Mes dames, messieurs puisque la CONVENTION DE GENÈVE portant sur la question du « RÉFUGIÉ » un regard tout militaire qui ne conviendrait que si la guerre durait jusqu’en 2050, et qu’alors c’est bien à 250 millions de réfugiés qu’auraient à faire tous les Pays du Monde, redéfinissons ce statu, si vous le voulez bien.

Un réfugié quitte son habitat premièrement parce qu’il n’est pas satisfait dans ses besoins fondamentaux définis par la pyramide de « MASLOW », soit il a faim, soit il a soif, soit il ne peut travailler, soit il ne trouve d’époux ou d’épouse, soit il est le sentinelle de sa famille et doit assurer sa survie par paiement électronique dans une aire moins impactée climatiquement – soit , selon la convention de GENEVE, il est un civil fuyant les bombes, les meurtres de masses, les enlèvements contre rançon, les viols, les expropriations… Sachez si vous avez lu mes articles précédant que ces réfugiés sont les même.

En conséquence, soit ils seront accueillis équitablement, et répartis pour l’EUROPE s’entend, selon le plan élaboré par Madame Merkel et François Hollande principalement, soit les rues seront parcourue de hordes de désœuvrées alimentant le travail souterrain, payés qu’ils seront par ces même moyens électroniques de paiement que diffusent les banques pour recycler leur argent déjà sale, qu’ont utilisée les terroristes du vendredi 13.

1000 milliard sont perdus sur Terre par trop de corruption, 70 milliard échappent à l’impôt français chaque année Monsieur le Président, voulez-vous que je sois le ZOLA du XXIème siècle ?

Il serait pourtant facile et de défendre le petit agriculteur, son indépendance énergétique et de faciliter comme en EQUATEUR le passage à une agriculture sans pesticides qui appauvrit les sols, déchiquette les touffes de forêt et ne permet pas à la terre de retenir tout le CO2 qu’elle pourrait retenir par suite de la mort de sa flore et sa faune , ces vers qui pèsent encore à cette heure sur TERRE plus que la masse de tous les animaux réunis, mais qui sont eux aussi en voie d’extinction ou plutôt de modification génétique ( je pense aux vers de la steppe dont on dit qu’ils déchargent de l’électricité à qui les approches à moins d’un mètre, leur longueur supposée justement).

Alors prenez les bonnes mesures Monsieur le Président, vous le savez je peux gronder comme un volcan.

nb : la question de l’irrigation des sols sera débattue ultérieurement.

bien à vous François et que la force soit avec vous et guide vos pas.

PATRICK RAKOTOASITERA

 

ARTICLE 1 :

Le calcul de la croissance des ETATS comportera des « plus » et des « moins » marquant par là toutes atteintes au CLIMAT. La France instaurera un étiquetage des produits qu’elle consomme en indiquant leur  »  consommation carbone ».

Article 2 :

les entreprises des Pays ayant signés les ACCORDS DE PARIS s’engagent en conséquence à planter un arbre (ou verser au fond climat) pour chaque 3 dollars de pénalité unitaire identifiée dans le bilan de leur exercice comptable.

Arbre ou forêt d’arbre selon la pénalité qui seront choisis par une COMMISSION indépendante de l’ONU, du FMI, de la future ancienne OCDE. Elle sera composée à 60% de SCIENTIFIQUES et 40% d’ELUS. COMITÉ POUR LA TERRE disposant d’un CONSEIL CONSTITUTIONNEL à déterminer auquel doivent être associés en tant que membres les REPRÉSENTANT(e)S DES SOCIÉTÉS PRIMORDIALES.

ARTICLE 3 :

lors de l’été les populations mondiales sur les plages de la TERRE s’engagent à utiliser des crèmes solaires non polluantes pour la MER, chargée en fluor et proche des dentifrices dénués de billes plastiques.

ARTICLE 4 :

Durant le RAMADAN le peuple musulman doit s’engager à ne pas consommer de poissons,mollusques, ou tout ce qui viendrait de la MER ; afin que la DIAPAUSE soit respectée ; et celle-ci sera mesurable à l’EVENEMENT TRACE sur MER qui a lieu sur TERRE, lors de la migration des sardines sur les côtes SUD AFRICAINE : le banc de SARDINE doit mesurer 20 KM de long.

ARTICLE 5 :

Les ETATS s’engagent à libérer les individus de la servitude de l' »énergie fossile » dont la constitution par la pression exercée sur les sédiments à libérée dans l’atmosphère les nouvelles conditions de pression exercée sur chaque ETRE VIVANT.

ARTICLE 6 :

Les généraux du monde ont ordre de déployer tous les moyens militaires nécessaire à la protection des ANIMAUX CONVOITES.    ( en AFRIQUE les hélicoptère chasseurs d’ELEPHANT seront abattus au bazooka….)

ARTICLE 7 :

La cérémonie du TSIKI sera le moment de réconciliation de TOUT le PEUPLE AFRICAIN.

ARTICLE 8 :

Les propriétaires des zones forestières protégée par des conventions internationales disposant de cornes de RHINOCÉROS VIVANTS ou de défenses D’ELEPHANT VIVANTS, pour financer leur exploitation pourront les commercialiser selon un cadre juridique à déterminer. Plus tard, j’indiquerais peut-être où sur TERRE se trouvent les cimetières des ELEPHANTS…

ARTICLE 9 :

Les REQUINS pêchés en surnombre entraîneront de ma part le même événement regrettable que FUKUCHIMA. Si l’EMPEREUR goutte l’aileron du REQUIN, que tout le monde en goutte et se répandront les gouttes de sang EMPEREUR . Sachez-le j’en pleure encore….

ARTICLE 10 :

Une mission d’exploration pacifique rendra visite au PEUPLE DE LA MER et la PAIX sera rétablie entre les HUMAINS et les EXTRA-HUMAINS….

ARTICLE 11 :

Un arbre vaut en moyenne 3 dollars. Il y a 300 000 milliards d’arbres (encore). La richesse des hommes dépasse à peine                 200 000 milliards de dollars… Il n’y a pas deux poids deux mesures. Soit nous sauvons les arbres ,soit nous mourrons tous.

ARTICLE 12 :

Le TRIBUNAL PÉNAL INTERNATIONAL ajoutera le CRIME CLIMATIQUE aux CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ.

ARTICLE 13 :

Le brûlage des gazes « inutiles »  sur les plate-formes pétrolières qu’est-ce que cela produit physiquement à votre avis ? raréfaction des gazes ? ou diminution de la diversité atmosphérique ?

ARTICLE 14 :

Mon ANACONDA a réussit a passer le barrage que la FRANCE voulait construire en AMAZONIE, et il adore l’ALGUE de BARBADE…. Laissez le vivre et nous verrons après quoi faire des       » VISITEURS »….

 

 » je veux juste une dernière dance avant l’ombre et l’indifférence, un vertige, puis le silence … »

                      signé :    »  les enfoirés »

 

La barbarie ne justifie pas la barbarie, elle justifie la justice.

serait-il juste de multiplier les risques de bombardement des populations en Syrie et décupler de la sorte les risques de répliques sur les sols européens, quand une coalition déjà grande de plus de quarante pays contre l’Etat Islamique n’implique pas du point de vue stratégique la nécessité que les frappes se concentrent uniquement en Syrie ?

 Les pays occidentaux ne peuvent pas avoir une approche unilatérale du problème, comme celui-ci est multi-latérale et concerne de complexes relations bilatérales .

Or seule une réponse graduelle permettra la réalisation de la Paix dans l’isthme syrien, avec des pays au contact, un deuxième rideau stratégique composé de pays facilitateurs, et un troisième de pays amis, « observateur » et pouvant jouer un rôle diplomatique global .

Si les pays de la coalition doivent choisir d’intégrer un niveau ou l’autre de la riposte en connaissance de cause : tous doivent élever le degré de l’ engagement  qui a été le leur jusqu’à présent, en n’hésitant pas à faire valoir leur perception de la bonne stratégie à adopter.

Le rôle de la Communication est crucial. Les populations européennes sont suffisamment matures pour que rien ne leur soit caché, comme aucunes des modalités de leurs expressions empêchées.

Au delà, ou peut-être en deçà, d’une guerre de religion, le monde assiste à une révolution du pouvoir informatif virtuel et de sa résonance sur la psyché des individus.

Il ne suffit pas de dire que l’Etat Islamique  aurait pour lien entre ses « citoyens » et ses futurs aspirants : une toile informatique protéiforme. Il ne suffit pas de se fier à la maxime militaire, selon laquelle  » on avance parce qu’on a toujours quelqu’un derrière le dos  » ; et constater que l’Europe est poussée à la guerre par sa nébuleuse d’extrême droite…

Le constat est également à l’appréciation d’une logique presque commune à ces deux antipodes civilisationnels. Car les deux remettent en cause , et le prisme de lecture du monde des médiats traditionnels et le système algorithmique des sociétés actuelles, notamment celui relatif à la classification des individus et à l’échelle de dangerosité qui lui affère .

Comme je le rappelle souvent à Israël  » il est indécent de ramasser sur le champ de bataille celles des armes ennemies qui nous ont fait le plus mal, si ce n’est pas pour les placer dans un musée … « . Aussi les Etats et leur services de renseignement doivent intégrer les remarques idéostratégiques qui suivent.

Pour comprendre localement et globalement l’incidence de nos actions comme celles de l »adversaire », est-il nécessaire de considérer un paradigme non idéologique pouvant intégrer les réactions théologiques, idéologiques, politiques, militaires,humanitaires, culturelles et économiques des individus et des groupes d’individus de ce monde.

il s’agit alors de considérer un univers de signes dans lequel nous vivrions dont la limite généralement circulaire et poreuse achopperait avec les signes de l’Univers, en comprenant que la circulation des biens et des services, la communication, et l’organisation familiale génèrent des signes de notre univers de signes ; plus ou moins proches de la limite de cet univers et toujours influencés par les signes de l’Univers qui l’englobe. La Nature, une partie des signes de l’Univers, étant dans le cas des sociétés industrialisée ou dominantes, la plupart du temps englobée et éparpillée au milieu de l’univers des signes humains…

Une riposte à caractère militaire unilatéral est dans ce contexte à éviter. En éliminant les porteurs de l’idéologie de l’Etat Islamique, voir cet Etat lui-même, elle ne supprimerait pas la possibilité future d’une nouvelle émergence des penseurs de la marge que favoriserait un système comme internet dont le propre est de ne pas niveler l’information, mais de rapprocher des contenus identiques sans offrir réellement de point de vue contradictoires.

Or l’Etat Islamique fait germer dans les esprit la réalité de l’existence d’un complot mondiale judéo-chrétien en adoptant une stratégie mathématique qu’on pourrait initialement qualifier de  » théolexicomathématisation » du monde consistant à adopter la stratégie de Dieu pour toujours avoir un coup de dé d’avance.

Quand il tue comme à paris le vendredi 13 novembre 2015 , la nébuleuse djihadiste de l’Etat Islamique met en corrélation une pensée théologique, une lignée d’individu visée mise en rapport avec un champ lexicale culturel à annihiler, une date à retenir en fonction d’un calendrier hybride à celui grégorien et musulman, afin de produire un algorithme symbolique ; dont le résultat générera une analyse à plusieurs niveaux : le  nombre de mort, leur identité, le mode opératoire identifié, l’incidence psychologique de l’événement . Tout cela mesurable et sources de nouvelles équations complexes que peuvent simplifier l’approche théologique et idéologique. Le résultat : en fonction de la situation stratégique militaire réelle : une fragilisation réitérée de la lignée familiale visée, de celle qui lui est complice, ou du concept qu’il s’agira d’amoindrir pour affaiblir le processus réflexif de l’ennemi.

Bachar-el-Hassad lorsque mathématiquement est programmée l’élimination d’une série d’individus appartenant à la même catégorie de numéros qui leur a été attribué, n’agit pas autrement. Il faut d’ailleurs préciser que c’est Hitler qui le premier à systématiser cette logique mathématique, en regrettant que ce soit Napoléon qui l’ait réutilisé et Napoléon III qui l’ait perfectionné …

Aucune réponse laïque ne pourrait cependant contrecarrer un tel processus qui d’un point de vue linguistique partiel cherche à ranimer, ou corriger, ou s’inspirer de tout ce qu’à engendré la civilisation de Tyr : de l’alphabet phénicien à la civilisation de Carthage … Aucune action militaire à caractère religieux ne serait plus efficace…

La Démocratie idéale doit être le point de surgissement du courage dans notre coeur , le guide de notre raison. Quand Dieu nous devrons l’émouvoir nous aussi et que l’unité du peuple musulman doit être notre principale souci sur les théâtres militaires où interviendront les forces armées de la coalition.

Pour ma part, je dénoncerai toutes entorses à la Convention de Genève régissant les conditions de la guerre  quelles que soit l’armée qui sera en question.

 j’exhorte les Etats à renoncer à la tradition, et la stratégie du secret. en l’état, stratégie  incapable de rivaliser avec un Etat rebelle qui s’il ne cache pas les concepts qu’il veut détruire, pêche par manque de transparence sur sa vision théologique fondamentale : concernant Mahomet quels sont ses successeurs mythique et contemporains d’après lui ?

 La Démocratie ouverte elle doit laisser circuler normalement l’échange de signes entre individus et répondre à la « complosphère » non par la propagande et l’interdiction de la pensée du  complotisme, mais en favorisant les médiats alternatifs indépendants porteurs du scepticisme nécessaire à l’évaluation des data données générées par tous les extrémismes…

Mais vous ne m’écouterez pas si je vous dit que la Paix est possible demain, oui demain !

A condition que le peuple musulman favorise un nouveau  » concile » entre les six tributs Nusayris et les Ismaéliens.

A condition que les Wahhabites entament des pourparlers avec l’Ayatollah…

A condition que la Turquie n’ignore pas que le Kurdistan serait un des horizons de ce conflit…

A condition que le peuple musulman Chiite et sunnite laisse aux intellectuels du monde la possibilité et le temps de s’exprimer relativement aux nouveaux courants religieux musulmans dont certains traversent maintenant l’Islam comme une lance empoisonnée fichée dans le corps saint… .

A condition que les peuples européen s’élèvent contre une nouvelle folie vengeresse d’un Occident qui serait dénuée de mesure, de claire stratégie et serait victime d’aveuglement politique…

A condition qu’Israël s’engage dans un réel processus de Paix, de dialogue et de développement réciproque, tel que son armée et les anciens dirigeants du « chinepeine » le lui enjoigne de le faire…

Demain j’irai prier pour les morts, soldats et civiles de tous les camps et demanderai à Dieu de nous aider à entamer ce si nécessaire processus de déconstruction des systèmes conceptuels.

Patrick Rakotoasitera

Le doute ne nuit pas à l’entreprise, il est le préalable à son fondement philosophique et moral. Mais la guerre si elle a un fondement philosophique, peut-elle en avoir un moral ?

LA RIPOSTE PHILOSOPHIQUE ET MILITAIRE DE LA France : LETTRE OUVERTE A FRANCOIS HOLLANDE

Monsieur le Président de la République, la riposte de la France face à l’Etat Islamique et la nébuleuse djihadiste mondiale envisagée ici prend en compte tant la problématique idéostratégique à laquelle la France et le monde sont confrontés ; que les orientations que pourrait prendre la stratégie militaire française en intégrant les visées géostratégiques des entités militaire présentes sur le sol syrien et irakien et les désirs des populations autochtones ; que les buts politiques précis que pourraient défendre la France, afin de sortir l’isthme syrien de la spirale de l’embrasement généralisé du monde musulman. Aucunes des ramifications de cette riposte ne sont cependant dissociables dans la mesure où si elle ne s’opérait que sur le plan militaire les conditions de l’émergence idéologique de l’Etat Islamique seraient intacte, aussi je vous enjoins à faire grand cas de la partie idéostratégique de cette riposte que je place en fin de partie pour des raisons d’urgence d’une détermination appropriée de la riposte militaire de la France.

STRATEGIE DE L’APPEL D’AIR REPONDANT A LA STRATEGIE MILITAIRE INSURRECTIONNELLE DE L’ETAT ISLAMIQUE :

Les américains en dehors de troupes spéciales et de formateurs n’ont pas l’intention d’utiliser leur forces terrestres pour éradiquer l’Etat Islamique et cette ligne doit demeurer celle de la coalition pour sa partie occidentale comme seules des armées locales pourraient réellement emporter l’assentiment des populations sunnites ( 5millions de personnes ) actuellement sous le joug de l’Etat Islamique. Il est donc nécessaire de les rallier et de leur offrir des perspectives politiques que les populations sunnites voudront défendre d’autant plus fermement que l’Etat Islamique maintient les populations par la terreur et la cooptation choisie de ceux qui leur prêteront allégeance, en utilisant le potentiel insurrectionnel des populations de même confession.

Aussi la stratégie de l’appel d’air consiste à vaincre en trois phase :

1)l’annonce des perspectives politiques pour la région

2) La détermination des cibles militaires de l’Etat Islamique, encore largement indéterminées, au-delà des routes d’approvisionnement, des transports et des sites de production de pétrole, des centres d’entrainement et des centres de décisions localisés ; par le recours aux renseignements fournis par les populations retournées qu’il faudra collecter.

3) la créations de zones d’exclusion aérienne dans les localités contrôlées par l’Armée Libre de Syrie et les FDS , Forces démocratique de Syrie, à proximité des zones d’influence de l’Etat Islamique, afin de créer un appel d’air aux populations et combattants de l’EI enrôlés de force, pour qu’ils puissent fuir les zones de combats, grossir les rangs de l’opposition et ainsi permettre le siège des régions et localités visées, aidés par l’appui aérien de la coalition.

Ces zones protégées sont essentielles à l’affaiblissement de l’EI dont on doit estimer que leur recrutement massif en à fait une armée de 50 000 à 100 000 mille combattants potentiels et peut-être plus.

Militairement s’agit-il en reprenant le contrôle de la frontière nord de la Syrie que l’Ei contrôle ( 100 KM), en lui barrant la route à l’ouest et au sud, de faire refluer ses troupes vers l’est et le désert que l’EI a dû traverser pour acheminer ses troupes de l’Irak à la Syrie, là où à découvert ses convoient ne résisteraient pas à une attaque aérienne massive. Cela suppose que sur le théâtre irakien l’EI ne puissent ni progresser au nord, ni au sud, ni à l’est et refluent aussi , là à l’ouest, vers la même région désertique. Mais faut-il insister, là encore :aucun soutient des populations sunnites ne sera possible sans perspectives politiques.

Si à cette stratégie est opposée celle de l’éclatement et l’éparpillement des combattants de l’Ei parmi les populations autochtones devra être instauré un système de paiement et d’incitation de toutes informations permettant leur arrestation, et parmi leur responsable : leur traduction devant le tribunal  pénal international pour crime de guerre.

PERSPECTIVES POLITIQUES :

La France ne peut renoncer par ailleurs à traduire aussi devant le tribunal pénal international les responsables Syriens, dont le régime tue, la France ne l’oublie pas, sept fois plus que l’Etat Islamique sur le sol syrien.

En conséquence, sitôt des pourparler engagés avec les oppositions syriennes, représentant politiques de l’Armée Libre de Syrie et des Forces démocratiques de Syrie principalement ; le gouvernement de Bachar-el-Hassad qui arrivera bientôt à la fin de son mandat présidentiel , se verra proposé comme solution politique vers une sortie de crise de guerre : la possibilité pour les allaouites et populations sunnites et chrétiennes des régions que son Etat contrôle encore d’en faire les nouvelles limites de la «  Syrie chiite « .

Les populations Kurdes au nord se verraient administrer  : un Kurdistan sur une zone irako-syrienne.

Et les populations sunnites : un Sunnistan aussi sur une zone irako-syrienne.

L’Irak bien sûr sera associée aux négociations, et comme les autres Etats créés devra s’engager à renforcer le processus démocratique de ses institutions, la pluralité des partis, la détermination concertée, collective et démocratique de sa constitution, cherchant aussi sur son sol à respecter la pluralité des cultes religieux, en accordant les mêmes droits fondamentaux à ses minorités.

Pour éviter une guerre entre ces Etats relative à l’exploitation des zones pétrolifères il est nécessaire d’envisager une exploitation commune et un partage équitable des bénéfices de la production entre ces quatre pays la Syrie, le Kurdistan, le Sunnistan et l’Irak , dans la perspective de la création d’une zone économique commune sur le modèle amélioré de celle européenne.

DIMENSION IDEOSTRATEGIQUE DE LA DEMARCHE FRANCAISE :

Sur le plan idéostratégique, à savoir la dimension conceptuelle du terreau sur lequel à germé la nébuleuse terroriste dont chaque famille française doit savoir qu’elle peut toucher différents profils psychologiques, sociaux et culturels individuels, il convient de promouvoir un processus de réflexion philosophique individuel et collectif dont les démocraties du futur pourront se servir pour élaborer leurs futures institutions, avec l’intention directrice fondamentale de ne jamais éluder les propres manquement des démocraties actuelles, à l’origine de cette perte de confiance de leurs populations.

Ainsi, Monsieur le Président de la République de même que le fameux « contrat sociale «  de Jean jacques rousseau est le fruit d’un concours national ayant pour intention de faire émerger des idées novatrices, faut-il que la France lance prochainement un concours national et international à l’adresse de la jeunesse, comme des intellectuels du monde, connu ou non, et quelle que soit leur confession, dans le but de diffuser les questions suivantes ; lesquelles ne sont ici que le préambule à cet effort intellectuel individuel et collectif qui doit parcourir sereinement les limites de notre monde contemporain, pour ouvrir des perspectives dans les cœurs, les esprits et les âmes :

Les démocraties modernes réussissent-elles à honorer les valeurs pour lesquelles elles ont été fondées ? Préciser pourquoi.

Quel est le but de l’organisation collective qu’on appelle Démocratie ?

La poursuite du bien est-il le seul apanage des individus et des religions ? Quel sens la poursuite du bien peut-elle prendre pour une Démocratie ?

La laïcité est-elle un danger pour la religion, la religion est-elle un danger pour la laïcité ?

Les religions respectent-elles autrui différemment des démocraties ?

Peut-on faire le bien et tuer ?

Le pouvoir temporel des démocraties est-il différent du pouvoir spirituel des religions ?

Quelles Lois pourraient permettre de concilier : économie de la consommation et valeurs de la Démocratie ?

Un droit universel pour la flore et la faune est-il le seul moyen pour les démocraties du monde de juguler les dérives du monde financier ?

(à suivre)

PATRICK RAKOTOASITERA (www.patrick-rako.net)

Attentats à Paris, contre un avion russe, ou à Beyrouth, en Irak, en Syrie, en chine, en Australie… Hier à Bamako au Mali : la nébuleuse djihadiste mondiale attaque tout azimut, partout dans le monde et sans, jusqu’à présent, qu’ait pu être coordonnée une réponse globale au mouvement idéologique le plus actif de ce début de XXIème siècle. Pourtant l’embrasement généralisé du monde musulman interrogent autant le devenir d’une religion entrée manifestement dans une période d’obscurantisme, qu’il concerne les fondements même des Démocraties du monde incapables de juguler en leur propre sein la révolte religieuse d’une partie de leurs minorités, quand leurs classes politiques semblent également décrédibilisées par leur impuissance à faire des démocraties modernes le lieu où la Loi, par la défense des droits de l’Hommes et du Citoyen, irriguerait toutes les couches de la société, et, au-delà , dans les pays anciennement colonisés, diffuserait un modèle économique et morale égalitaire propre à fédérer la jeunesse du monde…

Car ces organisations extrémistes qu’il faut maintenant combattre, et à quel prix ! – comme maintenant c’est  avec le régime syrien, auteur de crimes avérés contre l’humanité, que la France doit se résoudre à engager une sorte de coopération tacite, puisque l’alliance avec la Russie contre l’Etat islamique suppose de différer la destitution de Bachar-el-Hassad, en tentant de convaincre la Russie de desserrer l’étau autour des positions de l’Armée Libre de Syrie qu’elle bombarde allègrement – ces revirements stratégiques risquent de conforter l’emprise idéologique de ces organisations sur leurs recrues potentielles. Or, avant ici de tenter de détailler les stratégies possibles contre la nébuleuse djihadiste mondiale, faut-il encore interroger l’idéologie du djihadisme pour comprendre comment son emprise mentale peut modifier les convictions démocratiques des plus rêveurs jeunes esprits lettrés, aux plus durs des délinquants s’engageant dans le grand banditisme.

Il se trouve en effet que le discours djihadiste est stratifié en plusieurs niveaux complémentaires concourant à développer chez tout un chacun, croyant ou non, une série de réflexes de rejet tant des médias  des sociétés démocratiques, que de son Histoire telle qu’elle est enseignée aux écoliers et universitaires, afin de provoquer un déclic mentale dans un premier temps, qui fera douter le sujet, le confrontera aux incohérences de la société dans laquelle il vit , et  ira, le prosélytisme religieux aidant, jusqu’à la conversion à l’islam, la religion de Mahomet étant présentée dans cette idéologie comme le seul rempart et le seul avenir.

Le premier niveau idéologique du djihadisme est accessible notamment par internet par une profusion de vidéos tentant de mettre à nu l’existence d’un complot mondiale judéo-chrétien qui aurait fomenter les attentats du 11 septembre 2001, qui manipulerait les médiats et les gouvernements occidentaux, et serait organisé par les « illuminatis » une secte judéo-maçonique dont entre autre Mitterrand et Benoit XVI auraient fait parti. Les guerres contre le monde arabo-musulman étant la principale résultante de ce complot dont l’existence millénaire serait ontologique…

Le deuxième niveau de l’idéologie djihadiste pour lequel les vidéos qui l’alimentent sont encore plus techniquement abouties d’un point de vue visuel, sont constituées de montages esthétisant la fin du monde, la venue déjà réalisée du Maahdi, celui annoncé par le Coran qui , « simple » croyant, sera écouté dans le monde arabe, puis devra battre en retraite face à la venue présentée comme imminente de l’ante-christ, lequel finalement sera anéanti par le véritable Messie allié du Maahdi. L’ante-christ étant soutenu par une entité militaro-industrielle, sous-entendu le monde judéo-chrétien et l’Amérique sioniste en particulier …

Le troisième niveau d’endoctrinement déploie une iconographie beaucoup plus brut. Il suppose déjà la conversion à l’Islam et prépare à l’engagement politique extrémiste en magnifiant la figure du djihadiste héroïque et volontairement cruel : la mort violente infligée aux « mécréants » étant mise en scène et banalisées. Du reste comme cela a pu être le cas en Europe lors des guerres de religions entre protestants et catholiques, lors des quelles l’assassinat des impies était présenté comme un acte politique et religieux … ce qui en dit long sur la  période obscure que traverse l’Islam et avec elle le monde actuel.

Je n’aborderai pas ici la critique de fond de l’idéologie djihadiste : quasiment tous mes travaux de recherche antérieurs s’y emploient, de même que ma peinture elle-même est une ode, un appel à l’élévation de l’âme et une perpétuelle interrogation du « fait » religieux dépouillé jusqu’ à présent dans ma peinture de toutes dimensions idéologiques tendancieuses. Je rappellerai cependant qu’une telle idéologie djihadiste doit être combattue aussi, et peut-être avant tout sur le plan didactique.

Premièrement en développant le sens critique de l’utilisateur d’internet par la mise en parallèle et la confrontation des sources d’informations entre elles. Par l’étude de  » l’histoire critique des civilisations » dont le propre doit être d’identifier les mécanismes commun dans les modes de régulation de toutes sociétés, comme d’un point de vue le moins idéologique et auto-centré possible : l’approche documentée de la diversité des cultures du monde.

Les écoles, les universités doivent former l’individu à la diversité des points de vue des religions en développant une approche où chacun devrait sentir combien la Démocratie fut fondée historiquement afin de défendre la Tolérance envers l’autre et le Respect de ses Droits, sur la base reconnue alors, et toujours à réactualiser, de l’Égalité entre les hommes et les femmes, dans l’Unicité indivisible de l’Humanité qui est l’Idéal de la Démocratie originelle, auquel le Citoyen adhère en âme et conscience… .

Or l’idéologie djihadiste dénie systématiquement l’idée d’Égalité entre les Hommes car le croyant y est toujours représenté si supérieur au non croyant que cela seul justifierait le droit de vie et de mort qu’il s’octroie sur autrui. La condition des femmes car elle est déterminante dans l’évolution des sociétés, est aussi la première à pâtir de la dérive djihadiste. Les lois préconisées pour la gouvernance des États prônant cette  idéologie étant invariablement une Charia que le prophète Mahomet lui-même qualifierait de dépassée et rétrograde au regard de la jurisprudence des constitutions démocratiques …

Mais que de Al-Qaïda à l’État Islamique, en 20 ans les organisations terroristes aient pu se constituer un proto-état : le Califat sunnite irako-syrien, n’aura été possible sans le concours et l’inter-polarité de l’idéologie djihadiste avec celle des frères musulmans, vieille de près d’un siècle, additionnée au courant religieux nommé : Wahhabisme, dont le globe n’aura cessé d’être parcouru, ici et là, jusque dans les campagnes les plus reculées, par le prosélytisme de ses animateurs… l’Islam du XXIème siècle en est sorti marqué comme au fer rouge dans la chair et l’esprit de ses croyants…

Depuis la tuerie sans précédant sur le sol français, les témoignages se font plus précis à ce sujet. En Afrique, les langues se délient. Les responsables politiques reconnaissent que c’est un secret de polichinelle : les organisations terroristes du Mali et plus au sud Boko Haram sont connues pour recevoir des financements étranger d’Arabie Saoudite, terre d’élection du Wahhabisme mondiale. Les aspirants djihadistes y épousent la cause pour des raisons économiques et pas seulement idéologique, puisqu’on leur promet souvent une solde qui aidera leur famille… A un enseignement traditionnel du coran dans l’Afrique de l’ouest, a en effet succédé un wahhabisme faisant de la figure du martyre qui selon la sémantique religieuse traditionnelle est la figure de celui qui subit une injustice et la paye de sa vie – l’objet d’une nouvelle rhétorique selon laquelle le martyre meurt, certes, mais est légitimement en droit lors de la mort qu’il s’inflige ( et non plus qui lui est infligée) d’emporter avec lui les « mécréants » que son suicide condamnent à une mort justifiée. Ainsi est légitimée ce qui est présenté ( sous-entendu : l’attentat) comme une voie d’accès au paradis !

En réalité, le wahhabisme diffusé à coup de pétro-dollars a si bien révolutionné le rapport du croyant musulman à sa religion, et cela un peu partout, que seul des musulmans plus âgés pourraient se rappeler comment , jadis, même le rituel du « salut » était différent entre musulmans, avant que les prêcheurs ne dictent à chacun jusqu’aux moindres de leurs comportements et mœurs à adopter…prêcheurs d’ici et d’ailleurs pour qui l’activité de propagande est si lucrative !

Les historiens clôturent habituellement la Nahda, soit la renaissance du monde arabe, caractérisée par un renouveau intellectuel, la tentative d’ouverture de l’Islam à l’Humanisme et au renouvellement du rôle de la femme en son sein – à la période des années cinquante, car après 1950 l’ouverture intellectuelle avec laquelle il faut renouer, a pris fin pour être progressivement supplantée par un wahhabisme mondiale rétrograde et doctrinale, laissant place à une future idéologie djihadiste, primitivement impulsée par le retentissement mondiale du conflit israélo-palestinien… Du terroriste des années 70 détournant des avions pour alerter l’opinion mondiale, l’idéologie du djihad a fait la pierre angulaire d’un instrument de terreur exportable partout sur Terre, faisant glisser la figure  du terroriste politique vers celle, plus aguicheuse, de l’élu de Dieu appelé à répondre à un haut destin qui donnera sa vie pour  l’Ouma, la communauté des croyant, et l’avènement messianique  du royaume de Dieu. Cela, en insinuant dans les esprits que, si l’ante-christ ne s’est pas encore révélé ( les dernières vidéo l’assimilent plus ou moins à Poutine), le monstre militaro-industriel qui l’accompagne et asservira la Terre, est lui déjà là … Tout concourt donc à centrer cette idéologie sur le théâtre de guerre syrien… .

(à suivre)

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La récente entrée en guerre, « officialisée » à l’ONU par Poutine, de la Russie sur le théâtre Syrien ne fait qu’accroitre les risques de combat potentiels entre l’aviation russe, syrienne et celles turque,israélienne, française et américaine.

La Turquie récemment vient de rappeler à l’ordre l’aviation russe qu’elle a accusée d’avoir illégalement survolée son territoire. Erdogan semble même avoir laissé entendre qu’une nouvelle intrusion ne serait pas sans conséquences… L’aviation israélienne qui manoeuvre elle aussi au-dessus de la Syrie semble, quant-à elle,  coordonner ses opérations conjointement avec la Russie , afin d’éviter tous accrochages, depuis un certain temps. Et les récentes rencontres entre Poutine et Obama, faute de position commune relative au maintien au pouvoir de Bachar-el-Hassad, annoncent un futur fragile statut quo entre les armées de l’air de leur deux pays, à défaut d’une détermination d’objectifs communs dans le choix des cibles à bombarder.

Car, jusqu’à présent si les Etats-unis déclarent avoir surtout bombardé les positions de l’Etat Islamique ( et ce n’est pas faute sur ce site d’avoir pu déclarer à quel point les opinions publiques occidentales ne devaient pas être dupe de frappes aériennes américaines restées étrangement inefficaces) – à contrario, les premiers rapports sur les cibles visées par l’aviation russe semblent montrer que Poutine poursuit la même stratégie que Bachar-el-Hassad.

De même que le président syrien avait en 2012 libéré des milliers de combattants djihadistes de ses pourtant funestes centres de détention, dans le but de renforcer le courant islamiste sunnite radical, afin qu’il entre en concurrence avec l’ALS ( l’armée libre de syrie ) ; ce dont aura profité à plein l’Etat Islamique en 2013 , lequel , composé de djihadistes lybiens, irakiens, internationaux et syriens n’aura eu de cesse de combattre toutes les factions armées islamique moins radicales, et aussi les kurdes du nord de la Syrie, en cherchant à éradiquer l’ ALS, armée libre de Syrie,  laquelle seule , pourtant, semble en mesure d’apporter une alternative démocratique en Syrie en cas de renversement de Bachar-el-Hassad … or, de même  l’aviation russe semble maintenant elle aussi s’acharner contre l’Armée Libre de Syrie, quand 3 russes sur 4 qui , interrogés, disent soutenir l’action de leur armée en syrie, ignorent aussi certainement que leur pays ne combat pas des islamistes radicaux ( Daesh ou l’Etat Islamique ), mais bien ces citoyens syriens qui avaient pris les armes en 2011 , après que Bachar-el-Hassad ait réprimé dans le sang ce que l’humanité gardera en mémoire comme le « pringtemps des peuples arabes ».

Bachar-el-Hassad vient de déclarer combien l’aide russe est substantielle, au moment où son armée, l’armée dite maintenant loyaliste, qui comptait plus de 300 000 hommes en 2011, a subi la défection de quantité de ses soldats sunnites ayant fui pour rejoindre l’ALS, l’armée libre de Syrie ou les diverses factions islamistes , tandis qu’elle ne contrôle plus qu’1/3 du territoire, principalement situé à l’ouest de la Syrie ; quand l’Etat Islamique contrôle le nord-est, et que grosso modo l’ALS, l’armée libre de Syrie est comme coincée entre ces deux armées dans le puzzle syrien. Or, les bombardements massifs russes, s’ils cherchent à supprimer toutes positions de l’armée libre de Syrie, autour de leur base navale de Tartous, stratégique dans l’hypothèse d’un conflit mondialisé, car elle offre à la Russie une ouverture sur la mer Méditerranée qui lui permet un accès aérien complémentaire avec le port de Crimée, situé plus au nord , au sud de l’Ukraine, port lui aussi stratégique où réside une importante flotte russe … L’armée loyaliste de Bachar-el-Hassad, devenue majoritaire en recrue chiites alaouite, composée aussi de chrétiens que Bachar-el-Hassad a ralliés à sa cause en agitant le spectre du radicalisme religieux islamique; armée formée également d’un contingent libanais du hezbola ; et dit-on de 30 000 combattants iraniens : cette armée est à la veille d’une capitale offensive sur Homs contre l’armée libre de Syrie, dont l’imminence suppose que les russes , fidèles en cela à leurs pratiques militaires,  laminent le terrain ennemi de bombes : dans l’immédiat , la réalisation de ce projet est ce qui risque au plus au point de provoquer une réaction en chaine désastreuse.

Il suffit pour une raison ou une autre, qu’un accrochage survienne entre l’aviation russe et celle du camp occidental et la guerre mondiale pourrait survenir… A peine au moment où les opinions européennes viennent de se réveiller, l’esprit  tout décillé de rêve de meilleur confort matériel, lorsque l’afflux historique de ces milliers de réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan est venu perturber leur bel été. Car ici non plus, l’opinion publique ne sait pas vraiment que depuis que le conflit ukrainien a commencé, les armées terrestres, navales et aériennes de l’Europe en général et de l’Otan en particulier n’ont cessées d’être sur le qui-vive , et de procéder à des exercices commun sur le sol européen et jusqu’en Arctique , lors desquels il aura été question de mesurer l’inter-polarité des armées entre-elles. Quand de son côté la Russie procédait à des exercices comparables.  Et que la Chine dépendante du pétrole du Proche et Moyen-Orient plus que les Etats-unis, au point d’avoir acheter un port important de la région afin de compléter son maillage maritime terrestre, s’offusquait du récent changement de la constitution nippone, autorisant désormais  l’armée japonaise à intervenir sur des conflits extérieurs… Comme si toutes les chancelleries voulaient se préparer au pire… Triste époque… En France, les curieux n’auront manqués de remarquer l’insistance des publicités de l’armée lovées discrètement mais insidieusement jusque dans les sous-verres de certaines tables des cafés que fréquentent les recrues potentielles…

à suivre

les Etats-Unis sous couvert de l’Otan peuvent maintenant menacer Poutine si la Russie devait aussi s’en prendre à la Turquie, en prétextant que celle-ci est membre de l’Otan : il est un peu tard et comme cela serait le palier ultime franchi par les partis en présence vers un conflit mondiale, vraisemblablement cela devrait rester une pure conjecture, à l’instar de la fameuse « ligne rouge » brandie par Obama, franchie allègrement par Bachar-el-Hassad , et jamais suivie d’effets ! Car stratégiquement, il eut fallu, dès lors qu’à l’été 2013 les attaques chimiques de Bachar-el-Hassad contre sa population furent avérées, ne pas tergiverser, prendre l’initiative alors que la présence avérée de l’armée russe sur le terrain n’était pas encore officielle, et ne pas craindre de frapper les centres de commandement de l’armée syrienne, comme s’apprêtait à le faire la France avant le recul américain. Mais décidément : les atermoiements de Barack Obama, le manque de lisibilité de sa politique au Proche et   Moyen-Orient, son incapacité à y décrypter là le potentiel explosif de la région si les Etats-Unis avaient décidé de s’en désengager militairement : la conjugaison de tous ces facteurs ont conduit au si périlleux cumul actuel des armées ennemies dans la poudrière de l’isthme syrien… et les récentes tergiversations diplomatiques sur une nécessaire entente avec Bachar-el-Hassad pour combattre la nouvelle cible prioritaire de l’occident , l’Etat Islamique, risquent, si Poutine réussit son périlleux pari, de n’être pour les populations que l’annonce de leur futur martyre,rien de moins que la légalisation par omission de leur extermination de masse ! :  la révolution syrienne devenant le tombeau des peuples pour reprendre une sentence prononcée  par un réfugié syrien.

Extermination de masse, le mot n’est pas trop fort, seulement descriptif d’une situation bien réelle au coeur du système judiciaire, policier, militaire, pénitentiaire et  » médicale » mis en place par Bachar-el-Hassad, hérité de son père et perfectionné par ses soins pour devenir une véritable machine de mort au sein de laquelle, à tous les échelons règne la peur, la délation, la corruption , et qui broie dans ses rouages opposants réels ou supposés au régime, militaires de l’armée loyaliste  compris, par le moyen de la torture de masse et l’assassinat délibéré et programmé, à ce tel niveau   de brutalité, d’horreur et de barbarie que n’avait plus vu l’humanité depuis  l’holocauste, les crimes des Khmers rouges , les purifications ethniques en ex-Yougoslavie, ou en 1994, depuis le Rwanda…

Les opinions publiques des divers camps ne doivent plus se leurrer, l’humanité toute entière doit se sentir concernée et se mobiliser, manifester sa désapprobation auprès de son gouvernement face à l’horreur bien réelle de la dictature syrienne, parce que si nous fermions les yeux, demain l’ensemble des gouvernements pourraient, peu ou proue, élever encore d’un degré le niveau de leurs mesures coercitives à l’égard de leur population, incités par une communauté internationale atone, impuissante, divisée, et des citoyens résignés que ne semblent pas concerner les preuves de l’horreur.

Car des preuves il y en a. Elles sont connue de l’élite internationale depuis 2014, quand jusqu’alors seules les organisations des droits de l’homme avaient dans leurs rapports rendues compte de la possibilité de l’existence d’un système d’emprisonnement, de torture et d’exécution sommaire des détenus organisé par le régime de Bachar-el-Hassad. Or, plus aucun doutes n’est possible depuis les révélations et preuves apportées par l »opération César », nom donné à l’opposant, ancien militaire du régime de Bachar-el-Hassad chargé de 2011 à 2013 de photographier les cadavres mutilés des opposants , afin que le régime, à l’instar du mode de fonctionnement du système concentrationnaire nazi en son époque, archive les preuves des résultats d’une politique d’extermination de masse commanditée, dirigée et orchestrée au plus haut niveau de la machine d’état. Archivage administratif duquel, au péril de sa vie, César a extirpé 45 000 photos présentant des corps de soldats, des civils tués et des milliers de détenus morts ayant subis sévices et tortures dans les centres de détention syriens ou les hôpitaux reconvertis en lieux d’assassinat pour détenus blessés ne pouvant plus demeurer dans les prisons ou centres de détention…

En fait depuis 2011, sitôt après le début des manifestations pacifiques organisée par le peuple syrien, Bachar-el-Hassad a mis en place une Cellule centrale de gestion de crise, réunissant conjointement ses chefs des forces armées, ses ministres de la défense et de l’intérieur, ainsi que des hauts responsables des services de renseignements. Chargée d’évaluer l’évolution quotidienne de la situation en Syrie, cette cellule centrale requière l’aval de Bachar-el-Hassad pour toutes ses décisions, c’est elle qui donne ses ordres au Bureau de la Sécurité nationale. Or ce bureau est l’organe centralisateur de l’action des chefs des comités de sécurité locaux, disposant d’antennes et de milices qui ont organisées la répression et l’arrestation de masse des manifestants syriens aux premières heures de la révolte sur tout le territoire. Ces comités agissent en coordination avec la police et l’armée, en ayant des prérogatives sur elles. Et ils fonctionnent avec les services de renseignement syrien divisés en quatre sections : la Sécurité militaire, la Sécurité générale, la Sécurité politique et la sécurité aérienne maillant le territoire syrien de branches centrales situées à Damas, se ramifiant en branches régionales dans les provinces, puis en branches locales dans les villes du pays. Or chaque branche disposant de centre de détention de taille variées, on ne s’étonnera pas que les milliers de suppliciés exécutés en Syrie  soient passés par ces services. Alors que l’opinion internationale doit s’alerter de ce qu’environ 150 000 personnes gonflent sans doutes encore les cachots insalubres de tous ces centres de détention et soient menacés de mort, comme il ne fait plus de doutes que le système d’état instauré par Bachar-el-Hassad, primitivement utilisé par son père comme un organe de contrôle, de répression et de torture en vue d’instiller la peur de désobéir dans toutes les couches de la société syrienne , se soit transformé depuis 2011, en un système d’élimination massif des opposants, que la torture n’a plus pour but de brimer, mais bien d’assassiner !

Les témoignages recueillis parmi les rescapés ayant pu fuir la Syrie, font état d’un système d’élimination où les hôpitaux publics dès les premiers mois de la révolution sont devenus peu sûr pour des manifestants blessés amputés sans raison, abandonnés à la mort par absence de soins, des hôpitaux désertés par les vrais médecin préférant exercer dans la clandestinité au péril de leur vie. Hôpitaux comme celui ,militaire, de Mezzeh, situé au pied de la colline où se trouve la garde présidentielle de Bachar-el-Hassad, le tristement célèbre hôpital 601, que les syriens redoutent maintenant, où sont achevés les détenus blessé ou malades provenant des centres de détention alentours, et dont le hangar a servie de morgue improvisée où les morts des centres de détentions entassés , de plus en plus nombreux au fur et à mesure de l’avancée de la guerre, étaient et sont peut-être encore photographiés et numérotés avant de rejoindre la fosse commune…

Je ne détaillerai pas ici les diverses tortures infligés aux détenus du régime syrien, l’ouvrage stupéfiant, horrifiant et pourtant si nécessaire de la journaliste indépendante GARANCE LE CAISNE : « Opération César » recueillant le témoignage lui-même du photographe César et de différents rescapés des geôles syrienne est à lire pour qui est désireux de savoir . Sinon certaines des photos qui seront prises en compte à la cours pénale internationale (espérons-le) sont sur le site : http://www.safmcd.com  et sont lisibles les rapports réguliers des organisations des droits de l’homme syriennes et internationales sur les sites suivants : Human Rights Watch. http://.hrw.org/fr/

Amnesty International. http://www.amnesty.fr/

Violations Documentation center. http://www.vdc-sy.info/index.php/en/

et Syrien Network for Human Rights. http://sn4hr.org/

 » L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console » a dit Shakespeare. Je dirais pour ma part : la Barbarie ne justifie pas la Barbarie, elle justifie la Justice !

 

PATRICK RAKOTOASITERA

 

 

 

 

 

 

Tout le monde devrait en être informé : au-delà de la dimension éventuellement religieuse des conflits modernes l’appât des gains pétroliers motive toujours les stratégies militaires des parties en présence , tandis que les réactions des populations tendent de plus en plus à être tributaires de conditions climatiques qui , lorsqu’elles sont défavorables, constituent un élément déclencheur de leur révolte…

L’Etat Islamique ou Daesh a vu les révoltés sunnites rallier sa cause pour différentes raisons cependant. A l’origine le mouvement sunnite était composé d’anciens membres du parti Baas de Saddam Hussein, à l’instar de son chef spirituel, le rusé, opportuniste et sans concessions Baghdadi qui s’était replié dans le désert irakien pendant l’occupation américaine. Or, après le départ des militaires américain d’Irak, Nouri al- Maliki , le premier ministre  chiite d’Irak , n’aura eu de cesse de laisser libre court à sa haine des sunnites , en multipliant les arrestations, les meurtres, les injustices à l’égard de la communauté sunnite. Laquelle ,évincée des rangs de la police, l’armée, et confinée à un rôle démocratique mineure, verra nombre de ses membres verser dans l’action armée contre les chiites irakien , après les évènements sanglants d’avril 2013.

En effet, alors que Maliki refuse de partager le pouvoir avec les sunnites, les manifestations se multiplient ; et à Fallouja , en avril 2013 les forces armées tirent sur la foule des sunnites venu manifester, causant une centaine de victimes. C’est le moment pour Baghdadi, le chef de Daesh d’inciter ses partisans de passer à l’action armée. Ses troupes sont aussi maintenant grosse des centaines de prisonniers que Daesh s’emploie à libérer de force comme à Abou Grahib.

Mais le soulèvement sunnite ne sera vraiment à son faîte qu’en 2014, lorsque Maliki fera disparaitre le tribun sunnite célèbre parmi sa communauté pour ses discours enflammés contre le gouvernement chiite. Maliki enverra l’armée pour écraser son camp de tentes : c’est le début du soulèvement sunnite : l’armée irakienne est dépassée. Les troupes de l’Etat Islamique de Baghdadi ne cessent de grossir au point que , dans la foulée, le groupe armé peut attaquer Ramadi et Fallouja…

De plus en plus de journalistes indépendants dénoncent le possible rôle des Etats-Unis dans la montée en puissance de l’Etat Islamique. Ce que l’on peut assurer est que les services de renseignements américains dés 2012, comme les irakiens en 2013 ont alerté Obama  et que celui-ci, soit qu’il n’ait pas voulu réitérer une intervention américaine à laquelle son opinion ne semblait pas favorable; soit aussi que la possibilité d’un redécoupage géographique de la région par une entité militaire autonome sunnite ne semblait pas contrarier les visées géopolitiques de la super-puissance, toujours est-il que Barack Obama fera parvenir à Maliki , pour seule intervention américaine ,des missiles anti-char et  des hélicoptères apaches… C’est une peccadille : le 10 juin 2014  les militaires irakien qui protégeaient Mossoul , située au nord de l’irak, abandonnent la ville d’un million d’habitants , pour fuir devant les attaques de seulement 800 combattants de l’Etat Islamique venus à l’origine assaillir la prison de Mossoul. Baghdadi est sans doute ravi de ce retournement de situation inespéré , car ainsi son armée se retrouve à la tête d’un immense arsenal militaire américain , propre à satisfaire ses désirs de conquêtes : il dispose maintenant de char M1A1 , de roquettes de 155 millimètres en nombre, de cinquantaine de véhicules blindés américain, d’immenses réserves de munitions en tous genres, … . L’Histoire dira si il s’est agit là d’un simple concours de circonstance, en matière de stratégie militaire ce qui semble peu vraisemblable ; ou, plus insidieux, si ce revirement militaire est le fruit d’une action secrète des services spéciaux américains..; quoi qu’il en fut : dans les mois qui suivent,l’Etat Islamique dispose de la force de frappe militaire idoine à faire tomber successivement les villes de Tigris, Qayarah, Al shirqat, hawija et tikrit la ville de naissance de Saddam Hussein.

L’Etat Islamique qui aujourd’hui regrouperait bien 50 000 combattants  aura bénéficié de financements dont il est difficile de retracer exactement l’origine, comme ceux-ci semblent avoir été le fait notamment de monarchies du golfe tels le Koweit, l’Arabie Saoudite et que ces derniers n’ont jamais revendiqué officiellement un tel soutien. Il est probable aussi que dès 2012 l’homme d’affaire Khamis Al Khanjar ait apporté son soutient à l’organisation , sinon à la communauté sunnite irakienne en finançant des chaines de télévisions dédiées à cette obédience et en aidant pécuniairement les manifestants sunnites par la suite. Plus certainement, c’est à la suite de l’envoi en Syrie en 2012 d’une avant garde pour propager le djihad sur les terres de Bachar el hassad , que l’Etat Islamique s’y est montré comme le leader des factions armées sunnites sur le terrain par une stratégie armée judicieuse et payante. Car aussitôt implantés en Syrie, les combattants de l’Etat Islamique se sont attaqués à des cibles stratégiques comme les puits de pétrole Syriens. Et ainsi , l’Etat Islamique a engrangé jusqu’à un million de dollar par jour, dit-on, en faisant commerce de pétrole de contrebande , aidé dans son entreprise, vraisemblablement, par des contacts turques chargés d’effectuer les transactions financières avec les acheteurs… Le rôle d’Erdogan , le président turque, dans l’ascension de l’Etat Islamique n’est pas clairement établi, il demeure que l’Etat turque est fortement suspecté d’approvisionner ou du moins de ne rien faire pour empêcher que par sa frontière soient acheminé vivres et matériel militaire à l’organisation djihadiste… Du reste les villes qui servent de transit vers la frontière syrienne aux aspirants djihadistes internationaux sont bel et bien situées en Turquie… . Concernant le financement de l’Etat Islamique, outre les revenus du pétrole, est fait commerce aussi par l’organisation de coton de contrebande, d’objets archéologiques quand les combattants pillent une ville historique ou un musée . Courant également, le racket sur la personne et la famille de ceux qu’ils enlèvent ou capturent. A l’exemple des africains érythréens enlevés à la frontière de leur pays , conduit dans le désert du Sinaï, torturés, violés afin qu’ils obligent leur famille à payer des milliers de dollars…mais ceci est une autre histoire pour des procédés identiques …  Si on ne sait pas vraiment qui a aidé l’Etat islamique,  est estimé à 2 milliards de dollars annuel, la manne dont a besoin l’organisation pour ravitailler ses combattants , les payer, les fournir en matériels militaires, et assurer une efficace propagande.

Car plus personne ne l’ignore parmi les candidats au djihad du monde entier, depuis le 29 juin 2014 l’Etat Islamique a proclamé la création d’un califat sunnite , à cheval sur la Syrie et l’Irak. Or, en prononçant le 4 juillet de la même année un prêche en exhortant de ses voeux un djihad mondial , Baghdadi le chef spirituel et stratège de l’Etat Islamique savait qu’en devenant calife , il allait attirer à lui les salafistes traditionnels sensés lui prêter allégeance et répondre à son appel en prenant les armes. Et si les salafistes traditionnels constituent 1%  des sunnites du monde , il va sans dire que si ne serait-ce que la communauté salafiste du Nigéria et d’Arabie Saoudite répondait à son appel : plus de 10 000 personnes seraient déjà mobilisées. Cependant et en cela l’Etat Islamique va se démarquer d’al quaida son ancêtre : l’intelligence de baghdadi aura été de développer au sein de son organisation un pôle de propagande déployant tous les outils technologiques modernes. De la vidéo façon jeux électroniques sur la nécessité du djihad mondial ; aux discours d’endoctrinements des recruteurs capables de convaincre même de jeunes étudiants en sciences po; aux circuits de recrutement internationaux fondés sur la prise de pouvoir au sein des mosquées traditionalistes en Europe par des salafistes se présentant d’abord comme des musulmans modernes, puis progressivement dispensant l’enseignement d’un Islam politique, orientant les recrues vers des filières de passage vers la Syrie, quand le candidat musulman ou non, (plus de 20% des djihadistes français seraient des convertis), se sépare progressivement de l’influence familiale, ou si le recrutement a lieu  en prison, quand le délinquant se radicalise à mesure qu’il est convaincu que le combat de l’Islam contre toutes les nations du monde qui serait annoncé dans le coran- est advenu : Baghdadi , l’inventeur de l’ Etat Islamique n’aura pas eu besoin de l’unique appui des salafistes du monde, son organisation recense déjà, semble-t-il, quelque 25 OOO djihadistes internationaux…provenant , par ordre supposé en terme de contingent, de Tunisie, Lybie, Arabie Saoudite, Jordanie, Liban, Iran, Russie, France, Turquie, Pakistan, Royaume-Uni,Egypte,Belgique, Allemagne, Australie… Canada… Chine…etc. La force et l’impact du discours djihadiste s’appuyant sur toutes les méthodes de dépersonnalisation et d’isolement des individus qu’emploient les sectes. Alors que les témoignages des survivants de l’enfer syrien filles comme jeunes hommes , quand ils n’ont pas définitivement basculé dans l’islam des égorgeurs , nous décrivent des embrigadements où le calcul, la manipulation, les menaces font déchanter les recrues qui croyaient porter aide  à la population syrienne. Les jeunes filles passent de main en main, mariées qu’elle sont plusieurs fois pour assouvir l’appétit des djihadistes. Les jeunes hommes sont intégrés dans des unités, soumis à un supérieur qui aura droit de vie et de mort sur eux. Et il faut le souligner , bien peu qui perdent leur illusion à sans doute se sentir tombé ainsi dans le mauvais camp, lorsqu’il devient évident que l’armée qu’ils ont intégré commet des exactions sur les populations autochtones et n’est accueillie dans les villages que par des sourires crispés de peur – bien peu peuvent se sortir du piège mortel où les a conduit leur foi… .

Si Baghdadi n’est pas un croyant musulman comme les autres, parce qu’il ne rechigne pas à faire exercer par ses hommes, meurtres, viols, exécutions sommaires savamment filmées pour sa propagande, en aout 2014 sa stratégie militaire consistant à s’emparer de puits de pétroles pour l’auto-financer s’est tout de même heurtée directement aux intérêts occidentaux , quand il a choisit de s’attaquer aux régions autonomes du Kurdistan irakien, faisant fuir ou obligeant à la conversion les minorités chrétiennes du nord de l’Irak. Car en s’en prenant à Erbil, et en faisant peser sur ses installations pétrolières la menace d’une annexion , c’est aussi bien aux entreprises pétrolières Chevron, Exon, Total,la française, ou gaz prom, l’entreprise russe , aux quelles s’est attaqué l’Etat Islamique. Et si l’on peut constater ce qu’il en coute à un Etat comme la Russie de s’en être pris à Exon en Ukraine, la suite n’était pas difficile à entrevoir pour une organisation qui mettrait en péril plus de 1000 milliards de dollars investis dans la région : d’abord le 14 aout 2014 Maliki le premier ministre irakien était démis de ses fonctions sous la pression des américains ; puis, en septembre 2014 se montait la coalition internationale de 40 pays contre l’Etat Islamique et les campagnes de bombardement contre l’organisation s’intensifiaient… .

Cette guerre religieuse en Syrie et en Irak qui confronte les factions militaires sunnites aux chiites alaouites de Bachar el hassad, et l’Etat Islamique sunnite au chiites au pouvoir en Irak, les uns formant l’arc chiite constitué dans la région par les chiites d’Irak, d’Iran, de Syrie et du Liban , opposé à l’axe sunnite de l’Arabie Saoudite, l’Egypte, la Jordanie, la Turquie et le Quatar – cette opposition semble plus politique que purement religieuse. Au sein du chiïsme existent en effet plusieurs écoles différentes, et chez les sunnites qui sont 90% des 1,59 milliard de musulmans dans le monde, l’unité n’est pas de mise non plus. Par ailleurs des pays comme l’Arabie Saoudite possèdent une minorité chiïte agissante au coeur même de ses réserves de pétrole, et le pouvoir central sunnite n’y est pas quitte de sa minorité qui, déjà en 2011, a manifesté pour la reconnaissance de ses droits à Bahreïn. Le Koweit lui aussi, qui semble avoir financé l’Etat Islamique sunnite pour 30% de sa population est chiïte. Et si la récente répression par l’entrée en guerre de l’Arabie Saoudite contre la minorité houtiste chiïte du Yemen , a pu susciter l’approbation de journalistes sunnites et peut-être d’une partie du monde arabe – il semble être question ici de l’exemple de la rivalité régionale entre l’Iran et l’Arabie Saoudite sur des théâtres d’opération indirects, à l’heure où, bel et bien , toute la région est en proie à un remodelage géographique. A l’est partant de la Syrie et menaçant l’intégrité de la Jordanie, du Liban,  pour s’étendre jusqu’en Irak et à la frontière iranienne. remodelage sur fond d’exacerbation des tensions religieuses, selon une stratégie d’accaparement des régions pétrolifères suivant laquelle tous les arguments sont bons… .

Mais à bien considérer les problèmes de la région, comme les prémisses du  » Printemps arabe », pointent de toutes autres causes en dehors de celles purement religieuses, sociales ou de revendications démocratiques. Et pour cause , en 2010 a sévit une sécheresse sans précédant en Tunisie, en Égypte qui a affecté les récoltes de tous les pays du Maghreb, aggravant  un peu plus les conditions de vie des populations sans que leurs élites n’en prennent conscience. Or si les soulèvements fustigeaient un pouvoir autoritaire de trente ans, le dérèglement climatique auquel la Terre assiste aura joué un rôle. Ainsi de la Syrie, ou dans le nord-est les conséquences de la sécheresse de 2006 à 2010 sur les campagnes ont été accentuées par la baisse des prix des productions du blé et de l’orge principalement ; le morcellement imposé des exploitations ; la décision malheureuse, en 2008, de ne plus subventionner l’achat de gazole  qui s’est traduit pour les exploitants agricoles par des difficultés à puiser mécaniquement dans les réserves d’eau souterraines pour arroser leurs champs ; cela, additionné à une politique d’aménagement hydraulique défaillante à acheminer l’eau des fleuves, l’Euphrate et le Tigre qui passent en Syrie subissant même la deuxième plus importante perte d’eau du monde , après l’Inde, par suite de prélèvement immodérés ; les nappes phréatique syrienne étant elle également en baisse – l’on comprend mieux comment ces désagréments climatiques ont contribué à l’exaspération de toute une population, ainsi fragilisée dans la satisfaction de ses besoins primordiaux. Or, si dans la région, il semble qu’Israël avec la découverte récente de gaz en mer Méditerranée puisse à l’avenir procéder plus facilement au dé-salement mécanique de l’eau de mer , et ainsi réussir à maintenir le niveau actuel d’irrigation de son agriculture et des besoins en eau de ses habitants. Le réchauffement climatique s’avérera encore source de nombreux désordre intérieurs pour les pays du printemps arabe notamment , comme le rapport entre les disponibilités en eau et les besoins est et sera très défavorablement défaillant, ou défaillant, tant au Maroc, en Algérie, en Lybie, qu’en Syrie, en Jordanie, en Irak, au Koweït, en Arabie Saoudite , en Afghanistan, en Ouzbékistan,..  .  En Egypte , l’accord avec le Soudan sur le traité de 1959, qui stipule un partage organisé des ressource hydrauliques du nil se voit, lui, contesté et notamment par la puissance régionale montante qu’est l’Ethiopie.  Et pour la Turquie , laquelle espère étendre ses surfaces agricoles irriguées, il n’est pas dit qu’elle n’entre pas en conflit d’intérêt avec les futurs dirigeants de la Syrie, et plus en aval l’Irak comme les mêmes fleuves alimentent l’agriculture des trois pays.

Ainsi, sous nos yeux, sont apparus les trois maux du XXIème siècles : la guerre des religions pour un monde dont il a été prédit qu’il serait spirituel ou non, laquelle guerre semble instrumentalisée sous couvert de l’accaparement des ressources pétrolifères  par les grandes multinationales , dans le dénie le plus complet de la détérioration des conditions de vie des populations du monde , par suite du changement climatique , dont certain experts annoncent déjà qu’il précipitera sur les routes de l’exode jusqu’à 250 millions d’êtres humains… .

patrick Rakotoasitera

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Somme-nous à la veille de décisions irrévocables pour la stabilité du monde occidentale,voir du monde tout court , alors que les démocraties du vieux monde  toutes confrontées à un recul social perceptible par chacun, n’en finissent plus d’afficher impuissance, frilosité et manque de concertation, et pour maitriser les flux financiers qui leur échappent , et pour répondre à la résurgence de conflits traditionnels entre États, quand les analyses géopolitiques avaient montré l’augmentation de conflits non-traditionnels, localisables sur des territoires frontaliers, la plupart du temps, ou du moins à forte instabilité religieuse, ethnique, ou juridique ; sans percevoir les manoeuvres internationales entre Etats ennemis, dont l’instabilité ainsi propagées à des régions entière sont peut-être les prémices de la prochaine guerre mondiale ?

Ses enjeux : la maitrise des terres rares essentielles à la construction des composants electroniques. La maitrise des voies de communications bouleversées par la fonte des pôles. L’accaparement du pétrole pour une civilisation des hydrocarbures incapable de développer d’autres moyens de transports. Le développement de l’économie de la drogue, le plus sûr des investissement rentables en période de décadence et d’impunité, adossé au trafic d’armes que génèrera le conflit.  Cela afin de  » maitriser  » l’ensemble des flux financiers . Sur un fond idéologique pour l’instant manquant, sinon à croire que ce que certain qualifient tel la dernière idéologie, celle de l’islam  politique, sera devenu un véritable repoussoir de la démocratie, justifiant la guerre contre les anciennes démocraties – embrasement du monde musulmans instrumentalisé par les dictatures de tous bords , qui entre autre pourrait servir de catalyseur à la guerre mondial en dessinant deux camps distincts. Celui de l’ancien monde contre celui naissant ou renaissant , ainsi du nouvel empire russe rêvé par Poutine dont  le maintien au pouvoir semble directement lié à sa capacité à étrangler par la force son opposition intérieure, tout en usant de tous les moyens afin d’instaurer tant un nouveau système monétaire mondiale, qu’un redécoupage géographique à son profit , au risque comme en Ukraine de laisser s’instaurer un conflit entre Etats pour ce qui a débuté par une révolte des citoyens contre leur gouvernement.

Les voeux pieux d’une inversion de l’escalade à l’armement des Etats dominant, Etats-Unis, Russie et Chine en tête , n’auront pas eu d’effets à regarder l’augmentation en armement sur ces dix dernières années. Comme si chacun se préparait à une confrontation inévitable.

Certes, la Chine n’a pas encore atteint le niveau de l’arsenal militaire américain qui , en cas de conflit ouvert lui permettrait de rivaliser avec un ennemi de longue date, avec lequel ses rapports commerciaux actuels sont pourtant vitaux pour les deux pays. Ce qui crée une paix relative , au milieu d’une guerre commerciale et d’une guerre d’influence diplomatique sur les autres Etats , autour des enjeux du XXIème siècle cités plus haut.

Mais sitôt le pic de production mondial de pétrole atteint, et donc le début du défaut d’approvisionnement en hydraucarbure révélé, ce qui arrivera, il n’existera plus de raisons de faire régner ce statu quo : la Chine et les Etats-Unis s’affronteront ouvertement sur les terrains militaires où les pays producteurs monnaieront l’approvisionnement de leur client à l’aulne de leur imitions militaire dans les zones géographiques  où se déploient leur idéologie.

Que la Chine et la Russie ait constamment brandi la menace d’un véto à l’onu, concernant une intervention de l’occident en Syrie, a pu servir les intérêts d’Israël , directement concernée par l’affaiblissement de son rival militaire le plus dangereux de la région- ne semble pas avoir été le but principal de cette posture diplomatique. Plutôt est-ce là une sorte de revirement stratégique au moment ou le retrait militaire américain de la région était amorcé, en vue d’un redéploiement mondial centré autour du pacifique, ainsi contre-carré, qui oblige les Etats-Unis a reconsidérer l’ordre de leurs priorités. Car l’embrasement généralisé du monde musulman, l’instabilité aux frontières de l’Europe face aux désidératas militaires de la Russie, sont de nature a affaiblir les positions américaine dans le pacifique.

Dans le même ordre d’idées, la multiplication des zones de guerre idéologiques en Afrique permet de révéler l’insuffisance du maillage militaire mondial américain sur le continent ,  en fragilisant la position dans la région des anciens colonisateurs tel la France.

Ainsi du Moyen-Orient, à l’Afrique subsaharienne, il semble que la rivalité commerciale des Etats dominants aient laissé place à  des sortes de guerres intermédiaires. Celles non traditionnelles justement, comme si les tensions économiques autour de l’acquisition des terres arables, des ressources minérales et des chantiers de construction des infrastructures, n’avaient pu que  muer  en conflits armés, tant les enjeux sont cruciaux. Ce qui est passé inaperçu du grand public, puisque ce sont les populations autochtones elle-même qui ont été armées  de l’extérieur pour se faire la guerre entre-elles.

Or, c’est bien à une escalade à laquelle les populations du monde assistent, impuissantes à freiner les velléités guerrières de leur dirigeants, dont la collusion avec l’oligarchie financière mondiale , aggrave les risques de conflit mondialisé , d’autant que cette oligarchie est incapable de comprendre ou respecter ni le fonctionnement démocratique ni les aspirations des populations dont la terre est convoitée.

Pour l’heure, les pays du monde , démocratiques ou non, dotés d’une super-structure militaro-judiciaire ou non, comme la Chine et la Russie, souffrent dans cette cacophonie du concert des nations , d’un mal commun, financier, fiscal et économique, augurant de  futurs  grands bouleversements dont la guerre mondiale pourrait être le plus grand d’entre-eux.

En effet, la majeure partie du commerce mondiale est impulsé par les filiales des multi-nationales du monde, dont à ce jour personne, ni aucun Etat n’est en mesure de fournir une liste exhaustive de leurs pays d’implantation , ou de leur comptabilité pays par pays. Or ce qui est vrai de la situation de la France, comme de celle des Etats-Unis  et de l’occident en général , se constate également dans le fonctionnement économique russe ou chinois : les multi-nationales n ‘ acquittent dans leur pays d’origine et d’ailleurs nulle part l’impôt que les petites et moyenne entreprises acquittent à l’Etat. Et tous les Etats se voient dupés et dépouillés par une élite qui, en alimentant les paradis fiscaux ont contraint ces même Etats à réduire le champ de leur action sociale auprès de leurs concitoyens, tout en alourdissant depuis dix ans la fiscalité des ménages , faute de pouvoir disposer de ces flux de capitaux qui concerneraient entre 20 000 milliards de dollars et 30 000 milliards possédés par 0,1 % de la population mondiale , lorsque la richesse mondiale évaluable se situe aux alentours de 200 000 milliards de dollars.

Ce dysfonctionnement économique , est à la source de l’inégalité inégalée entre les grandes fortunes et les concitoyens. Il participe d’autant au dérèglement des systèmes financiers des Etats devenus ingérables,  avec un chômage de masse structurel et un appauvrissement de la population, que n’existe pas ou très peu de coopération fiscale entre les Etats qui en prélevant les possédants correctement pourrait assurer une juste redistribution des revenus sous forme d’aide sociale, ou du moins, par le renforcement du système social de l’Etat.  Au sein d’un grand Pays comme les Etats-Unis par exemple existe même des Etats qui font office de paradis fiscaux  , tel le Deleware,

Instaurant un système de corruption généralisé , ou d’argent détourné aux plus hauts niveaux du sommet des Etats, tel qu’en Chine ou en Russie , ce système mondial adopté de gré ou de force par tous les Etats, laisse peu de place au développement d’une vrai démocratie ou d’un droit universel. Le système bancaire mondiale  maintien le système de corruption généralisé tel qu’il est, cherchant par tous les moyens à infléchir le droit fiscal , au profit de toutes les formes d’économies illégales dont l’argent ainsi généré n’a pas d’odeur pour le système bancaire actuel.

La collusion entre élite politique, économique et financière devient préjudiciable à la démocratie quand elle est servie ou asservie, selon les cas, par une collusion avec l’élite militaire, elle, libre de disposer de la force militaire et de renseignement de l’Etat, à des fins d’asservissement des autres Etats , ou en fonction de considérations idéologiques qui font de la guerre le prolongement, à peine démenti, de l’économie.

Or, 2014-2015 risque d’être l’année de tous les dangers, car il suffit que l’élite financière du nouveau monde comme de l’ancien, et le pouvoir  politique qui lui correspond, soient convaincu que tout leur est permis , et le pire arrivera …