extrême-droite dans la vie politique française est lui aussi notoire. On sait que le parti d’extrême-droite y est déjà arrivé au second tour d’une élection présidentielle. Avec un gouvernement de gauche de plus en plus décrié, un Président dont la politique est très mal acceptée au sein de la population française, c’est bien la prolongation de ces politiques néo-libérale jugées surannées et préjudiciables qui semble devoir annoncer de futurs bons scores pour le parti d’extrême-droite. Comme si du socialisme libérale au capitalisme de droite l’absence de voie intermédiaire créait un boulevard vers le pouvoir pour le populisme.

En outre, au-delà d’un vide idéologique qui conforte ce populisme plusieurs facteurs concourent au ras le bol des populations. Le bouleversement économique des modes de production et de distribution qui remodèle le tissus industriel de l’Europe comme du monde , génère un surcroit de tensions sociales , de par la précarité du travail qu’il impose et l’inégalité croissante des revenus qu’il accentue. Tout en favorisant une crise durable de la gouvernance en Europe pour des partis traditionnels incapables de se démarquer d’un pouvoir financier sans principes. Le malaise est d’autant plus important dans les grandes villes que le métissage et le caractère pluri-ethnique des populations dénoncé par l’extrême droite à mot couvert ou non , est une réalité de la mondialisation.

Certaines vérités sont donc à rappeler à tous ceux que le vote extrême tente. Les bouleversements sociaux et économiques que nous vivons n’ont pas pour origine unique les dits « étrangers » que les tensions sur le marché du travail n’épargnent d’ailleurs pas. L’extrême droite a beau jeu de canaliser la frustration des électeurs sur la question, elle n’est pas plus capable que les autres partis de dire comment elle compte modérer l’ hégémonie de ces grands groupes industriels dont l’impôt échappe à l’ Etat, tandis que leur position internationale accentue la concurrence entre salarié, en propageant un modèle social fondé sur la coexistence de l’inégalité et la précarité. Pas un mot non plus sur notre mode de vie responsable d’un épuisement annoncé des ressources de la Terre et de l’aggravation du dérèglement climatique qui tôt ou tard se rappellera bruyamment à nous…

Là où la concentration des moyens de production dans les mains d’une élite mobilisait la conscience internationale de la classe ouvrière au début du XXème siècle, cent ans plus tard, tandis que le processus est comparable l’individualisme forcené est devenu roi ; et malgré les enseignements de l’histoire, l’Europe lors de l’élection prochaine de son président , risque de donner à voir le triste plébiscite des partis d’extrême droite.

lettre adressée au nouveau Président de l’Iran destinée à expliquer le rôle que peut prendre l’Iran dans la prise de conscience pour les combattants internationaux de Syrie de ce que le rêve de l’Ouma implique qu’aucune des composante de l’ouma ne soit lésée fut-ce celle de l’adversaire et pourtant frère.

SOIT LA HONTE DES MUSULMANS
SOIT LA NAHDA DES FEMMES

Est-il raisonnable de s’indigner de la dégradation de la condition des femmes dans le monde musulmans après le printemps arabe, quand le Proche-Orient menace d’être dévasté par l’exacerbation au sein de l’Islam de la rivalité entre Sunnites et Chiites engagés dans un processus de guerre sans merci dans l’isthme Syrien, quand de l’Irak à l’Afghânistân, après le retrait des forces américaines, menace de succéder une période de chaos et d’instabilité politique durable, quand l’ Afrique subsaharienne et la corne de l’Afrique du nord-est voit se développer sur plusieurs pays une agitation musulmane qui n’a de cesse de s’engouffrer dans la voie du radicalisme militant, quand les partis islamiques arrivés au pouvoir en Tunisie, en Egypte, et depuis plus longtemps en Turquie semblent incapable d’apaiser leur population : oui, la question du droit des femmes est-elle appropriée dans un monde musulman qui craquelle, explose, se déchire en tant d’endroit qu’il est impossible de dire si cela conduira l’Islam à l’instauration d’une période d’obscurantisme, ou s’il s’agit des prémisses d’une renaissance, la NAHDA du XXIème siècle ?

Ma position est claire : toutes injustices doivent être dénoncée et combattue, celle faite aux femmes autant sinon plus que d’autres puisqu’elle sont emblématiques d’une dérive des printemps arabes et en contradiction avec les aspirations des peuples qui ont d’abord lutté pour l’égalité entre citoyens et le respect d’une justice équitable. L’exemple de la Turquie dont la population en manifestant récemment contre le même gouvernement islamiste qu’elle a pourtant élu démocratiquement, doit nous faire prendre conscience combien il est probable que le rêve de l’Islam politique ne résiste pas à l’épreuve du temps s’il ne respecte pas les fondements de la DEMOCRATIE, impératif crucial quand il est problématique dans le reste du Maghreb de garantir au citoyen une stabilité économique qui endiguerait l’explosion de la pauvreté, facteur, par ailleurs, de troubles sociaux. Il n’est pas question ici de porter un jugement de valeur sur le choix politique des populations musulmanes du printemps arabe. Au mieux s’agit-il d’engager cette réflexion philosophique et théologique que requière une meilleure appréciation de la condition des femmes. L’Histoire des Hommes est riche d’enseignements : lorsque les populations sont frustrées, elles ont tendance à opprimer les plus faibles de leurs membres, ou les minorités, et se perpétue ainsi des chaînes d’exclusion qui ne conduisent qu’à la révolution ou la guerre. Ghandi, l’apôtre de la NON-VIOLENCE, et Nelson Mandéla, l’apôtre de l’EGALITE entre les Hommes, n’ont cessés de mettre en garde les mauvais génies du totalitarisme et de l’asservissement :  » Toute puissance sombrera dans la pauvreté si elle perpétue le malheur « . Je montrerai ici combien l’injustice faite aux femmes ne peut reposer que sur des considérations théologiques dévoyée et en parfaite contradiction avec les agissements du prophète et donc les aspirations d’ALLAH.

Commençons par ce qui devrait inspirer à tout homme qui espère le paradis un vif sentiment de honte pour lui-même et pour sa communauté.

Comment est-il admissible, en effet, que des parlementaires proposent d’abolir l’interdiction de l’excision en Egypte, quand on estime que 85% des femmes y ont été victimes de ces pratiques d’un autre âge ? Où est-il écrit dans le CORAN qu’il puisse s’agir là d’autre chose que d’une pratique dégradante pour la femme , et d’une mutilation sans aucun bénéfice sanitaire ou médicale qui vise, d’ailleurs de manière éhontées , à interdire au femme le respect du plaisir sexuel auquel elles ont droit ?

Ce projet de loi n’est pas l’unique signe d’un recul du droit des femmes en Egypte. Le droit déjà limité des femmes à divorcer est lui aussi menacé. Quelle honte quand on connait la difficulté des femmes à se défaire d’une union male assortie, elles qui sont déjà contraintes de solliciter le recours du tribunal, tandis que la pratique est de perpétuer le déséquilibre au sein des couples en autorisant l’homme à répudier sa femme d’une seule parole, voir suite à l’injonction d’un tiers. Les législateurs Egyptiens n’ont-ils pas mieux à faire que de fragiliser la condition des femmes dans leur pays ? N’ont-ils pas mieux à proposer à ces femmes répudiées qui finiront, faute de revenu, par errer dans les rues avec leur enfants. Lesquels rejoindront cette cohorte d’ 1 million d’enfant , dit-on, condamnés à survivre, dans les rues du Caire et d’Alexandrie, tant bien que mal ; alors que l’on sait que parmi ce tiers des Egyptiens qui ont moins de 15 ans : 8 à 10 % des 6-14 ans sont déjà employés à des tâches rudes et insalubres ?

L’actuel gouvernement des frères musulmans peut-il croire sereinement qu’il se maintiendra en masquant toujours son incapacité à répondre aux aspirations des 40% de la population qui vit sous le seuil de la pauvreté, par un durcissement de la législation régissant la vie des femmes Egyptiennes : comme s’il fallait proposer à la vindicte des hommes un bouc émissaire, pour qu’ils se détournent des réelles causes de misère de leur condition ? Combien de temps les salafistes , eux-mêmes, mettront-ils à se rendre compte que l’inégalité des droits pour la femme, n’influera jamais sur l’inégalité de fait des ménages pauvres devant l’impôt, comparée à la ridicule imposition des possédants et des grandes entreprises, ce qui interdit cette juste et nécessaire redistribution des richesses qui les pénalise dans leur vie quotidienne ? Les autorités religieuses complices, ne voient-elles pas qu’elles préparent par leur attitude et la révolution de demain, et la désaffection des générations futures pour la religion, que leurs prises de position – impossible à respecter- aura rendue objet de détestation, à l’instar de ce qui se produisit dans les campagnes française dont nombre d’autochtones finirent par détester ces prêtres tout aussi puissants que de peu de moralité ?

Comment réagiront les moins de 30 ans, soit la moitié de la population, celle-là même directement à l’origine du printemps arabe, quand elle se rendra compte que l’absolutisme religieux a fait chuter le tourisme de 32%. Tourisme dont les économistes estiment qu’il concerne, peu ou proue, 1 emploi sur 10 ?

Comment ceux et celles d’entre les plus jeunes qui veulent vivre en conformité avec les préceptes du CORAN ne seraient-ils pas aussi frustrés à l’idée qu’ils peuvent combler leurs besoins sexuels seulement dans le cadre du mariage , l’âge moyen des mariés ayant reculé de 10 ans en trente ans , le renchérissement de la vie nécessitant de surcroît l’équivalent de bien 20 ans d’économie pour constituer une dote, sans compter les frais de mariage et ces 20 autres années d’économie pour payer l’acompte du premier appartement pour les revenus moyens ? Comment vivre sa sexualité quand la religion s’en mêle sans prendre en compte les exigences économiques, ni cette réalité des 46% de mariage qui au Caire et à Alexandrie se terminent par un divorce, religion ou pression sociale semblant culpabiliser ces 5 millions de femmes, estime-t-on, qui sont célibataires ?

Si la réponse des instances religieuses et la volonté des salafistes est d’abaisser l’âge légale du mariage de 18 ans à 14 ans pour les femmes : la jeune génération si fier, si éprise de liberté , ne devrait pas manquer de voir qu’on veut là la tromper. Car quoi ? Il lui suffira de se rappeler de ces articles de journaux dénonçant le trafic d’être humain en Egypte par de riches hommes du Golfe profitant de réseaux chargés de leur trouver de très jeunes filles de 13-14 ans dans les campagnes, qu’ils pourraient abuser sous couvert de mariages légalisés par des imams- pour comprendre que tout ou partie de l’ordre religieux est dévoyé. Abaisser l’âge du mariage n’est rien moins que légaliser le « mariage spécial », celui  » saisonnier » dit aussi de « plaisir » ou « temporaire ». Ce qui quand cela concerne des mineurs n’est pas autre chose que de légaliser la pédophilie. Et lorsque même les faux dévots invoquent le mariage de MAHOMMET avec AICHA alors âgée de 9 ans, pour excuser ces pratiques théologiquement inadmissibles : ils confondent un mariage qui a une visée politique et sert la paix entre communautés, avec le viol des jeunes filles égyptiennes par des étrangers. Il faut le dire, cela avec la complicité de famille pauvre pour qui toute dote est la bien venue … .

Je ne veux pas vraiment en dire plus concernant l’Egypte, surtout alors que mon article écrit il y a un mois est d’autant plus d’actualité que vacille en ces instants le pouvoir des frères musulmans. ce que je ne jugerais pas sinon à rappeler que le sang a suffisamment été versé en Egypte pour que les frères musulmans en viennent à considérer que l’imposition par la force d’une société religieuse est voué à l’échec compte tenu de ce que le pouvoir réel est dans les mains d’une oligarchie militaire qui semble résolue à ne soutenir qu’un gouvernement qui sera capable d’offrir à l’Egypte la stabilité économique suivant un consensus social réunissant la majorité des Egytiens. Seule la voie de la NON-VIOLENCE et de l’œuvre sociale semble ainsi crédible comme alternative à l’échec des frères musulmans.

Dans le pays où a débuté le printemps arabe, la belle Tunisie, la menace qui pèse sur le droit des femmes comme la pression sociale qui s’exerce sur elles ne sont pas en reste. Sous prétexte d’éradiquer l’ère Ben Ali, les seules lois justes qui furent promulguées et donnaient aux femmes un éventail de droit inédit dans le Maghreb – sont remises en question par le parti Ennahda vainqueur des élections, et sous la pression des salafistes. Salafistes dont les journaux télévisés  du monde ne finissent pas de relater l’instabilité politique , la peur pour les hommes et les femmes, commerçants, universitaires, …, sur qui pèsent la suspicion d’être de mauvais croyants – peur et instabilité que les salafistes font régner dans les 8 régions où leurs groupes de militants toujours prêt à en découdre, n’ont de cesse de traquer l’impie … .

A relater aussi une étude portant sur 400 femmes Tunisiennes qui a due exacerber la haine religieuse injustifiée envers les femmes libres , autant qu’elle a certainement choqué la plupart des hommes fiers de la virginité de leur épouse…  Car il appert que seulement une femme sur cinq serait réellement vierge lors de son mariage , quand la pression sociale a incité les 3/4 d’entre elles à subir une reconstruction médicale de leur hymen. Duquel de toutes les façons il n’est pas assuré d’avoir des traces de sang lors de la défloration, car ce signe réclamé de la virginité est à la fois différent chez chaque épouse et parce que l’hymen est peu voir presque pas irrigué en flux sanguin ; et puisqu’il peut être déchiré en faisant du sport voir par de simple tampon applicateur. Que mes lectrices me pardonnent ces précisions impudiques seulement il m’a semblé juste de le rappeler surtout quand on sait que ce qui est imposé aux femmes ne l’est que par respect d’une tradition sinon surannée,  en tous les cas : peu scientifiquement justifiée ( j’ai essayé de le démontré).

Ce qui est certain est que le CORAN  ne permet pas à l’homme d’imposer quoi que ce soit de son propre chef à sa femme et à plus forte raison aux femmes. Je ne me livrerai pas ici à une exégèse symbolique et rationnelle du CORAN en présentant tel fragment de verset à la manière des islamophobes, ou à l’opposé à la façon des interprètes radicaux du CORAN dont les agissements les discrédites. J’incite s’il veut des extraits commentés, le lecteur à consulter le beau livre  » le vrai visage de MOHAMMAD » de NOUREDDINE AOUSSAT ( édition « revue et augmenté ») – et je rappellerai ici certaines vérités de son chapitre 11 (  » La femme, qu’en dit le prophète MOHAMMAD ) qui serviront le débat théologique que je cherche à susciter aussitôt qu’auront cessés les troubles afin que prennent fin l’injustice et l’oppression honteuse de pratiques sans rapports avec le dessein véritable d’ALLAH .

Tout un chacun qu’il cherche la branche religieuse la plus conforme à ses aspirations comme celui ou celle désireux simplement de savoir doit prendre conscience, en effet, qu’au VIIème siècle de l’ère Chrétienne, lorsque MAHOMMET reçoit le message de DIEU , l’enseignement qu’il va propager est une véritable révolution en matière de droit des femmes, dont la législation coutumière d’alors ne leur impose quasiment que des devoirs, sans leur offrir de véritables protection légale autre que celle de leur rang de naissance.

J’entends souvent certains croyants justifier l’asservissement de la femme à l’homme par le fait qu’ils ont lu ou entendu que la femme serait inférieure d’un degré à l’homme. Il faut dire en fait que si la femme n’est pas égale à l’homme , elle n’est ni inférieure ni supérieure , et que :  » pas égale  » , doit seulement se comprendre comme différente du principe masculin. Car ALLAH a placé au coeur de la création les principes complémentaires mâle et femelle , les deux  » ZAWJ » , dont la différence n’est que la promesse de leur harmonie et de leur complémentarité. La sexualité des femmes non mutilées par l’excision tire donc derechef sa justification en tant qu’elle est une revitalisation perpétuelle de l’acte primordiale au coeur de l’équilibre du monde.

Concernant la restriction du droit des femmes à divorcer dont j’ai parlé plus haut , faut-il que ce soit un occidentale , certes en empathie avec l’ISLAM , qui rappelle à chacun l’AL-KHUL, ce droit des femmes d’obtenir la séparation en vigueur au VIIème siècle déjà ? Faut-il insister aussi sur la mauvaise foi des faux dévots qui cachent et ne disent pas combien le mariage relève d’un contrat librement consenti entre deux partis lequel ne saurait souffrir d’aucunes pressions ou impératifs d’aucunes sortes si la femme le refuse ? Apparemment oui .

Aussi avant d’élargir les perspectives de mon propos à la NAHDA des femmes que j’appelle de mes voeux, laquelle NAHDA doit aussi bien prolonger la période de renaissance que les historiens situent entre la fin du XVIIIème siècle et les années 1950 , qu’être traduite par  » le pouvoir et la force  » des femmes par l’approfondissement des valeurs spirituelles et humanistes de l’ISLAM – J’évoquerai la nécessaire unicité du mouvement féministe en revenant sur l’intervention des  » FEMENS » en Tunisie , FEMEN maintenant célèbres dans le monde entier.

Mais avant dois-je proposer au lecteur le seul texte automatique , c’est à dire écrit d’un seul jet et sous la dictée de plus que la conscience , que j’ai demandé à ALLAH de m’inspirer pour que me soient clairement exprimés : et le sens de l’ ISTIHAD dont je parle souvent ( soit le travail d’interprétation de la loi religieuse guidé par la raison et le coeur , soit aussi  la raison de l’effort intellectuel que requière ce que n’envisage pas la coutume ) – et la véritable position de l’homme relativement à l’Univers et DIEU – et l’explication de ce que signifie et implique le mot :  » AMOUR ».

Je n’entends pas prétendre à quiconque qui lira ce texte que je soit un saint-homme , ni dire être certain de n’avoir pas retranscrit aussi mes propres préjugés , mais je prétends croire fermement avoir écrit en soumettant mon intellect à mon coeur quand j’ai soumis aussi mon coeur à mon âme . Cette partie de l’humain dont JESUS à enseigné qu’elle devait, parce que par nature inaltérable de pureté en chacun, être ce vers quoi l’esprit s’élève, s’il  ne veut pas être même malgré lui attiré par la dimension mortifère du mal. ( A noter que JESUS a une conception différente du coeur puisque la mienne est platonicienne : soit ce par quoi l’homme est relié principalement à l’hypostase du BIEN )

Bien sûr , chacun , salafiste ou non , est invité à donner son opinion ou éclairer le débat par ses connaissances en laissant un commentaire lorsque les fonctions de mon blog seront rétablies ( taper patrick rako sur google ) ; et plus sûrement vous pouvez laisser un message dans la partie  » livre d’or » du site qui elle fonctionne. Afin d’être sûr de ma compréhension immédiate , et même si je peux me faire aider par un ami traducteur, il serait préférable de traduire les textes arabes en français; en recourant à des site de traduction gratuit s’il en existe , et en faisant un « copier-coller » sur le  » livre d’or » – sachant que l’intervention des habitants des pays musulmans qui suivent le site sera bien évidemment la bien venue.

J’avertis ici par ailleurs les non-croyants qui lieraient ce texte qu’un des six piliers de la foi selon l’ISLAM est de croire en tous les messagers et prophètes de DIEU , furent-ils juifs ou chrétiens et ce, sans faire de distinction au contraire de ce que semble suggérer en apparence un passage de mon texte, du reste qui ne m’appartient pas vraiment pour parler avec exactitude…

DIEU est un , unique cause de toutes choses et tout être , Il rayonne en eux et à travers eux , toujours accessible à la pensée humaine , animale, ou extra-humaine , Il peut concentrer sa puissance en un point de l’espace , choisi par Lui , pour influencer l’ordre d’un monde qu’Il a créé , qui est Lui , sans que Lui , l’Unique, le Suprême soit seulement ce monde ou ce point par où Il se déploie

Le hasard est la trace du souffle qu’Il a projeté dans la création , pour que celle-ci jouisse d’un principe fécondant interne non soumis à la morale humaine , et que le principe de vie qui l’anime sillonnant strictement conjointement avec le hasard soit générateur de la conscience de l’existence supérieure de DIEU , Seul premier maître du hasard

l’ être humain n’est pas la plus parfaite créature de l’ univers , il est l’être par lequel l’imperfection de l’univers doit être corrigée car si les Terres et les Cieux sont entachés d’imperfection la raison en est qu’on peut penser et sentir que DIEU dispose de l’Univers mais pas l’inverse comme il n’y a de DIEU que DIEU et lorsque l’Univers sera DIEU les temps seront achevés et les Terres reliées , les cieux reliés , le monde dit réel relié au monde invisible , et l’ensemble de tout cela indéfiniment en communication , sans que DIEU soit autre chose que DIEU , car c’est l’être conscient de Lui et créé par Lui qui se sera élevé

En somme  le libre arbitre de l’être conscient et particulièrement de l’homme est le pari de DIEU , la preuve de Sa miséricorde infinie , la preuve d’une bonté si haute qu’elle accorde dans la création , le monde qui l’abrite , la possibilité à sa créature de choisir de suivre tout autre que DIEU , mais ces autres chemins sont des impasses qui correspondent à l’empire mentale et , selon les époques , l’empire terrestre que tisse le mal là où seul il peut prospérer , soit dans une création soumise au hasard , aussi lorsque l’homme fier des possibilités d’émancipation et de domination acquises grâce à son libre arbitre aura compris le hasard au point de le soumettre à sa volonté  qu’il prenne garde que sa volonté ne soit pas elle-même une autre forme de soumission au mal , car si tout savoir confère un pouvoir , tous les savoirs ne sont pas dignes de la conscience .

Au cours de l’histoire de l’Homme trois types d’humain ont repoussé les limites de l’organisation collective, le prophète , le guerrier et l’inventeur , au cours de l’histoire on a vu l’inventeur servir le guerrier et le guerrier tenter de faire appliquer les dires du prophète,

l’époque la plus fascinante pour les foules consacre la domination du prophète sur les deux autres figures c’est l’époque de la prophétie

l’époque qui voit le malheur régner est assujettie au guerrier

l’époque où peut régner un équilibre civilisationnel par la forme de pouvoir la plus aboutie qu’est la démocratie , voit le gouvernement du peuple par le peuple renforcé et supporté par les découvertes des inventeurs

lorsque l’inventeur sans conscience découvre et abuse des mécanismes – que le prophète soumettaient à la volonté de DIEU grâce au lien qui lui permettait de faire agir instantanément le centre organisateur de l’univers – soit lorsque l’invention de la science est inhumaine – le guerrier menace de prendre le contrôle de la destinée humaine, quand l’ Histoire attend son prophète.

Concernant les faux prophètes et les mauvais prophètes les uns se reconnaissent à l’étroitesse et l’inhumanité de leurs vues , les autres se jugent à l’étendue du malheur que leurs lois provoquent , en la matière si DIEU distingue avec perfection chacune de ses âmes , il appartient aux hommes et aux femmes de n’adopter une ligne de conduite et de pensée que dans la clairvoyance de l’ amour qu’ils pourront ainsi propager , car le meurtre reste un acte d’amour perverti , la punition par la mutilation un respect de la lettre sans Esprit , en effet , DIEU distingue parmi les prophètes celui qui promulgue des lois littérales fruit de ses propres préjugés , celui qui sait faire comprendre qu’il inscrit ses lois dans un contexte historique , celui qui scribe absolu , recueille la loi vivante , soit celle dont les manquements permettent toujours d’en référer à l’Esprit de la Loi , DIEU , dont les croyants ( citoyens) ne doivent avoir pour synonyme que le mot Amour .

L’Amour rend compte d’une relation parfaite , le mot lui-même s’il était vu dans une langue idéographique parfaite serait composé des dessins additionnés de la liberté , l’égalité , la fraternité ultime , la justice réciproque envers l’autre , ainsi si la création ne trouve de sens qu’en tant qu’elle est la manifestation de l’amour de DIEU , il n’est pas difficile de retrouver dans l’Univers lui-même l’idéogramme de l’Amour et ce qu’il implique , car si l’univers se définit par des conditions de pression et de température très différentes mais strictes du point de vue de la possibilité de l’apparition de la vie humaine , l’ Univers est cet autre radical auquel DIEU a donné la possibilité d’exister , et dont l’égalité à DIEU doit se comprendre comme la possibilité immuable pour l’ Univers de disposer de lois physiques  qui en régissent l’organisation assorti de la Liberté donnée à l’esprit des êtres qui le peuplent de penser à ces lois dont ils sont tributaires , tandis que DIEU connait l’univers selon une fraternité ultime qui le rend capable de s’immiscer dans le mouvement du hasard afin que s’élève l’être à la conscience de sa relation à un ensemble , puis à la conscience de la relation des lois de cet ensemble à une cause ultime qui est extérieure à ces lois au point de leur conférer un sens ultime , et pour l’humain , au point de l’animer du souci de justice réciproque envers l’autre , lorsqu’il aura admis la coïncidence de l’attraction de l’Univers pour DIEU et de DIEU pour l’Univers sans qu’il puisse penser à autre chose qu’à une relation d’Amour.

l’amour compris comme une relation physique entre des êtres est dégradable en autant de pratiques qu’il y a de facéties dans la pulsion animale , le seul jugement qu’en puisse donner une personne sage dépend de la proximité de la pratique amoureuse  avec la mort , mort réelle ou négation absolue de l’autre qui fait de cette pratique sexuelle une forme de négation de l’Amour . Par excellence, le viol est une négation de l’ Amour.

Je ne ferai pas l’exégèse de ce texte, cela revient à qui le désire, car est-il temps d’aborder la question des FEMENS dont la télévision Tunisienne en retransmettant la manifestation sein nu le 29 mai 2013 de 3 FEMEN européennes venues soutenir AMINA TYLER la FEMEN Tunisienne , en réaction au procès dont elle est l’objet , a stupéfait nombre de Tunisiens et Tunisiennes, en décuplant l’ire des religieux.

Pour ce qui me concerne cela a correspondu au moment exacte où j’ai considéré le mouvement des FEMEN dont je comprenais déjà les mobiles de leurs actions en Ukraine, en Russie, en France, etc… , sans jamais réussir à percevoir l’intérêt de manifester sein nu. Pourtant était-ce aussi le moment exact où il m’est apparu comme une urgence d’écrire cet article que je médite depuis le début du printemps arabe , sans y réussir, en ne reportant pas aux calandres grecques la lecture de  » l’automne des femmes arabes  » de DJEMILA BENHABIB (édition H et O au féminin ) dont j’avais pressenti en en entendant parler il y a plusieurs mois ( sur R.F.I  ) qu’elle m’apporterait le point de vue féminin , voir d’une agnostique , qui manquait à ma perception de la situation. Du reste ici je dois remercier DJEMILA BENHABIB , pour la beauté de son style, la pertinence de ses remarques, de ses recherches, l’élégance de son propos et la hauteur de ses vues : tout ce qui rend un livre , domaine de la Littérature . Sans omettre de dire combien le lecteur de cet article s’il veut des noms, des dates, d’autres preuves aux faits que je relate ici, et plus : un point  de vue de femme sur ce qui se passe dans les pays du printemps arabe , que je ne saurais que trop conseiller cette lecture plus qu’utile : agréable autant qu’ édifiante …

Si ce livre était paru après l’action des FEMENS peut-être aurait-il insister pour mettre en exergue ce paradoxe qu’il y a de la par des musulmans radicaux à s’indigner de ce qu’une action politique puisse nécessiter qu’on lève le voile sur sa nudité , afin de faire entendre à un monde musulman sourd  que sur l’atteinte aux bonnes moeurs et à la pudeur prime le respect du corps de la femme dont le CORAN certifie qu’en aucun cas il ne peut être source d’honneur pour l’homme dans le sens qu’il serait cette propriété dont il régenterait l’habillage et le déshabillage à sa seul guise. Ainsi, AMINA TYLER sur la photo d’elle qui a scandalisée, habille-t-elle ses seins de mots :  » Mon corps m’appartient et n’est source d’honneur pour personne  » ! Mots qui a eux seuls font de cet acte impudique un acte politique.

Les musulmans qui n’ont pas compris , et souvent de bonne foi, ne verront que les seins nus , tout en pouvant partager, au fond, les raisons profondes de ce cri de révolte décidé. Comme moi, lorsque j’ai vu agir les FEMENS en Europe sans approuver une nudité que je trouvais ridicule, opportuniste, inintéressante. Les musulmans radicaux, eux, comprendront d’emblée , presque  de manière épidermique, et sans avoir à lire le message , ne dénonçant immédiatement que la nudité , et cherchant à cumuler les charges pouvant être retenues contre les FEMENS. Car, oui !, quelle révolution ce serait si les femmes Tunisiennes, du pays de tous les possibles, comprenaient finalement la portée hautement révolutionnaire , et en apparence choquante , mais paradoxalement en véritable conformité avec les préceptes de MAHOMMET relativement aux relations qui doivent présider entre hommes et femmes : oui, quels soucis pour les aveugles et les sourds qui tentent de s’emparer de toute la belle Tunisie ! Eux que ne révolte pas des actes politiques qui revendiquent la mort au nom de DIEU. Autre paradoxe , plus vif, plus terrifiant, plus scandaleux : la revendication politique par l’acte de l’assassinat serait moins répréhensible aux  » yeux »   d’ALLAH que la revendication politique par l’acte simple de la nudité et du graffiti ?

Qu’on ne s’y trompe pas en Europe , dans les pays musulmans ou dans le reste du monde , les FEMENS sont bien le 3ème ou 4ème  mouvement féministe dans l’histoire de l’émancipation moderne des femmes , et elles doivent être soutenues à ce titre , et d’abord par  les femmes du monde (musulmans ou non ). Leur action doit être analysée, comparée, décryptée, traduite, critiquée s’il le faut par les intellectuelles afin d’ajouter le poids de la Littérature et des Arts à certaines de leurs phrases , pas si peu profondes de philosophie , mine de rien. Et quand bien même l’usage du paradoxe visuel et verbal est l’essence du langage fragmentaire que réclame la seconde d’audience que leur accorde les médias. Charge aux avocats ensuite de défendre le bien fondé des lois qu’elles réclament.

Qu’on ne s’y trompe pas AMINA TYLER est peut-être la ROSA PARKS du monde musulman. Avec BOUAZIZI, l’homme dont l’immolation par le feu a réveillé et encouragé le sursaut démocratique du monde musulman, elle forme peut-être l’un des deux « ZAWJ » de DIEU, celui-là féminin qui mènera à la NAHDA des femmes.

Je n’ai pas à dire quel type d’action devront emprunter les FEMENS et leurs sympathisants pour que l’indignation qu’elles ont suscitée se reporte sur les véritables sujets d’indignation que j’ai tenté de mettre ici en exergue dans cette longue interprétation théologique que j’annonçais.

Je ne suis pas désespéré à l’idée que ces femmes ne croient jamais en DIEU si elles n’y croient pas.  » Point de contrainte en matière de religion !  » a exhorté le très haut ( CORAN 2/256) et ceci sera ma seule citation du CORAN, comme le conseil suivant le seul ici que je puisse prodiguer aux FEMENS.

Soutenez AMINA TYLER . Si vous la croisez, témoignez lui le respect, la douceur, l’amour que DIEU prodigue à ses créatures. La révolte ressentie et si hautement assumée chez les jeunes personnes de cette trempe , quand elle rencontre audience, peut fragiliser jusqu’au suicide , tant se comprendre investie d’une mission peut-être  un paradoxe insoutenable intérieurement car il vous rapproche ostensiblement de DIEU , vous éloigne de votre famille, même si tragiquement celle-ci ne cherche qu’à vous protéger et se protéger face à la vindicte publique ; tandis que vous êtes seules avec l’Immensité, en apparence seulement … Et alors même qu’il se peut, ô paradoxe , que vous ayez voulue dénoncer les perversions d’une société dite religieuse. Courage AMINA !

Donc l’élaboration de la NAHDA des femmes , l’élaboration du pouvoir et de la force future des femmes , si elle veut augurer des TANZÎMÂT : de grandes réformes et de nouvelles relations avec l’Occident- doit aussi permettre l’idéal de l’ISLÂH désirée par les salafistes , et je dirais , cela malgré eux, et en rupture avec leurs méthodes qui ne mènent qu’à la confrontation armée. Quand on peut tout de même considérer légitime de désirer une réforme morale et religieuse destinée à corriger les déviances par rapport à la tradition prophétique en perfectionnant le monde contemporain. Bien sûr la NAHDA des femmes doit demeurer première pour que l’idéal du DJIHAD, mot traduit par la « Guerre Sainte », qui en réalité n’a jamais eu cette signification pour MAHOMMET ( je laisse au lecteur le soin de rechercher lui-même le sens originel afin qu’il mesure l’étendue du dévoiement de l’interprétation qui en a été faite ). Guerre tout de même et même si elle n’a rien de sainte que doit chercher à amoindrir jusqu’à la faire disparaitre la NAHDA des femmes , grâce à la réouverture des portes de l’ISTIHÂD ( le travail d’interprétation de la loi religieuse guidé par la raison, le coeur et l’âme ; ou l’effort intellectuel que réclame ALLAH ). Enfin, la NAHDA des femmes doit atteindre, tempérer, le mythe de la renaissance arabe lui-même pour que le mouvement soit planétaire.

Bien sûr ces considérations sont destinées à l’ordre religieux musulman lui-même afin qu’il ne s’effraye pas de ce qu’implique ou pourrait impliquer la NAHDA des femmes , s’il la facilitait, sachant qu’en son sein elle affecterait  seulement ceux de ses membres corrompus moralement et corrompus tout court.Mais la NAHDA des femmes ne peut être à moins d’une trahison du mouvement un processus masqué d’épuration religieuse … .

Si les femmes et la jeunesse ne trouvent pas auprès des instances religieuses le soutien qui sied, il s’agira pour elles de mobiliser les quelques 40 milliards de dollars ! dont notamment les U.S.A , la France ( lors de la mandature du précédant président français) , l’Allemagne encore, … , ont voté l’attribution lors du sommet de Deauville tenu juste après la destitution de Moubarak, Ben ali, et Kaddhafi ; en vue de favoriser les pays et particulièrement la jeunesse du printemps arabe. Ces fonds ne sont pas en théorie aux mains des Etats puisqu’ils devraient avoir alimenté leurs banques publiques et privées ; afin que celles-ci financent les projets , non précisés alors, mais conçus à l’origine pour être les futurs moteurs de la stabilité et du redémarrage économique des pays du printemps arabe.

La NAHDA des femmes pourrait alors être l’occasion pour la jeunesse entière du nouveau monde musulman d’un dynamisme culturel, scientifique, fortement orienté vers le développement de l’Education. Le travail en la matière est considérable, il doit mobiliser les intellectuels, les universitaires, les entrepreneures , et pour la refonte des programmes, et pour les fournitures scolaires, et pour la généralisation de l’enseignement obligatoire dans les campagnes et spécialement concernant les filles. Partout où le lessivage neuronal des faux dévots à créé de toutes jeunes filles en niqab, privée de cour d’art , de vacances, de sorties scolaires , de camp d’été, de télévision … Quelle injure au Prophète, quand on considère que pour lui l’éducation des enfants , et des filles en particulier est oeuvre louable! Après la défense d’AMINA, les femmes Tunisiennes devraient ( comme les hommes de bonne volonté du reste ) militer pour la défense de l’intégrité de l’Université de la Manouba, dont HABIB KAZDAHLI le courageux doyen à refusé de soumettre l’enseignement à des dogmes politico-religieux. Combat essentiel pour la Tunisie et les femmes libres…

Aussi moi Patrick Rakotoasitéra , né français d’origine Malgache et Bretonne et Alsacienne , j’en appelle au nouveau Président Iranien, afin qu’il soumette l’élaboration de la NAHDA des femmes au chef religieux, de sorte que soit vérifiée point par point sa bonne conformité avec le CORAN , de sorte que tous les Iraniens soient bien persuadés de la nécessité absolue de freiner  l’expansion de la guerre dans l’Isthme Syrien , afin que ces 40 milliards de dollars alloués aux banques des pays du printemps arabe ne soient pas détournés pour servir la guerre. En l’occurrence le théâtre de guerre Syrien doit ce mois -ci  aboutir à une conférence de la Paix. Une feuille de route prévue, accordant à BACHAR EL HASSAD une voie honorable , et à l’armée libre de Syrie la sagesse de la conciliation. Car l’armée des djihadistes peut encore grossir au risque et péril de la stabilité du continent , voir du monde si Israël est contrainte à mener une guerre justifiée par l’imminence du djihad. Une guerre majeure de l’occident contre l’Iran ne manquerait pas de risquer de s’en suivre… 2014 est une année d’autant plus sensible pour Israël que les scientifiques de la religion ont prévu pour cette année soit la victoire de Satan, soit la venue d’un messie , l’un comme l’autre pouvant être de mauvais augure pour le monde musulman… Enfin qui sait ?

PATRICK RAKOTOASITERA

2ème lettre aux musulmans adressée en vertu du droit coutumier de SOLIMAN le MAGNIFIQUE  instaurant le droit des intellectuels du monde de participer à l’ISTIhÂD ( droit rétablit avant 2012 )

[ addendum du vendredi 23 aout 2013 : les dernières images qu’a révélé au monde l’armée libre de Syrie imposent de prendre en compte que ce crime de guerre – utiliser des armes chimiques sur un théâtre d’opérations militaires – ne sera pas perpétré sans que cela conduise à des poursuites par le tribunal pénal internationale.

Tôt ou tard la perpétuation de ces crimes de guerre sur le sol syrien laissera le parti du pouvoir , libre de ne jamais trouver de fin au conflit armé , ou le contraindra à se désolidariser d’hommes comme Bachar el Hassad ; lorsque l’armée libre de Syrie aura réussi à confiner les forces actuelles de Bachar el Hassad à des territoires morcelés en Syrie. Au point, avec une aide extérieure d’être en mesure de renverser Bachar el Hassad. ]

En cinquante ans, la nécessaire adaptation du salariat au développement mondial des stratégies industrielles et financières internationales a bouleverser jusqu’au mode de consommation du citoyen français. Ou peut-être est-ce le mode de consommation qui est le grand responsable de ces stratégies industrielles et financières ? Car, dorénavant le citoyen est dépendant de la perpétuation du système de production industriel de la filière agroalimentaire qui le nourrit. Comme à un échelon collectif, le destin financier de la France, à l’instar de celui des autres états, est, lui, dépendant d’un mode de gestion financière caractérisé par un système d’internationalisation des risques financiers, supportés en dernière analyse par le salarié lui-même.

Dit autrement : en cinquante ans, le mode de vie et de consommation de masse aura été si systématiquement adopté et formaté de par le monde, que le revenu de l’Homme du début du XXIème siècle, comme l’autonomie financière du pays qui l’abrite, sont strictement déterminés par des stratégies industrielles et financières qui semblent devoir leur échaper. Et si impérieusement que ces stratégies favorisent l’enrichissement d’une oligarchie mondiale composée de dynasties d’industriels, de magnats de l’énergie, de cercles d’actionnaires en tous genres. Lesquels sont en apparence d’autant moins concernés par le développement d’une nation ou d’une autre que leur empire terrestre chevauche les richesses de plusieurs pays, dont le niveau de dépendance au système économique international interdit la possibilité pour leur classe politique nationale ( quelle que soit sa tendance) de voter et d’appliquer les lois qui protègeraient leurs citoyens.

Or, si disparates soient-ils de par leur origine religieuse, ethnique; si différentes soient les affinités historiques des pays alliés dont ils sont issus, ce qui les détermines en groupes rivaux, les membres de cette oligarchie s’accordent sur le postulat de la nécessité d’une hégémonie collective sur le monde qui soit pérennante. Comme ces hommes et ces femmes semblent capable, afin de se maintenir radicalement, de se combattre , en tous les cas de ne pas empêcher la destruction partielle et redoutée du système économique actuel, si tel est le prix du maintien de la domination de leur membres les plus redoutables. Système économique qui aura, en un demi siècle, réussi à relever tant bien que mal le niveau de vie mondial, faisant reculer au moins partiellement la pauvreté endémique ( même si l’avidité de cette oligarchie a fait progresser artificiellement la misère dans les pays industrialisés eux-même ces dernières années) ; système ayant contenu les conflits traditionnels entre états par un maillage économique mondial vecteur de commerce et de paix relative. Mais notamment en Europe et potentiellement partout où les agissements de cette oligarchie induira une crise de la gouvernance ( conséquence inévitables du modèle de consommation sur lequel s’est fondé leur emprise mondiale) , il semble que soit déjà atteint ce stade paroxystique où la subordination de la loi démocratique à la loi économique dévoyée, a si bien décrédibilisé la fonction politique, si bien dévalorisé le travail salarié, si bien appauvri la qualité du bien de consommation, si bien épuisé les ressources du monde – que pour contrecarrer la révolte des salariés et déjouer les mécanismes institutionnels de taxation des gros avoirs financiers, cette oligarchie mondiale sera tentée de laisser s’instaurer les conditions idéales d’une relance économique internationale effective seulement après une révolution ou plutôt une guerre majeure. Dessein que servirait la confrontation de n’importe quelle idéologie contraire : le monde musulman contre le monde occidental, les anciens pays industrialisés contre les pays émergents, les U.S.A contre la Chine, etc … Du moment que la destruction soit suivie d’une reconstruction des économies alors dévastées. Comme alors s’agira-t-il d’édifier un nouveau et pourtant identique système économique dominé par cette partie de l’oligarchie qui aura vaincue ses concurrents.

L’impératif de l’accumulation du capital et le dogme fou de sa nécessaire rentabilité maximale est bien à l’origine des manœuvres incessantes de concentration-fusion, redéploiement de l’activité industrielle, et revente des activités les moins rémunératrices, au sein des grands groupes que leurs membres se partagent. Le tout, financé par la démultiplication des montages financiers sur les marchés à risques si rémunérateurs, et dont les pertes sont jusque là toujours compensées par l’intervention coupables des états désireux de maintenir le système financier international tel quel. Tandis que les collusions particulières entre économique et politique nécessaires à cette stratégie mondiale , auront été accentuées à mesure que s’opérait un repli communautaire au sein des pays eux même. Repli corollaire de l’affaiblissement des états, de l’affaiblissement de la cohésion nationale mise à mal. Par suite d’un accaparement mondial des richesses qui a contraint les états a écorner leur projet social, faute d’argent. Qui a provoquer l’endettement des ménages désireux de maintenir leur niveau de vie par le recours de l’emprunt. Qui a ruiné le petit entrepreneuriat sur qui aura pesé le véritable poids de l’impôt collectif. Petit entrepreneuriat seul véritable créateur d’emploi. Celui auquel le système bancaire dévoyé n’accorde déjà plus le financement nécessaire au développement de son activité.

Pour dire vrai, à l’égard d’une situation économique et politique mondiale qui menace d’aboutir à la destruction du système économique actuel, et plus spécifiquement à la destruction du système démocratique fondé sur l’intervention d’un état-nation déjà plus capable de répondre correctement au souci social de la juste redistribution des richesses ; destruction qu’on pourrait nommer  » l’écroulement infini du capitalisme » comme l’oligarchie dominante a déjà prévu d’investir ses avoirs dans les systèmes économiques qui survivront – le cas de la France est emblématique.

Depuis trente ans, la politique économique et financière de la France a correspondu à un dogme économique et international suivant lequel les Etats devaient promulguer des lois de dérégulation financière qui ont finalement favorisé l’émergence d’un système financier de l’ombre. Réputé incontrôlable, et dont l’origine des avoirs qu’il capitalise sont in-traçables, mal imposable. Avoirs, dont il est sûr à ce jour, qu’ils sont le moyen par lequel l’économie souterraine issue des commerces illégaux ou de la collecte des évasions fiscales par les paradis fiscaux, se retrouvent légalement investis sur des marchés financiers pesant directement sur le destin des Etats. Car tel est le deuxième volet du dogme financier qu’a suivi la France : réduire la fiscalité pesant sur les grandes multinationales. Et financer le déficit de ses recettes dû à cette défiscalisation du capital, par le recours d’emprunts sur les marchés. Une manière de payer à crédit le bâton qui vous battra. Car additionné à une politique économique passive, c’est-à-dire laissant libre cours aux actionnaires de remodeler le tissu industriel, en démultipliant les gains de leurs dividendes par le levier de la délocalisation notamment, c’était encourir le risque politique insoupçonné d’une crise durable de la gouvernance.

En effet, un an après son élection favorisé par le rejet de la politique de son prédécesseur; jugé alors partial, inique, et sectaire, François Hollande semble lui aussi incapable de trouver grâce aux yeux des Français. Pourquoi ? Et comment la prolongation d’une telle situation politique peut elle mener la France et les pays européens englués dans une situation économico-politique similaire sur le chemin de la révolte ?

Il faut dire tout d’abord, qu’au delà d’une réelle difficulté à communiquer à la nation française un élan, ou l’envie d’affronter le XXIème siècle avec la vigueur d’un pays à la grande Histoire, que ce qui reste de clairvoyance à la discipline économique dont la faillite intellectuelle est pourtant patente depuis quinze ans, devrait faire dire aux économistes combien François Hollande se fourvoie en voulant fonder la relance économique française sur les principes asphyxiant d’une politique économique aux relents d’austérité, en croyant aux chimères d’une croissance impossible en l’état.

Ce que j’annonçais dans ma précédente lettre à François Hollande fait en effet maintenant consensus dans la communauté économique : la restriction budgétaire, l’affaiblissement programmé des dépenses sociales, pèsent directement sur le budget des ménages. Donc sur la consommation, ce qui explique en partie la paralysie de la machine économique, et l’atomisation de la croissance. Croissance dont par ailleurs, il faut se demander de quelle nature elle peut être. La finitude des ressources interdit de penser que la production puisse être en perpétuelle croissance. Car la croissance de l’économie, où l’augmentation des bénéfices des entreprises dans un monde dont la raréfaction des matières premières entraîne leur renchérissement, ne peut être qu’une croissance des prix des produits vendus, provoquée par la stagnation de la production à terme. Ce qui en connaissance de cause motive les politiques industrielles d’obsolescence programmée des produits vendus. A dessein de maintenir et d’accroître artificiellement les niveaux de production. Politique industrielle insoutenable sans l’instauration d’une économie du recyclage, et parallèlement, sans l’accentuation des politiques sociales des Etats, pour contenir l’effritement du budget des ménages qu’impliquent de telles dépenses programmées. Où l’on voit ainsi, l’absurdité qu’il y a à attendre la croissance, dans un pays dont les ménages sont fournis en biens d’équipement, disposent d’un revenu stagnant, pays quasiment sans sources d’énergie exploitables sur son sol, pays situé sur ce versant du monde dont l’hégémonie économique semble prendre fin en ce début de XXIème siècle.

Pire : au delà de la conscience collective française d’une impasse économique dans laquelle serait la France, l’impopularité de François Hollande tient également à son incapacité à adopter des mesures même symboliques pour apaiser le sentiment d’injustice que provoque l’inégalité effective qui s’est accrue au sein de la société française. En France, comme dans le reste de l’Europe, une oligarchie détient dans ses mains d’actionnaires l’essentiel du tissu industriel français. Et comme dans le reste du monde, ces possédants échappent à l’imposition nationale en devenant des exilés fiscaux; sans qu’aucune politique n’ait réussie à inverser cette tendance. La taxation de cette économie virtuelle comme la régularisation annoncée du monde de la finance n’ont ainsi pas estompé les soupçons d’incompétence, voire de trahison ressentis par le salarié.

Quant aux retraités dont il est coutume de dire qu’en France leur rôle est décisif lors de l’élection présidentielle, ils feront peut-être pencher la balance en faveur d’un vote nationaliste d’extrême-droite. Avec d’autant moins de remords que le système de retraite par répartition, instaurant de fait une amputation du revenu pour le retraité, plus l’implacable dureté du monde du travail envers les plus de 50 ans, a vu apparaître une nouvelle catégorie de pauvres. Pré-retraités au chômage et retraités au revenu insuffisant obligés de prétendre à des emplois sous-payés. Constituer un nouveau vivier d’opposants à une Europe de la monnaie unique dont les bénéfices pour le moins n’auront pas été d’amoindrir le coût de la vie, mais l’occasion d’une hausse généralisée des prix, impliquant une guerre commerciale dans tous les secteurs. Suivi de la mort de l’éthique du commerce chère aux générations que la jeunesse a fui.

De la génération la plus jeune, il faut rappeler que, soumise déjà à une reconduction du destin social familial, cette génération n’ignore pas qu’elle risque de surcroit d’avoir un niveau de vie inférieur à celui de ses parents. Peut-être est-ce là une des raisons du résultat surprenant du sondage concernant les 18-25 ans, organisé lors de l’élection de Hollande, lequel indiquait que plus de 30% de cette classe d’âge se disait prête elle aussi, à voter pour le parti d’extrême-droite qu’elle considérait « dé-diabolisé »

A contrario, le nivellement du taux de chômage à la hauteur du taux record atteint lors de la fin des années 90, n’a pas fait grossir le rang des syndicats ; ni mobilisé lors des dernières manifestations au-delà de la base militante. Au mieux pouvait-on sentir dans les rangs un frémissement, l’espoir, la croyance en une mobilisation possible de toute l’opinion publique. L’ immolation récente d’un chômeur en fin de droit n’a pas elle-non plus fédérée l’indignation collective. Le fait-divers n’a pas même un temps soit peu , truster les unes des journaux. L’augmentation en dizaine de pour cent de la demande de nourriture gratuite distribuée par les associations caritatives , vrai marqueur de l’augmentation de la misère en France, n’a pas causé d’émeutes de la faim cet hivers. En 89, ( 1789 ) l’augmentation du prix du pain, certes,
alors nourriture de base, suffisait à provoquer la révolte des Parisiens. Depuis 10 ans que le coût de la nourriture augmente d’une année sur l’autre, d’un magasin à l’autre, d’un quartier l’autre, c’est à se demander ce qui pourrait bien pousser le français du XXIème siècle à la révolte, tant l’atonie collective est patente. Il semble donc bien que le sursaut collectif français doive passer par un vote inhabituel.

L’échec de François Hollande, l’échec du gouvernement socialiste augure donc, si un remaniement ministériel n’en change pas la donne, un cataclysme politique en 2017 ; dont la caractéristique consistera à la consécration des extrêmes par les urnes. Revirement à l’extrême gauche ou à l’extrême droite qui risque de décomplexer le vote extrême en Europe, et dont on peut prédire qu’il emporterait avec lui le radeau de la zone Euro, déjà ballotant d’une critique à l’autre.

Mais cette triste hypothèse ( à minorer tout de même si l’extrême gauche prend le pouvoir : c’est à souligner ) ne constituera jamais que l’occasion attendue par l’oligarchie du monde pour accélérer la destruction partielle de l’économie mondiale nécessaire à toutes reconstruction, ou consolidation d’une zone économique dominante et,
politiquement sous contrôle. Le transfert des avoirs financiers faisant partie du jeux complexe d’accaparement des terres arables , des sols riches en énergie, des entreprises d’une même filière – auquel sempiternellement se prête sans vergogne cette oligarchie économique et financière.

Alors que reste-il au citoyen en ce début de siècle par delà la certitude que la société qui l’abrite ne se révoltera pas pour conquérir sa liberté sinon par suite d’un chômage touchant plus de 20% de la population active ? Sinon à la condition elle aussi peu probable du dérèglement d’une matrice économique informatique ruinant en une seule journée des milliers d’entreprises ? Sinon à la condition déjà plus plausible de l’épuisement subite de plusieurs zones de pêche, cumulé avec une sécheresse inédite induisant et une révolution alimentaire et une révolution tout court … sinon … que reste-il en dehors d’un vote présidentiel de tous les dangers, tentation du pire qui ne mènera qu’au pire, oui, que reste-il au citoyen en quoi croire ?

A n’en pas douter doit demeurer en chacun, ou plutôt s’instaurer la conscience claire que notre mode de vie comme le mode de vie de notre société ne sera révolutionné qu’à la condition sinequanon que d’abord le mode de consommation industriel, auquel chaque consommateur-citoyen apporte son obole, soit infléchi là où il ne s’agit que d’une dérive économique et morale.

Car avec certitude aucune révolution sociale n’ébranlerait plus le système économique corrompu qui gouverne le monde qu’une  » révolution des assiettes « , suite et avant-gout de ce que pourrait être le prolongement du mouvement des indignés. A l’échelle individuelle et familiale cette révolution est déjà praticable pour les revenus moyens et les personnes de bonne volonté prêtes à consacrer un peu plus de temps à cuisiner, en privilégiant les produits le moins manipulés industriellement, produits de saison, et le plus possible provenant d’une filière courte d’acheminement ; cela, en suivant un régime alimentaire moins protéinique. A considérer le succès des émissions culinaires, le dégoût qu’a inspiré aux Européens le scandale d’une filière agroalimentaire industrielle corrompue proposant à la consommation publique ce qu’il y a de pire du moment qu’un goût acceptable est chimiquement garanti, il y a des raisons de penser que cette révolution est en marche.

Et tant pis, tant pis s’il est peut-être déjà trop tard. Tant pis si l’oligarchie a déjà devancé ce retour à l’authentique en tentant d’asservir les paysans du monde entier par l’instauration de brevets sur les légumes, la nécessité qui leur est imposée d’acheter des semences dont auparavant ils disposaient librement.

Tous dévoiement de la filière alimentaire devraient être l’occasion d’un combat politique et en aval, d’un sacerdoce citoyen. Il en va ainsi des farines animales que l’Europe a décidé de recycler dans la filière aquacole en l’autorisant dans la nourriture des poissons d’élevages. Cette pratique inique et dangereuse comme le recyclage de la viande avariée dans la filière surgelée, n’auraient pas de raison d’être sans le manque de vigilance du consommateur. Sans le coupable assentiment de notre fainéantise. Et certes, la plus part du temps, sans la nécessité imposée aux moins bien lotis de consommer ce qui coûte le moins cher. Il demeure vrai cependant la plus part du temps que cuisiner un plat est quantitativement et qualitativement plus profitable que de l’acheter tout fait.

Alors qu’attendons nous pour nous révolter ?
Qu’attendez-vous cher consommateur ?

Le XXIème siècle a commencé par le partage mondial de l’information, et c’est par la démocratisation des moyens de communication que s’échangeront les idées qui consacreront la démocratisation des moyens de production, ou l’hégémonie d’une oligarchie sur la Terre pour encore trois cents ans … .

L’embrasement du monde musulman du point de vue de Tsahal

Il est problématique de vouloir répondre à la montée de la violence en en appelant à la raison quand la guerre dont il est question se nourrit d’idéologie sur fond de sentiment religieux exacerbé et qu’elle perdure parce que chaque nouvelle génération submergée par l’héritage d’une situation géopoliqtique et culturel, est sommée de taire en elle les aspirations naturelles de la jeunesse envers la paix, pour ajouter à la rancoeur, à la haine des anciens, le sacrifice par les armes de son propre avenir. Avant que l’escalade guerrière n’emporte le radeau de la paix au calandre grecque, je rappelle que ma prise de position est motivée par l’horizon de la paix unilatéralle, que si j’emploi le biais du point de vue militaire et stratégique, je le fais dans l’urgence, sans pouvoir détailler par des chiffres ou des faits datés le contenu de mon propos et que si le temps est à l’appréciation rationnelle des forces en présence et des risques qui sont encourus par chaque parti , mon seul guide moral est l’horreur que m’ont toujours inspirés les crimes de guerre.

LA JUSTIFICATION DE L’ACTION ARMEE DU POINT DE VUE DE TSAHAL

Monsieur Netanyahu lors d’une allocution a justifié la réponse militaire d’Israel par l’atteinte faite aux civils israeliens dont le bombardement a repris et s’est intensifié depuis la venue d’une délégation officielle du Quatar à Gaza. La décision d’une action est cependant sans doutes une option militaire envisagée depuis que la position stratégique d’Israel dans la région s’est d’autant plus détériorée qu’ aux relations bilatérales fondées sur un certain statut quo avec les dictatures qui occupaient les pays de la région, a succédé l’incertitude de révolutions ou de guerres civiles acréditant l’existence d’une reflexion sratégique globale supportée par des combattants internationnaux aguerris et mobiles, oeuvrant pour l’avènement d’une seule nation islamique, prêts, du reste comme les épigones de Bush et de la nouvelle théorie de l’impérialisme Américain, a changer le moyen-orient au pris de la guerre généralisée, planifiée et sans états d’âme militaires.

AU-DELA DE LA TREVE LA PAIX EST POSSIBLE

… Sans états d’âme militaire, du moins est-ce ce que j’ai cru hier samedi. Car j’ai réellement cru que le peuple musulman m’avait trahi. Et ô combien, le chemin de l’escalade était tracé , même si les invressemblances étaient nombreuses : le quatar selon un plan machiavélique non comptant de soutenir l’armée libre de Syrie, avait promis aux palestinien de gaza les même conditions que Bachar el Hassad leur avait promis jusque là, doublé de l’incitation à reprendre les armes sur le champ, arguant qu’il était entendu que les Syriens rompraient le statut quo à leur frontière avec Israel, l’étau de la guerre n’ayant qu’à se refermer puisque au regard de l’affrontement actuel entre Israel et l’Iran, certes pour le moment sur des théatres d’opération intermédiaires, les pobabilités étaient grandes que le président Iranien qui va bientôt être confronté aux élections, à l’instar de Netanyahu, ne décide d’utiliser les navires de guerre qu’il a fait acheminer en mer méditerrannée pour bombarder Israel, sachant que de toutes façon la guerre était inéluctable au regard des récentes manoeuvres militaires conjointes d’Israel et des Etats-Unis…Heureusement, il semble que je me sois fourvoyé : le ministre Français des affaires étrangères rencontre aujuourd’hui les partis en présence et son action sera d’autant facilitée que dans la nuit monsieur Mohamed Morsi le président de l’Egypte a fait savoir qu’il lui semblait, après les entretiens qu’il a eu avec les deux partis, qu’aussi bien les palestiniens qu ‘ Israel étaient prés d’un accord de cessez-le feu. 

Aussi afin de rendre effective cette décision que je souhaite de toute mon âme, j’aimerai que la conscience musulmane collective des combattants et spécialement  que les combattants de l’armée Syrienne libre réfléchissent intimement à la possibilité d’un revirement stratégique tactique concernant Israel.

Mais avant, dois-je saluer la décision, qu’il faudra maintenir, d’accorder à chaque minorité syrienne sa place dans la gouvernance de la Syrie libre. J’ai bien noté qu’en cela l’armée libre avait répondu à l’ exigence du respect de la paix entre communautés qui devrait prévaloir après tout conflit armé.

Le silence qui a prévalut concernant la pacification souhaitée avec Israel, est sans doutes ce qui retiendra le plus la France de livrer les missiles anti-aériens qui permettraient à l’armée libre de ne pas être harcelée par l’aviation de Bahar el Hassad, et l’attitude de l’armée libre relativement à ce qui se produit à la frontière commune avec Israel, sera déterminante, car il est impératif de faire savoir qui bombarde Israel exactement, Bachar el Hassad ou des membres de l’armée libre incontrôlés.

Mais avant toutes crispations des positions de chacun, qu’il me soit permis ici de rappeler la réalité de la situation militaire.

Un évènement lourd de conséquence pour la stratégie militaire de tous les pays vient de se produire. L’armée de tsahal avec succès vient de prouver qu’un bouclier anti-missile pouvait être optimal à plus de 80%, ce qui rend toute proche la réalisation du bouclier nucléaire optimal, dont la détention non seulement va bouleverser ce qu’on entend par » équilibre nucléaire », mais aussi peut changer le parti-pris tactique adopté jusque là par Israel relativement à la détention de l’arme nucléaire par l’Iran.

Du point de vue des palestiniens, l’appréhension de la réalité de leurs dispositions militaires ne peut qu’être reconsidérée. Car quoi ? A quoi sert de détenir 50 000 voir même 100 0000 roquettes ou missiles, qui n’ont pas de réalité militaire dissuasive ? Faut-il même concevoir encore des attaques suicides quand le bénéfice tout relatif de la terreur chez l’adversaire, peut entrainer au moins le bombardement de la population palestinienne, au pire l’intervention terrestre d’une armée dont on sait les éléments les plus extrémistes capables de crimes de guerre ? 

Non, mille fois non. Et si des copies de ma lettre aux musulmans sont encore accessibles sur internet rappelez-vous que la situation de la Palestine ne pourra réellement être inversée qu’à la condition qu’Israel soit bordée par de véritables démocraties.

Lao Tzeu apprend que lorsque votre adversaire vous est supérieur, il convient de l’adoucir par l’amour… Je rajouterais que lorsqu’on ne peut pas l’aimer non plus, au moins essaye-t-on de n’avoir pas le même amour de la fascination du pire…

Car le véritable défis d’Israel n’est décidemment pas la guerre à laquelle elle a toujours fait face vaillement, mais bien la PAIX dont elle ignore toutes les réelles forces de transformation sur l’organisation de son propre tissus social lui-même. Israel méconnait le rôle que son peuple doit tenir dans le monde du XXIème siècle.

Elle méconnait la force des peuples qui se battent sans armes dont les exemples notamment lors de l’indépendance de l’ Inde doivent tous nous inspirer, de même qu’il est remarquable que le gouvernement élu démocratiquement après le pringtemps arabe, celui-là même à l’image de son voisin, dont les hommes de coeur attendent avec patience qu’il sache démontrer que l’Islam n’a pas plus peur de la DEMOCRATIE que les femmes ne devraient avoir peur de l’ISLAM, il est remarquable que leurs dirigeants soient au rendez-vous de l’HISTOIRE.

Aussi n’osez pas la trève, osez le cessez-le feu, L’amélioration des conditions de vie des Palestiniens, de nouvelles formes de lutte pacifiques,ô combien moins capricieuse qu’une victoire militaire qui n’assure jamais de facto qu’il s’agira également d’une victoire politique.

En m’associant à la douleur des familles des victimes, permettez-moi d’espérer la victoire de la PAIX et du compromis sur le théatre Africain où la guerre s’annonce une perte de temps encore plus criante.

En cas de compromis manquant avec l’armée libre Syrienne, peut-être faut-il s’attendre à ce que l’Europe aux missiles anti-aériens privilégie l’aide aérienne.

 

Patrick Rakotoasitera

Lettre adressée à François Hollande le 09.11.2012

Monsieur le Président,

Mon silence épistolaire depuis votre élection, et alors que mes lettres à votre prédécesseur, voulues critiques et constructives, ont alimenté le débat économique et géopolitique d’internet, lors de la précédente mandature ( mon site recense 150 000 commentaires et est très consulté par une audience en constante augmentation aux États-Unis et en Inde ( taper « patrick rako » sur google et sélectionner  » sa couleur ») ( nota bene : depuis le 8 septembre les articles les plus anciens qui pourraient vous intéresser sont inaccessibles et je tente de rétablir l’usage normal de mon site) …) qu’à cela ne tienne : mon silence a correspondu au temps nécessaire à l’observation de votre action et à la tentative de compréhension des anticipations économiques et politiques majeures de l’année 2012-13, 2013-14.

Je joins à ce dossier la 3ème lettre au Président de la République datée du 19 mai 2009, car elle approfondit des thèmes ici repris et cruellement d’actualité. ( voir article de la date correspondante)

THÈMES ABORDES DANS CE DOSSIER

L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Les mesures contre les pertes d’emplois liées

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à la financiarisation :

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La compétitivité :

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Les banques, les bonus, les hedge funds :

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La relance :

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La dette souveraine :

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Les grands risques systémiques :

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Andorre :

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1 L’indépendance de la France dans le contexte global :

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Le début du XXIème siècle est marqué en Occident par le déséquilibre budgétaire des états industrialisés ; la probable impasse de l’augmentation de la dette des ménages acculés à recourir aux crédits pour maintenir leur niveau de vie ; dans un double contexte d’inégalité croissante des revenus, jamais observé, sinon à croire installée la situation qui prévalait au XIXème siècle ; sur un fond de financiarisation extrême de l’économie : à l’économie réelle étant préférée la notion de rentabilité de l’accumulation du capital qui subordonne l’impératif de la production, à l’impératif de la rentabilité de l’action, comme seul cœur de cible du nouveau business du XXIème siècle.

Dans ce contexte de suprématie des marchés et de renversement de la hiérarchie mondiale au profit des états du sud, il tient à l’action d’un état-nation comme la France, monsieur le Président :

– de se distinguer par sa politique économique pour atteindre à l’indépendance financière ; ou à défaut : de légiférer pour protéger son tissus financier et économique.

– de perdurer dans l’indépendance énergétique.

– d’opérer la transition écologique de son indépendance agricole.

– et favoriser toutes les entreprises qui pourraient renforcer le secteur de son indépendance technologique.

Tout d’abord est-il nécessaire d’infléchir les lois économiques des décennies 70 et 80, qui ont favorisées la dérégulation des banques et des marchés ; et furent suivies de la fin des règles de prudence et des plans de rentabilité nécessaires à l’entrée en bourse des entreprises.

Il convient ainsi de ne pas légiférer seulement en fonction de la nature des produits financiers. Constater que par le passé les excès de liquidité générés par la dérégulation ont alimenté et alimentent les bulles spéculatives immobilières et internet ou numériques pour celles à venir, n’est pas suffisant. A la limitation par l’imposition des liquidités investies dans les produits dérivés à risques de l’assurance , qui représentent maintenant 1/3 des investissements mondiaux, doit être adjoint un mécanisme de contrôle en fonction de la taille des organismes financiers concernés.

De manière tendancielle, la France , dotée d’un projet global de croissance écologique, secteur par secteur, cherchera, avant sa régulation internationale, à attirer le « mark to market » qui consiste à investir dans ce qui n’a pas encore rapporté, dont les dérives sont caricaturées par le scandale  « d’ENRON » que l’état évitera en favorisant les projets des entrepreneurs créateurs d’emplois pérennes après revente de l’entreprise.

Cela pourrait se faire dans le cadre d’une politique d’inversion de la réorganisation de la géographie industrielle entamée, depuis les années 70, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre – par la recherche d’investissements pour le tissus industriel national soutenu par l’état.

2 Mesures contre les pertes d’emplois liées à la financiarisation

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La financiarisation extrême de l’économie mondiale de la fin du XXème siècle est d’autant plus ultime aujourd’hui, monsieur le Président, que l’économie virtuelle des bourses créant maintenant plus d’argent que l’économie réelle, constitue de plus une dépendance malsaine des états vis à vis des marchés financiers. Car, non seulement après avoir rendu effectif la fin du contrôle des capitaux, les états du nord ont rendu chronique leurs déséquilibres budgétaires ; depuis que, ne réussissant plus à se financer par l’impôt des ménages et des entreprises, leurs budgets, constitués par une part sans cesse croissante de dette souveraine, ont rendu toutes politiques économiques tributaires de la spéculation des marchés, que les états doivent n’avoir de cesse de rassurer pour se « refinancer ».

Dans ce contexte, il serait d’autant plus mal perçu par l’opinion publique de mal modifier la fiscalité des entreprises et spécialement des grandes entreprises que la suprématie de la spéculation des marchés dans la part de l’économie, a eu pour corolaire, en France, une imposition des entreprises qui n’a cessée de décroitre depuis 20 ans. Celle-ci additionnée ces dernières années avec une augmentation de l’imposition du travail et de la consommation, il va sans dire que personne, mis à part les actionnaires, n’a pu bénéficier de la manne des marchés financiers. Au point que dans le même temps, l’écart salarial entre les plus bas et les plus hauts revenus ( de 1 à 100 dans nombre de cas ) , a correspondu à une inégalité des rémunérations et un affaiblissement des syndicats dans les sociétés industrialisées, elles-même.

Il revient donc à l’état la mission de rechercher les réserves de liquidités secteur par secteur, pour établir la hiérarchie des secteurs d’activité qu’il imposera prioritairement. Ainsi, le fait remarquable de ce début du XXIème siècle, vient de ce que les états Européens ne peuvent plus se permettre, s’ils veulent financer leurs dépenses et maintenir un juste niveau de redistribution, de ne pas améliorer l’imposition des flux financiers qui relèvent du « shadows banking » : ceux des fonds spéculatifs, des paradis fiscaux et du système de l’assurance et du marché des dérivés lequel est sans doutes sur-valorisé par les investissements bancaires.

Car, comble du cynisme, la privatisation des profits par ce qu’il convient de nommer l’oligarchie financière des banquiers et des actionnaires s’est, depuis le sauvetage d’AIG et des banques, accompagné d’une socialisation des pertes : l’état, quasiment sans contre-partie – sinon en Allemagne où le réseau bancaire a été nationalisé pendant la crise – ayant compensé par de l’argent publique les pertes de leurs mésaventures sur les marchés à risques. Aussi, il va sans dire que la taxe sur les opérations boursières vient donc à point nommé. Encore faut-il que l’argent dégagé renforce l’axe social de votre politique.

Du point de vue de l’économie internationale, les anciennes sociétés dites plus avancées vivent un bouleversement d’autant plus inédit qu’il a vu s’opérer un retournement des valeurs, dont votre politique sociale, justement, doit éminemment tenir compte, afin de mieux opposer aux lois iniques de la finance, la justesse de lois étatiques établies dans la plus grande ère économique possible, de sorte que la flexibilité du travail nécessaire à la reprise économique ne soit pas bâtie sur le socle d’une généralisation de la précarité des salariés comme en Allemagne, en Grèce, en Espagne, … .

Car depuis les années 80, flexibilité a rimé avec précarité, en épousant un mouvement de réorganisation général de la géographie industrielle, au profit des pays à faibles coûts de main-d’œuvre, que lors des plans sociaux, la loi française, autorisant le reclassement dans des unités de production étrangères, a favorisé : ce qui doit cesser ; le reclassement des salariés licenciés être interdit s’il se fait à l’étranger.

La société française pour être plus humaine et plus sûre, devrait placer au cœur de son dynamisme et son harmonie, la protection des lois du travail, comme pierre angulaire ; afin de répondre aux défis qu’impose un marché, depuis le point de vue duquel, dorénavant, « coca-cola » est jugé un placement plus sûr et rentable que l’état américain…

Ainsi le « cher over value » ou le remplacement ou la revente des secteurs moins rentables qui en 1997, en Allemagne, fit dépasser les 4 millions de chômeurs, devrait être interdit pour les sociétés bénéficiaires, sinon être l’objet de transactions surtaxées pour les banques qui s’adonnent à ces démembrements industriels néfastes, quand il n’est  finalement question que de plus-values boursières.

3 La compétitivité :

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Ces mesures ne doivent pas cependant entraver la réorganisation de l’outil industriel et l’innovation. Ainsi, le choc ou le pacte de compétitivité pourrait-il surgir d’une mesure révolutionnaire : l’inscription dans la loi du partage des bénéfices des entreprises par 1/3, qui, s’il s’accompagne d’un assouplissement des mesures d’embauche, une fois appliqué à tous les types de contrats de travail, devrait contenter les salariés grâce à l’augmentation de leurs revenus qu’il implique. Car les bénéfices des entreprises seraient répartis comme suit :

– 1/3 revenant aux actionnaires ou patrons

– et afin de soutenir l’innovation garante de l’emploi de demain: 1/3 revenant à l’investissement

– et enfin, dans le but de soutenir la consommation et l’impôt des ménages: 1/3 revenant aux salariés ( 1/3 justement réparti entre ouvriers et cadres ) .

Bien évidemment cette mesure révolutionnaire  ne peut être le fait que d’une politique volontaire, déterminée et certainement pas molle. Aussi, ayez le courage de la reprendre à votre compte, lorsque les discutions patronat/syndicats auront mené à une impasse, car cette mesure s’ajusterait parfaitement avec un crédit d’impôt aux entreprises soutenant l’emploi et l’investissement.

Sans être exclusive d’un plan industriel étatique centré sur les sus-nommés « pôles de compétitivités », ces mesures plus ciblées en seraient le pendant privé, garant par la relance de la consommation et l’innovation de l’auto-approvisionnement de la demande intérieure.

La répartition des bénéfices des entreprises par 1/3, devra également être accompagnée d’un droit fiscal adapté, instaurant au préalable, une taxe sur la vente des parts industrielles des banques d’autant plus élevée que ces parts seront cédées à des banques étrangères. Ce, afin de maintenir la cohésion nationale du tissus industriel français, ainsi que son non-démembrement en cas de resurgissement ( toujours possible) des effets de la crise.

Aussi, après avoir libéré l’innovation et soutenu la consommation l’état aurait intérêt à accélérer son influence sur le marché réel, en créant au ministère du redressement productif une cellule spécialisée dans le développement de gisement d’emplois, par la création et le rachat d’entreprises conditionnées en structures auto-gérées, par exemple : pour relancer le développement économique territorial sur un bassin d’emplois jugé à risques. Ou alors, s’agirait-il de solliciter des investisseurs pour qu’ils soutiennent le tissus industriel français. En tout état de cause, le crédit d’impôt doit favoriser par décret les entreprises des secteurs à risques qui s’engagent à maintenir leurs effectifs sur les 5 années à venir, et celles qui consacreront 1/3 de leurs bénéfices à l’investissement et plus particulièrement à l’innovation.

4 Les banques, les bonus et les « hedge funds » :

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Par ailleurs, l’encadrement des institutions bancaires au dernier sommet Européen, doit, ce me semble, sans cesse être perfectionné, ce pour plusieurs raisons liées aux effets systémiques de l’interconnexion bancaire.

Bien sûr : aucun acteur financier ne devrait pouvoir cumuler les activités de banque de dépôts, de banque d’affaire, d’assureur et de gérant de portefeuille , cela va sans dire.

Dans le même ordre d’idées, l’encadrement des bonus et des dividendes des grands patrons devrait être soumis aux résultats réels de l’entreprise, comme d’un autre point de vue, il est essentiel de savoir que les lois d’encadrement des banques outre-atlantique doivent être relativisées, considération de leur portée réelle, puisque la nature des grands investisseurs a profondément changée depuis 15 ans.

Et pour cause : les fonds d’investissements « hedge funds » dominent le marché des placements boursiers sur le marche des dérivés en 2012. Au point que les 11000 « hedge funds » du marché auraient cumulé 280 milliards de dollar de gains en 1an : soit plus que les gains réalisés par les 6 plus grandes banques de crédit. De plus : 2/3 des « hedge funds » sont basés dans les paradis fiscaux, dont on estime légitimement qu’ils totalisent et engloutissent 50 % des flux financiers mondiaux.

Or, ces flux réapparaissent dans ces fonds sans obligation de transparence ni d’explication vis à vis de leurs investisseurs ou de l’état, ce qui est d’autant plus préjudiciable à une éventuelle tentative de régulation des marchés qu’ils y occupent le rôle de structures spécialisées prenant des paris sur l’avenir, ce qui revient à spéculer sur l’attaque des monnaies…

Aucun encadrement des banques s’il se veut exhaustif, à moins de tromper le monde, ne peut donc se passer de son corolaire : l’encadrement des « hedge funds », dont l’avènement est la consécration internationale de l’économie souterraine mise sur le même plan que l’économie dite légale. Car voilà ce qu’à engendré le déséquilibre de l’économie virtuelle par rapport à l’économie réelle, ni plus ni moins pour les économies parallèles qu’une forme de titrisation du trafic d’armes, d’animaux ou de drogue, en dernière analyse.

Une cellule spécialisée au ministère de l’économie où, pour reprendre une expression de Roosevelt  » il n’y a que des voleurs pour attraper d’autres voleurs » devrait donc être dévolue à la préparation de lois internationale visant la modération de l’influence des « hedge funds »… afin de prévenir la défaillance du système de régulation des marchés… . Cette cellule pourrait avoir aussi pour ambition la création d’un organisme moins corrompu et plus juste que les organismes de notation du marché… .

5 La relance :

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Il est aussi nécessaire que l’intention directrice de l’état soit de pratiquer une politique de croissance écologique. C’est à dire, ayant considéré que les ressources en quantités finies imposent de repenser la notion de « croissance » et de « PNB » seulement comme ce qui mesure des gisements d’emplois pas forcément cher en consommation de ressources, mais opposable aux créations de richesses qui n’améliorent pas le niveau de vie qualitatif. Ce qui détermine donc l’adoption durable d’une fiscalité écologique.

L’état cherchera des gisements de croissance dans les secteurs :

– de la transition énergétique écologique.

– la relance du bâtiment par l’incitation à la rénovation et l’adaptation aux normes écologiques ; ainsi qu’en maintenant un niveau élevé de construction de logements à caractère social sur un modèle durable.

– concernant la distribution : l’état peut agir en soutenant les réseaux écologiques locaux de distribution ( développement des ventes aux particuliers des maraichers locaux…)

– et cherchera à l’agriculture intensive des monocultures trop riches en pesticides, l’alternative de l’agriculture écologique aux rendements égaux voir supérieurs en cas de sècheresse, ce qui permettra de revitaliser les sols.

Du point de vue de la financiarisation de l’économie, la croissance écologique se distingue en adoptant ce parti-pris relativement à la dette des ménages, des collectivités ou des états, qui veut que soient employés tous les moyens juridiques possibles ( contestation de contrat, élaboration de nouveaux échéanciers) qui tendent à modérer et plafonner les intérêts de toutes dettes.

( la section dévolue au ministère de l’économie à la création de lois internationales visant à réguler les flux financiers des « hedge funds », pourrait travailler, parallèlement, à l’étude détaillée des  » contrats de partenariat privé/publique; et aux autres contrats pérennisant la dette des collectivités dans le but de prévenir à toutes arnaques…)

La baisse du pouvoir d’achat des ménages sera, elle, compensée par le jeu des aides sociales ciblées pour compenser la baisse du revenu moyen due à l’augmentation des taxes, par l’amélioration de la couverture maladie, du statut de locataire, et du droit aux transports en commun.

( A noter que la taxe carbone si elle se développe ne doit pas donner lieu à un marché spéculatif de la revente des bonus et malus écologiques par les entreprises. Ce qui rendrait virtuelle la baisse de l’empreinte écologique de l’industrie française. De plus, imaginée à l’origine par les écologistes, il est important de rappeler que les revenus de la taxe carbone étaient initialement destinés à aider les plus pauvres …)

Plusieurs analystes que je crois il faut prendre au sérieux prédisent, eux, l’éclatement de la bulle immobilière sur le sol Européen d’ici à 2015.

Cette baisse des loyers, il faudra la considérer telle une aubaine qui pourrait servir au mieux la relance de la consommation Européenne , car le soutien aux entreprises et spécialement aux PME pourvoyeuses d’emplois, aura été supporté par une banque d’investissements dédiée, palliant à la raréfaction des crédits observée sur le marché bancaire français, par la mise en circulation de taux d’intérêts bas et d’argent pas cher.

Ce qui est la caractéristique typique de la relance à l’Américaine qui doit faire contre-point à la relance Européenne Allemande, caractérisée par le contrôle des quantités d’argent mises en circulation et la consolidation des budgets des états, qu’ici on qualifiera de relance par l’austérité, tant les risques de blocages de l’activité qu’elle fait peser sur l’économie de la zone Euro, sont importants.

6 La dette souveraine :

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Ainsi, cet argent mis à la disposition des entreprises proviendra de ce que l’état-providence insuffisamment financé par l’impôt et les cotisations sociales, prolongera intelligemment la baisse des impôts sur les entreprises amorcée depuis 20 ans ; en profitant de la bonne conjoncture de la spéculation des marchés sur sa dette souveraine. Laquelle est rendue possible par l’investissement des excédents des pays émergents dans la dette souveraine des pays du nord, nouvelle hiérarchisation inversée des marchés qu’on peut qualifier de tendance profonde de l’économie du début du XXIème siècle.

Dans ce sens, et à dessein de bénéficier de taux d’intérêts peu élevés, monsieur le Président, un évènement dans l’économie mondiale qui tarde à se concrétiser, a certainement dû intéresser votre curiosité, car il constitue pour la France une source certaine d’argent pas cher, si les mouvements sur les marchés des devises devaient reprendre.

Même si l’Europe devrait être la propre détentrice de sa dette, à certains égards, comme la réserve fédérale Américaine détient 60% de la dette Américaine ou à l’instar du Japon – il n’est pas indifférent, cependant, que l’Elysée suive, lors des 3 prochaines années, le mouvement que la Chine souhaite amorcer pour procéder à une libération de la balance de ses capitaux, par une diversification de ses réserves de change, au profit de la décroissance de ses réserves de dollar ; suivant un mouvement ascendant du degré de convertibilité du « Renmibi » (le Yuan) selon une fluctuation face aux autres devises actuellement de 3% qui d’ici à 10 ans, devrait fluctuer à l’augmentation jusqu’à 20% par rapport au dollar. Ce qui selon les analystes chinois devrait passer par une intensification des prêts à l’étranger en Yuan, pour les banques chinoises. Et d’ici 5 à 10 ans, par une ouverture des transactions de biens immobiliers ( actions et obligations de son économie ) a des investissements étrangers. Votre rôle en la demeure pourrait être celui de facilitateur et de conseil auprès du Président Chinois, avant que ce rôle ne soit phagocyté par les agents de  » Goldman Sachs ».

Car, en plus de nouvelles parts de marché pour les entreprises, cela augure pour la zone Euro, et spécialement pour la France un taux bas pour le financement de sa dette, dont le faible taux d’emprunt pourrait compenser les points de croissance que font peser sur l’économie les 33 milliards  de réduction du déficit que vous avez prévu d’organiser.

Mais, encore une fois, précisons qu’en la matière, la réunion et la détention des dettes européennes par un état Européen fédéralisé, vaudra toujours mieux d’autant que cette centralisation peut et devrait augurer cette nécessaire harmonisation fiscale des entreprises Européennes qui, après la circulation des capitaux pourrait et devrait être l’occasion de défendre ce fameux socle social commun qui, actuellement, manque à la défense des intérêts des salariés Européens. A défaut d’un seuil de protection social commun pour une ère qui concentre tout de même 20% de l’économie mondiale, contre 19% pour l’économie Américaine et 14% pour l’économie Chinoise… .

Aussi, monsieur le Président faîtes rayonner en France et ailleurs le rêve, la conscience, le besoin d’une Europe, partenaire particulier des États-Unis, et actrice majeure dans un monde multipolaire, sur lequel pèse, malheureusement, le risque d’un embrasement généralisé du monde musulman…

7 Les grands risques systémiques :

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A noter que si un ralentissement sur le marché des devises devait augurer prochainement une nouvelle crise économique mondiale, celle-ci pourrait avoir comme point de départ réel l’endettement des étudiants Américains ( 1000 milliards de dollars ) ou l’endettement relatif aux cartes bleues qui ont largement été titrisés sur les marchés financiers internationaux dans le même agrégat financier que celui des subprimes…

Ou alors, la baisse attractive des bons du trésor Américains, délaissés au profit d’autres réserves de change, pourrait provoquer un effondrement du financement de l’économie Américaine, à terme, entrainant la paralysie de l’économie mondiale…

Ou alors, la paralysie du marché des devises pourrait avoir pour origine profonde un taux d’usure de la Terre et ses ressources, supérieur aux hypothèses les plus pessimistes…

8 Andorre :

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Je terminerai en précisant combien je suis persuadé qu’aucune politique économique moderne ne peut procéder à un relèvement économique sans s’attaquer au « shadow banking » de son économie qui lui est le plus préjudiciable. A savoir ici : sans s’attaquer à Andorre, le paradis fiscale historique de la France et comme un curieux hasard aussi celui de l’Espagne.

Car si les paradis fiscaux cachent 50% des investissement mondiaux ( certes qui reviennent dans le circuit spéculatif mais sans qu’aucun bénéfice soit soumis au prélèvement pour le bien commun ) – ce ne sont pas 20 milliards d’économie de dépenses de l’état, ni même 20 milliards de crédit d’impôt pour les entreprises qui seraient possibles ; mais d’après mes estimations c’est une manne supérieure à 70 milliards d’Euros qui viendrait soutenir le budget de l’état. Sans qu’il soit même besoin de recourir aux impôts indirects, comme la TVA, injuste car elle grève le pouvoir d’achat moyen ; quand les paradis fiscaux sont ni plus ni moins : que de l’épargne défiscalisée illicitement, ce qui est encore plus injuste… .

En espérant que ces pistes de recherches auront des suites productives, qu’elles vous aient confortées dans l’exercice périlleux qui consiste à diriger sans le soutien de la confiance populaire – périodes incontournables de toutes mandatures modernes – je vous prie d’agréer l’assurance de ma considération, l’assurance de ma foi en la nation.

Nota bene: mon prochain courrier devrait traiter de  » l’embrasement du monde musulman ».

Cordialement

Patrick Rakotoasitera

Monsieur OBAMA,

Le peuple américain quand il est acculé à la misère d’une vie indigne qui sied mal avec les élans de son cœur vaillant, peut faire les pires choix électoraux : votre non reconduction risque d’en faire partie.

Comment placer sa confiance en un homme  dont, en effet, les moyens – non clairement expliqués- par lesquels il compte réduire de plusieurs milliards de dollars les dépenses de l’état, laisse supposer que son programme est télécommandé par des intérêts financiers déjà bien identifiés, car ils ont déjà mené le système interbancaire à la faillite, plusieurs fois au cours de l’histoire américaine ?

Ici, un palier supplémentaire pouvant être franchi, car sous couvert de redonner leur autonomie décisionnaire aux états afin de respecter la liberté individuelle de chacun, il est question par cette décentralisation annoncée de saucissonner le mammouth étatique et de n’en conserver-une fois étoffé- que la superstructure militaire… où comment faire ce que la morale réprouve: un complexe militaro-industriel, caractérisé par un état de jungle urbaine permanent, impitoyable pour les plus faibles, complexe capable de DIEU sait quelle atrocité historique si l’on en juge par ce qu’il prévaudra d’injustice envers ses concitoyens.

Et la mise en œuvre de ce gâchis social, peut être d’autant plus vrai que votre adversaire en prévenant que point trop de contrôle des banques n’est nécessaire, se donne là le moyen de financer le rêve de propriété individuelle une nouvelle fois, en laissant les banques arnaquer les plus démunis, elles, dont les effectifs corrompus ont survécus aux tribunal des hommes.

Par ailleurs, la création massive d’emplois pourrait n’être que l’embauche d’une main-d’œuvre que nécessiterait la logistique d’une guerre, ou du moins de LA guerre de trop.

Les femmes qui ont été séduite par la belle mine, la belle stature, la belle famille, devront se rappeler, à l’approche de l’isoloir, combien votre adversaire est seulement beau parleur, mais, autoritaire dans la gestion de ses entreprises, au point de virer les gens sans remords,incapable de répondre de ses discours privés comme de ses discours publiques, au point d’être d’une parole douteuse.

Les électeurs qui n’en peuvent plus d’attendre cette reprise économique qui leur fournira une éclaircie dans leurs vies de désespoir transformé en rage d’impuissance, à cette partie de vos électeurs, peut-être aurait-il fallu demander pardon, pardon pour ce paquebot, l’AMERIQUE, qui se répare lentement, patiemment, mais dont le chemin qu’il emprunte ne doit pas être un désert de glace…

Monsieur Obama j’ai déjà eu ailleurs, à vous dire ce que j’avais pensé de votre politique, sachez que si vous perdez cette élection, votre sensibilité politique serait fortement appréciée à l’ONU….

bien à vous monsieur le Président

Patrick Rakotoasitera

Monsieur le Président,

La stratégie de l’écroulement intérieur des institutions déviantes et totalitaires, semble s’enliser en SYRIE parce qu’elle bute sur trois rideaux militaires qui empêchent les opposants SYRIEN de mener à son terme la lutte qu’ils ont engagé depuis un an. Que peuvent-ils faire face à des forces actives (295 000 hommes), s’appuyant sur des forces paramilitaires ( 108 000 hommes), sans compter l’armée de terre, grosse de 220 000 hommes ?

La réponse est que sans un appui extérieur qui exerce une pression sur les institutions dévoyées, l’écroulement intérieur ne vaincra pas. Bien sûr aucune initiative militaire ne doit être effectuée en dehors d’un cadre juridique qui la légitimerait. Mais comme vous l’a fait savoir BERNARD HENRI LEVY, dans sa lettre, pourquoi attendre une décision onusienne que le conseil de sécurité se refuse à voter, quand toutes actions du club des amis de la SYRIE peuvent se faire dans le cadre de l’OTAN ? L’intrusion , il y a peu, sur le territoire turque de militaires tirant sur des réfugiés, justifie à elle seule que la TURQUIE en appelle à l’OTAN pour le motif que ses frontières ont été violées par une force militaire étrangère.

La ligue arabe a fait savoir hier qu’elle ne serait pas opposée à une intervention armée lorsque les pressions diplomatiques et économiques seraient épuisées. Mais pour que ces pressions soient un temps soit peu crédibles et dissuasives, encore faut-il masser des chars et des hommes sur la frontière commune à la TURQUIE et la SYRIE, afin que BACHAR EL HASSADE comprenne bien qu’il n’a d’autre attitude possible que celle de suivre la feuille de route de KOFI HANNANE. Afin que ces troupes ne soient pas attaquées par voie aérienne, il est également nécessaire d’utiliser la base militaire d’ Incirlik et d’y faire stationner plus de 500 avions, comme telle est la force de frappe aérienne de la SYRIE.

Une telle entreprise doit tenir compte également du ressentiment des pays voisins de l’isthme « SYRIEN », car l’occident doit éviter de froisser les sensibilités rétives à voir sur la terre sacrée des forces militaires étrangères. Tandis que les opposants au régime doivent assurer par une déclaration solennel qu’ils respecterons les accord passés entre la SYRIE et ISRAEL , qu’il n’opprimeront pas les alaouites une fois au pouvoir. Il devront donner des gages sur la sorte de politique qu’ils comptent mener au LIBAN. Et bien sûr s’engager à créer une démocratie basée sur le respect et la liberté du culte.

Quant-à la coalition qui prendra part au combat le cas échéant, elle doit s’assuré de ne pas commettre les même erreurs qu’en LYBIE, dont les répercutions au MALI sont directement liées à l’inondation incontrôlée de toute la région par des armes.  Mais bien évidemment personne n’est plus à même d’envisager les détails logistiques, budgétaires et stratégiques qu’une telle action implique que le général ARIAL.

Je me contenterai donc de revenir sur un point idéostratégique d’importance concernant les concepts qui agitent le monde depuis bientôt 80 ans. Je veux parler de l’islamisme en tant qu’idéologie mettant la religion au service du politique, ayant jailli sous l’impulsion des frères musulmans, dont on peut dire qu’ils ont fait bouger le monde, et à qui on peut reproché d’avoir, par ailleurs, paralysé l’ISTIHAD ( l’effort intellectuel préconisé par le prophète), en le subordonnant au DJIHAD armé, quand leur but était de vaincre l’injustice économique et sociale.

Et bien je suis pour ma part persuadé notamment par les derniers évènement survenus en EGYPTE, que si perdure le rétablissement du droit des intellectuels du monde à participer à l’ISTIHADE, en vertu du droit coutumier hérité de SOLIMAN LE MAGNIFIQUE, dont il faut préciser qu’il a été rétabli implicitement sous la mandature de votre prédécesseur, que les frères musulmans ne pourront atteindre leur but qu’en apparence s’il ne fondent pas de véritables démocraties religieuses, ayant la caractéristique de devenir des démocraties tout court, suivant le résultat des urnes. La question de l’attitude devant l’occident devant être ajustée à la réalité économique. Que feraient la TUNISIE et L’EGYPTE sans le tourisme ?

De telles réflexions doivent être le terreau de la FRANCE par lequel elle fait germer la Liberté dans le monde.

En vous priant de croire à l’assurance de ma considération à votre égard.

PATRICK RAKOTOASITERA

Le sommet du G20 qui se réunit en ces moments d’incertitudes quant aux véritables décisions et postures que l’EUROPE se doit de tenir vis à vis du monde industriel et financier d’une part, et de sa population, tous pays membres confondus d’autre part, ne doit pas masquer les enjeux mondiaux dont ce sommet devrait être l’occasion de débattre.

Le taux d’usure, soit la limite au-delà de laquelle les taux d’intérêts d’un prêt fait à un ménage , une entreprises, une commune , un pays même sont illégaux car fixés par une limite définie par la loi des Hommes , et dans son extension :la notion que l’économie néo-libérale vivra à ses dépends à défaut d’ une nouvelle définition de ce qu’est la croissance face à l’entropie naturelle de tous système limité par la croissance d’autres systèmes concurrents, eux-même limités par le taux d’usure, au sens littérale, de la nature elle-même, définition qui interdit de penser comme une certitude la possibilité d’être pérenne de tous modèles économiques non fondé sur l’économie réelle : personne ne doit plus l’ignorer.

La gestion des mégalopoles : de ses infrastructures à la gestion des fonctions et rôles de chacun, soumis aux seules lois de la finances mondiale, qui sait spéculer mais dont le rôle ne peut être de réguler le travail, l’architecture, l’art, les moyens de communications, comme les moyens de productions est aussi bien intenable que non nécessaire,en l’état; pour la raison, qui à chaque dirigeants devrait paraitre évidente qu’elles ignorent comment créer du lien social, fonction dévolue à la loi démocratique; autrement dit, après l’assentiment du peuple , aux hommes et femmes politiques.

Aussi, avant même que le peuple Grecque, refuse le nouveau plan d’austérité qu’on veut lui imposer de force, dans une EUROPE ignorante des fondements antiques de la DEMOCRATIE qui pour les état-cités grecques dépendirent, on y revient, de l’abolitions des dettes collectives et particulières autant que de l’unification par la reconnaissance de la CULTURE et de l’ART , comme vecteur de lien social ; il s’agira , puisque le risque d’un manque de liquidité dans la zone EURO augmentera, dans la mesure où l’effectivité du référendum sera patente, d’avoir établi une BANQUE CENTRALE EUROPEENNE à l’égale de celle qui émet des dollars aux ETATS-UNIS ou du YUAN en CHINE , qui serait une véritable banque centrale venant appuyer le FOND D’INVESTISSEMENT , récemment créé, plutôt qu’une institution , n’en déplaise aux ALLEMANDS , dont le rôle actuel est suranné. Ce réajustement devant être l’occasion d’un acheminement vers une EUROPE fédérale basée sur un socle démocratique commun , impliquant de fait une base sociale et fiscale commune sans laquelle il serait vain ne serait-ce que de songer que les peuples européens dont les revenus moyens sont les plus menacés par l’injuste austérité accepteront d’être autrement qu’indignés et révolté, comme il est de fait que l’élasticité de la demande , soit l’augmentation des prix , comme le taux d’usure répondent à des lois économiques intangibles, dont les institutions doivent tenir , plus que jamais compte, à défaut de voir la loi  juridique démocratique s’auto-détruire .

Cette question du taux d’usure dans l’économie débattue, lors du sommet , il viendra le temps d’évoquer la situation d’un monde multi-polaire où ne peuvent perdurer décemment un déséquilibre entre le DOLLAR , l’EURO , le YEN et le YUAN , dont le taux doit donner lieu à des accords au moins aussi fondamentaux que ce de BRETTON WOOD, car il existe un lien vérifiable entre la désindustrialisation du continent EUROPEEN et l’accroissement du PIB chinois. Une telle distorcion à terme ne sera profitable à personne , d’abord comme elle entretient la suprématie du rôle de la finance mondiale et de son instabilité dans les états occidentaux ne pouvant rivaliser et faisant perdurer un vieux système que le néo-libéralisme entretient : la fuite des capitaux de tous les états dans les paradis fiscaux , de même qu’elle élude aux yeux des décideurs le véritable taux d’usure de la Terre dont le seuil au-delà duquel l’entropie du système d’organisation des sociétés humaines serait définitive, est l’enjeu du millénaire.

En conséquence de quoi, une certitude fait jour, ne serait-il pas temps de renoncer à toutes les DETTES des états, de considérer les ressources indispensables comme l’eau en bien commun de l’humanité sur lequel le profit doit être interdit, et de lier la prochaine conférence d’URBAN lors de laquelle, dans la constitution de tous les états, un statut juridique adapté doit être accordé à l’indispensable arbre, source d’oxigène et reserve de CO2 – à la question du respect du TRAVAIL , selon des normes universelles liées au droit de l’homme , la femme et l’enfant ?

A RESISTANCES DES SOCIETES PRIMORDIALES ET STRATEGIE ETATIQUE DE SOUMISSION:

thème: décolonisation et agriculture extensive remplacée progressivement par un culture intensive utilisant les engrais chimiques issus des surplus de la chimie de la seconde guerre mondiale.

B CROISSANCE DES VILLES, GESTION DES FONCTIONS ET RESISTANCES DES MILIEUX ARTISTIQUES:

thème: désertification des campagnes, prise de pouvoir de la sphère virtuelle sur l’économie réelle et rébellion dans les villes de la deuxième génération d’immigrés soutenue par la sphère artistique, dans les années 80.

C UNIFORMISATION DES MODES DE VIE ET INTERNATIONALISATION DU CONCEPT D’ART :

thème: monopole de la grande distribution sur la détermination de la consommation et dénonciation de l’art conceptuel et contemporain de ce  mouvement d’uniformisation qui l’a fait accédé à un statut mondial par ailleurs, l’art engendrant des zones d’innovations urbaines, où se concentrent un nouveau tissus urbain.

D L’APPORT DE L’ART AFRICAIN A LA CULTURE DE MASSE DES MEGALOPOLES.

thème: du jazz à la pop, au reggae, en passant par le rap, le renouvellement incessant de la musique noire dans l’éventail des styles adoptés par les jeunes générations du monde globale.

E CRISE DU THEATRE ET SENTIMENT DE LA THEATRALITE DES RELATIONS SOCIALES:

thème: théâtre subventionné et théâtralité des relations dans le monde de l’entreprise conditionnées par les nouvelles techniques managériales des années 90.

F TELEVISION ET AUTRE AVATARS DE LA PEINTURE:

thème: Quand la peinture moderne meurt, la télévision n’en est qu’à ses balbutiements, loin de ce que pourrait offrir un écran non plus délire d’artiste mais reflet stricto sensu des pensées et rêves du téléspectateur, mort de l’artiste,avènement de l’artiste -téléspectateur en un processus d’inter-activité croissant, l’écran pouvant lire l’image mentale du spectateur , préalable à sa futur télé-transportation physique.

H LE POUVOIR DE L’ECRITURE DANS UN MONDE DE LECTEUR :

thème: développement croissant de la signalétique dans l’espace urbain, expansion de l’illusion d’une croissance sans entropie et résistance de la littérature noire ou branche de la littérature dénonçant les travers de l’utopie d’une société moralisante.

I LE PROJET ARCHITECTURAL ET LA VOLONTE POLITIQUE :

thème: du désir de désenclavement des ghettos sociaux-culturel par le développement des mégalopole à la réduction des marges de manoeuvres de la politique néo-libérale du point de vue social.

J L’UNIVERS BIDIMENTIONNEL ET LES SIGNES DE L’UNIVERS

thème: du petit écran à l’ère informatique , rien n’aura empêché le XXIème siècle d’être spirituel et tourné vers des interrogations religieuses.

MONTEE DE LA FACE CACHEE DU MONDE :

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A l’aube du IIIème millénaire, le monde parlait du « bug » informatique de l’an 2000. Les ordinateurs du monde entier pouvaient être déréglés. Il ne s’était rien passé. Le bug, redouté, n’avait pas eut lieu.


La TERRE, ceinte depuis l’espace par des satellites artificiels d’observation et de relais en télécommunication, hoquetait les rythmes électroniques et les performances vocales du mouvement « hip-hop », jaillis des décombres du Bronx, 20 ans plus tôt, avec le même impact universel que le jazz en son temps, sur ce que la conscience mondiale nomme maintenant  la planète. Notre planète, celle des humains désireux de sauver la TERRE d’une catastrophe climatique annoncée.
Tandis que la génération des années 40, attendait du XXIème siècle : la fin de son labeur. Pour certains, c’était l’espoir d’un progrès quasi absolu, qu’avaient inauguré les fabuleuses avancées médicales. La greffe du cœur… le séquençage du génome humain… Quand bien même les recherches sur l’embryon humain, le premier clonage d’un être vivant, estompait la conscience ethique au sein de  la recherche scientifique ; faisait même redouter la ruine de l’âme : l’éternité n’avait jamais semblé aussi proche pour les humains.


Lorsque, inopinément, au désespoir terrifiant des uns, au bonheur des autres : le monde s’était rappelé au monde. Et tous, nous pûmes constater sur le petit écran, le premier évènement historique du XXIème siècle, retransmis en direct.


Les deux géantes de NEW-YORK, vacillaient, percutées par deux avions de ligne détournés par des terroristes, s’effondraient, boutées, comme par un doigt géant, hors de leur verticalité hallucinante ; en une disharmonie de métal hurlant, de béton décharné, de bureaux déchiquetés, plein de cris, de peurs, de tremblements. « Twin Towers » s’écrasant une à une. Mue, chacune, en poussières et en cendres. Bientôt remplacées par une nuée incroyable : surhumaine colonne grisâtre aux flancs noirs, s’élevant au milieu des gras de ciel, en noyant tout sur son passage. La voyez-vous, depuis l’espace, cette nuée ? Elle a plongé le monde dans la hantise du terrorisme, et a été le déclencheur de deux guerres majeures qui ont fait plus de cent mille victimes. Guerres censées laver l’affront fait à la superpuissance américaine, blessée dans sa chair et sur son sol.


Ravages d’une guerre censée instaurer un ordre nouveau dans le Moyen-Orient… cette guerre aura marqué la dérive autoritaire des pays démocratiques, levés comme un seul homme, contre le terrorisme islamique, en déclanchant un processus sécuritaire préventif, par le vote de lois spéciales inédites, qui autorisent un système international de surveillance des individus. Hérité du programme nommé « échelon », mis en état d’activation dans les années 90, à la fin de la guerre froide entre les deux superpuissances, les USA et l’URSS, le procédé consiste, muni d’un lexique informatisé de mots clé, à classer de manière électronique, les télécommunications, et à tracer les appels le cas échéant.

 

mais la montée de la face cachée du monde prend plusieurs aspect, en ce début de siècle. Il ne s’agit pas que de la montée en puissance de l’économie CHINOISE et des pays emergeants ,relativement à l’Occident dont la crise est au moins aussi économique qu’existencielle.

La figure emblématique à retenir n’est pas seulement celle  du trader, du Président noir, ou du terroriste monopolisant les consciences par un acte de guerre inimaginable, elle nous est révélée , en cette année 2011, par la volte-face des peuples arabes eux-même que toute vision déformée eut pu nous montrer soumis à un ISLAM salafiste extrémiste , tandis même que leur soulèvement contre leurs vieux dirigeants, relève de l’aspiration à l’idéal démocratique.

Prétendre que l’Islam est antinomique au mouvement démocratique,c’est méconnaitre l’organisation conceptuelle du processus de prise de décision de la communauté musulmane qui, certes, semble marcher sur le tête en ce début de siècle. Car le Coran est compréhensible par la Souna; et l’acte de pensée du croyant devrait être guidé par l’activité de quatre écoles ayant leur particularité.

Lorsqu’un fait n’est compréhensible, dans son injustice, ni par le Coran, ni par la Souna ( qui s’attache à relater la vie du prophète), ni par les quatre écoles, ni par la coutume : le scientifique recourt à ce qu’on peut traduire comme la connaissance. Celle-ci, après une étape intermediaire, consacre l’effort intellectuel, soit l’acte par lequel l’effort de pensée des autorités religieuses devrait  tendre à répondre à ce qui était incompréhensible. La fatoua, dont on a tant parlé, étant le consensus des savants pour réaliser quelque chose qui n’était pas écrit ( dans le sens de pas lisible). Elle ne consacre pas spécifiquement l’attaque, mais peut faire acte de jurisprudence, pour ceux qui suivent ses recommandations. L’important étant de souligner le message du prophète par l’étude de la Souna, qui permet de ne pas focaliser sur une interprétation simpliste du Coran. Pas d’étude du Coran sans compréhension par la vie du prophète, ce que ne  font pas les salafistes extremistes.

Mais il est vrai : la guerre entre les américains et les arabes est déjà latente dans les années cinquante. Le coup d’état en IRAN , organisé par la C.I.A, pour installer le shah d’IRAN,  permet aux ETAT-UNIS d’avoir la mains mise sur l’or noir, tant convoité. Par ailleurs, un accord lie , à cette époque , la FRANCE et le pouvoir en place relativement à une participation financiere déstinée à doter la france d’installation permettant la création d’uranium enrichi, or le contrat stipule qu’une partie de cet uranium doit revenir en IRAN, le contrat ne sera jamais honnoré et réclamé en vain par khomenei et ses successeurs. Ceci est à la source même des litiges actuels autour de l’accès au nucléaire iranien.Le conflit Israelo-palestinien de 1967, le soutient des ETATS-UNIS à ISRAEL,puis la guerre d’AFGHANISTANT contre l’URSS, bien qu’ayant vu le parti pris des ETATS-UNIS pour les afghants, n’aura fait qu’accentuer le desir de revanche des plus extrémistes, ce ,comble du cynisme démocratique , d’autant lorsque du jour au lendemain , en 1990 SADDAM HUSSEIN , au par avant allié de l’occident , devient l’homme à abattre : s’en est trop pour BEN LADEN rompu au combat par la C.I.A , elle-même…

10 ans après les attentats, sa mort ne marque que l’épilogue du 11 SEPTEMBRE 20o1, l’Histoire ne nous instruit sur les peuples eux-même que lorsqu’ils arrivent à faire choir toutes les tyrannies ; et certes, les nations arabes doivent entendre que la tyrannie religieuse  n’est pas viable quand elle n’est pas supportée par les nations dominantes… Et si les nations dominantes du monde n’ont pas sue dans un premier temps favoriser la portée universelle de ce rapprochement de l’ISLAM avec l’idéal démocratique, il faut espérer que ces soulèvement en TUNISIE, en EGYPTE, au MAROC, en lybie avec la contribution de la FRANCE et du philosophe diplomate et guerrier BERNARD-HENRY–LEVY,ce soulèvement en SYRIE  dont on veut souhaiter qu’il accouche d’une véritable démocratie,ces soulèvements au barhrein, au YEMEN : que  cela inaugure le véritable 1er épilogue du 11 SEPTEMBRE, le second devant être l’intégration de la PALESTINE à L’ONU… et non l’embrasement généralisé du monde musulman dans une guerre qui soit les prémices d’un futur obscurantisme religieux impitoyable et pour les libertés humaines et pour la condition de la femme en Orient…

quant à la TURQUIE , celle-ci n’intègrera l’EUROPE que lorsque cette dernière sera réconciliée avec elle-même, comme pour l’EUROPE l’avenir n’est peut-être pas seulement géographique mais plutôt politique et affaire d’idéaux et qu’un consensus avec les pays bordant la MEDITERANNEE doit contribuer à faire naitre les ETATS-UNIS d’EUROPE et plus au sud les ETATS-UNIS d’AFRIQUE. Préalable à l’affirmation du continent AFRICAIN,qui serait le dernier acte de la montée de la face cachée du monde.Mais les populations africaines pourront-elles s’animer si leur ressortissant present sur le sol europeen par leur don, continuent d’assurer leur silence ?

(plusieurs absurdités historiques avaient été glissée dans cet essai ici corrigé. Elles étaient destinées à mesurer dans quelle mesure les lecteurs de ce blog sont vigilants et critiques. Personne n’ayant fait de remarques, ma foi, je ne réitèrerai pas …Par ailleurs,beaucoup de critiques m’ont été formulées après l’écriture de ce brouillon du projet »l’univers des signes ,les signes de l’Univers ». Je dois avouer qu’elles sont en partie fondées : mon enthousiasme pour le pringtemps arabe ne pouvant se fonder aussi sur le fonctionnement des institutions islamiques en les prenant pour un gage de future démocratie, si tant est que je veuille bien faire acte d' »IDEOSTRATEGIE », aussi  ai-je corrigé mon texte dans le sens d’un exhortation au monde musulman)