Journal Fou

Journal Fou

Supplique à Venus

Dans le chas de tes yeux le fil de ma vie passe,
Dans le glas de ton cœur mon amour y trépasse
Combien de nuits encor serais-je ce fantôme
Errant fébrilement dans ton sombre royaume ?

Les Moires me sourient et Nyx, triste, m’avale
Dans d’infinis abysses de douleurs et de larmes
Je n’ai que trop pleuré pour qu’Eros me déroute
Mais s’il en est ainsi que Thanatos m’engouffre.

 

Damien Le Liboux

Projection totale du Couvre-Vent

Projection totale du Couvre-Vent
Les fantômes ne peuvent m’atteindre
La guerre intérieure ne saigne pas
C’est de l’acide
Angoisse rectiligne de l’acier froid
Un frisson !
Je tombe dans un puits sans fond
En arrière de votre réalité
Bascule supplice
Je me souviens de quelque chose…
Je deviens aussi vieux que mon père.

Je suis une pierre qui pense.

 

Patrice

Humour de malade

La dernière vidéo humoristique de Patrick

« ô Maman si tu voyais ma vie, ô Maman si, scie, si la branche où je suis assis … »

« ô Maman si tu voyais ma vie, ô Maman si, scie, si la branche où je suis assis … »

Chère Maman, là où tu es, sans doutes, les perles de pluie tombent en même temps sur les champs que les cœurs, et elles irriguent les âmes aussi simplement qu’un allaitement cosmique devenu la norme de la transaction des étoiles que vous êtes tous et toutes.

Ici, les perles de pluie tombent si rarement sur les plaines désertiques, qu’en s’écrasant, elles explosent souvent comme des bombes ; ou alors, leur abondance surabondante peut déchirer le tissus des villages et dénuder la terre des Hommes, et dévaster le cœur des Femmes, et rendre l’orphelin au périlleux tourbillon du sort, quand, avant, les bras parentaux étaient les écluses de son devenir.

A toi, Maman, j’aimer’ai présenter mon dernier tableau. J’ignore si celui-ci courroucera le Maître céleste :  j’y ai encore mis un peu de religion ? Et comme à chaque fois, mon désir tordu s’est froissé le nez sur le Surréalisme.

Je n’ai pas besoin de t’enseigner la raison qui m’avait incité à produire du clair-obscure : je voulais revisiter une scène de Caravage où le Christ se voit lier les mains derrière le dos par un homme qui se tient à côté d’un autre brandissant une sorte de verge pour le fouetter. La scène est éclairée par la gauche d’une lumière à la fois douce et sèche qui souligne le torse nu du christ, et choisit de mettre en exergue ce que le spectateur devra retenir de la personnalité de ses bourreaux qu’elle baigne de sa vérité. Le tableau je l’ai vu au fabuleux Musée des beaux-arts de cette ville française qui jugea Jeanne d’arc …

Et bien, après avoir acheté le châssis entoilé de la bonne dimension            ( 80 cm x 100 cm) ces événements qui ont dû ébranler la voûte céleste, m’ont incité à céder à la rage, au désespoir, à rouler sur cette pente si particulière du malheur qui connait si bien l’ornière que j’avais pris habitude de lui balafrer sur le dos.

l’urgence m’avait conduit à vouloir représenter  » la pornographie religieuse  » et cette fois le Christ, que j’aurais décollé du tableau de Dali, je l’aurais suspendu dans le même vide transcendantale, d’une vue plongeante où ne se distinguerait que le sommet de sa tête, le prolongement de son corps supplicié, les bras en croix sur crucifix trônant majestueusement dans l’espace…

Cette fois seulement, je n’aurais pas adopté une verticalité dalinienne vertigineuse  , mais dessiné la croix qui se cache dans mes tableaux en simulant une scène sexuelle cosmique dans l’espace où, la fièvre aux tempes, on croirait voir un crucifié sur lequel, à cheval et les mains comme posées sur son ventre, une jeune fille souriant et tirant la langue, aussi nue qu’une feuille de vigne aurait surmonté une Tour Eiffel rétive, un tchador relevé sur la tête plissant dans l’espace comme le drapeau américain du premier alunissage humain …

Ma paranoïa et ma folie renaissante auront eu raison de ma vulgarité. Ne pouvant plus retrouver le modèle de la jeune fille nue comme l’exemple dalinnien, ne pouvant pas ne pas peindre non plus, sur ce modèle mentale,  je décidais de faire un dessin automatique.

Il apparut au pied de la Tour Eiffel  un lionceau et le crucifié se  retrouva sur une embarcation, ressemblant à celle des egyptien faite en tige de papyrus….

 

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finalement Maman, comme tu le voit, le tableau, ici à la verticale, et alors que les partie blanche sont à peindre, laisse deviner la silhouette d’une femme tenant dans ses bras un enfant.

La composition primitivement dalinienne m’a mis lors de sa mise en lumière sur un rêve cubiste à la Picasso et le rendu final, de loin sera comparable à une sorte de Madone à l’enfant version Picasso-Klimt.

par delà l’espace je t’envoie les ondes de mon cœur Maman.

A suivre…

 

Nb : Bertrand et Papa vont bien, à Bertrand j’ai offert un exemplaire de « Kallila et dimna » ; pour Papa j’hésite encore …

 

TIGER BEACH : CROISIERE PLONGEE AUX BAHAMAS ( DE VERONIQUE LEGER)

TIGER BEACH : CROISIERE PLONGEE AUX BAHAMAS ( DE VERONIQUE LEGER)

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« This is not a vacation, this is a shark expedition ! » (ce ne sont pas des vacances, mais une expédition requins !) nous lance Jim Abernethy, spécialiste et grand défenseur des requins, avant notre première plongée à Tiger Beach aux Bahamas avec des requins citrons, des requins gris et des requins tigres. Nous avions eu un long briefing le matin même nous expliquant les consignes à suivre et les gestes spécifiques pour ce genre de rencontre sous-marine hors du commun.

J’avais déjà croisé des requins en plongée, au Mexique, aux Philippines, à Cuba, mais il s’agissait de rencontres furtives qui laissent un goût d’inachevé. Ensuite aux Maldives, j’ai plongé de nuit parmi des dizaines de requins nourrices et cela n’a fait que décupler mon envie de les approcher de plus près. Chaque fois que j’ai observé des requins patrouiller les récifs avec leur allure si élégante, j’ai ressenti une sensation d’harmonie. Ils sont vraiment les seigneurs de l’océan, des créatures parfaites façonnées par 400 millions d’années d’évolution.

La croisière de plongée nous emmène à Tiger Beach et sur les récifs environnants aux abords de l’île de Grand Bahamas. Sur le Shearwater, un bateau de 20 mètres, on plonge requins, on parle requins, on fait des images et on rêve requins. Le carré du bateau est tapissé de photos impressionnantes. On plonge quand on veut, autant de fois qu’on veut, toujours avec un « dive master ». Jim Abernethy et son équipage font de leur mieux pour que nous profitions au maximum de cette expérience unique. Une vidéo est réalisée pour chaque expédition.

Ils utilisent des appâts de poisson dans des caisses à lait autour du bateau et sous l’eau afin d’attirer les squales. A nous alors de nous jeter à l’eau et de savourer l’instant. On s’aperçoit très vite que les requins citrons et gris sont inoffensifs, on finit même par les caresser derrière les branchies ou sous le ventre. Il faut juste être vigilant quand les requins tigres apparaissent, toujours garder le contact visuel et savoir qu’ils viennent parfois heurter la caméra tellement ils sont curieux (attention aux caissons!). Pour ceux qui comme moi disposent d’une petite caméra, on nous fournit un bâton qui permet de délimiter son territoire. Il s’agit d’animaux qui peuvent atteindre 8 mètres. Emma, la femelle tigre mascotte du capitaine, qui est enceinte, atteint plus de 4 mètres et a un ventre bien rebondi. Elle est enjôleuse et mutine, cherche le contact et possède sa propre page sur les réseaux sociaux. Parfois au moment du « safety stop » à 5 mètres, il arrive que des requins gris très curieux nous tournent autour en se rapprochant de plus en plus. Il m’est arrivé d’en repousser doucement un qui se montrait trop familier. Les plongées donnent aussi l’occasion d’observer les stations où les requins font la queue pour se faire nettoyer la bouche et la peau par des poissons spécialisés. Ils sont toujours accompagnés d’un entourage de poissons pilotes et ventouses (rémoras). L’hiver on peut aussi observer les requins bouledogues (« bull sharks ») et les requins marteaux.

Les requins ont malheureusement encore mauvaise réputation et c’est injustifié car il arrive à peu près 10 accidents mortels par an dans le monde, causés par l’ignorance et la maladresse humaines. Les requins ne sont pas par nature des mangeurs d’hommes mais ils peuvent confondre les baigneurs et les surfeurs avec leurs proies habituelles ou être attirés par des activités humaines. Avant d’être notre terrain de jeux, l’océan est leur domaine. Respectons cela. La demande pour les ailerons de requins, l’huile et le cartilage ainsi que la surpêche exterminent 100 millions de squales par année ! Plusieurs espèces sont gravement menacées. Comme on ne protège que ce que l’on connaît, je recommande à tous les plongeurs de tenter l’aventure de Tiger Beach et d’en parler autour d’eux afin de sensibiliser le public.

écrit par VERONIQUE LEGER

Lady Lamb -05/10/2015 – le Pop Up du Label (Paris) par PATRICK BRETELLE

Lady Lamb -05/10/2015 – le Pop Up du Label (Paris) par PATRICK BRETELLE

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La petite salle du Pop Up Du Label était pleine ce lundi soir pour l’unique concert parisien de la chanteuse américaine Lady Lamb, et il nous a fallu faire la queue pour entrer tant il y avait de monde.

Et cette affluence est justifiée, comme nous allons esssayer de vous le montrer dans la suite de cet article.

L’artiste poursuivait par ce passage dans la capitale sa tournée européenne des clubs avant de repartir aux USA. C’était son unique date en France et vous ne pourrez pas la voir dans nos contrées avant un an. Retenez bien son nom et guettez ses apparitions scéniques.

Elle commence le concert par une chanson a capella, histoire de poser les choses : elle est une chanteuse avant tout, et si elle s’accompagne à la guitare elle ne fait pas preuve de virtuosité ni de démonstration. C’est une lointaine héritière de Janis Joplin, une belle voix chaude et expressive, et si l’instrumentation est folk, les mélodies sont pop-rock et on imagine sans mal ce que ça donnerait si elle était accompagnée d’un batteur et d’un bassiste : un fantastique groupe comme la Grande-Bretagne nous en donne depuis plusieurs décénnies. Elle aura réussi à nous tenir en haleine avec cette formation minimale, nous captivant par son chant et ses compositions. Car elle écrit de superbes pop songs qui se mémorisent aisément et elle a, en plus de sa voix, un talent de songwriter. Oubliez Lady Gaga et écoutez cette autre Lady, de son vrai nom Aly Spaltro, qui elle est jolie en plus d’être douée. Elle a déjà deux albums à son actif et a commencé sa carrière en 2007. Il n’y a qu’une seule lady dans nos cœurs, et c’est Lady Lamb.

écrit par PATRICK BRETELLE

LIGNE EDITORIALE DU JOURNAL ET APPEL AUX ARTISTES

LIGNE EDITORIALE  DU JOURNAL ET APPEL  AUX ARTISTES :

le journal « the Mad Newspaper ou le journal fou » a pour raison morale de faire connaitre le handicap toutes formes de handicap sous un jour nouveau.

Ses prétentions sont culturelles, artistiques et informatives. Car il s’agit d’y faire en son sein la promotion des écrits et productions artistiques principalement des personnes en situation de handicap.

Si vous voulez participer, c’est simple ! L’intégration de l’équipe rédactionnelle se réalise sur simple demande, ou proposition d’article, ou présentation de son travail artistique.

Déterminée à présenter à un large public un éventail d’article tenant à cœur l’équipe de rédaction, seront consultables dans les pages du journal :

  • Aussi bien des chroniques sur l’actualité du handicap ( tels que  : « la mad-parade », les « mad-day » d’octobre, les expositions d’art brut de la Halle Saint-Pierre, l’évolution des lois sur l’accessibilité des lieux publics aux personnes à mobilité réduite… etc )
  • Que seront proposés à la lecture tous sujets chers personnellement à chacun des intervenants.

Ainsi l’équipe rédactionnelle actuelle tient-elle à partager tant des articles de sociologie, sur l’actualité culturelle et musicale encore, qu’à travers la plume de l’engagée VERONIQUE LEGER faire connaitre son attachement pour la défense de la biodiversité et

L’environnement. Tandis qu’après le présent appel aux artistes de la différence, il ne tiendra qu’aux internautes intéressés d’élargir l’éventail des articles aux sujets qui retiennent leur attention. Alors n’attendez plus ! faites nous parvenir vos articles, tous les sujets nous intéressent ! Si vous avez des vidéos à partager : n’hésitez pas, envoyez les nous .   Si vos talents vous portent plutôt à privilégier la photographie : très bien ! Nous serions heureux de pouvoir  diffuser dans ce journal vos photographies . Mais peut-être préfèreriez-vous nous faire découvrir vos talents de peintre ou de sculpteur : rien de plus simple ; Il suffit que vous nous fassiez parvenir de belles photos de vos œuvres et nous les publierons. Car le « journal fou » prétend rendre accessible à un large public, tant les œuvres poétiques de la différence que tous travails artistiques de la marge en devenir…

Le premier numéro de novembre contiendra donc :

  • Un grand dossier sur la question : « le bonheur au travail est-il possible ? » par QUENTIN DALLHUIN
  • La présente ligne éditoriale du journal et l’appel aux artistes en situation de handicap ou de différence : POETE, ECRIVAIN,JOURNALISTE en devenir, PEINTRE,SCULPTEUR ou PHOTOGRAPHE à participer au journal en envoyant leur œuvres. Par PATRICK RAKOTOASITERA
  • Un article sur l’origine du mouvement « hard core » aux Etats-unis , dans la rubrique musique. Par JAONA RAHARISON
  • Un autre article sur la musique contemporaine . Par Patrick Bretelle.
  • Un article sur les requins par VERONIQUE LEGER
  • Un sujet sur la peinture par SYLVIE MARCHAIS
  • Un article sur l’enfermement psychiatrique : les unités de soins fermées sont-elles une fatalité ? Par PATRICK RAKOTOASITERA
  • Et les productions poétiques de PATRICE DELCOURT , et RAPHAEL BOILEVRE dit PAUL.